lundi 2 février 2009

Départ précipité et involontaire du lieu du repas

Départ précipité et involontaire du lieu du repas

Cette Hala'ha est dédiée à la réussite totale de nos soldats de Tsahal . Qu'Hashem les protège, et qu'il fasse plier nos ennemis sous leur force. Que chacun de nos frères soldats rentre chez lui sain et sauf, AMEN

Cette Hala’ha est aussi dédiée à la Refoua Shelema – la guérison complète de ma chère maman Simi Bat Leah, ainsi que pour la Refoua Shelema du Gaon et Tsaddik Rabbi Morde’haï Tsema’h Ben Mazal Tov (le Rav Morde’haï Eliyahou shalita)

Pour l'élévation de la Neshama de mon ami Refael Eliyahou Ben Esther (ALLOUCH)

Et aussi, pour l’élévation des Neshamot de nos frères sauvagement assassinés en Inde. Qu’Hashem venge le sang des innocents.

Question

Une personne consomme un repas accompagné de pain, quand soudain, elle est forcée de sortir précipitamment à l’extérieur pour une urgence. Au bout de quelques minutes, cette personne retourne chez elle, et désire poursuivre son repas.

Est-elle tenue de réciter de nouveau les Bera’hot sur ce qu’elle va maintenant consommé, ou pas ?

Décision de la Hala’ha

Une personne forcée de quitter subitement et involontairement le lieu de son repas à cause d’une urgence, si cette personne a l’intention de retourner sur le lieu de la consommation afin d’y poursuivre sa consommation, particulièrement lorsqu’elle ne sort pas de son propre gré mais à cause d’une urgence, lorsqu’elle reviendra à son endroit initial, elle ne doit pas réciter de nouveau les Bera’hot sur ce qu’elle consommera, quelle que soit la nature de sa consommation.

Sources et développement

Dans les précédentes Hala’hot, nous avons développé le principe de Shinouï Makom (changement d’endroit pendant la consommation), qui désigne le cas de la personne qui quitte sa maison pendant qu’elle mange, pour aller dans une autre maison se trouvant dans l’immeuble à côté. Si cette personne désire à présent poursuivre cette consommation, elle devra réciter de nouveau les bénédictions sur ce qu’elle consommera.

Nous avons cité de nombreux cas pratiques sur ce sujet.

Nous avons également écris que cette règle ne s’applique que sur un aliment pour lequel il n’y a pas d’obligation de réciter la Bera’ha A’harona (bénédiction finale) sur le lieu de la consommation, par exemple des fruits ou des légumes pour lesquels on peux réciter la Bera’ha de Boré Néfashot à n’importe quel endroit.

C’est pourquoi, dés lors où l’on a quitté le lieu de la consommation, cette consommation s’achève immédiatement et l’on est tenu de réciter de nouveau les Bera’hot si l’on désire continuer à consommer.

Mais si l’on consommait des aliments pour lesquels on est tenu de réciter la Bera’ha finale sur le lieu de la consommation, par exemple du pain, pour le quel on est tenu de réciter le Birkat Ha-Mazon sur le lieu de la consommation, dans ce cas, même si l’on a quitté le lieu de la consommation, on ne récitera pas de nouveau les Bera’hot si l’on désire continuer à consommer, car puisque l’on est - de toutes façons - tenu de retourner sur le lieu initial afin d’y réciter le Birkat Ha-Mazon, le départ du lieu initial ne représente donc pas la fin de la consommation.

La personne se trouve donc encore dans ce repas, et par conséquent, elle ne récite pas de nouveau les Bera’hot.

Nous pouvons à présent traiter de la question qui nous a été posée.

Une personne qui était en train de consommer un repas accompagné de pain, à son domicile, quand soudain, elle est forcée de sortir précipitamment à l’extérieur pour une urgence. Au bout de quelques minutes, cette personne retourne chez elle, et désire poursuivre son repas, est-elle tenue de réciter de nouveau les Bera’hot sur ce qu’elle va maintenant consommé, ou pas ?

Ce problème possède 2 aspects contradictoires :

  1. Le 1er aspect du problème indique plutôt qu’il ne faut pas de nouveau réciter les Bera’hot, car concernant une consommation de pain, nous sommes tenus de retourner sur le lieu initial afin d’y réciter la Bera’ha finale, et de ce fait, le départ de ce lieu n’est pas considéré comme la fin du repas.

  1. Le 2ème aspect du problème indique plutôt qu’il faut réciter de nouveau les Bera’hot, car l’obligation de réciter le Birkat ha-Mazon sur le lieu de la consommation, s’applique uniquement lorsqu’on a quitter le lieu de la consommation de façon volontaire, mais dans le cas où l’on a quitté le lieu de la consommation de façon forcée, par exemple dans le cas d‘une urgence, où l’on a quitté le lieu de la consommation de façon involontaire, MARAN l’auteur du Shoul’han ‘Arou’h a déjà tranché ce cas dans le Shoul’han ‘Arou’h (O.H 184-1), où il stipule que lorsqu’on a quitté le lieu du repas de façon involontaire, on n’est pas tenu d’y retourner afin d’y réciter le Birkat Ha-Mazon, et dans ce cas on peut le réciter là où l’on se trouve.

Nous pouvons donc en déduire que même si l’on était en train de consommer du pain, dés lors où l’on a quitté le lieu initial de façon forcée, on est tenu de réciter de nouveau les Bera’hot si l’on désire poursuivre la consommation, car dans ce cas, on n’est pas tenu de retourner sur le lieu initial de la consommation, et ce cas est donc similaire au cas de la personne qui était en train de consommer des fruits, et qui a quitté le lieu de la consommation, cette personne est tenue de réciter de nouveau les Bera’hot si elle désire poursuivre sa consommation.

On peut s’étendre d’avantage sur ce sujet (même si les choses nécessitent réflexion sur le plan pratique).

Malgré tout, puisque cette situation peut arriver fréquemment, nous avons consulté notre grand maître le Rav Ovadia YOSSEF Shalita, et il nous a répondu que selon la Hala’ha, il faut trancher - sur ce cas précis d’un départ soudain du lieu de consommation (de pain) - que lorsqu’on revient à l’endroit initial, on n’est pas tenu de réciter de nouveau les Bera’hot.

La raison invoquée est en rapport avec les propos de notre maître le RYTBA dans ses commentaires sur la Guemara Souka (45b), et voici ses termes : « Similairement, au sujet des Bera’hot alimentaires, lorsqu’on quitte les lieux au milieu du repas, dans l’intention d’y revenir immédiatement, il ne faut pas réciter de Bérah’a ni pour ce que l’on a consommé, ni pour ce que l’on va continuer à consommer, car on est retourner à notre décision initiale. »

Ces propos du RYTBA nous indiquent donc que même si l’on dit que tout départ du lieu de la consommation, est considéré comme la fin de la consommation, ceci n’est valable que lorsqu’on a quitté les lieux sans raison apparente, et que l’on ne pense pas spécialement revenir sur le lieu de la consommation, mais si l’on est sorti un court moment, avec l’intention de revenir sur le lieu de la consommation, ce départ n’est pas considérée comme la fin de la consommation, et la Bera’ha initialement récitée au début de la consommation acquitte encore la personne de réciter de nouveau les Bérah’ot.

A partir de là, nous pouvons conclure pour notre sujet. Une personne forcée de quitter subitement le lieu de sa consommation, puisque cette personne a l’intention de retourner sur le lieu de la consommation afin d’y poursuivre sa consommation, en particulier parce qu’elle ne sort pas de son propre gré mais à cause d’une urgence, lorsqu’elle reviendra à son endroit initial, elle ne doit pas réciter de nouveau les Bera’hot sur ce qu’elle consommera.

Rédigé et adapté par R. David A. PITOUN France 5769 sheelot@free.fr

(à partir des écrits du Gaon Rabbi Ya’akov SASSON shalita)

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