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dimanche 28 septembre 2008

Divré Torah sur Rosh Ha-Shana

Divré Torah sur

Rosh Ha-Shana

Ce Dvar Torah est dédié à la Refoua Shelema – la guérison complète

de ma chère maman Simi Bat Leah, ainsi qu’à la Réfoua Shelema du gaon et Tsaddik Rabbi Morde’haï Tsema’h Ben Mazal Tov (le Rav Morde’haï Eliyahou shalita)

1. Le Shofar

Il est écrit dans Tehilim (89-15) :

« Heureux le peuple qui connaît la sonnerie… »

Le Midrash Rabba commente :

Les nations du monde ne savent-elles pas sonner du Shofar ?!

En réalité, le peuple d’Israël sait surtout apaiser leur Créateur, et avec quoi ?

Avec la sonnerie du Shofar, c'est-à-dire le repentir, comme il est dit : « Si le Shofar retentissait dans la ville, le peuple ne tremblerait il pas ?! » (Amos 3-6)

Question

En quoi le Shofar peut-il avoir la capacité à stimuler le repentir, et à apaiser la rigueur Divine ? Est-il pensable que la seule sonnerie du Shofar, peut atteindre ces objectifs ?

Réponse

Un simple villageois voyagea un jour de son village vers la grande ville.

Il n’était jamais sortit de son village et ne connaissait strictement rien de la vie en ville.

Lorsqu’il arriva, un incendie venait de se déclarer et les sirènes, les cloches, ainsi que les tambours retentissaient pour donner l’alerte afin que tout le monde se précipite pour éteindre l’incendie.

Le villageois demanda pourquoi on faisait retentir tous ses instruments.

On lui répondit que c’était « pour éteindre l’incendie ».

Le villageois fut émerveillé de cette réponse, et en conclut que les sirènes, les cloches, ainsi que les tambours éteignaient eux même les flammes.

Lorsqu’il retourna dans son village, il voulut épater tous les habitants.

Il fit l’acquisition de toutes sortes d’instruments et alluma volontairement un incendie. Ensuite, il se mit à frapper du tambour, sonna des cloches…

Les habitants du village accoururent tout affolés, en lui demandant la cause de cet incendie, mais il continua à frapper ses instruments encore plus fort.

Les habitants lui dirent de se précipiter pour éteindre, mais il n’écoutait pas.

Les habitants du villages éteignirent eux-même l’incendie et lui dire :

« Tu n’es qu’un fou ! Le son de tes instruments ne sert pas éteindre le feu, mais uniquement à donner l’alerte afin que l’on vienne l’éteindre !! »

Il en est de même vis-à-vis de la sonnerie du Shofar de Rosh Ha-Shana.

Certaines personnes ne pratiquent strictement rien du judaïsme durant toute l’année, et se rendent à la synagogue le jour de Rosh Ha-Shana en étant persuadées que le son du Shofar va « éteindre » l’incendie de leurs fautes !!

Ces gens ne comprennent pas que le Shofar – de part lui-même – n’a absolument aucune capacité à absoudre les fautes, mais représente seulement le moyen d’attirer notre attention vers une prise de conscience, afin de réaliser un véritable et sincère repentir vers Hashem.

Sans une sérieuse volonté de notre part, à changer totalement notre comportement, la sonnerie du Shofar ne peut strictement rien pour nous !!!

2. A Rosh Ha-Shana, plus d’échéancier !!!

Il est écrit dans Tehilim (89 – 15) :

« La justice et le jugement sont à la base de Ton trône, la bonté et la vérité devancent Ta face. »

Un jour, un homme avait contracté une dette.

Au moment convenu, le créancier vint réclamer son argent.

Le débiteur lui demanda un délai supplémentaire et promis de rembourser bientôt.

Quelques temps plus tard, le créancier se présenta de nouveau, et avec beaucoup de gentillesse, proposa à son débiteur de ne lui rembourser que la moitié de la dette, et qu’il renonçait au reste.

Le débiteur ne réagit pas.

Le généreux créancier proposa cette fois ci de ne lui rembourser qu’un tiers de la dette, et n’obtint pas plus de réaction de la part du débiteur.

Alors le créancier menaça cette fois ci d’employer des moyens juridiques pour se faire rembourser son argent.

Quelques temps plus tard, le tribunal convoqua le débiteur pour un procès qui lui était intenté par son créancier pour refus de remboursement de dette.

Après de longs débats, le tribunal se retira pour délibérer.

A ce moment précis, le débiteur - voyant qu’il n’avait aucune chance de gagner le procès puisque son créancier avait fournie des preuves et des témoignages irréfutables sur la dette contractée – s’approcha du créancier et lui murmura à l’oreille :

« Il y a quelques jours, tu m’a proposé de ne te rembourser que la moitié de la dette, et tu renoncerai à l’autre moitié, et bien je suis prêt dés maintenant à te rembourser la moitié de la dette que j’ai envers toi. »

Le créancier lui répondit :

« Sombre idiot ! Ma proposition était valable tant que tu ne m’avais pas forcer à venir au tribunal, mais maintenant que nous sommes en procès, je ne renoncerai pas même au moindre centime, sans compter les frais du procès !!! »

Il en est de même au mois d’Eloul, pendant lequel Hashem « réclame » la dette que nous avons envers lui, cette pratique des Mitsvot, que nous avons tellement tendance à mépriser tout au long de l’année !!!

Voyant que nous ne prenons pas conscience de notre négligence, Hashem dans Sa grande bonté, ne nous réclame finalement que « la moitié » ou bien « le tiers » de la dette, c'est-à-dire, de s’engager pendant le mois d’Eloul, au moins partiellement dans un premier temps, dans la pratique de certaines Mitsvot, de façon à pouvoir évoluer progressivement dans la Torah.

Mais nous persistons dans notre indifférence envers la Torah !

Alors Hashem nous met en procès le jour de Rosh Hashana, afin de réclamer la pratique et le respect de la Torah qu’Il nous a donné.

Lorsque nous prenons conscience, le jour de Rosh Hashana, lorsque retentit le son du Shofar, que nous avons de très grosses dettes envers Celui qui nous a créer, à ce moment là seulement, nous commençons, à prendre quelques décisions et engagements dans le domaine de la pratique, mais voilà… !!! Aujourd’hui, au jour du jugement, ces « quelques » décisions et engagements ne suffisent plus !!!!

Ce jour là, Hashem réclame le remboursement total de la « dette » !!!

C’est le sens du verset des Tehilim rapporté au début de nos propos :

Même si aujourd’hui, jour de Rosh Hashana « La justice et le jugement sont à la base de Ton trône », et que tu réclame donc la totalité de l’observance des Mitsvot, cependant, « la bonté et la vérité devancent Ta face. », durant tout le mois d’Eloul, pendant lequel tu fais preuve de bonté et de miséricorde en nous accordant un remboursement partielle de notre dette envers Toi !!

Il nous reste encore un jour (29.09.08) grâce auquel nous pouvons encore bénéficier d’un remboursement partiel (en attendant d’avoir les moyens de rembourser plus !!!!!), profitons en !!!!

3. Les engagements de Rosh Ha-Shana

Dans la Guemara Rosh Ha-Shana (16a), nos maîtres nous dévoilent une information de grande valeur, selon laquelle le jour de Rosh Ha-Shana - jour où l’être humain fut crée - Hashem siège et juge toutes les créatures de l’univers.

Chaque évènement appelé à se produire sur les créatures durant toute l’année, est décrété lors de ce jour si redoutable, jour du grand jugement de chaque être vivant dans le monde.

Le fait que nos maîtres nous informe d’une telle chose, n’est pas fortuit, car en réalité, cette information est sensée avoir une conséquence centrale pour nous tous, afin que nous sachions nous préparer correctement à ces jours, en faisant un repentir sincère sur nos actes, en prenant de solides engagements pour la nouvelle année, et en implorant Hashem pour qu’Il écoute notre voix dans une prière accompagnée d’une sérieuse concentration, et afin qu’il renouvelle pour nous une bonne année.

Nous pouvons comprendre cela par raisonnement à fortiori :

En effet, tout individu qui passe en jugement devant un roi fait de chair et de sang, même si ce roi est le plus clément, l’individu a peur et redoute la justice royale, et il est certain qu’il lui promettra qu’à l'avenir, il veillera à améliorer ses actes, et il lui fera différentes promesses sur son comportement dans l’avenir. Mais lorsque cette même personne se présentera de nouveau devant le roi l’année d’après, la colère du roi sera grande puisqu’il constatera que l’individu n’a strictement rien changé de ses voies tortueuses, et qu’il est resté au même niveau où il se trouvait auparavant.

A plus forte raison nous concernant, puisque nous sommes convoqués en jugement devant le Roi des Rois, Hashem lui-même, car même si notre Roi est un roi plein de miséricorde et de clémence, qu’Il est patient et plein de bonté, malgré tout, il est inconcevable que l’individu revienne chaque année et promette à Hashem qu’il va améliorer ses actes, et qu’il prenne chaque année les mêmes engagements qu’il a déjà prit l’année précédente.

Au contraire, un tel acte plein d’insolence et d’effronterie – en se présentant chaque année devant Hashem en lui demandant de se montrer miséricordieux envers lui et de lui donner une longue vie, alors qu’il continu sa mécréance - peut être d’autant plus accablant pour l’individu.

Il est vrai qu’un tel comportement est fréquent – à notre grand désarroi – chez de nombreuses personnes, qui – lorsqu’elles arrivent vers la vieillesse – font le bilan de leur existence et constatent qu’aucune amélioration significative n’apparaît dans leur service d’Hashem, et que leur existence n’a fait que « couler » au rythme de la vie, jusqu’au jour de leur mort. L’une des principales causes à cela, provient du manque de réflexion correcte dans le domaine du service d’Hashem.

Et maintenant que nous sommes proches de Rosh Ha-Shana, chaque individu doit s’examiner afin de déterminer quel est le point sur lequel il ne se conduit pas correctement dans le service d’Hashem, et il doit également s’engager sur une chose qu’il n’applique pas encore à la perfection. Mais l’individu doit savoir que son engagement doit être prit à partir d’une réflexion juste, de sorte que même si toutes les vagues du monde lui passaient dessus, il ne lâcherai pas l’engagement qu’il a prit sur cet acte, et grâce à cela, il pourra être qualifié de « BAAL TESHOUVA », afin que du ciel, on constate la valeur de son esprit, et que sa prière soit exaucée devant Hashem, comme Hashem lui-même l’a dit : « Ouvrez moi une porte de la grandeur du chat d’une aiguille (car le chat d’une aiguille est percé de part en part, et ne peut jamais se boucher), et Moi, je vous ouvrirai une porte de la taille de celle du Oulam (très vaste pièce du Beit HaMikdash) ».

La rédaction de la « Halacha Yomit » souhaite – à vous ainsi qu’à tous vos proches – une CHANA TOVA, et demande à tous nos chers abonnés, qui étudient la Torah de notre grand maître le Rav Ovadia YOSSEF (ceci est le nom complet du Rav) Ben Georgia Shalita, de mentionner dans les prières des Yamim Noraïm, qu’Hashem nous donne le mérite de bénéficier de la lumière de notre grand maître pendant de nombreuses années, et que nous ayons le mérite qu’il nous rédige encore de nombreux ouvrages utiles, dans la santé et la clairvoyance. AMEN.

Shana Tova à tous les membres de notre rédaction.

Rédigé et adapté par R. David A. PITOUN France 5768

sheelot@free.fr

Pour recevoir la Halaha Yomit chaque jour, ainsi qu’un Dvar Torah le vendredi, par

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Une année de SIM'HA !!


DAVID PITOUN

ET SES MUSICIENS

vous adressent leurs vœux de

SHANA TOVA OUMEVORE’HET



Que cette année 5769 soit pour vous tous, une année pleine de douceurs, de SIM’HA et de réussite matérielle et spirituelle. AMEN.

www.myspace.com/davidpitoun

David PITOUN contact : Tel : (0033) 09.51.86.12.07 kinordavid@free.fr

Toutes soirées : Mariage – Bar Mitsva – Pain et Miel – Melavé Malka

Hiloula – Divers…

Répertoire ‘Hassidic et spécialisé dans l’israélo oriental

Animation musicale de la ‘Houpa

Formule Orchestre adaptée – Déplacements France et étranger

Prestations dans le respect de la Hala’ha

Le jeûne de Guedalya

Le jeûne de Guedalya

Cette Hala’ha est dédiée à la Refoua Shelema – la guérison complète de ma chère maman Simi Bat Leah, ainsi que pour la Refoua Shelema du Gaon et Tsaddik Rabbi Morde’haï Tsema’h Ben Mazal Tov (le Rav Morde’haï Eliyahou shalita)

Question

Quelle est la signification du jeûne de Guedalya ?

Décision de la Hala’ha

Le 3 Tishré – jour du jeune de Guedalya - tombe cette année jeudi 2 octobre 2008, lendemain de Rosh Ha-Shana.

Nous jeûnons à cette date pour marquer l’assassinat de Guedalya Ben A’hikam, en l’an 3339, (il y a 2430 ans), 52 jours après la destruction du 1er Beit HaMikdash.

Comme tous les autres jeûnes publics (excepté le 9 Av et Yom Kippour), le jeûne de Guedalya débute le matin à l’aube et s’achève le soir à la tombée de la nuit (sortie des étoiles).

Le jeûne de Guedalya est soumis à toutes les règles relatives aux autres jeûnes, (vous pouvez consultez les Hala’hot relatives aux jeûnes, en cliquant sur ces liens http://halahayomit.blogspot.com/2008/07/les-personnes-soumises-lobligation-de.html

http://halahayomit.blogspot.com/2008/07/se-laver-et-se-brosser-les-dents-le.html.)

Lorsque le jeûne de Guedalya est observé à sa date réelle (3 Tishré, lendemain de Rosh Ha-Shana, comme c’est le cas cette année), même les 3 Ba’alé Berit (le père du bébé, le Mohel – celui qui pratique la circoncision – ainsi que le Sandak – celui qui porte l’enfant pendant la circoncision), ainsi qu’un ‘Hatan et une Kala pendant leurs 7 jours de réjouissance, sont soumis à l’obligation de jeûner.

Sources et développement

Le jeûne de Guedalya tombe à la date du 3 Tishré.

Ce jeûne a été instauré par nos ‘Ha’hamim pour marquer l’assassinat, de Guedalya Ben A’hikam, en l’an 3339, (il y a 2430 ans) 52 jours après la destruction du 1er Beit HaMikdash.

Il était le grand Tsddik de sa génération, et fut nommé gouverneur d’Israël par le roi Nevou’hadnetsar (Nabuchodonosor) roi de Bavel (Babylonie) après la destruction du 1er Beit Hamikdash (Temple de Jérusalem).

L’assassinat de Guedalya eut pour conséquence le départ en captivité du reste des juifs qui étaient autorisés à habiter Erets Israël, et le pays d’Israël fut laissé à l’abandon et frappé de désolation pendant 70 ans. (Voir livre de Jérémie chap.40)

Le jeûne de Guedalya est soumis à toutes les règles relatives aux autres jeûnes, (vous pouvez consultez les Hala’hot relatives aux jeûnes en cliquant sur ces liens http://halahayomit.blogspot.com/2008/07/les-personnes-soumises-lobligation-de.html

http://halahayomit.blogspot.com/2008/07/se-laver-et-se-brosser-les-dents-le.html.)

Il y a une réelle Ma’hloket (divergence d’opinion) parmi les Poskim (décisionnaires) sur la date réelle de l’assassinat de Guedalya Ben A’hikam :

Rabbenou Yero’ham[D1] écrit que Guedalya Ben A’hikam fut assassiné le jour de Rosh Ha-Shana, mais comme il est interdit de jeûner le jour de Rosh Ha-Shana, puisque c’est Yom Tov, nos ‘Ha’hamim ont instauré le jeûne au lendemain de Rosh Ha-Shana, le 3 Tishré.

MARAN[D2] rapporte cette opinion dans le Beit Yossef (O.H fin du chap.549).

C’est ainsi que pensent également le Meïri[D3] (‘Hibour HaTshouva page 206), Rabbi Avraham Ibn ‘Ezra[D4] (dans son commentaire sur Ze’harya 8-18) et le RaDaK[D5] (dans son commentaire sur Irmiya 8-18).

Or, une Hala’ha est tranchée dans le Shoul’han Arou’h (O.H chap.559), selon laquelle lorsqu’un jeûne publique qui tombe un Shabbat (excepté Yom Kippour), et - pour cette raison - le jeûne est repoussé au lendemain dimanche, les 3 Baalé Berit (le père du bébé, le Mohel – celui qui pratique la circoncision – ainsi que le Sandak – celui qui porte l’enfant pendant la circoncision), ainsi qu’un ‘Hatan et une Kala pendant leurs 7 jours de réjouissance, sont exempts de jeûner dans ce cas là.

Par conséquent, à la lueur de ce que nous avons rapporté plus haut au nom de

Rabbenou Yero’ham, selon qui le jeûne de Guedalya devait être instauré le jour de Rosh Ha-Shana, mais qu’il fut repoussé au lendemain à cause de Yom Tov, selon cette opinion, le TaZ[D6] (Touré Zahav) écrit (sur Shoul’han ‘Arou’h O.H chap.549) qu’il semble à priori que si une Brit Mila tombe le jour du jeûne de Guedalya, les 3 Baalé Berit, ainsi que des jeunes mariés, n’ont pas besoin de jeûner, puisque c’est un jeûne repoussé.

Mais le TaZ lui-même réfute cette opinion, car en général, nous distinguons réellement lorsqu’un jeûne a été repoussé, par exemple, un 9 Av qui tombe un Shabbat, tout le monde sait qu’il doit tomber Shabbat, mais qu’en raison de la sainteté de Shabbat, le jeûne a été repoussé au lendemain Dimanche.

Mais pour le jeûne de Guedalya, dont le report n’est pas réellement distinct puisqu’il est repoussé chaque année – depuis son instauration - au 3 Tishré, les 3 Baalé Berit, ainsi que les jeunes mariés ne sont donc pas exempts de jeûner.

Cette nuance est approuvée par le Gaon Rabbi Yehouda ‘Ayach dans son livre Maté Yehouda[D7] (O.H fin du chap.549), qui considère la réfutation du TaZ comme sensée. Telle est également l’opinion du Gaon Ya’BeTS[D8] dans son livre Mor Ouktsi’a (chap.549), et c’est également ainsi que tranche notre maître le Rav Ovadia YOSSEF shalita que lorsque le jeûne de Guedalya est observé à sa date réelle (3 Tishré, lendemain de Rosh Ha-Shana), même les 3 Ba’alé Berit ou un ‘Hatan et une Kala sont soumis à l’obligation de jeûner.

De plus, de nombreux Poskim réfutent la thèse de Rabbenou Yero’ham, selon laquelle Guedalya Ben A’hikam fut assassiné le jour de Rosh Ha-Shana mais que le jeûne fut instauré au lendemain à cause de Yom Tov.

En effet, il est prouvé à partir de diverses références dans le Talmud (voir entre autres Guemara Rosh Ha-Shana 19a), que Guedalya Ben A’hikam fut assassiné le 3 Tishré, lendemain de Rosh Ha-Shana, et non le jour de Rosh Ha-Shana lui-même. Selon cela, le jeûne de Guedalya n’est pas à considéré du tout comme un jeûne repoussé, mais comme un jeûne en date réelle.

Parmi les Poskim qui défendent cette argument :

Le Maté Yehouda et le Mor Ouksti’a cités plus haut ; le ‘Ikaré HaDat[D9] (chap.31 note 21) et de nombreux autres

Rédigé et adapté par R. David A. PITOUN France 5768 sheelot@free.fr

(à partir des écrits du Gaon Rabbi Ya’akov SASSON shalita)

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[D1]

Rabbenou Yero’ham France – Espagne 14ème siècle

[D2]Maran ou « Notre maître » en araméen. Rabbi Yossef Karo, 16ème siècle, Espagne – Israël, l’auteur du Beit Yossef et du Shoul’han Arou’h

[D3]Meïri

Rabbenou Mena’hem Ben Shlomo HaMeïri France 13ème et 14ème siècle

[D4]

Rabbi Avraham Ibn ‘Ezra Espagne 12ème siècle.

[D5]RaDaK Rabbi David KIM’HI Sud de la France (Provence) 13ème siècle

[D6]TaZ ou Touré Zahav Rabbi David SEGUEL HaLevi Pologne 17ème siècle

[D7]Maté Yéhouda Rabbi Yehouda Ayash Algérie 18ème siècle

[D8]Ya’BeTS (Le Gaon) Allemagne 18ème siècle. Auteur de nombreux ouvrages de Hala’ha. Fils du ‘Ha’ham Tsevi.

[D9]‘Ikaré Ha-Dat Rabbi Daniel Terani Italie 18ème siècle.

jeudi 25 septembre 2008

Dvar Torah sur Nitsavim

Nitsavim

Comment acquérir la connaissance de la Torah ?

Ces Divré Torah sont dédiés à la Refoua Shelema – la guérison complète de ma chère maman Simi Bat Leah, ainsi que pour la Refoua Shelema du Gaon et Tsaddik Rabbi Morde’haï Tsema’h Ben Mazal Tov (le Rav Morde’haï Eliyahou shalita)

Notre Parasha débute par le verset :

« Vous êtes placés aujourd'hui, vous tous, en présence d’Hashem votre D.: vos chefs de tribus, vos anciens, vos préposés, chaque citoyen d'Israël. »

D’autre part, il est dit dans le livre de Yehoshoua’ (24) :

« Yehoshoua’ réunit toutes les tribus d’Israël à She’hem, il convoqua les anciens d’Israël, ses chefs, ses juges et ses préposés, ils se sont tenus devant Hashem. »

Question

Si nous mettons en parallèle les 2 versets, nous constatons que Yehoshoua’ s’est d’abord adressé aux Anciens d’Israël avant de s’adresser aux chefs car c’est ainsi qu’il faut agir, puisque les « Anciens » d’Israël représentent les Grands Sages de la Torah, qui sont les personnes les plus honorables du peuple d’Israël. Alors que les « chefs » d’Israël représentent les administrateurs du peuple, qui ne sont pas forcément des Grands dans la Torah.

Mais Moshé Rabbenou – dans notre Parasha - s’adresse d’abord aux « chefs » d’Israël, avant de s’adresser aux « Anciens », ce qui est d’ailleurs très étonnant.

En effet, qu’est ce que Moshé Rabenou – le maître de tous les prophètes – voit de si particulier à donner la priorité aux administrateurs du peuple, et non aux Grands Sages d’Israël ?

Réponse

En réalité, cette question a déjà été posée à nos maîtres dans le Talmud Yeroushalmi (Horayot chap.3), et l’une des réponses données à cette question est la suivante :

Moshé Rabbenou n’a – relativement - pas fournit beaucoup d’efforts pour acquérir la connaissance de la Torah, puisqu’il a apprit toute la Torah de la bouche d’Hashem dans le Mont Sinaï. C‘est pour cela qu’il s’adresse d’abord aux administrateurs du peuple avant de s’adresser aux Grands Sages d’Israël (les Anciens). Tandis que Yehoshoua’ Bin Noun, qui a fournit beaucoup d’efforts pour étudier et apprendre la Torah en étant très assidu dans la Maison d’Etude avec tous les Anciens d’Israël - comme le texte le dit : « …il était un jeune homme qui ne quittait pas la tente » - s’adresse d’abords aux Anciens (les Grands Sages) avant de s’adresser aux administrateurs.

Si une telle explication n’avait pas été donnée explicitement par nos maîtres, il nous aurait été interdit de dire de telles choses sur notre maître, le maître de tous les prophètes, Moshé Rabbenou, à qui il serai possible de reprocher d’avoir devancer les administrateurs aux Anciens, et cela, parce qu’il na pas fournit autant d’efforts que Yehoshoua’ son disciple, dans l’acquisition des connaissances de la Torah.

Il est évident que les choses sont dites ici avec beaucoup de nuance, mais malgré tout, il y a là un reproche contre Moshé Rabbenou – s’il est possible de s’exprimer ainsi - car il devait donner priorité aux Anciens, plutôt qu’aux administrateurs.

Tout ceci n’est tourné que vers nous !!

Chacun doit savoir que seul l’investissement de nos forces dans l’étude de la Torah, peut nous procurer la possibilité de mesurer correctement la valeur des choses spirituelles.

Même si quelqu’un est le plus sage des sages, tant qu’il ne sera pas investit dans l’étude de la Torah, il lui manquera la juste sensation vis-à-vis des choses spirituelles, et de façon certaine, il lui manquera la juste sensation vis-à-vis de ceux qui étudient la Torah.

Combien avons-nous vu de gens très sages dans différentes sagesses, des gens pratiquants, mais qui ne s’investissaient pas dans l’étude de la Torah, et qui en sont arrivés à mépriser ceux qui étudient la Torah, et même à s’opposer totalement au mode de vie de ceux qui étudient la Torah.

On raconte qu’un jour, un ami d’enfance du Gaon – Rabbi Eliyahou de Vilna – demanda au Gaon :

« Comment es-tu arrivé à un si haut niveau dans la Torah ? Pourtant, nous avons étudiés tous les deux dans le même Beit Midrash, et nous étions tous les deux très vifs dans notre étude. »

Le Gaon lui répondit :

« As-tu étudié ce que disent nos maîtres : « N’est pas comparable celui qui révise son étude 100 fois, à celui qui révise son étude 101 fois » ?

L’ami du Gaon répondit au Gaon :

« Evidemment que je connais cet illustre enseignement de nos maîtres ! »

Le Gaon lui dit :

« Crois tu sincèrement que cet enseignement est crédible ? »

L’ami répondit :

« Evidemment que je crois en cet enseignement ! Est-ce que tu me prends pour un renégat envers les enseignements de nos maîtres ?! »

Le Gaon lui dit :

« Moi je n’ai pas crus à cet enseignement, et je me suis fatigué pour tester sur moi même la véracité des propos de nos maîtres, pour voir si j’allais constater une différence entre une étude 100 fois révisée, et une étude qui l’a été 101 fois.

C’est ainsi que j’ai agis pour toutes les parties de la Torah, et c’est comme ça que je suis arrivé là où j’en suis. »

On raconte aussi au sujet du Gaon Rabbi Moshé FEINSTEIN z.ts.l qui a vécut aux Etats-Unis il y a seulement une vingtaine d’années, qu’un jour, il téléphona à son neveu le Gaon Rabbi Mi’hel FEINSTEIN qui habitait en Israël, et il lui dit :

« Rabbi Mi’hel ! Viens boire Le’haïm avec moi, car je viens d’achever l’étude de tout le Shass (le Talmud) 101 fois, pour la 2ème fois. » (Il venait d’achever la révision de tout le Shass pour la 101ème fois, et cela, pour la 2ème fois dans sa vie, ce qui fait au total 202 fois le Shass !!!)

Toute personne qui ouvre les livres de ce Gaon, reste stupéfait devant l’étendue de sa maîtrise affolante de toutes les parties du Shass, à travers une compréhension fondamentale de chaque sujet.

On raconte aussi au sujet de notre maître le Rav Ovadia YOSSEF Shalita (qu’il soit distingué pour la vie) - à l’époque où il étudiait dans sa jeunesse à la Yeshiva de Porat Yossef à Jérusalem – qu’un jour, la Yeshiva organisa une journée de promenade pour les élèves, mais notre maître ne désirait pas si rendre, il préféra rester étudier à la Yeshiva.

Lorsque ses camarades le laissèrent le matin, ils remarquèrent que notre maître commençait l’étude de la Guemara Guittin.

Lorsqu’ils furent de retour le soir, ils constatèrent qu’il avait achevé l’étude de l’intégralité du traité Guittin en une seule journée !!!

Ce n’est que par l’effort que tous les Grands d’Israël sont parvenus à acquérir véritablement la Torah, comme le disent nos maîtres : « Si une personne te dis : j’ai fournis des efforts et j’ai trouvé, crois la. Si elle te dit : je n’ai fourni aucun effort, et j’ai trouvé, ne la crois pas. » .

Car toute chose acquise sans de véritables efforts, n’est pas totalement acquise.

Shabbat Shalom

Rédigé et adapté par R. David A. PITOUN France 5768

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