mardi 22 janvier 2008

Les repas de Shabbat

Les repas de Shabbat

Question

Les 3 repas de Shabbat sont ils obligatoires selon le DIN ?

Décision de la Hala’ha

Les 3 repas de Shabbat sont imposés par la Hala’ha, comme véritable obligation pour les hommes et les femmes.

On doit consommer une quantité minimale de Kabets (54 g) de pain par repas. Pour le 3ème repas (Se’ouda Shelishit), l’obligation de manger du pain fait l’objet d’une Ma’hloket (une divergence d’opinions Hala’hic).

Sources et développement

Il est enseigné dans la Gmara Shabbat (117b) :

Nos maître enseignent : Combien de repas sommes nous tenus de consommer pendant Shabbat ? 3 repas. Puisqu’il est écrit dans la Torah (Shemot 16 – 25) :

Moshé leur dit : « Manger la Mann aujourd’hui, car aujourd’hui c’est Shabbat pour Hashem. Aujourd’hui, vous ne la trouverez pas dans le champ. »

La triple répétition du mot « Aujourd’hui », nous indique le nombre de repas qu’il faut consommer le jour de Shabbat.

De nombreux de nos maîtres les Rishonim (décisionnaires de l’époque médiévale) - comme l’auteur du Hala’hot Guedolot[DP1] , ou bien Rabbi Yehouda EL BARTSELONI[DP2] dans son livre Sefer Ha’etim – écrivent que la quantité minimale de pain que l’on est tenu de consommer pour chaque repas de Shabbat, est Kabetsa (54 g).

Telle est également la conclusion de notre maître le ‘HYDA[DP3] dans son livre Birké Yossef (sur Sh.‘A O.H chap.291 note 2). C’est aussi ce qui ressort des propos de MARAN [DP4] dans le Shoul’han ‘Arou’h (O.H chap.291 parag.1). C’est donc l’opinion essentielle qu’il faut retenir sur ce point.

Cependant, certains autres Poskim pensent qu’il est suffisant de consommer la quantité de Kazaït de pain (environ 30 g) à chaque repas de Shabbat. Certains estiment même que c’est la véritable opinion de MARAN dans le Shoul’han ‘Arou’h.

Par conséquent, de nombreux Poskim écrivent qu’une personne malade qui a du mal à consommer une quantité de Kabetsa de pain (54 g), peut se contenter de consommer la quantité de Kazaït (environ 30 g) de pain.

N.D.T Dans ce cas, il ne faut pas réciter la Bra’ha de Netilat Yadaïm. Il faut se laver les mains, mais sans Bra’ha.

Mais selon le strict DIN, il faut consommer la quantité de Kabetsa de pain (54 g).

Il existe un DIN concernant le Birkat Hamazon.

On doit réciter le Birkat Hamazon dés lors que l’on a consommé une quantité de Kazaït de pain (environ 30 g).

Mais attention !!

Cette quantité doit être consommer dans un laps de temps limité à environ

7.5 mn (Kedé Shiour A’hilat Perass).

De même, dans les repas de Shabbat, il faut veiller à respecter ce DIN.

Après avoir récité la Bra’ha de Hamotsi, il faut consommer tout de suite la quantité de Kazaït de pain (environ 30 g), avant que ne s’écoule le délai de 7.5 mn.

Si ce délai s’est écoulé avant que l’on a consommé la quantité de Kazaït de pain, on ne peut pas réciter Birkat Hamazon, et l’on ne s’est pas acquitté du repas de Shabbat.

C’est pour cela qu’il faut avoir la présence d’esprit en début de repas, après le Motsi, de consommer d’abord la quantité de pain requise, et nous pouvons ensuite consommer de tout ce que l’on désire.

Cette quantité de Kazaït de pain peut être accompagnée de divers aliments.

Un autre DIN est lié à cette quantité de Kazaït de pain.

Il existe un DIN selon lequel la Bra’ha de Hamotsi récitée sur le pain, acquitte de Bra’ha tout aliment consommé par la suite, à la condition que cet aliment peut se manger avec du pain (viande, légumes, poissons, œufs, etc …).

Ce DIN n’est valable qu’à la condition où l’on a manger d’abord la quantité de Kazaït de pain en début de repas. Sans cela, même si l’on a récité la Bra’ha de Hamotsi sur le pain, on devra encore réciter les Bra’hot sur tous les aliments que l’on consommera.

Rédigé et adapté par R. David A. PITOUN France 5768

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[DP1]Ba’al Hala’hot Guedolot Rabbi Yehoudaï Gaon Irak 10ème siècle

[DP2]

Rabbi Yehouda

EL BARTSELONI Espagne 12ème siècle.

[DP3]HYDA Rabbi Haïm Yossef David AZOULAÏ Israël - Italie 18ème siècle

[DP4]Maran ou « Notre maître » en araméen. Rabbi Yossef Karo, 16ème siècle, Espagne – Israël, l’auteur du Beit Yossef et du Shoul’han Arou’h

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