jeudi 28 juin 2007

Balak Dvar Torah 1

« Moshé Rabbenou et Bil’am,

c’était pourtant la même recette ?! »

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Ce Dvar Torah est dédié à :

Zaïra bat Téfa’ha – Réfoua Shéléma ; Ruth bat Zaïra – Ben Za’har ; Kérene bat Sarah - Ben Za’har ; Adina Sarah Bat Mazal Esther – Réfoua Shéléma ; Eliyahou Ben David ALLOUCH - Réfoua Shéléma ; Moshé ASSAL - Réfoua Shéléma

Lé'ilouï Nishmat
Adoni Avi Ateret Roshi R' Yeshoua Ben Refaël PITOUN ; Rabbi Avraham 'Haïm Ben Toumiya SELLAM

Résumé

Israël se trouve maintenant devant le pays de Moav.

Balak, le roi de Moav redoute qu’Israël ne remporte une fois de plus la victoire, comme il l’a remporté devant les autres pays qui ont cherché à lui faire du mal. C’est pour cela qu’il décide, sur le conseil des princes de Midian, le pays voisin, de ne pas leur faire la guerre, mais d’employer plutôt un autre moyen pour les exterminer.

Il mande l’assistance de Bil’am, prophète non juif, doté par Hashem de très grandes capacités prophétiques. Cependant, Bil’am est aussi un individu immorale et abject, au meurs dépravés (il pratiquait l’intimité conjugale avec son ânesse), et d’une très grande cupidité.

Balak lui demande de venir dans son pays, Moav, et d’attirer sur eux la malédiction d’Hashem. Après avoir consulté Hashem, Bil’am rejoint Balak avec l’avertissement d’Hashem qu’il n’y aura que les paroles qu’Il lui mettra dans la bouche qui se réaliseront.

Bil’am tente plusieurs fois de prononcer des malédictions à l’égard d’Israël, en voulant chaque fois faire mention de leurs fautes, afin d’attirer sur eux la colère d’Hashem, mais à chaque fois qu’il ouvre la bouche, ce ne sont que des Bra’hot (des bénédiction) qui en sortent.

Après plusieurs tentatives sans succès, il décide de partir, mais avant, il donne un conseil au roi Balak : Inciter Israël à la débauche, puisque c’est la pire des Averot (transgressions) aux yeux d’Hashem. Et c’est effectivement ce que Balak fait. Il envoie des filles de Midian, ainsi que sa propre fille, s’installer près du camp d’Israël, qui se laisse séduire, et la colère d’Hashem s’abat sur eux en provoquant la mort de 24 000 personnes.

Dvar Torah

Rashi écrit dans son commentaire sur notre parasha :

« Comment Hashem laisse sa Shé’hina (présence divine) reposer sur un non juif Rasha (impie) ?

Afin que les nations n’est pas la possibilité de venir argumenter auprès d’hashem : « Si Tu nous avait donné à nous aussi un prophète, comme tu l’as fais avec Israël, nous serions revenu sur le droit chemin ! » Hashem leur a donner Bil’am, ce qui ne les a pas empêché de mal se comporter ».

Question

Le prophète qui fut donné à Israël (Moshé Rabbenou) était à même de guider Israël vers le droit chemin, du fait de sa personnalité, de sa grandeur, et de sa droiture. Israël pouvait s’inspirer de lui. Mais que pouvait inspirer Bil’am aux nations si ce n’est des meurs dépravés, de la perversion, de la convoitise, de la méchanceté etc … Les 2 « cadeaux » ne sont, à priori, pas équitables ?!

On rapporte au nom du Gaon et Tsaddik Rabbi Its’hak ‘Haïm ‘HAÏKIN z.ts.l, Rosh Yéshiva de ‘Ha’hmé Tsarfat Aix les Bains – France, l’explication suivante :

Il est écrit : « La crainte d’Hashem est sa grange ». (Isha’ya 33)

La Gmara Shabbat (30a) commente ce verset en disant que c’est selon la capacité que l’on donnera à la grange, que l’on pourra engranger la récolte de la Torah.

C’est comme cela que l’on explique une autre parole de nos ‘Ha’hamim : « Hashem ne donne la sagesse qu’à celui qui possède en lui de la sagesse ».

Hashem ne donne de la sagesse qu’à celui qui se dispose à la recevoir.

Ceci est comparable à une femme qui, après avoir goûté un plat chez sa voisine, lui demande la recette. La voisine lui indique avec précision, touts les ingrédients nécessaire, ainsi que les temps de cuisson. La femme après avoir raté son plat, revient en colère en accusant sa voisine de lui avoir cacher un ingrédient. Celle-ci, intriguée, lui assure de lui avoir tout indiqué, mais lui demande : « Avant d’avoir commencé à cuisiner, as-tu lavé les différents ustensiles ? » L’autre lui répond : « Non, effectivement je ne les ai pas lavé, mais j’ai suivi scrupuleusement toutes tes instructions. » La voisine lui répond : « C’est justement ça le problème ! Tes ustensiles sales ont gardé un mauvais goût qu’ils ont transmis à la nourriture que tu as cuisiné en eux ! »

De même, Bil’am a reçut les mêmes capacités que Moshé Rabbenou.

Seulement Moshé Rabenou a d’abord apprêté sa personnalité à recevoir toute la Kdousha (sainteté) qui lui était donnée. Il a effectué un véritable travail de « nettoyage » de tous les traits de caractère pouvant faire obstacle à la Torah.

Ce qui n’est pas le cas de Bil’am, qui a gardé ses 3 défauts principaux :

Un œil mauvais ; un esprit vaniteux ; une âme cupide

Pas étonnant que son plat est raté !!!

Avant de pénétrer véritablement la Torah, il est impératif de nettoyer toute sa personnalité de tout défaut et imperfection, pouvant faire parasite et obstacle au message de la Torah.

Rédigé et adapté par R. David A. PITOUN France 5767

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