jeudi 3 avril 2008

Matsa trempée et Pâtisseries de farine de Matsa

Information importante aux lecteurs de la Hala'ha Yomit

Afin de retirer toute confusion, nous désirons porter à la connaissance du public, que l'opinion Hala'hic de notre maître le Rav Ovadia YOSSEF shalita concernant la transplantation d'organes, reste totalement inchangée par rapport à la décision Hala'hic qu'il a signé en 5727 (1967), et selon laquelle, il est strictement interdit de procéder à la transplantation des organes d'un mort, et à fortiori, lorsqu'il n'est que cliniquement mort. Excepté, lorsqu'il s'agit d'un cas où l'on peut sauver une vie grâce à ces organes, et seulement avec l'accord des Grands de la Génération, qui décideront au cas par cas.
C'est également la position du Rishon Letsion - Grand Rabbin Sefarade d'Israël, le Gaon Rabbi Shelomo Moshé AMAR shalita.
Tout ce qui a été récemment publié dans la presse - qui prétend que la position des Rabbanim a changé sur ce point - est totalement faut.
De même, la position de notre maître le Rav shalita, est qu'il est strictement interdit de signer la carte qui autorise le prélèvement des organes de la personne qui a signé cette carte.

Matsa trempée et Pâtisseries de farine de Matsa

Cette Hala’ha est dédiée à la Refoua Shelema – la guérison complète de ma chère maman Simi Bat Leah

Question

Est-il permis de consommer pendant Pessa’h, de la Matsa trempée dans un liquide (bouillon ou autre…) ?

De même, est-il permis de consommer pendant Pessa’h, des pâtisseries confectionnées à base de farine de Matsa ?

Décision de la Hala’ha

Bien que le fait de consommer pendant Pessa’h, de la Matsa trempée dans un liquide, fait l’objet d’une Ma’hloket (une divergence d’opinion Hala’hic) parmi les A’haronim, selon l’opinion majoritaire, il n’y a aucun interdit de consommer pendant Pessa’h, de la Matsa trempée dans un liquide.

Tel est d’ailleurs l’usage des Sefaradim, de consommer pendant Pessa’h, de la Matsa trempée dans un liquide.

Mais selon la tradition Ashkenaze, on s’en abstient.

Il est permis de consommer pendant Pessa’h, des pâtisseries confectionnées à base de farine de Matsa.

Mais sur ce point encore, certains Ashkenazim s’en abstiennent.

Sources et développement

Certains Poskim, comme le Gaon Rabbi Shneour Zalman de Lyadi[DP1] z.ts.l – auteur du Tanya(voir aussi Mishna Broura sur O’H chap.458 note 4) selon lesquels, il est interdit pendant Pessa’h, de trempée de la Matsa dans un liquide, car il faut prendre en considération (selon ces Poskim) la possibilité qu’il reste sur la Matsa, un grain de farine qui n’a pas cuit, et qui va fermenter au contact du liquide, ce qui le rendra ‘Hamets.

Cependant, la majorité des Poskim conteste cette opinion, et tranche qu’il est permis de consommer pendant Pessa’h, de la Matsa trempée dans un liquide, sans tenir compte de cette possibilité.

C’est cette opinion majoritaire que nous adoptons, sans la moindre crainte.

Par conséquent, il est également permis de mélanger de la farine de Matsa (de la farine faite avec des Matsot moulues) avec de l’eau, afin de confectionner des beignets ou d’autres pâtisseries, car une farine cuite ne peut plus fermenter.

Un des Grands Poskim Sefaradim – le Gaon Rabbi ‘Haïm BENBENISHTI z.ts.l[DP2] – écrit dans son livre Kenesset Haguedola, qu’il faut interdire pendant Pessa’h, la confection de pâtisseries faites à base de farine de Matsa, en raison de Mar’it Ha’aïn (le regard des autres), car des gens pourraient croire que ces pâtisseries sont faites à base de farine ordinaire, et en conclurent qu’il est permis de confectionner pendant Pessa’h, des pâtisseries à base de farine ordinaire.

Mais un autre de nos Grands Poskim – le Gaon Rabbi ‘Hizkiyahou DA SILVA z.ts.l[DP3] , l’auteur du Peri ‘Hadash – avait déjà tranché qu’il est permis de le faire.

C’est aussi l’opinion du Gaon Rabbi Its’hak TAÏEB z.ts.l[DP4] (une des plus grandes sommités Hala’hic de Tunisie), comme il l’écrit dans son livre ‘Ere’h Hashoul’han (chap.461, note 3), où l’on voit qu’il réfute les propos du Kenesset Haguedola cité plus haut, en argumentant que les ‘Ha’hamim du Talmoud n’ont pas pris en considération une telle crainte - que les gens en arriveraient à mal interpréter les choses – et nous ne sommes pas habilités à ériger des décrets par notre seule opinion.

C’est ainsi que tranchent de nombreux autres Poskim.

Rédigé et adapté par R. David A. PITOUN France 5768 sheelot@free.fr

(à partir des écrits du Gaon Rabbi Ya’akov SASSON shalita)

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[DP1]

Rabbenou Shneour Zalman Rabbi Shneour Zalman de Lyadie. Grand décisionnaire de la Hala’ha et auteur du Tanya, ainsi que d’un livre intitulé « Shoul’han ‘Arou’h de Rabbi Zalman ». Russie 19ème siècle

[DP2]

Rabbi ‘Haïm Benbeneshti – auteur du Kenesset Haguedola Turquie 18ème siècle

[DP3]

Rabbi Hizkiyaou DA SILVA – auteur du Péri Hadash Israël 17ème siècle

[DP4]Rabbi Its’hak TAÏEB Tunisie fin du 18ème et début du 19ème siècle. Grand décisionnaire Sefarade de Tunisie, auteur – entre autres - du ‘Ereh Hashoul’han.

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