Se’ouda Shelishit - Shabbat Veille de Pessa’h
Cette Hala’ha est dédiée à la Refoua Shelema – la guérison complète de ma chère maman Simi Bat Leah
Question
Lorsque la veille de Pessa’h tombe un Shabbat (comme cette année 5768), de façon devons nous accomplir Se‘ouda Shelishit (le 3ème repas de Shabbat, pris en après midi) ?
Décision de la Hala’ha
Lorsque la veille de Pessa’h tombe un Shabbat, on peut accomplir Se’ouda Shelishit avec de la Matsa Mevoushelet (Matsa que l’on a trempée - avant Shabbat - dans un bouillon chaud, lorsqu’il n’était plus sur le feu) ou Metouguenet (Matsa que l’on a fait frire – avant Shabbat – dans de l’huile. Voir H.Y du 15.04.08 que vous pouvez consulter en cliquant sur ce lien http://halahayomit.blogspot.com/2008/04/solutions-pratiques-pour-les-repas-de.html). Pour ces 2 types de Matsa, il faut se laver les mains, réciter HaMosti, et Birkat Hamazon.
On peut aussi l’accomplir avec de la Matsa ‘Ashira (galettes douces, au jus de fruits ou au vin), sur laquelle on récitera Boré Miné Mezonot et ‘Al Hami’hya.
Il faut impérativement consommer Se’ouda Shelishit avant la fin de la « 9ème heure de la journée » (en heures relatives, ou Sha’ot Zemaniyot. Se renseigner pour chaque ville).
(A titre indicatif, pour la ville de Lyon (France), cet horaire correspond à 17h11.)
Ceci, afin de pouvoir consommer la Matsa, le soir du Seder, avec appétit.
Pendant Shabbat, il est interdit de déplacer la Matsa Shemoura (la Matsa réservée au soir du Seder), à titre de Mouktsé, puisqu’elle est interdite à la consommation la veille de Pessa’h. Mais la Matsa ordinaire peut être déplacée puisqu’elle est permise à la consommation aux enfants en bas âge, la veille de Pessa’h.
De même, la Matsa ordinaire peut être utilisée pour Le’hem Mishné (réciter Motsi sur 2 pains les jours de Shabbat et de Yom Tov)
Sources et développement
Dans les dernières Hala’hot, nous avons expliqué de quelle façon il était possible de célébrer les repas de Shabbat, cette année (5768), de manière à ce qu’il n’y ai pas le moindre risque de ‘Hamets, et dans les meilleurs conditions.
Nous avons suggéré que chacun accomplisse le repas de la journée de Shabbat avec de la Matsa Mevoushelet (Matsa que l’on a trempée - avant Shabbat - dans un bouillon chaud, lorsqu’il n’était plus sur le feu), ou avec de la Matsa Metouguenet (Matsa que l’on a fait frire – avant Shabbat – dans de l’huile. Voir H.Y du 15.04.08 que vous pouvez consulter en cliquant sur ce lien http://halahayomit.blogspot.com/2008/04/solutions-pratiques-pour-les-repas-de.html).
Le Din est le même pour Se’ouda Shelishit. On peut tout à fait la consommer avec de la Matsa Mevoushelet ou Metouguenet.
Mais attention !!
Il faut impérativement consommer Se’ouda Shelishit avant la fin de la « 9ème heure de la journée » (en heures relatives ou Sha’ot Zemaniyot), afin de pouvoir consommer la Matsa, le soir du Seder avec appétit, car si l’on consomme un véritable repas à une heure tardive de l’après midi, on ne pourra pas consommer correctement la Matsa le soir.
Si l’on a tardé à faire Se’ouda Shelishit, et que l’on a dépassé la fin de la fin de la « 9ème heure », on pourra quand même consommer Se’ouda Shelishit, à la condition de consommer moins de Kabetsa (moins de 54 g) de Matsa (Mevoushelet ou Metouguenet, voir plus haut). Dans ce cas, on ne récitera pas la Bra’ha de ‘Al Netilat Yadaïm.
Si l’on accompli Se’ouda Shelishit avec de la Matsa ‘Ashira (galette douce) qui – selon MARAN l’auteur du Shoul’han ‘Arou’h et selon la tradition des Sefaradim – est totalement Casher à Pessa’h – on peut en consommer plus que Kabetsa, même au-delà de la fin de la « 9ème heure de la journée ». On récitera Boré Miné Mezonot et ‘Al Hami’hya sur de la Matsa ‘Ashira (galette douce).
Il est évident qu’il est strictement interdit d’accomplir Se’ouda Shelishit avec du ‘Hamets, puisque l’interdiction de consommer du ‘Hamets est déjà en vigueur depuis le matin.
De même, il est interdit de consommer de la Matsa (ordinaire), puisque l’interdit de consommer de la Matsa la veille de Pessa’h est en vigueur depuis le levé du soleil de la veille de Pessa’h.
Puisqu’il est interdit de consommer de la Matsa (ordinaire) la veille de Pessa’h, et que cette année (5768), la veille de Pessa’h tombe un Shabbat, il est également interdit de déplacer la Matsa, à titre de l’interdit de Mouktsé (interdiction de déplacer certains objets pendant Shabbat).
Cependant, si l’on place sur la Matsa, un aliment permis la veille de Pessa’h, comme de la salade par exemple, il est permis de déplacer la Matsa par le biais de la salade.
De quelle type de Matsa s’agit-il ?
De la Matsa Shemoura réservée à la célébration du Seder de Pessa’h, avec laquelle nous nous acquittons de notre devoir, car les gens sont généralement pointilleux de ne pas donner une telle Matsa aux enfants avant Pessa’h.
Mais s’il s’agit de Matsa ordinaire, qu’il est permis de donner à manger aux enfants en bas âge la veille de Pessa’h, lorsqu’ils ne sont pas en mesure de comprendre l’histoire de la sortie d’Egypte, une telle Matsa ordinaire est permise au déplacement pendant Shabbat, car elle est permise aux enfants.
Il est également permis d’utiliser une Matsa ordinaire pour Le’hem Mishné (réciter Motsi sur 2 pains, les jours de Shabbat et de Yom Tov)
Rédigé et adapté par R. David A. PITOUN France 5768 sheelot@free.fr
(à partir des écrits du Gaon Rabbi Ya’akov SASSON shalita)
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