vendredi 25 janvier 2008

Dvar Torah sur Ytro

YTRO

Où sont nos centres d’intérêt ?

Cette Hala’ha est dédiée à la Refoua Shelema – la guérison complète de ma chère maman Simi Bat Leah

Il est dit dans notre Parasha :

« Tu leur feras savoir le chemin dans lequel ils marcheront, ainsi que les actions qu’ils devront accomplir. » (Shemot chap.18)

A travers ce verset, Ytro, beau père de Moshé Rabbenou, donne un conseil à son illustre gendre.

En effet, Moshé Rabbenou siégeait chaque jour pour juger les différents litiges qu’il y avait parmi les Bné Israël, ainsi que pour résoudre les différents problèmes d’ordre Hala’hic qui pouvaient se présenter.

En constatant que Moshé Rabbenou était seul à se charger de la justice, Ytro considéra que cela représentait trop de poids sur les épaules de Moshé Rabbenou. Il lui conseilla donc de s’entourer de personnes justes et compétentes, afin de l’assister dans la justice du peuple.

Dans la Gmara Bava Metsi’a (30b), nos maîtres apprennent des choses merveilleuses de chaque mot de ce verset.

§ « Tu leur feras savoir… » Cela nous indique le devoir d’un père à enseigner un métier à son fils, afin qu’il ai de quoi vivre honnêtement.

§ « …le chemin… » Cela nous indique la Guemilout ‘Hassadim (pratiquer le bien), aussi bien avec sa personne, qu’avec son argent.

§ « …dans lequel ils marcheront… » Cela nous indique la Mitsva de rendre visite au malade. Cette Mitsva représente l’une des plus importantes de la Torah.

§ « …dans lequel... » Cela nous indique la Mitsva d’enterrer le mort. En effet, la seule Mitsva que nous sommes sûrs d’accomplir « pour la Mitsva » (Leshem Shamaïm), et non pour un intérêt quelconque, c’est la Mitsva d’enterrer le mort. C’est la seule situation dans laquelle on ne peut attendre de retour. Ceci est l’explication du MaHaRSHA. Le Perisha (sur SH.’A Y.D chap.338) explique quand à lui, que la seule Mitsva que nous faisons « en marchant dans la Mitsva », c’est la Mitsva d’accompagner le mort à sa dernière demeure.

§ « …ainsi que les actions… » Cela nous indique la Mitsva de se faire juger uniquement par des Baté Din (tribunaux rabbiniques), et selon les lois de la Torah exclusivement.

§ « …qu’ils devront accomplir.» Ceci nous indique le devoir de ne pas s’en tenir uniquement à ce qui nous revient de droit, dans nos relations humaines. C'est-à-dire, dans un couple comme dans tout autre relation, il ne faut pas que les parties s’en tiennent uniquement à revendiquer ce qui leur est légitime, car ainsi, chacun ne pense qu’à lui-même, mais au contraire, il faut s’efforcer de trouver un terrain d’entente.

Dans son commentaire Ben Yehoyada’, Rabbenou Yossef ‘Haïm de Bagdad z.ts.l (l’auteur du Ben Ish ‘Haï) s’étonne de cette interprétation des conseils de Ytro à Moshé rabbenou.

En effet, tout l’objectif du conseil de Ytro n’était que de soulager Moshé Rabbenou dans sa tâche.

Qu’a-t-il donc à donner à tout le peuple d’Israël des enseignements de morale et des règles de vie ?

Et il explique les choses de façon remarquable.

En voyant la lourde charge qui incombe Moshé Rabbenou de juger à lui tout seul tout un peuple, Ytro comprend que cette surcharge de travail provient de 2 causes :

1. Du fait que Moshé Rabbenou est seul à juger tout le peuple, et sur cela, Ytro lui conseil de s’entourer de gens pour l’assister.

2. Les problèmes que Mohé Rabbenou avait à résoudre, étaient de natures extrêmement diverses, d’ordre banal, comme primordial.

C’est pour cela que Ytro ne se contente pas de soulager Moshé Rabbenou, il va jusqu’à la source des problèmes.

La véritable solution pour soulager Moshé Rabbenou, c’est de motiver les Bné Israël à changer leurs centres d’intérêt.

Si les Bné Israël pratiquent la Mitsva de Bikour ‘Holim (rendre visite aux malades) ; s’ils se soucient de l’enterrement des morts ; s’ils s’engagent à ne régler leurs litiges que seulement devant les Baté Din et selon les lois de la Torah ; s’ils se comportent avec moins d’égoïsme dans leur relationnel en pratiquant également le ‘Hessed (le bien) ; à ce moment là, il est certain que le nombres de problèmes et de litiges diminuera de façon considérable, et Moshé Rabbenou ne sera pas surchargé dans sa tâche.

Plaçons nos valeurs un peu plus haut que les préoccupations du quotidien, un peu plus haut que la richesse matérielle qu’un homme peut posséder sur terre, car l’homme ne finit que d’une seule façon : il redevient de la poussière et il est enseveli dans la terre.

C’est une très grande règle de vie pour tout individu !

Retirons de nous tous ces calculs qui nous attirent tellement, et intéressons nous à des choses plus élevées, à la Torah, et à la pratique du bien. Prenons conscience que la terre et la poussière représentent la destination et la fin de chacun d’entre nous. Ne prenons avec nous que la Torah que nous aurons pratiqué et étudié, ainsi que nos bonnes actions, qui elles, restent éternelles.

L’essentiel de la vie d’un individu sur terre, ne réside pas dans le fait de ne se préoccuper que des choses de ce monde, mais uniquement dans son choix du bien véritable, durant toute sa vie, et il n’en retirera que de l’avantage, dans ce monde comme dans le monde futur.

Shabbat Shalom

Rédigé et adapté par R. David A. PITOUN

(d’après les écrits du Gaon Rabbi David SHALTIEL shalita),

France 5768

sheelot@free.fr

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