mercredi 2 décembre 2009

‘Hanouka (Introduction)

‘Hanouka (Introduction)

Cette Hala’ha est dédiée à la Refoua Shelema – la guérison complète de mon épouse Sylvie Mazal Esther Bat Régine ‘Haya Sim’ha, ainsi que pour ma propre Refoua Shelema David Avraham Ben Simi.

Nous commençons – avec l’aide d’Hashem – une série de Hala’hot consacrées à ‘Hanouka

Le RAMBAM (Hal. relatives à ‘Hanouka chap.3 Hal.1 et suite) relate :

A l’époque du 2ème Beit Hamikdash (le 2ème Temple) (206 ans avant sa destruction), lorsque la Grèce régnait sur le monde, les monarques grecs avaient imposé des décrets sur Israël, dans le but de les détourner de la Torah et des Mitsvot. Ils les ont privés de l’étude de la Torah, et se sont emparés de leur argent et de leurs filles. Ils ont pénétré dans le Beit Hamikdash, l’ont souillé de toutes sortes d’idolâtries, et ont rendu impures tout ce qu’ils ont trouvé, ce qui fit souffrir Israël… Jusqu’au moment où Hashem les prie en pitié, et les sauva de la main des Grecs. Une famille de Cohanim - les ‘Hashmonaïm - souleva le peuple contre leurs ennemis, et Hashem leur fit obtenir la victoire, bien qu’ils étaient très peu nombreux face aux Grecs, qui eux, étaient des millions. Après la victoire, les ‘Hashmonaïm décidèrent de restaurer le Beit Hamikdash de toutes les impuretés des Grecs, et voulurent rallumer la Ménorah du Beit Hamikdash, restée jusque-là éteinte. Pour cela, seule une huile d’olive pure, fabriquée à cet effet, et scellée avec le sceau du Cohen Gadol, n’est valable.
Ils trouvèrent, en effet des flacons d’huile d’olive, mais tous les flacons étaient ouverts, et donc inutilisables pour le culte. Après de grandes recherches, ils trouvèrent enfin un flacon d’huile d’olive pure, scellé par le sceau du Cohen Gadol, mais ce flacon ne contenait que la quantité d’huile pour que la Ménora reste allumée qu’une nuit. Il se produit un Ness (un miracle), et la Ménora ne s’éteignit que huit jours plus tard.

Il existe 2 explications sur la raison de ce miracle :
• Selon le RAMBAM (Hal. relatives à ‘Hanouka chap.3 Hal.2), le fait d’avoir fait la guerre les avait rendues impures, et le jour de la victoire (25 KISLEV), il fallait attendre encore 7 jours pour être purifiés, selon les exigences de la Torah pour toute personne qui a été au contact d’un cadavre. Or, l’huile d’olive destinée à la Menora du Beit Hamikdash ne peut être fabriquée que par des personnes pures. C’est pour cela que se produisit un miracle grâce auquel ils purent rallumer la Menora sans attendre d’être de nouveau purs, et par cela, la Mitsva n’était pas repoussée davantage.

• Selon d’autres Rishonim – comme le Sefer Ha-Eshkol (tome 2 page 20) ; les Gueonim dans leurs Tshouvot (éditions Leik chap.104) ; le Or’hot ‘Haïm (Hal. ‘Hanouka note 1) ; le Kol Bo (chap.44) ; Rabbi David ABOUDARHAM (page 54 colonne 1) ; le RaN (sur Guemara Shabbat 21b) – 8 jours, était le temps nécessaire pour que les Cohanim se rendent à Goush ‘Halav - dans le territoire de la tribu de Asher, lieu de fabrication de l’huile d’olive (comme rapporté dans la Guemara Mena’hot 85b) - et de revenir.

Voici la très célèbre « Question du Beit Yossef ».
MARAN demande dans le Beit Yossef (Ora’h ‘Haïm chap.670) :
Du fait que le flacon qu’ils ont trouvé contenait de quoi allumer 1 jour, le Ness ne s’est produit que 7 jours.
Pourquoi alors commémorer le Ness 8 jours ?

Voici 3 des réponses que MARAN propose lui-même, mais qui ont déjà été proposées par certains Rishonim (décisionnaires de l’époque médiévale):
1. Selon les exigences de la Torah, la Ménora du Beit Hamikdash doit être allumée chaque jour de l’année, par le Cohen Gadol. La Ménora avait 7 branches. A l’extrémité de chaque branche se trouvait un réceptacle d’une contenance d’ ½ Loug (environ 16 cl). Pour l’allumage d’une nuit, il fallait donc une quantité d’huile de 3 Lougim et demi (environ 1.12 l). Il y avait donc, dans le flacon trouvé par les ‘Hashmonaïm, une quantité d’huile d’olive de 3 Lougim et demi (environ 1.12 l). Que firent-ils ? Sachant qu’il n’y avait pas plus que le nécessaire pour l’allumage d’une nuit, ils divisèrent le contenu du flacon en 8 parties, pour pouvoir allumer la Ménora chaque jour, le temps d’envoyer fabriquer de l’huile à Goush ‘Halav qui était à 4 jours de voyage de Yeroushalaïm, ainsi que le temps de revenir. Mais 1/8ème de 1.12 l ne peut brûler qu’environ 1h30 (les évènements de ‘Hanouka se déroulent en hiver, or, à cette période de l’année, la nuit fait environ 12h. 1.12 l / 8 = 0.14 12h / 0.14 = 85.71 = 1h25 mn) ! Au lieu de s’éteindre au bout d’environ 1h30, la Menora resta allumée jusqu’au matin, et de même pour les autres soirs.
2. Ils vidèrent tout le contenu du flacon dès le 1er soir dans les 7 réceptacles de la Menora, mais ils trouvèrent le flacon encore plein, et c’est ainsi qu’ils purent remplirent de nouveau la Menora les soirs suivants.
3. Ils vidèrent tout le contenu du flacon dès le 1er soir dans les 7 réceptacles de la Menora, mais au matin la Menora resta allumée et ne s’éteint qu’au bout de 8 jours.

Le Peri ‘Hadash conteste la 1ère réponse de MARAN, car – selon le Peri ‘Hadash – comment est-il concevable que les ‘Hashmonaïm aient pris sur eux la responsabilité de diviser le contenu du flacon en 8 parties, puisqu’en agissant ainsi, ils n’accomplissaient pas le devoir d’allumage de la Menora, même pas une seule nuit ! Or, la Guemara Mena’hot (89a) apprend à partir d’un verset de la Torah que le Cohen devait placer chaque soir dans la Menora la quantité nécessaire pour qu’ele reste allumée jusqu’au matin.

Le Peri ‘Hadash propose donc une autre explication.
Le 1er des 8 soirs de ‘Hanouka vient commémorer le Ness de la victoire militaire de la minorité (les Bné Israël) sur la majorité (les grecs).

Le Sefer Ha-Eshkol (tome 2 page 19) propose la réponse suivante :
Lorsque les ‘Hashmonaïm versaient un peu du contenu du flacon dans les 7 réceptacles de la Menora, le niveau d’huile montait miraculeusement. Le miracle s’est donc produit également le 1er soir.

On peut répondre également selon les propos du Zohar Ha-Kadosh :
« La bénédiction ne réside jamais sur le néant. »
Selon cette réponse, la trouvaille du flacon d’huile représente en elle-même un miracle (voir Haftara de Vayera).

Le Sheiltout de Rav A’haï GAON, (Vaishla’h) écrit que lorsqu’ils trouvèrent le flacon d’huile, il n’y avait « même pas » de quoi allumer un jour.
Selon cette version, nous comprenons que le miracle s’est également produit le 1er jour.

Les ‘Ha’hamim (les sages) de cette génération, instituèrent pour les générations à venir, que ce miracle serait célébré pendant huit jours, à partir de la date du 25 Kislev, en allumant des lumières chaque soir, en récitant le Hallel chaque jour, et en disant le passage de Al Hanissim dans le Birkat Hamazon, ainsi que dans les prières quotidiennes.

LES PRINCIPAUX DECRETS IMPOSES PAR LES GRECS
• Ne plus pratiquer la Berit Mila (la circoncision)
• Ne plus observer Shabbat
• Ne plus fixer Rosh ‘Hodesh

Il faut être très attentionné envers la Mitsva de l’allumage des lumières de ‘hanouka, car cette Mitsva est très précieuse, afin de divulguer le miracle, en adressant des remerciements à Hashem. Nos ‘Ha’hamim enseignent dans la Gmara Shabbat (23b) que celui qui accomplie la Mitsva des lumières de ‘Hanouka selon les exigences de la Hala’ha, aura le mérite d’avoir des enfants Talmidé ‘Ha’hamim (érudits dans la Torah). Comme il est dit : « Le Ner (la lampe) est la Mitsva, et la Torah est la lumière » (Mishlé chap.6).
Rashi explique ce verset ainsi : C’est par le Ner Mitsva (le Ner que l’on a l’obligation d’allumer) que vient la lumière de la Torah.
Le Meïri ajoute qu’il s’agit ici d’accomplir la Mitsva de Ner avec beaucoup de soin, et beaucoup d’afffection.

Avec l’aide d’hashem, les prochaines Hala’hot seront consacrées à ‘Hanouka.

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