DVAR TORAH SUR
HAAZINOU
SHABBAT « SHOUVA »
Ces Divré Torah sont dédiés à la Refoua Shelema – la guérison complète de : mon épouse Sylvie Mazal Esther Bat Sim’ha ; le Gaon et Tsaddik Rabbi Morde’haï Tsema’h Ben Mazal Tov (le Rav Morde’haï Eliyahou shalita) ; l’enfant Gavriel Yossef ben Leah, et aussi pour l’élévation de la Neshama de Shmouel Ben Miryam et de ‘Haya Bat Rivka
Haazinou
« LA TORAH ET LA PLUIE »
« Que mon enseignement s'épande comme la pluie, que mon discours distille comme la rosée, comme la bruyante ondée sur les plantes, et comme les gouttes pressées sur le gazon! » (Devarim 32-2 Début de notre Parasha)
Dans cette avant dernière Parasha de la Torah, Moshé Rabbenou fait encore diverses réprimandes au peuple, afin qu’il continue à marcher dans les voies de la Torah.
Question
Pourquoi – dans un premier temps – le texte compare l’enseignement de la Torah aussi bien à la pluie qu’à la rosée (« Que mon enseignement s'épande comme la pluie, que mon discours distille comme la rosée), et le compare ensuite exclusivement à la pluie (« …comme la bruyante ondée sur les plantes, et comme les gouttes pressées sur le gazon. ») ?
Réponse
Il est raconté dans certains livres Saints qu’un jour le Sultan d’Egypte (Salahdin) siégeait avec ses ministres parmi lesquels se trouvait également son médecin personnel, notre maître le RAMBAM (Maïmonide).
Le roi demanda à ses ministres :
« Dites moi s’il vous plait, quelle est ma valeur et à quoi peut on me comparer ? »
Aucun des ministres n’osa répondre à une telle question, de peur de dévaloriser le roi.
Le RAMBAM répondit :
« Majesté ! Ta valeur est aussi précieuse que la pluie, car la pluie procure la subsistance au monde entier. »
Le roi complimenta le RAMBAM pour sa comparaison qui lui donnait une dimension sans limite, tout comme la pluie.
On peut comprendre la comparaison du RAMBAM, dans le sens où tout le monde tire profit de l’autorité du roi, aussi bien le riche que le pauvre, le fort comme le faible, car sans l’autorité royale, l’anarchie et l’injustice régneraient. Il en est de même pour la pluie dont tout le monde tire profit, le riche, le pauvre, le fort, le faible, le grand comme le petit.
C’est aussi l’image que notre Parasha veut donner à l’enseignement de la Torah.
Chacun peut accéder à l’étude de la Torah, et peut - par ses efforts personnels - parvenir au niveau d’un Talmid ‘Ha’ham.
Une autre raison pour laquelle le texte compare l’enseignement de la Torah à la pluie :
La pluie ne s’achète pas, elle est totalement gratuite. De même, l’enseignement de la connaissance de la Torah doit se faire gratuitement (On ne doit faire payer que le temps consacré à cet enseignement, et non l’enseignement lui-même.)
C’est pour cela que le texte compare dans un premier temps la Torah à la pluie, en disant : « Que mon enseignement s'épande comme la pluie… »
Cependant, la pluie n’apporte de satisfactions que seulement en hiver, car elle ne représente pas un bon signe en été. C’est pourquoi, le texte compare ensuite l’enseignement de la Torah également à la rosée, en disant : « …que mon discours distille comme la rosée… » Car la rosée ne s’arrête jamais, ni en hiver, ni en été.
Mais la rosée descend seulement pendant la nuit, alors que nous avons le devoir d’étudier la Torah aussi bien pendant la nuit que pendant la journée. C’est pourquoi le texte compare de nouveau l’enseignement de la Torah à la pluie, en disant :
« …comme la bruyante ondée sur les plantes, et comme les gouttes pressées sur le gazon! »
BEN ISH ‘HAÏ (Drashot)
Shabbat « Shouva »
Le Shabbat qui précède Yom Kippour est surnmmée « Shabbat Shouva » en raison de la Haftara que nous lisons ce Shabbat, et qui débute par les mots « Shouva Israël … » (« Reviens Israël… »).
Le Prophète Hoshe’a fait remontrance à Israël, en lui disant : « Reviens Israël, jusqu’à Hashem ton D., car tu as trébuché à cause de ta faute. Prenez avec vous les paroles et revenez vers Hashem… »
Le sens des propos du prophète peut s’interpréter ainsi : « Retournez vos cœurs, parlez devant Hashem et Il vous écoutera. »
Mais on peut aussi les interpréter d’une autre façon.
En effet, il est nécessaire d’expliquer le sens de « Prenez avec vous les paroles… ».
Vers où doit on « prendre ces paroles » ?
En réalité, on écoute parfois des paroles dont on ne saisi pas toujours le sens immédiatement. Mais si on transpose ces paroles vers le déroulement de notre vie, elles prennent soudainement un sens, et c’est à ce moment précis qu’on en saisi le véritable sens, et que l’on sait conduire sa vie selon ces paroles mal comprises au premier abord.
C’est aussi ce que veut dire le prophète Hoshe’a au peuple d’Israël.
« Prenez avec vous les paroles… » Même si vous ne saisissez pas le sens de toutes les paroles de la Torah, malgré tout, souvenez vous de ces paroles et pensez y de temps en temps, et avec la dynamique de la vie, ces paroles prendront leur véritable sens.
Il est rapporté dans le livre des Prophètes au sujet d’A’hav Roi d’Israël, qui était un roi particulièrement Rasha’ (impie) et qui n’avait aucun scrupule à effacer tous les Noms d’Hashem figurant dans un Sefer Torah, pour les remplacer par des noms d’idoles, et qui n’a pas négliger le culte d’une seule d’idolâtrie au monde.
Un jour, le roi Ben Hadad, roi de ARAM posa le siège devant la ville de Shomron (capitale du royaume d’A’hav roi d’Israël). Ben Hadad était accompagné de 32 autres rois.
Il envoya le message suivant à A’hav :
« Donne moi tout ton argent et tout ton or, ainsi que tes femmes et tes enfants car ils sont à moi. »
A’hav lui répondit :
« Il en sera fait selon ta volonté Majesté Ben Hadad ! Je t’appartiens, moi ainsi que tout ce que je possède ! » (Ceci à cause de la grande peur qu’A’hav éprouvait envers Ben Hadad).
Le roi Ben Hadad lui envoya encore le message suivant :
« J’enverrais demain des messagers chercher dans ta maison, et ils prendront ton argent, ton or, ainsi que tes femmes et tes enfants. » Et il ajouta : « Je prendrais aussi le « Trésor de tes yeux ». C'est-à-dire, le Sefer Torah personnel du roi A’hav que chaque roi d’Israël a le devoir d’écrire et de conserver avec lui, et ceci, malgré le grand idolâtre qu’il était.
Lorsqu’ A’hav entendit cela, il s’adressa aux Anciens et leur dit :
« Lorsqu’il a exigé de moi tout ce que je possédais, je ne lui ai rien refusé, mais maintenant il exige aussi le « Trésor de mes yeux » !
Les Anciens lui conseillèrent de ne pas se plier à la dernière exigence de Ben Hadad.
Ben Hadad le menaça en lui disant qu’il enverrait son armée conquérir tout son pays.
A’hav ne se laissa pas intimider. Il partit en guerre contre Ben Hadad et il en sortit victorieux.
Nous voyons de cette histoire comment une seule et unique étincelle de Sainteté a enveloppé le roi A’hav – malgré toute sa mécréance – dès l’instant où il apprit que l’on voulait lui prendre son Sefer Torah. Il comprit à cet instant que le roi Ben Hadad ne lui portait pas atteinte uniquement à lui personnellement, mais il portait surtout atteinte à Hashem le D. d’Israël.
Il se ressaisit comme un lion et osa partir en guerre contre Ben Hadad, au Nom d’Hashem, et en ressortit victorieux.
Il en est de même pour chaque individu.
Parfois, dans un ultime instant d’élévation spirituelle, l’individu peut comprendre ce qu’il n’a jamais compris durant toute son existence, et grâce à une telle réflexion sensée, il peut atteindre des niveaux très élevés du point de vue spirituel.
Durant les 10 jours de Teshouva, pendant lesquels l’individu a le devoir de réaliser une introspection de ses actes, il se doit aussi de penser à tout ce qu’il a entendu durant toute sa vie et qu’il n’a peut être jamais comprit correctement, et projeter ses choses sur sa vie d’aujourd’hui.
Même si cela ne représente pas grand-chose en quantité, Hashem l’aidera à réaliser cette prise de conscience.
Qu’Hashem accepte le repentir de son peuple Israël, AMEN.
Nous profitons de cette occasion pour attirer l’attention de nos chers lecteurs de la « Hala’ha Yomit » sur la Mitsva de Zikouï Ha-Rabim (faire acquérir des mérites aux autres), qui est une Mitsva de grande importance.
Grâce à D., la diffusion de la « Hala’ha Yomit » dépasse les frontières, et des milliers de personnes profitent de nos enseignements (toutes langues confondues).
Un mérite particulier est donné à chacun et à chacune de veiller à ce que d’autres personnes profitent elles aussi de cette « précieuse trouvaille » que représente la « Hala’ha Yomit ».
Faites connaître la « Hala’ha Yomit » à vos proches et à vos amis, et inscrivez les (avec leur consentement) à notre liste de diffusion en nous envoyant leurs adresses email.
Par le mérite de cette Grande Mitsva, nous serons inscrits et scellés dans le Livre des véritables Tsaddikim. AMEN.
Shabbat Shalom
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