jeudi 1 mai 2008

Dvar Torah sur Kedoshim

Kedoshim

Lashon Hara ou échange standard ?!

Ce Dvar Torah est dédié à la Refoua Shelema – la guérison complète

de ma chère maman Simi Bat Leah

« Tu ne véhiculeras pas la médisance au sein de ton peuple… » (Vaykra 19 – 16 extrait de notre Parasha)

Yeroushalmi Shabbat (chap.1 Hala’ha 2)

Rabbi Shim’on Bar Yo’haï dit :

« Si je m’étais trouvé sur le Mont Sinaï lors du Don de la Torah, j’aurais demandé à Hashem qu’il crée 2 bouches chez l’être humain : 1 bouche pour prier et étudier la Torah et 1 bouche pour tous les autres besoins humains. »

Puis, il se ravisa :

« En possédant une seule bouche, l’homme fait tant de dégâts par son Lashon Hara’, à fortiori s’il en possède deux ! »

‘Hovot Halevavot (Sha’ar HaKeni’a chap.7)

Lorsqu’on dit du Lashon Hara’ sur une personne, on prend toutes les fautes de cette personne, et cette personne se voit attribuer tous nos mérites.

Lorsqu’on se présentera devant Hashem pour le jugement, certains d’entre nous seront agréablement surpris de constater des mérites sur des actions qu’ils n’auront jamais accomplis. A ce moment là, on leur dira : « Ces actions ont été accomplies par untel qui a dit du mal de vous. »

De même, les personnes qui auront dis du Lashon Hara’, s’étonneront en constant l’absence de certains mérites sur des actions qu’ils auront réellement accomplis. On leur dira : « Vous avez perdus ces mérites le jour où vous avez dis du mal d’untel. »

D’autres seront stupéfaits de constater qu’on leur impute des fautes, qu’ils n’auront jamais transgressées. On leur répondra : « Ces fautes ont été commises par untel sur lequel vous avez dis tant de médisance ! »

Maguid Mesharim (de MARAN l’auteur du Beit Yossef et du Shoul’han ‘Arou’h) (sur Vayakhel)

L’ange – le « Maguid » - confie à MARAN :

« Le fait que l’on attribue les fautes d’une personne à celle qui a dit du mal d’elle, et que l’on retire les mérites de celui qui dit du mal pour les attribuer à sa victime, tout ceci est vrai et fondé ! Si les gens avaient conscience de cela, ils seraient beaucoup plus heureux lorsqu’on dit du mal d’eux, heureux comme ci qu’on leur offrait des cadeaux en or ou en argent ! »

On raconte sur le ‘Hafets ‘Haïm (Rabbi Israël Meïr Ha Cohen de Radin – Russie) :

Un jour, un Rav alla trouver le ‘Hafets ‘Haïm et lui dit :

« Je prononce régulièrement de très longs discours de Torah devant une grande assemblée, mais je ne ressens pas réellement que mes paroles ont de l’impact sur mes auditeurs. »

Le ‘Hafets ‘Haïm lui répondit :

« Je suis très étonné de ce que tu me dis. En effet, le Gaon de Vilna n’a-t-il pas écrit qu’en récompense à chaque instant pendant lequel un homme ferme sa bouche (s’empêche de médire), il méritera de voir Or HaGanouz (la Lumière originelle) ?

Les discours de Torah que tu prononces, ont la capacité d’empêcher toute une assemblée de dire du mal, est ce une chose négligeable ?! »

Shabbat Shalom

Rédigé et adapté par R. David A. PITOUN France 5768 sheelot@free.fr

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