mercredi 30 avril 2008

Coutumes de deuil pendant la période du ‘Omer

Coutumes de deuil pendant la période du ‘Omer

Cette Hala’ha est dédiée à la Refoua Shelema – la guérison complète de ma chère maman Simi Bat Leah

Question

Certaines coutumes de deuil sont observées durant la période du ‘Omer.

Jusqu’à qu’en sont-elles en vigueurs ?

Décision de la Hala’ha

Nous observons certaines coutumes de deuil pendant le ‘Omer, comme par exemple, ne pas célébrer des mariages.

Ces coutumes de deuil commémorent la disparition des 24 000 élèves de Rabbi ‘Akiva qui décédèrent tous dans la même année, entre Pessa’h et Shavou’ot, qui est justement la période du ‘Omer.

Selon la tradition Sefarade, ils cessèrent de mourir au 34ème jour du ‘Omer, mais selon la tradition Ashkenaz, ils cessèrent de mourir au 33ème jour du ‘Omer.

C’est pourquoi les Sefaradim ont la tradition d’observer les coutumes de deuil du ‘Omer jusqu’au 34ème jour au matin, alors que les Ashkenazim les arrêtent dés le 33ème jour.

Sources et développement

Selon la tradition répandue dans toutes les communautés d’Israël, on ne célèbre pas de mariages pendant les jours du compte du ‘Omer, jusqu’au 34ème jour.

La source de cette tradition est rapportée dans les Réponses Hala’hics des Gueonim (Sages d’Israël qui vécurent juste avant la période médiévale où vécurent des Rishonim).

En effet, cette coutume a pour raison le deuil des élèves de Rabbi ‘Akiva, comme il est rapporté dans le Guemara Yebamot (62b) :

Rabbi ‘Akiva avait 12 000 paires d’élèves (24 000). Ils sont tous décédés entre Pessa’h et Shavou’ot, parce qu’ils ne se respectaient pas mutuellement. Ils sont tous morts de Askera (maladie qui provoque l’étouffement).

La raison pour laquelle on célèbre de nouveau les mariages dés le 34ème jour du ‘Omer, est expliquée dans le livre HaManhig[DP1] (page 72b), de Rabbi Avraham Bar Natan HaYar’hi, le RABaN, qui a vécut dans la ville de Lunel (France), et décédé au début du 13ème siècle.

Il cite Rabbenou Zera’hya Halevi[DP2] , (le RaZHa l’auteur du Maor) qui a trouvé un livre ancien, provenant d’Espagne, dans lequel il est écrit que les élèves de Rabbi ‘Akiva sont tous morts entre Pessa’h et « Peross ‘Atseret » (‘Atseret est le nom de la fête de Shavou’ot).

Mais que veut dire « Peross » ?

« Peross » veut dire « la moitié ». (C'est-à-dire, la moitié de la période qui précède Shavou’ot), comme on enseigne au sujet de Pessa’h :

« On commence à questionner au sujet des Hala’hot Pessa’h, 30 jours avant. »

Le laps de temps de 30 jours avant une fête, représente donc la « période avant la fête ». La moitié de ce temps représente 15 jours.

« Peross ‘Atseret » veut donc dire 15 jours avant Shavou’ot. C’est ainsi qu’expliquent certains autres Rishonim, en disant que si l’on retire effectivement 15 jours des 49 jours qu’il y a entre Pessa’h et Shavou’ot, il reste exactement 34 jours.

Cependant, dés le matin du 34ème jour, il est permis de célébrer des mariages, car concernant le deuil, nous avons la règle de MIKTSAT HAYOM KEKOULO (une partie de la journée équivaut à toute la journée), et puisque s’est écoulée une partie du 34ème jour, il n’est pas nécessaire d’observer d’avantage les règles du deuil.

Mais selon la tradition des Ashkenazim, on célèbre les mariages dés le 33ème jour du ‘Omer, conformément à l’opinion du RaMA[DP3] (dans O.H’ chap.493), car selon eux, les élèves de Rabbi ‘Akiva ont cessés de mourir au 33ème jour du ‘Omer, comme l’ont écris plusieurs Rishonim (parmi eux, l’auteur du Manhig). Il possèdent en effet, un enseignement qui leur a été transmis, et selon lequel, ils ont cessés de mourir dés le 33ème jour du ‘Omer.

Même au soir du 33ème jour du ‘Omer, certains Ashkenazim ont l’usage de célébrer des mariages.

Rédigé et adapté par R. David A. PITOUN France 5768 sheelot@free.fr

(à partir des écrits du Gaon Rabbi Ya’akov SASSON shalita)

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[DP1]

Rabbenou Avraham Bar Natan Ibn Yar’hi (auteur du Manhig 13ème siècle)

[DP2]RaZHa (Rabbenou Zera’hya HaLevi Espagne 12ème siècle, auteur du MAOR)

[DP3]RaMA Rabbi Moshé ISSERLEISS Pologne 16ème siècle, opinion Hala’hic principale pour les Ashkenazim

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