mercredi 10 octobre 2007

L'obligation du Shema' pour les femmes

Les femmes sont elles tenues de lire le Shema’ chaque jour ?

Afin de mieux comprendre cette Hala’ha, nous vous conseillons de vous munir du Siddour (rituel de prières), et de l’ouvrir à l’office de Sha’harit (oiffice du matin).



L’obligation de lire le Shema’ dans son intégralité (les 3 paragraphes) est une Mitsvat ‘Assé ShehaZman Guerama (une obligation dépendante d’un temps limite), puisque nous ne pouvons lire le Shema’ du matin qu’à partir de l’aube, et jusqu’à une certaine heure, et le Shema’ du soir, qu’à partir de la sortie des étoiles, et jusqu’à la moitié de la nuit, à posteriori, jusqu’à l’aube.

Par conséquent, les femmes sont exemptes de l’obligation de lire le Shema’, au même titre qu’elles sont exemptes de toutes les Mitsvot ‘Assé SheHaZman Guerama, comme nous l’avons déjà développé plusieurs fois dans des Hala’hot précédentes.

Le Shema du matin, comme celui du soir, est précédé et suivi de Bra’hot (bénédictions).

Le matin, 2 Bra’hot précèdent le Shema’:

§ Yotser Or qui termine par Yotser Hameorot

§ Ahavat ‘Olam qui termine par Habo’her Be’amo Israël.

1 Bra’ha suit le Shema’ :

§ Emet Veyatsiv, qui termine par Gaal Israël.

Le soir, 2 Bra’hot précèdent le Shema’ :

§ Asher Bidvaro qui termine par Hama’ariv ‘Aravim

§ Ahavat ‘Olam qui termine par Ohev Et ‘Amo Israël.

2 Bra’hot suivent le Shema’ :

§ Emet Vemouna qui termine par Gaal Israël

§ Hashkivenou qui termine par Shomer Et ‘Amo Israël La’ad Amen.

Ces Bra’hot sont considérées comme Birkat Hamitsvot (bénédictions qui se rapportent à une Mitsva).

C’est pour cela que les femmes ne peuvent pas réciter les Bra’hot du Shema, puisqu’elles sont exempte de réciter le Shema’ lui-même.

De plus, sana parler de l’heure limite du Shema’, ces Bra’hot sont elles aussi limitées dans le temps.

Cependant, nous avons déjà expliquer plusieurs fois que chez les Ashkenazim, l’usage est que les femmes récitent la Bra’ha même sur une Mitsva de laquelle elles sont exemptes.

C’est pour cela que les femmes Ashkenaz récitent les Bra’hot du Shema’, comme elles récitent également les Bra’hot sur les Psouké DeZimra (elles disent Barou’h Sheamar et Ishtaba’h), comme nous l’avons développé dans la précédente Hala’ha.

Mais une femme Sefarade n’a pas le droit de réciter les Bra’hot du Shema’, puisque selon MARAN[DP1] , cela représente pour elles Bra’ha Levatala (une bénédiction en vain).

Bien que les femmes sont exemptes de l’obligation de lire le Shema’, les Poskim (décisionnaires) tranchent qu’elles sont quand même tenues de lire au moins le premier verset (SHEMA’ ISRAEL A.D.O.N.A.Ï ELOHENOU A.D.O.N.A.Ï E’HAD), afin qu’elles acceptent le Joug de la Royauté Divine.

C’est pour cela que MARAN écrit dans le Shoul’han ‘Arou’h (Ora’h ‘Haïm chap.70) qu’il est juste que les femmes s’imposent d’accepter le Joug de la Royauté Divine par la lecture de 1er verset du Shema’.

Dans son livre HALA’HA BROURA, le Gaon Rabbi David YOSSEF[DP2] shalita rapporte l’opinion de nombreux Poskim selon lesquels les femmes doivent également dire la phrase BAROU’H SHEM KEVOD MAL’HOUTO LE’OLAM VA’ED, et le Rav David YOSSEF shalita se range à cet avis.

Rédigé et adapté par R. David A. PITOUN France 5768

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[DP1]Maran ou « Notre maître » en araméen. Rabbi Yossef Karo, 16ème siècle, Espagne – Israël, l’auteur du Beit Yossef et du Shoul’han Arou’h

[DP2]Rabbi David YOSSEF Auteur du Hala’ha Broura, Torat Hamoadim entre autres…, Directeur des Institutions Ye’havé Daat à Jérusalem, digne fils de notre maître le Rav Ovadia YOSSEF shalita, et Rav du quartier de Har Nof – Jérusalem

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