dimanche 22 juin 2008

Eteindre les lumières avant d’allumer les Nerot de Shabbat

Eteindre les lumières avant d’allumer les Nerot de Shabbat

Cette Hala’ha est dédiée à la Refoua Shelema – la guérison complète de ma chère maman Simi Bat Leah, ainsi que pour la Refoua Shelema du Gaon et Tsaddik Rabbi Morde’haï Tsema’h Ben Mazal Tov (le Rav Morde’haï Eliyahou shalita)

Question

Est-il nécessaire d’éteindre la lumière électrique avant d’allumer les Nerot de Shabbat ?

Décision de la Hala’ha

Il est très souhaitable d’éteindre les lumières électriques avant l’allumage des Nerot d’huile ou de citre que l’on allume en l’honneur de Shabbat, et ensuite de rallumer la lumière électrique après l’allumage des Nerot de Shabbat (cliquez sur le lien suivant pour consulter un « dossier Spécial » sur les Nerot de Shabbat http://halahayomit.blogspot.com/2008/02/dossier-spcial-nerot-de-shabbat.html). Il faut penser lors de la Bera’ha sur l’allumage des Nerot de Shabbat, à acquitter la lumière électrique, à la lueur de laquelle nous percevrons une grande lumière qui nous permettra de manger et de tirer toutes les satisfactions.

Selon l’usage des Sefaradim – conformément à l’opinion de MARAN l’auteur du Shoul’han ‘Arou’h – il est interdit de réciter la Bera’ha de l’allumage des Nerot sur des lumières supplémentaires à celles initialement allumées.

C’est la raison pour laquelle, il est interdit aux filles vivant au foyer, d’ajouter des Nerot après l’allumage de la maîtresse de maison, et de réciter la Bera’ha sur cette allumage supplémentaire, puisque nous ne récitons pas de Bera’ha sur un ajout de lumière, mais uniquement sur le premier allumage. (Si toutefois les filles du foyer désirent allumer des Nerot supplémentaires, elles ne doivent pas réciter de Berah’a sur cette allumage).

Le Din est le même lorsqu’un fille ou une belle fille passe le Shabbat chez sa mère ou sa belle mère. Si elle allume les Nerot au même endroit que la maîtresse de maison, elle ne peut pas réciter la Bera’ha sur son allumage personnel, mais devra entendre la Bera’ha de la bouche de la maîtresse de maison en répondant AMEN et en pensant à s’acquitter. (Si toutefois la fille ou la belle fille désire réciter sa propre Bera’ha sur son allumage, elle devra allumer dans la chambre à coucher où elle dormira.)

De même, lorsqu’on se trouve dans un séjour en hôtel Casher, et que l’allumage des Nerot de Shabbat est collectif dans la salle à manger de l’hôtel, une femme ne peut plus réciter la Bera’ha sur son allumage si une autre femme la devancer et a allumer avant elle dans cette même salle.

Cependant, l’usage des Ashkenazim – conformément à l’opinion du RaMA – permet de réciter la Bera’ha de l’allumage des Nerot de Shabbat même sur des lumières supplémentaires.

Sources et développement

Nous avons expliqué dans la précédente Hala’ha (que vous pouvez consulter en cliquant sur ce lien) que selon le strict DIN, il est possible de s’acquitter de l’obligation d’allumer les Nerot de Shabbat même avec des lumières électriques. En effet, l’institution de nos maîtres - dans l’allumage des Nerot de Shabbat - n’a pour but essentiel uniquement la présence de la lumière dans les demeures d’Israël le jour du Shabbat, au titre de la Mitsva du respect et du délice de Shabbat (Kavod Ve’Oneg Shabbat). Or, cette institution est respectée même au moyen de lumières électriques.

C’est pourquoi, lorsqu’il n’est pas possible d’allumer des Nerot avec une véritable flamme, il est permis d’allumer des lumières électriques et de réciter la Bera’ha sur un tel allumage, comme nous l’avons expliqué.

Cependant, selon l’opinion de MARAN l’auteur du Shou’han ‘Arou’h, dés que la femme a allumé les Nerot de Shabbat, il est interdit à quiconque de réciter la Berah’a sur l’allumage de Nerot supplémentaires. Ceci, malgré le fait que l’ajout de lumière représente un ajout de respect envers Shabbat, malgré tout, puisque l’institution de nos maîtres - selon laquelle il faut allumer des Nerot - a déjà été respectée par l’intermédiaire de la femme qui a allumé en premier, on ne peut donc plus réciter de Bera’ha sur tout ajout de lumière qui se produira par la suite.

La source de ce Din se trouve dans une réponse Hala’hic rédigée par le MaHaRYL (Morénou Harav Rabbi Ya’akov Ben Moshé MOULINE) [DP1] dans le livre Shou’t MaHaRYL (chap.53), et citée par MARAN[DP2] dans le Beit Yossef (O.H chap.263), dans laquelle il est dit :

Deux ou trois chefs de familles qui dînent dans le même endroit, chacun devra allumer son chandelier bien qu’il y ait déjà beaucoup de lumière. Et bien que l’auteur du Or Zarou’a[DP3] conteste cela, malgré tout, certains ont cet usage, et il me semble humblement que l’on peut soutenir cet usage car plus il y a de lumière, plus il y a de paix au sein du couple, ainsi que plus de joie afin de tirer profit de la lumière dans tous les coins.

Voici les propos de MARAN et du RaMA[DP4] dans le Shoul’han ‘Arou’h (O.H chap.263 parag.8) :

Deux ou trois chefs de familles qui dînent dans le même endroit, selon certains, chacun récitera la Bera’ha sur son chandelier, mais certains contestent cet usage. Il est juste d’être vigilant dans le doute sur la récitation d’une Bera’ha, et dans ce cas, un seul récitera la Bera’ha.

Haga (le RaMA) : Mais nous (les Ashkenazim) n’avons pas cet usage.

La discussion se situe sur un point précis :

Peut on réciter la Bera’ha de l’allumage sur un ajout de lumière ou non ?

Selon le MaHaRYL, on peut réciter la Bera’ha même sur des lumières supplémentaires, alors que pour l’auteur du Or Zaroua’, on ne peut pas.

MARAN pense qu’étant donné qu’il s’agit d’une discussion sur la récitation d’une Bera’ha, il faut appliquer ici le principe de SAFEK BERA’HOT LEHAKEL (lorsqu’il y a un doute – comme une divergence d’opinion Hala’hic par exemple – sur la récitation d’une Bera’ha, nous allons à la souplesse et nous ne la récitons pas).

Par contre le RaMA est d’avis que l’on peut réciter la Bera’ha de l’allumage des Nerot même sur un ajout de lumière, conformément à l’opinion du MaHaRYL.

Nous apprenons à partir de là que selon l’opinion de MARAN l’auteur du Shoul’han ‘Arou’h, il est interdit aux filles vivant au foyer, d’ajouter des Nerot après l’allumage de la maîtresse de maison, et de réciter la Bera’ha sur cet allumage supplémentaire, puisque nous ne récitons pas de Bera’ha sur un ajout de lumière, mais uniquement sur le premier allumage. (Si toutefois les filles du foyer désirent allumer des Nerot supplémentaires, elles ne doivent pas réciter de Bera’ha sur cette allumage).

Le Din est le même lorsqu’un fille ou une belle fille passe le Shabbat chez sa mère ou sa belle mère. Si elle allume les Nerot au même endroit que la maîtresse de maison, elle ne peut pas réciter la Bera’ha sur son allumage personnel, mais devra entendre la Bera’ha de la bouche de la maîtresse de maison en répondant AMEN et en pensant à s’acquitter. (Si toutefois la fille ou la belle fille désire réciter sa propre Bera’ha sur son allumage, elle devra allumer dans la chambre à coucher où elle dormira.)

De même, lorsqu’on se trouve dans un séjour en hôtel Casher, et que l’allumage des Nerot de Shabbat est collectif dans la salle à manger de l’hôtel, une femme ne peut plus réciter la Bera’ha sur son allumage si une autre femme la devancer et a allumer avant elle dans cette même salle.

Cependant, l’usage des Ashkenazim – conformément à l’opinion du RaMApermet de réciter la Bera’ha de l’allumage des Nerot de Shabbat même sur des lumières supplémentaires.

C’est pourquoi – à partir de l’explication que nous avons donné, selon laquelle on peut s’acquitter de l’obligation d’allumer les Nerot avec des lumières électriques, selon le strict DIN – notre maître le Rav Ovadia YOSSEF shalita écrit qu’il est très souhaitable d’éteindre la lumière électrique dans la maison avant l’allumage des Nerot de Shabbat, puis, la femme récite la Bera’ha sur l’allumage et allume les Nerot de Shabbat. Lors de la Bera’ha, la femme devra penser également à la lumière électrique qu’elle allumera après l’allumage des Nerot, puisqu’ avec la lumière électrique, l’institution de nos maîtres d’allumer des Nerot, se réalise déjà, il y a donc à craindre que l’on ne pourrait plus réciter la Bera’ha sur les Nerot que l’on allumera ensuite.

C’es pour cela qu’il est souhaitable d’éteindre d’abord toutes les lumières de la maison, et là, il est certain qu’il y a de nouveau place à l’institution de nos maîtres d’allumer des Nerot, et l’on pourra - de façon certaine – réciter la Bera’ha sur cette allumage, qui inclus aussi bien l’allumage des Nerot propres à Shabbat, aussi bien les lumières électriques de la maison que l’on allumera ensuite.

Rédigé et adapté par R. David A. PITOUN France 5768 sheelot@free.fr

(à partir des écrits du Gaon Rabbi Ya’akov SASSON shalita)

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[DP1]

MaHaR’YL Rabbenou Yaakov Ben Moshe Mouline, Allemagne 14ème siècle

[DP2]Maran ou « Notre maître » en araméen. Rabbi Yossef Karo, 16ème siècle, Espagne – Israël, l’auteur du Beit Yossef et du Shoul’han Arou’h

[DP3]

Or Zaroua’

Rabbenou Its’hak de Vienne.

Allemagne 13ème siècle Av Beit Din de Vienne Autriche, Elève du Ravyha,

[DP4]RaMA Rabbi Moshé ISSERLEISS Pologne 16ème siècle, opinion Hala’hic principale pour les Ashkenazim

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