Comment doit-on revêtir ses vêtements ?
Cette Hala’ha est dédiée à la Refoua Shelema – la guérison complète de mon épouse Sylvie Mazal Esther Bat Régine ‘Haya Sim’ha, ainsi que pour la Refoua Shelema du Gaon et Tsaddik Rabbi Morde’haï Tsema’h Ben Mazal Tov (le Rav Morde’haï Eliyahou shalita), ainsi que pour la Refoua Shelema de l’enfant Yo’heved Mazal Bat ‘Hassiba (fille de Yéhouda et Eva ALLOUN), ainsi que pour la Refoua Shelema de Its’hak Ben ‘Aïsha, ainsi que pour ma propre Refoua Shelema David Avraham Ben Simi.
QUESTION
Y a-t-il des exigences particulières lorsqu’on revêt ses vêtements ?
DECISION DE LA HALA’HA
On doit veiller à ne pas revêtir 2 vêtements en même temps car ceci peut causer à la personne des troubles de la mémoire dans le domaine de l’étude de la Torah.
Il en est de même concernant le fait de mettre 2 couvres chefs en même temps, comme ceux qui mettent la Kippa dans le chapeau et placent ensuite le chapeau sur leur tête.
Celui qui veille à ne pas retirer 2 vêtements en même temps (par exemple, retirer en une seule fois un manteau et la veste qui se trouve en de sous), cette personne est digne de Bénédiction.
Par contre, il est permis de chausser 2 chaussures en même temps, comme lorsqu’on chausse des chaussures et que l’on enfile ensuite des bottes de neiges par-dessus.
Il ne faut pas placer ses vêtements en dessous la tête lorsqu’on dort, car ceci entraîne des troubles de la mémoire dans le domaine de l’étude de la Torah.
Si l’on place les vêtements sous l’oreiller et non directement sous la tête, il n’y a rien à craindre.
On doit veiller à revêtir le vêtement correctement, en n’inversant pas l’intérieur et l’extérieur (c'est-à-dire, en le mettant à l’endroit).
Si quelqu’un se rend compte que son vêtement est à l’envers, quel que soit son niveau spirituel, il a le devoir de retourner son vêtement lorsque celui-ci n’est pas à l’endroit.
Il faut veiller à cette exigence même concernant le linge de corps qui se porte en dessous les vêtements et qui ne se voit pas.
SOURCES ET DEVELOPPEMENT
Selon notre maître le ARI zal (Sha’ar Ha-Kavanot fin du sujet des bénédictions du matin), on doit veiller à ne pas revêtir 2 vêtements en même temps, ceci peut causer à la personne des troubles de la mémoire dans le domaine de l’étude de la Torah.
Le Maguen Avraham (sur O.H note 3) et le Kaf Ha-‘Haïm (sur O.H note 6) citent ces propos du ARI zal.
Le ARI zal donne pour raison le fait que chaque vêtement dégage une lumière qui a pour vocation de lutter contre les Kélipotes (les écorces du mal), et le fait de revêtir 2 vêtements en même temps empêche la lumière de se propager correctement sur les vêtements.
A partir de là, le Gaon Rabbi ‘Haïm FALLAG’I écrit – dans son livre Roua’h ‘Haïm (chap.2 note 1) – qu’il n’est pas bon de mettre 2 couvres chefs en même temps, comme ceux qui mettent la Kippa dans le chapeau et placent ensuite le chapeau sur leur tête.
Le Gaon Rabbi Yossef YOZFA dans son livre Yossef Omets (chap.201) ajoute que celui qui veille à ne pas retirer 2 vêtements en même temps (par exemple, retirer un manteau et la veste qui se trouve en de sous), cette personne est digne de Bénédiction. Il explique que le fait de ne pas les retirer en même temps évitera à la personne de risquer de les revêtir en même temps.
Par contre, il est permis de chausser 2 chaussures en même temps, comme lorsqu’on chausse des chaussures et que l’on enfile ensuite des bottes de neiges par-dessus.
Il est enseigné dans la Guémara Horayot (12b) qu’il ne faut pas placer ses vêtements en dessous la tête lorsqu’on dort, car ceci entraîne des troubles de la mémoire dans le domaine de l’étude de la Torah.
Mais le Maguen Guiborim (Elef Ha-Maguen note 4) précise que si l’on place les vêtements sous l’oreiller et non directement sous la tête, il n’y a rien à craindre.
Le Mishna Béroura (2 note 2) cite la Maguen Guiborim.
MARAN tranche dans le Shoul’han ‘Arou’h (O.H 2-3) :
On doit veiller à revêtir le vêtement correctement, en n’inversant pas l’intérieur et l’extérieur (c'est-à-dire, en le mettant à l’endroit).
En effet, nos maîtres enseignent dans la Guémara Shabbat (114a) :
Rabbi Yo’hanan dit : « Quel est le Talmid ’Ha’ham (l’érudit dans la Torah) ? C’est celui qui veille toujours à revêtir son vêtement dans le bon sens ».
Cette qualité n’est mentionnée dans la Guémara que pour le Talmid ‘Ha’ham, mais le TOUR et le Shoul’han ‘Arou’h l’ont cité pour tout individu sans exception.
Le TAZ (note 2), ainsi que d’autres décisionnaires, précisent que l’exigence concerne effectivement tout individu Lé’haté’hila (à priori), mais s’il s’agit d’un Talmid ‘Ha’ham il est tenu de le retourner et de le mettre dans le bons sens.
Mais le Gaon Rabbi Yéhouda ‘AYASH écrit - dans son livre Maté Yéhouda (note 2) – au nom de son maître l’auteur du Péri Tsaddik qu’il faut réfuter les propos du TAZ sur ce point, et en réalité, tout individu a le devoir de retourner son vêtement lorsque celui-ci n’est pas à l’endroit.
Telle également l’opinion de nombreux autres décisionnaires dont notre maître le ‘HYDA dans son livre Birké Yossef (note1).
D’autres décisionnaires – comme le Mishna Béroura (note 4) – pensent que les autres individus (sauf le Talmid ‘Ha’ham) ne sont tenus de le remettre à l’endroit qu’au moment de la prière.
Selon certains décisionnaires comme le Gaon auteur du Seder Ha-Yom (début du livre) ; le Mishna Béroura (note 3) ou le Kaf Ha-‘Haïm (note 4) - il faut veiller à cette exigence même concernant le linge de corps qui se porte en dessous les vêtements et qui ne se voit pas.
Il est vrai que d’autres décisionnaires – comme le Gaon auteur du Shou’t Elef Ha-Maguen (chap.3) et d’autres – contestent cette opinion sur le linge de corps et selon eux il n’est pas nécessaire de le retourner lorsqu’il n’est pas à l’endroit.
Malgré tout, de nombreux décisionnaires soutiennent cet avis et pensent qu’il faut veiller à cette exigence même concernant le linge de corps.
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