lundi 10 septembre 2007

Manger la veille de Yom Kippour

La Mitsva de manger la veille de Yom Kippour

Il est écrit dans la Torah (Vaykra 23) :

« …Vous jeûnerez le 9 du mois, au soir… »

Ce qui veut dire que, dés le soir qui précède le 10 Tishré, entre en vigueur l’obligation de jeûner à Yom Kippour.

Nos ‘Ha’hamim font remarquer, dans la Gmara Bra’hot (8a), que les termes du verset sont ambigus, car il aurait été plus juste d’écrire « le 10 du mois », et implicitement, nous aurions su que le jeûne débute depuis la veille au soir, puisque dans toutes les lois de la Torah, une date débute toujours la veille au soir, comme le Shabbat par exemple, qui entre dés le couché du soleil du vendredi, et non pas samedi matin.

Nos maîtres répondent à leur propre question en disant que les termes employés par le verset - « Vous jeûnerez le 9 du mois, au soir… » - indiquent en réalité un enseignement supplémentaire, qui est le suivant :

Toute personne qui mange et boit la veille de Yom Kippour, sera considérée comme quelqu’un qui a jeûné le 9 et le 10 Tishré.

MARAN tranche ce Din dans le Shoul’han ‘Arou’h (Ora’h ‘Haïm chap.604 parag.1)

Il est convenable de diminuer le travail la veille de Yom Kippour, afin de pouvoir accomplir cette Mitsva de manger et de boire.

Toute personne qui travail la veille de Yom Kippour, ne verra jamais de Bra’ha (de bénédiction, de réussite) du fruit de ce travail.

N.D.T Il s’agit ici de travail manuel et non pas de commerce ou de tâches administratives.

Plusieurs raisons ont été données à cette Mitsva de manger et de boire la veille de Yom Kippour :

Le ROSH[DP1] écrit que puisqu’ Hashem, dans Son amour pour nous, nous a ordonné de jeûner le jour de Yom Kippour, afin de prendre conscience de nos fautes et de demander leur expiation, il nous a donc également ordonné de nous fortifier physiquement en mangeant et en buvant avant Yom Kippour, afin que nous puissions jeûner le lendemain.

Le Shibolé Haleket[DP2] écrit qu’au contraire, le fait de manger et de boire la veille de Yom Kippour, provoque de plus grandes difficultés à jeûner le lendemain, et par cela, nous accomplissons les termes du verset « Vous jeûnerez le 9 du mois, au soir… ».

Le livre Sefat Emet[DP3] ajoute une explication supplémentaire à la Mitsva de manger et de boire la veille de Yom Kippour :

Lorsque l’on mange et que l’on boit, nous sommes, de façon naturelle, rempli d’une certaine forme de joie et de bonne humeur, et donc plus enclin à aller demander pardon aux personnes que l’on a offensé, ou plus enclin à accorder le pardon aux personnes qui nous ont offensé.

Notre maître le Rav Ovadia YOSSEF shalita écrit que les femmes sont également soumises à l’obligation de manger et de boire la veille de Yom Kippour, bien que c’est une Mitsvat ‘Assé Shehazman Grama (une obligation positive dépendante d’un moment précis), et que selon la règle, les femmes sont exemptes de toute Mitsvat ‘Assé Shehazman Grama, mais cependant, puisque selon l’explication du ROSH citée plus haut, la raison à cette Mitsva réside dans le fait de se fortifier physiquement afin de pouvoir jeûner, or , les femmes sont soumises à l’obligation de jeûner le jour de Yom Kippour, elles sont donc également concernées par la Mitsva de manger et de boire la veille de Yom Kippour.

Rédigé et adapté par R. David A. PITOUN France 5767

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[DP1]Rosh Rabbenou Asher Allemagne-Espagne 13ème siècle

[DP2]

SHIBOLE HALEKET Rabbi Tsidkiyahou Ben Rabbi Avraham Harofé Italie 13ème siècle

[DP3]

SEFAT EMET Rabbi Yehouda Arié Leïb Alter de GOUR Russie 19ème siècle

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