Tou Bé-Av - le 15 Av
QUESTIONS
Que représente la date du 15 Av (Tou Bé-Av) ?
DECISIONS DE LA HALA’HA
La date du 15 Av tombe cette année (5769) demain mercredi 5 Août (ce soir mardi à la tombée de la nuit).
Le 15 Av est un jour de festivité pour le peuple d’Israël. Il est mis en parallèle avec le jour de Kippour.
Le 15 Av est une date propice pour demander et prier Hashem afin qu’il accorde une bonne union à tous les célibataires.
5 raisons essentielles sont données pour expliquer l’aspect festif du 15 Av.
L’une des ces raisons est la fin des 40 ans du séjour des Béné Israël dans le désert, pendant lequel chaque année, le soir du 9 Av, tous les hommes âgés entre 20 et 60 ans mouraient. La 40ème année, lors qu’arriva le 15 Av, aucun ne mourra, ce qui signifiait la fin du décret.
(Nous conseillons à tous nos chers lecteurs de consulter les « Sources et développements » afin de mieux comprendre)
Le jour du 15 Av, on ne dit pas de Ta’hanoun (supplications journalières).
C’est également à partir de cette date du 15 Av qu’il faut veiller à augmenter notre temps d’étude de la Torah pendant la nuit.
Par conséquent, il est un devoir sacré pour chacun de s’organiser de façon à pouvoir étudier d’avantage le soir, à partir de ce soir et durant toute la période d’hiver.
Les femmes ont également le devoir sacré d’insister auprès de leurs maris, avec du tact et de la diplomatie, pour qu’ils augmentent l’étude de la Torah et la crainte d’Hashem, et elles en retireront une grande récompense.
Cependant, elles devraient elles aussi consacrer du temps pendants les soirs d’hiver, à étudier les lois pratiques desquelles elles sont concernées (lois de Shabbat, de la Casherout, des Bera’hot, de la Tefila … etc …)
SOURCES ET DEVELOPPEMENT
On enseigne dans une Mishna de Ta’anit (26b) :
Rabban Shim’on Ben Gamliel dit : « Il n’y a pas de plus belles fêtes pour Israël que le 15 Av et Yom KIPPOUR. Ces jours là, les filles de Jérusalem sortaient vêtues de vêtements blancs empruntés (chacune d’entre elles – même les plus riches - empruntait le vêtement de l’autre, afin de ne pas faire honte à celle qui n’en avait pas), et se mettaient en cercle dans les vignes ».
La Mishna mentionne que les plus belles d’entre elles s’adressaient aux jeunes hommes célibataires en disant :
« Prêtez attention à la beauté…. »
Les plus laides d’entre elles disaient :
« Mariez vous Leshem Shamaïm (uniquement au nom de la Mitsva), mais couvrez nous d’or … »
Notre maître le Rav Ovadia YOSSEF shalita explique le sens de cet enseignement, selon les propos de la Guemara Nedarim (21a), qui rapporte une anecdote :
Un homme fit un jour le Neder (le vœu) de ne pas épouser une certaine fille, parce qu’elle ne lui plaisait pas physiquement. On introduisit cette fille dans la maison de Rabbi Ishmaël, afin de l’embellir et de la mettre en valeur. On fit venir l’homme en question et Rabbi Ishmaël lui demanda : « Est-ce la fille sur laquelle tu as prononcé le vœu de ne pas l’épouser ?! » Et Rabbi Ishmaël lui autorisa la fille. A ce moment là, Rabbi Ishmaël se mit à pleurer et dit : « Les filles d’Israël sont belles, mais la pauvreté les enlaidie ! » Lorsque Rabbi Ishmaël quitta ce monde, les filles d’Israël levèrent leurs yeux vers lui en disant : « Filles d’Israël ! Pleurez donc sur Rabbi Ishmaël ! »
Il en est de même - explique notre maître le Rav shalita – les plus laides d’entre elles disaient « … couvrez nous d’or … », dans le sens où des attributs extérieurs, comme des bijoux en or ou les beaux vêtements, contribuerons à nous embellir, et vous ne pourrez que constater que nous sommes nous aussi dignes d’être épousées.
Notre maître le Rav shalita rapporte au nom du OR’HOT ‘HAÏM qu’il n’y a pas lieu de s’étonner de cette usage qui peut paraître humiliant ou rabaissant envers les filles d’Israël, et qui se faisait avec le consentement et l’agrément des ‘Ha’hamim.
En effet, il est certain que les parents qui possédaient les moyens de marier leur fille dignement, n’avaient pas recours à ce procédé, et n’envoyaient pas leur fille dans les vignes ces jours là. Cette tradition concernait uniquement les gens dont le niveau de vie était tellement bas qu’ils ne pouvaient prétendre assumer toutes les difficultés financières d’un mariage, et pour ces gens là, cette tradition représentait le seul moyen de marier leur fille.
Remarque personnelle :
Une grande leçon de morale pour certains jeunes hommes de notre époque, qui ont une idée tellement haute de leur personne, qu’ils ne donnent pas aux filles d’Israël tout le respect qu’elles méritent, en les abandonnant les unes après les autres, convaincus que ces messieurs méritent mieux !! Dans la majorité des cas, ces « grands seigneurs » finissent leur règne, en « grands célibataires » !!!
Il est à noter qu’il existe un rapport direct entre les 2 dates mentionnées dans la Mishna, le 15 Av et Yom KIPPOUR.
En effet, comme nous l’avons expliqué, la date du 15 Av était la date symbolique du mariage, et nous savons que celui qui se marie, bénéficie d’une totale expiation de ses fautes. Le jour de Yom KIPPOUR marque lui aussi l’expiation des fautes d’Israël.
Par conséquent, il n’y a effectivement pas de plus belles fêtes pour Israël !
Il est écrit dans le livre de Mishlé :
La chose est bonne lorsqu’elle est faite en son temps.
Il est certain que toute la particularité de cette date du 15 Av est définie par un rayonnement significatif en matière de mariage.
C’est pourquoi il est bon pour chacun de prier ce jour-là - plus qu’un autre jour - pour mériter qu’Hachem lui accorde la meilleure union possible. De même, chacun doit prier également pour ses enfants ou petits enfants afin qu’ils méritent eux aussi de rentrer sous la H’oupa en un moment propice, et que l’on nous annonce de bonnes nouvelles.
La Guemara (Ta’anit 30b et 31a) cite d’autres raisons pour lesquelles le jour du 15 Av est un jour de fête pour Israël. Voici les 5 raisons essentielles :
1. Le 15 Av est le jour où les tribus d’Israël furent autorisées à se marier entre elles. En effet, Moshé Rabbenou ordonna aux filles de Tselof’had – qui n’avait pas eu de garçons - de se marier uniquement avec des membres de la tribu de leur défunt père (tribu de Menashé, voir fin de la Parasha de Matot), et ceci, pour des raisons d’héritage, afin de maintenir l’héritage de Tselof’had au sein de sa tribu d’origine.
Les tribus d’Israël prirent également sur elles de ne jamais se marier avec un membre d’une autre tribu, mais uniquement avec des membres de la même tribu. Par exemple, si une fille de la tribu de Réouven avait héritée de son père défunt (dans le cas où elle n’a pas de frères), si elle se mariait avec un membre de la tribu de Shim’on et mourrait ensuite sans laisser d’enfants, son mari de la tribu de Shim’on, héritait de l’héritage de son épouse d’origine de la tribu de Réouven.
Par conséquent, les tribus d’Israël se mariaient uniquement entre membres de la même tribu.
Mais tout ceci engendra des situations très difficiles car lorsqu’un membre d’une tribu avait de sérieuses intentions envers une fille d’une autre tribu, et qu’il s’apercevait de leur différences d’origines, il ne l’épousait pas.
C’est pourquoi, les sages d’Israël se penchèrent sur le problème et réussirent à établir que l’interdiction de se marier entre membres de tribus différentes, concernait seulement les gens de la génération des filles de Tselof’had (par lesquelles cette loi fut proclamée), et non les générations suivantes.
Le jour où cette loi fut abolie était un 15 Av, et c’est pourquoi ce jour est fêté par le peuple d’Israël qui fut autorisé désormais à se marier entre membres de tribus différentes.
2. A l’époque où le peuple d’Israël était dirigé spirituellement par les Juges (les Shofetim), un homme se querella avec sa concubine (Sa Pillegesh. Une union avec une concubine ne nécessite pas de Ketouba mais uniquement les Kiddoushin, alors qu’une union avec une épouse, exige aussi bien la Ketouba que les Kiddoushin. Il y a encore de nombreuses autres différences Hala’hic entre les deux situations. De nos jours, il est strictement interdit à quiconque de s’unir à une concubine). Elle se réfugia auprès de ses parents. Quelques temps plus tard, l’homme retrouva son calme et languit sa concubine. Il alla la chercher au foyer de ses parents. Le père de la concubine insista pour que le couple reste encore quelque temps chez lui, mais au bout de quelques jours, l’homme décida de rentrer chez lui avec sa concubine.
En chemin, ils passèrent par le territoire de la tribu de Binyamin et furent surpris par la tombée de la nuit. Ils cherchèrent un endroit pour passer la nuit, mais les gens de la tribu de Binyamin étaient aussi mauvais que les habitants de Sodome et Gomorrhe et personne ne leur offrit l’hospitalité. Ils trouvèrent néanmoins refuge chez un vieillard qui les accueilli, mais les gens de Binyamin vinrent frapper à la porte en exigeant du vieillard qui leur confit ses invités. Le vieillard refusa et les gens de la tribu de Binyamin forcèrent la porte, s’emparèrent de la concubine et lui firent subir les pires atrocités, au point de la laisser pour morte. Agonisante, elle réussit à se traîner jusqu’à la porte de la maison, saisie la poignée de la porte avec sa main et mourut. Lorsque son concubin la découvrit le matin, il essaya de la réanimer mais en vain.
L’homme prit alors conscience de la perversité des membres de la tribu de Binyamin, sans le moindre sens de l’hospitalité, et des actes abominables qu’ils avaient fait subir à sa concubine, il la découpa en 12 morceaux et envoya un morceau à chacune des 12 tribus d’Israël, en divulguant tous les actes horribles qu’avaient perpétré les gens de Binyamin.
Lorsque les tribus d’Israël eurent connaissance de toutes ses atrocités, ils se réunir afin de prendre les mesures nécessaire pour punir les auteurs de ses actes. Ils exigèrent de la tribu de Binyamin qu’elle leur livre les coupables, sous peine de déclaration de guerre de la part de toutes les tribus d’Israël.
Les gens de Binyamin refusèrent de livrer les coupables. La guerre éclata entre les tribus d’Israël et la tribu de Binyamin, et elle fit 70 000 morts.
(Il est rapporté dans le Tana Devé Eliyahou que l’on impute la morts de ces 70 000 Béné Israël au membres du Sanhedrin de cette époque, qui n’ont pas su s’investir dans la diffusion et la propagation de la Torah au sein du peuple, car si le peuple d’Israël avait reçu les notions élémentaires de Moussar et de Dere’h Erets nécessaires, jamais des telles abominations ne se seraient produites. Si chaque dirigeant se contente de fournir un travail de « fonctionnaire », le peuple n’évoluera jamais, et arrêter d’évoluer, c’est commencer à dégringoler !!!)
A la suite de cette terrible guerre, les tribus d’Israël firent le serment devant Hashem de ne jamais plus contracter de mariage avec les membres de la tribu de Binyamin (afin de leur exprimer tout leur mépris pour les actes qu’ils avaient commis). Ce serment eut pour conséquence une diminution démographique de la tribu de Binyamin qui était également causée par la guerre sanglante que leur avait livrés les tribus d’Israël.
Les Sages de la génération suivante constatèrent cette diminution qui prenait des proportions critiques au point où la tribu de Binyamin était sur le point de disparaître. Ils trouvèrent eux aussi une interprétation nouvelle au serment qu’avait prononcés les tribus d’Israël, et réussirent à établir que ce serment ne concernait que la génération précédente et non les générations suivantes.
C’est ainsi que les membres de la tribu de Binyamin furent de nouveau acceptés au sein du peuple d’Israël. Le jour où cette loi fut abolie était un 15 Av, et c’est pourquoi ce jour est fêté par le peuple d’Israël qui fut autorisé désormais à se marier également avec les membres de la tribu de Binyamin.
3. La 1ère des raisons pour lesquelles nous jeûnons le jour de Tish’a BeAV (le 9 Av), est le décret d’Hashem, selon lequel les Béné Israël devront rester 40 années supplémentaires dans le désert, suite à la faute des Meraguelim (les explorateurs), le temps nécessaire pour que périsse toute cette génération, et qu’elle ne pénètre pas en Erets Israël.
A partir de ce moment là et durant 40 ans, tous les ans au soir du 9 Av, on proclamait dans le camp d’Israël : « Que tous les hommes âgés entre 20 et 60 ans, creusent leur tombe et qu’ils s’y couchent ! »
Au matin, on proclamait : « Que ceux qui sont vivant, se lèvent ! » Certains se relevaient, et d’autres étaient morts.
La 40ème année, ils se couchèrent dans leurs tombes le soir du 9 Av, mais au matin lorsqu’on proclama « Que ceux qui sont vivant, se lèvent ! », tout le monde se releva !
Ils pensèrent d’abord qu’ils s’étaient trompé de date et que l’on n’était peut être pas le 9 du mois. Ils recommencèrent le soir suivant, mais se relevèrent également le lendemain matin. Ils recommencèrent encore plusieurs fois, jusqu’à la nuit du 15 Av, où ils virent la pleine lune. A ce moment là, ils surent qu’ils ne s’étaient pas trompé, et comprirent que la Guezera (le décret) avait pris fin. Tout Israël se réjouit ce jour du 15 Av.
4. La ville de Biter (Betar) fut détruite un 9 Av par les romains et l’empereur Adrien (que le nom des impies moisisse !) 52 ans après la destruction du 2ème Temple. Cette ville contenait 200 0000 d’habitants ! Ils furent tous massacrés par les romains sans la moindre pitié. La cruauté de l’empereur n’avait pas de limite et il interdit aux familles d’enterrer leurs morts. Il donna l’ordre que l’on entasse les cadavres les uns sur les autres et leur sang abreuva les plantations impériales durant 7 années. Un miracle se produit et aucun corps ne moisit durant les 7 années !! Au bout de 7 ans, Barou’h Hashem l’empereur Adrien, la plus grandes des moisissures terrestres, mourut (sa place devait être toute chaude au Guehinam !!!), et son successeur donna l’autorisation d’enterrer les cadavres de Biter. Ce jour là – qui était un 15 Av – les ‘Ha’hamim ajoutèrent une 4ème Bera’ha dans le Birkat Ha-Mazon, « Ha-Tov Ve-Hametiv » (Barou’h Ata … La’ad Ha-El Avinou, Malkenou Adirenou …) : Ha-Tov – qui est bon, car les cadavres ne moisirent pas. Ve-Hametiv – qui pratique le bien, car leurs proches furent autorisés à les porter en terre.
5. La Torah exige qu’un feu soit allumé en permanence sous le Mizbea’h (l’autel des sacrifices) dans le Beit Ha-Mikdash. Ce feu était alimenté par des bûches de bois. Ce bois était coupé durant l’année, par des Cohanim ayant des déficiences physiques qui leur interdisaient de servir dans le Beit Ha-Mikdash. Leur seule fonction était donc la coupe du bois. Or, un bois qui contient des vers est inacceptable selon la Hala’ha pour alimenter le feu sous le Mizbea’h. Il fallait donc vérifier lors de la coupe que le bois était véritablement sec afin de l’emporter au Beit Ha-Mikdash. La date à laquelle on arrêtait la coupe du bois était le 15 Av, car c’est à partir de cette date que la chaleur du soleil perd de son intensité, et nous n’avons donc plus la garantie que le bois sera suffisamment sec pour qu’il n’y ait pas le moindre ver. Chacun était tellement content de pouvoir enfin de nouveau s’adonner pleinement à l’étude de la Torah, que ce jour devint une fête (Talmud Yeroushlmi Ta’anit chap.4).
C’est pourquoi, il est tranché dans la Hala’ha (Shoul’han Arou’h (O.H chap.151 parag.6) que l’on ne doit pas dire de Tah’anoun, ni de Vidouï, ni de Nefilat Apaïm (textes de supplications journalières) ce jour là.
Nous avons mentionné les propos de la Guemara Ta’anit (30b) qui nous enseigne que c’est à partir du 15 Av que l’intensité de la chaleur du soleil diminue. C’est donc à partir de ce jour que les journées raccourcissent et que les nuits augmentent.
A ce propos, la Guemara cite un autre enseignement :
Rabbi Menashya dit : « A partir de ce jour (le 15 Av), celui qui ajoute (celui qui ajoute de l’étude de la Torah), on lui rajoutera de la vie, comme il est dit : Car en moi, tes jours se multiplieront, et te seront ajoutées des années de vie. Celui qui n’ajoute pas (celui qui n’ajoute pas dans son étude de la Torah), sera « repris » (Qu’Hashem nous en préserve, il quittera ce monde prématurément).
C’est pour cela que notre maître le Rav Ovadia YOSEF shalita écrit, qu’à partir du 15 Av, il faut veiller à augmenter notre temps d’étude de la Torah de la nuit, comme il est enseigné dans la Guemara Erouvin (65) :
« La nuit n’a été crée que pour l’étude »
Comme il est également enseigné dans le Midrash Rabba :
Rabbi Yo’hanan dit : « Le chant de la Torah n’existe que la nuit, comme il est dit : Lève toi et chante pendant la nuit… »
Voici les propos du RAMBAM (chap.3 des Hala’hot de l’étude de la Torah, Hala’ha 13) :
« L’homme n’acquiert la majeure partie de son savoir, que la nuit. C’est pour cela que celui qui désire acquérir la Couronne de la connaissance de la Torah, veillera à ne pas gaspiller son temps pendant la nuit, à des occupation telles que manger, boire ou autre, mais il doit le consacrer seulement à l’étude de la Torah, comme l’enseigne les ‘Ha’hamim : « Le chant de la Torah n’existe que pendant la nuit ».
Nous avons pu constater - lorsque notre maître le Rav shalita se déplaçait de ville en ville, pendant les soirées du mois d’Elloul, afin d’augmenter la Torah et la crainte du Ciel à travers Israël – nous l’avons vu rentré chez lui à des heures tardives, et malgré cela il se dépêchait de se mettre à étudier afin de rattraper le temps qu’il lui est nécessaire dans son programme d’étude quotidien, et tout ceci en prenant sur son temps de sommeil.
Par conséquent, il est un devoir sacré pour chacun de s’organiser de façon à pouvoir étudier d’avantage pendant les soirs d’hiver, afin de ne pas s’exposer à la malédiction de nos ‘Ha’hamim (Hass Veshalom ! Qu’Hashem nous en préserve).
Les femmes ont également le devoir sacré d’insister auprès de leurs maris, avec du tact et de la diplomatie, pour qu’ils augmentent l’étude de la Torah et la crainte d’Hashem, et elles en retireront une grande récompense.
Cependant, elles devraient elles aussi consacrer du temps pendants les soirs d’hiver, à étudier les lois pratiques desquelles elles sont concernées (lois de Shabbat, de la Casherout, des Bera’hot, de la Tefila … etc …)
Nous citerons simplement ce que raconte notre maître le Rav shalita, dans l’introduction de son livre TAHARAT HABAÏT (sur les lois de NIDA, publié au début des années 90), qui fut rédigé avec beaucoup de sacrifices, à une époque où le poids des occupations de la collectivité pesait énormément sur notre maître.
Voici ses propos :
« Un souvenir me revient en mémoire, lorsque j’envisageais de diminuer mes apparitions en public, dans le but de me consacrer d’avantage à la rédaction de mes ouvrages. Un soir, je m’endormi avec cette pensée, lorsqu’ apparut dans mon rêve, le Gaon Rabbi Yossef ‘HAIM de Bagdad z.ts.l (l’auteur du BEN ISH ‘HAÏ), qui venait me rendre visite chez moi. Son visage était illuminé comme le soleil. Il entra dans la bibliothèque, et s’assis à côté de la table. Il vit l’un de mes ouvrages (certainement un tome du Yabi’a Omer), et commença à le feuilleter. Lorsqu’il finit, il le reposa et dit : « C’est très bien ». Il me demanda si je continuai toujours à donner mes différents cours de Torah, et je répondis qu’effectivement, je continuai toujours à donner mes cours et mes différentes Drashot dans divers endroits, généralement accompagné par mon collègue et ami le Gaon Rabbi Yehouda TSADKA shalita (z.ts.l. Il est à noter que Rabbi Yehouda Tsadka était un parent du Gaon Rabbi Yossef ‘HAIM z.ts.l). Mais j’exprimai devant Rabbi Yossef ‘HAÏM que cela commençait à me perturber dans la rédaction de mes ouvrages. Le Gaon Rabbi Yossef ‘HAÏM me répondit : « Il est bon que tu attrape l’un, sans délaisser l’autre (continue la rédaction de tes ouvrages, mais poursuit également les cours de Torah que tu donnes), car la plus grande satisfaction d’Hashem, c’est de voir les gens aller entendre des paroles de la Torah, qui les motivent à faire Teshouva (le repentir), et chaque personne qui fait Tshouva, représente un monde rempli !
Je me réveillais et ce fut un rêve »
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