Birkat Hagomel
Il est enseigné dans la Gmara Bra’hot (54a) :
Rav Yehouda dit au nom de Rav : « 4 catégories de personnes doivent remercier Hashem.
Ceux qui ont traversé la mer et sont arrivé à bon port ; ceux qui ont traversé le désert et sont arrivé à bonne destination ; celui qui était malade et qui a guérit ; celui qui était emprisonné et qui est sortit.
Il existe un repère pour les mémoriser : Ve’hol Ha’Haïm Yodou’ha Selah (Tous les êtres vivants te remercieront… Phrase de la prière quotidienne). »
Les lettres hébreux du mot ‘HAÏM sont ‘Het ; Yod ; Yod ; Mem. Chacune de ces lettres représente l’initiale de chacune des 4 catégories de personnes.
‘Het = ‘Havoush (le prisonnier)
Yod = Yam (la mer)
Yod = Yissourin (les souffrances physiques, le malade)
Mem = Midbar (le désert)
La Gmara demande :
Quelle Bra’ha doivent ils réciter ?
Barou’h Ata A-D-O-N-A-Ï Elohenou Mele’h Ha’olam Hagomel Le’hayavim Tovot Sheguemalani Kol Touv
Traduction : Tu es Bénis Hashem (Tu es la source de la Bénédiction) Notre Dieu,
Roi du Monde, qui prodigue aux coupables, tant de bienfaits, comme tu m’a prodigué tout ce bien
MARAN[DP1] écrit explique le sens de cette Bra’ha dans le Beit Yossef (Ora’h ‘Haïm chap.119) :
qui prodigue aux coupables, tant de bienfaits : Même avec les personnes coupables, c'est-à-dire les Resha’im (les impies. Voir Targoum Onkelouss sur Bereshit 18), Hashem prodigue des bienfaits. La personne qui récite cette Bra’ha se considère comme non méritante des bienfaits d’Hashem, et s’inclue parmi ces « Hayavim » à qui Hashem prodigue tant de bienfaits.
Cette Bra’ha ne peut être récitée sans la présence d’un Minyan (10 hommes), et parmi lesquelles se trouvent 2 Talmidé ‘Ha’hamim (2 érudits dans la Torah. Voir la définition dans la H.Y du 28.10.07). Nous apprenons ces 2 conditions à partir d’un verset des Tehilim :
Ils L’élèveront au sein d’une assemblée (Kahal), et le glorifieront parmi les anciens (Zekenim).
Or, nous savons que le mot Kahal (assemblée) indique toujours la présence de 10 hommes (comme nous l’apprend la Gmara Pessa’him 64a). Le mot Zekenim (anciens) fait toujours référence aux Talmidé ‘ha’hamim (les érudits dans la Torah), et cela, quel que soit leur âge.
Si l’on ne trouve pas de Talmidé ‘Ha’hamim, on peut quand même réciter cette Bra’ha.
Par contre, l’absence de 10 hommes empêche totalement la récitation de cette Bra’ha, selon l’opinion de MARAN.
Si l’on ne trouve pas de Minyan (10 hommes), il est bon dans ce cas de la réciter sans Shem OuMal’hout (sans la mention du Nom d’Hashem, et sans l’expression de Sa Royauté), c'est-à-dire :
Barou’h Hagomel Le’hayavim Tovot Sheguemalani Kol Touv
Il est un bon usage d’introduire cette Bra’ha par le verset suivant :
Odé A-D-O-N-A-Ï Be’hol Levav Bessod Yesharim Ve’eda.
Quand la personne a terminé la Bra’ha, l’assemblée répond :
Hael Sheguemal’ha Kol Touv, Hou Igmol’ha Kol Touv Selah.
Dans la prochaine Hala’ha, nous étudierons, avec l’aide d’Hashem, quelques cas pratiques liés à cette Bra’ha.
Rédigé et adapté par R. David A. PITOUN France 5768
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[DP1]Maran ou « Notre maître » en araméen. Rabbi Yossef Karo, 16ème siècle, Espagne – Israël, l’auteur du Beit Yossef et du Shoul’han Arou’h