lundi 31 mars 2008

Casherisation des ustensiles pour Pessa’h (suite)

Casherisation des ustensiles pour Pessa’h (suite)

Cette Hala’ha est dédiée à la Refoua Shelema – la guérison complète de ma chère maman Simi Bat Leah

Question

Tous les types d’ustensiles sont-ils casherisables pour Pessa’h, et existe-t-il des exceptions ?

Décision de la Hala’ha

Tous les types d’ustensiles sont casherisables pour Pessa’h, excepté les ustensiles en terre ou en porcelaine dans lesquels on a placé du ‘Hamets à chaud, et pour lesquels il n’existe aucun moyen de casherisation.

Tout ustensile qui a contenu du ‘Hamets à froid, et que l’on veut utiliser pour Pessa‘h, ne nécessite aucune casherisation , et il est suffisant de le nettoyer correctement.

Il faut s’efforcer au maximum d’effectuer les diverses Casherisations seulement après avoir laisser les ustensiles au repos, sans avoir été utilisés pendant au moins 24 heures.

Il est permis de casheriser (par Hag’ala – immersion dans l’eau bouillante) des ustensiles viandes et des ustensiles laits ensembles, dans le même grand ustensile.

Sources et développement

Dans la précédente Hala’ha (que vous pouvez consulter en cliquant sur ce lien http://halahayomit.blogspot.com/2008/03/casherisation-des-ustensiles-pour.html), nous avons expliqué qu’il faut utiliser durant Pessa’h uniquement des ustensiles qui n’ont pas absorbés de ‘Hamets, c'est-à-dire, des ustensiles neufs (ou des ustensiles réservés pour Pessa’h), ou bien des ustensiles qui ont été casherisés pour Pessa’h.

En général, le procédé de casherisation d’ustensile, correspond à son mode d’utilisation.

Des assiettes ou des plats (en verre ou en métal) qui ont contenus du ‘Hamets à chaud, qui n’ont jamais servis comme Keli Rishon (le Keli Rishon est l’ustensile qui cuit l’aliment sur le feu), mais seulement comme Keli Sheni, puisqu’on y a seulement transvidé le contenu du Keli Rishon (exemple : on a fait cuire des pâtes dans une marmite. La marmite s’appelle « Keli Rishon », car c’est elle qui a contenu l’aliment durant la cuisson sur le feu. Si l’on transvide ensuite ces pâtes dans un plat en inox, ce plat s’appelle « Keli Sheni »), le procédé de Casherisation d’un Keli Sheni respecte son mode d’utilisation, et il suffira donc de déverser de l’eau bouillante provenant du Keli Rishon, sur le plat en inox de notre exemple (on peut le faire à partir de l’eau que l’on fait bouillir avec le Koukum). Un Keli Sheni est à fortiori casherisable par immersion (Hag’ala) dans un Keli Rishon qui se trouve sur le feu.

Les Poskim débattent sur le procédé de casherisation d’une poêle à frire, dans laquelle on a frit du ‘Hamets avec de l’huile.

A-t-elle le statut d’une marmite ou d’une casserole dans laquelle on fait cuire des aliments ‘Hamets, et qu’il suffit de casheriser par Hag’ala (immersion dans de l’eau bouillante, encore sur le feu), ou bien étant donné qu’on n’utilise pas beaucoup de liquide pour la friture (juste un peu d’huile), son statut serai celui d’une broche à rôtir, qu’il faut passer à la flamme (Liboun) ?

Selon la tradition des Sefaradim, il est suffisant de casheriser cette poêle à frire, par Hag’ala, mais selon la tradition des Ashkenazim, il faut la casheriser par Liboun (passage à la flamme).

Cependant, notre maître le Rav Ovadia YOSSEF shalita précise, à partir des propres paroles du RaMA[DP1] dans son annotation du Shoul’han ‘Arou’h (sur O.’H chap.451 parag. 11) que même selon la tradition des Ashkenazim, il n’est pas nécessaire dans ce cas là, de procédé à un Liboun total de la poêle, en allant jusqu’à produire des étincelles de la poêle. Il suffit de procéder à un Liboun « léger », de sorte d’atteindre simplement un niveau de chaleur tel, que si l’on place un brin de paille sur la paroi extérieure, la paille brûlerai.

Tout ustensile qui a contenu du ‘Hamets à froid, comme un ustensile en argent ou en or, ou bien le frigidaire ou le congélateur, et que l’on veut utiliser pour Pessa‘h, ne nécessite aucune casherisation , et il est suffisant de le nettoyer correctement.

Les ustensiles en terre (qui ont contenus le ‘Hamets à chaud), n’ont aucun moyen de casherisation, même si on les passe à la flamme (Liboun), ils restent interdits à l’utilisation.

Les ustensiles en verre qui ont contenus du ‘Hamets, et que l’on veut utiliser pour Pessa’h, ne nécessitent aucune casherisation, et selon l’opinion de MARAN[DP2] , l’auteur du Shoul’han ‘Arou’h (O’H chap.451 parag.25), il est suffisant de les rincer correctement.

Cependant, selon la tradition des Ashkenazim, conformément à l’opinion du RaMA, il est nécessaire de casheriser par Hag’ala, les verres que l’on veut utiliser pour Pessa’h, exactement comme pour un ustensile lait, en verre, qui a absorbé de la viande à chaud (selon la tradition Ashkenaze).

Les ustensiles en porcelaines qui ont contenus du ‘Hamets à chaud, ont le même statut que les ustensiles en terre, qui n’ont aucun moyen de casherisation, même selon la tradition des Sefaradim.

Il faut s’efforcer au maximum d’effectuer les diverses Casherisations, seulement après avoir laisser les ustensiles au repos, sans avoir été utilisés pendant au moins 24 heures (pour que le goût ‘Hamets contenu dans les parois des ustensiles, soit détérioré – Ta’am Pagoum).

Il est permis de casheriser (par Hag’ala – immersion dans l’eau bouillante) des ustensiles viandes et des ustensiles laits ensembles, dans le même grand ustensile.

Rédigé et adapté par R. David A. PITOUN France 5768 sheelot@free.fr

(à partir des écrits du Gaon Rabbi Ya’akov SASSON shalita)

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[DP1]RaMA Rabbi Moshé ISSERLEISS Pologne 16ème siècle, opinion Hala’hic principale pour les Ashkenazim

[DP2]Maran ou « Notre maître » en araméen. Rabbi Yossef Karo, 16ème siècle, Espagne – Israël, l’auteur du Beit Yossef et du Shoul’han Arou’h

vendredi 28 mars 2008

Dvar Torah sur Shemini

Shemini

rentabiliser son temps

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Ce Dvar Torah est dédié à la Refoua Shelema – la guérison complète

de ma chère maman Simi Bat Leah

Il est dit dans notre Parasha, au sujet du jour où fut édifié le Mishkan :

« Ce fut au 8ème jour…Il (Moshé) dit à Aharon : Prend un veau pour le sacrifice expiatoire…Un feu sortit de devant Hashem et consuma l’offrande sur l’autel, … »

Nos maîtres attestent dans le Midrash que ce « 8ème jour » était le jour de Rosh ‘Hodesh Nissan qui « s’empara de 10 couronnes » (qui fut marqué par 10 raisons de réjouir). Ce jour là était un jour de joie pour Hashem, comme au jour où furent créés le ciel et la terre. C’est à ce jour que le Roi Salomon fait allusion lorsqu’il dit dans Shir Hashirim :

« Sortez et allez voir, filles de Tsion, le roi Shelomo, ainsi que la couronne que lui a offert sa mère, au jour de son mariage, au jour de la joie de son cœur »

Le roi Shelomo = le roi à qui appartient le Shalom (Hashem). La couronne = c’est le Mishkan. Au jour de son mariage = au jour où il fit résider sa She’hina dans sa maison. Au jour de la joie de son coeur = au jour où le feu descendit du ciel.

Tout ce verset n’est qu’une allusion à Hashem et à sa joie de l’édification du Mishkan.

A partir de ces enseignements de nos ‘Ha’hamim, nous pouvons constater la grande joie d’Hashem au jour de l’édification du Mishkan.

Pourtant, nous trouvons aussi parmi les enseignements de nos maîtres des paroles qui peuvent sembler contredire le précédent midrash.

En effet, nos maîtres commentent le verset :

« Et ce fut, au jour où Moshé acheva le Mishkan … »

La chose est comparable à un roi dont l’épouse s’ingérait constamment dans les affaires du gouvernement, et cela, malgré son incapacité à comprendre quoi que ce soit de ce domaine. Ce comportement était très agaçant pour le roi, car à chaque fois il était forcé par correction, d’entendre l’avis de la reine, et de lui expliquer pour quelle raison il n’y avait pas de sens dans ses propos. Ceci provoquait au roi un grand sentiment de malaise. Que fit-il ? Il lui dit :

« Ma chère reine ! Je voudrais que tu te construises un prestigieux palais d’une très grande superficie, et qu’il soit parfait à tout point de vue, beauté, prestige et luxe, avec tout autour, des jardins de toute beauté … »

La reine entama immédiatement les travaux de son palais, et s’y investit totalement au point de ne plus avoir de temps pour s’occuper des affaires du gouvernement, ce qui satisfaisait pleinement le roi.

Seulement, quelques temps plus tard, la reine termina son palais, et vint devant le roi dans une grande joie, afin de lui annoncer la prochaine inauguration de sa nouvelle maison, qui se fera dans les chants et l’allégresse.

Lorsque le roi se rendit à l’inauguration du palais de la reine, il se réjouit en admirant la beauté de la maison de son épouse. Mais simultanément, une angoisse pouvait se lire sur son visage, et il commença à gémir : « Oï, Oï, Oï ! … »

La reine lui demanda :

« Qu’as-tu mon roi, pour gémir ainsi ?! As-tu trouvé un quelconque défaut dans la construction de mon palais ? »

Le roi lui répondit :

« Pas du tout ! Tout le palais a trouvé grâce à mes yeux, seulement tant que tu étais occupée à construire ton palais, tu ne me dérangeais plus dans les affaires du gouvernement, mais maintenant que tu as terminée sa construction, il n’y a aucun doute que tu reviendras t’ingérer dans les affaires du gouvernement, et c’est pour cela que je suis attristé. »

De même, Hashem dit à Israël :

« Tant que vous étiez occupés à construire le Mishkan, vous étiez tous motivé et investis totalement dan sa construction. Mais maintenant que vous avez achevé sa construction, vous allez en arriver - par ennui – à fauter envers moi, et c’est pour cela que je gémis « Voï Voï ! ».

C’est pourquoi il est dit : Vayhi Bayom Hashemini (ce fut, le 8ème jour) = Voï au jour où Moshé acheva le Mishkan… »

Ce Midrash nous indique apparemment qu’Hashem ne s’est pas réjouit de la construction du Mishkan, puisque le but de sa construction n’était que d’occuper Israël afin qu’ils ne commettent pas de fautes envers Hashem, et l’essentiel de sa construction n’était pas pour Lui-même.

Ces propos s’opposent à ceux du 1er Midrash rapporté et selon lequel, Hashem fut très satisfait de la construction du Mishkan, il désirai réellement sa construction et exprima une grande joie de cette construction.

Mais pour rétablir les 2 midrashim, il est nécessaire de dire que ces deux enseignements se complètent.

En effet, avec toute la joie d’Hashem du fait de la construction du Mishkan - grâce auquel, Hashem pourra faire résider sa Présence au sein du peuple d’Israël – et qui plus est, les Bné Israël l’ont construit dans la joie et l’amour, en l’honneur d’Hashem, pour toutes ses raisons, il est certain qu’Hashem fut très satisfait.

Mais à tout cela, était mélangée une sensation de peine du fait que maintenant, l’inactivité des Bné Israël peut entraîner l’ennui, qui entraînera à son tour, la faute envers Hashem.

De ce Midrash, nous pouvons retirer une grande leçon pour notre existence, car l’ennui représente la cause principale de la faute envers Hashem. Comme le stipule le RaMBaM, la pensée de la ‘Avera n’a d’emprise que sur un cœur libre de Sagesse (un cœur tellement disponible et qui pourtant, ne s’occupe pas de sagesse).

D’ailleurs, tous les Poskim tranchent que l’oisiveté entraîne l’ennui, qui entraîne à son tour les pires fautes !

C’est pourquoi, chacun se doit de veiller à investir toutes ses pensées, lorsqu’il a du temps de libre, dans des paroles de Torah et de Sagesse, et faire en sorte de toujours s’imposer un travail ou un moment d’étude, et ne pas resté inactif, car l’inaction est la mère de toutes les fautes !!

Particulièrement à l’approche de Pessa’h, on doit veiller à ne pas resté oisif à la maison, mais plutôt à apporter de l’aide à son épouse dans le rangement de la maison, chacun selon ses possibilités, et ne surtout pas resté assis sans rien faire.

Il faut aussi penser à éduquer les enfants dans ce sens, afin qu’ils sachent toujours apporter de l’aide à leurs parents dans le rangement de la maison, en particulier pour les préparatifs de Pessa’h, afin qu’ils ne s’habituent pas à l’oisiveté et à l’ennui, qui sont des habitudes détestables.

La Gmara raconte que l’un des plus grands Tanaïm, Rabbi El’azar Ben ‘Ara’h se reposait un jour dans un lieu où se trouvaient des sources thermales. Il y resta quelques temps. Mais lorsqu’il rentra chez lui, il avait oublié son étude (il n’était plus un aussi grand Talmid ‘Ha’ham qu’il était lorsqu’il était partit se reposer, et pire que cela, il oublia des choses essentielles de la Torah). Les gens prièrent pour lui et il retrouva sa mémoire.

On peut constater de cette histoire que même un géant parmi les Tanaïm, lorsqu’il laisse son esprit se détendre (selon son niveau) dans un lieu de repos, il en oublie son étude !

Comme nous l’avons dit, l’individu doit en permanence faire en sorte de s’imposer une étude ou un travail (s’il ne consacre pas tout son temps à l’étude), afin de ne pas atrophier sa force intellectuelle, qui entraînera le développement des forces animales qui se trouvent dans chaque être humain, et qui l’entraînent vers la faute.

Shabbat Shalom

Rédigé et adapté par R. David A. PITOUN France 5768 sheelot@free.fr

(d’après les écrits du Gaon Rabbi David SHALTIEL shalita)

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jeudi 27 mars 2008

Casherisation des ustensiles pour Pessa’h

Casherisation des ustensiles pour Pessa’h

Cette Hala’ha est dédiée à la Refoua Shelema – la guérison complète de ma chère maman Simi Bat Leah

Question

Quel est le procédé de Casherisation d’un ustensile utilisé avec du ‘Hamets durant l’année, et que l’on veut utiliser également pour Pessa’h ?

Décision de la Hala’ha

Selon le principe, le procédé de Casherisation d’un ustensile, dépend de son utilisation (« Kebol’o, Ka’h Polto »).

Un ustensile dans lequel on a fait cuire du ’Hamets au moyen d’un liquide - comme une marmite ou une casserole sur le feu - doit être casherisé par Hag’ala, c'est-à-dire, être immergé à l’intérieur d’un ustensile qui se trouve sur le feu, et qui est remplie d’eau bouillante.

Si le ‘Hamets a cuit dans un ustensile directement par le feu, sans la présence du moindre liquide (le procédé de la grillade), l’ustensile doit être cashérisé par Liboun, c'est-à-dire, passé au feu jusqu’à produire des étincelles.

Si l’ustensile a simplement contenu le ‘Hamets à froid, il suffit de rincer l’ustensile à l’eau froide

Il est important de nettoyer correctement les ustensiles avant de les casheriser.

Sources et développement

Dans la précédente Hala’ha, nous avons mentionné l’interdiction d’utiliser durant Pessa’h, la vaisselle que l’on utilise durant toute l’année, puisque cette vaisselle a absorbé du ‘hamets, comme nous l’avons expliqué.

Les lois de la Casherisation des ustensiles pour Pessa’h sont complexes aussi bien du point de vue de Hala’hic, que du point de vue technique.

Notre maître le Rav Ovadia YOSSEF shalita nous a clarifié – à travers ses cours et ses nombreux ouvrages – les lois relatives à la Casherisation des ustensiles pour Pessa’h.

Le procédé de Casherisation de tout ustensile dépend de son utilisation, puisque nous avons un principe selon lequel, un ustensile « rejette comme il absorbe » (Kebol’o, Ka’h Polto).

Par conséquent, un ustensile dans lequel on a fait cuire du ’Hamets au moyen d’un liquide - comme une marmite ou une casserole sur le feu - doit être casherisé par Hag’ala, c'est-à-dire, être immergé à l’intérieur d’un ustensile qui se trouve sur le feu, et qui est remplie d’eau bouillante. Il faut impérativement que l’eau bouillante dans laquelle on va immerger l’ustensile à casheriser, soit celle qui se trouve à l’intérieur du Keli Rishon (dans une marmite qui se trouve sur le feu).

(C'est-à-dire, il faut immerger l’ustensile à Casheriser, exclusivement dans un ustensile contenant de l’eau bouillante et qui se trouve encore sur le feu, et non dans de l’eau qui a bouilli sur le feu et qui a été ensuite transvidée dans un autre ustensile, car ce nouvelle ustensile s’appelle « Keli Sheni ». Or, l’eau bouillante qui se trouve dans un Keli Sheni, n’a pas la capacité suffisante pour causer le rejet de se qui est absorbé dans les parois de l’ustensile à Casheriser.)

C’est pourquoi, les couteaux, cuillères et autres couverts, peuvent être Casherisés en les immergeant dans l’eau bouillante de la bouilloire électrique (Koumkoum), en trempant d’abord un côté du couteau, et ensuite l’autre côté. (Si le manche du couteau est en bois, il est impossible de casheriser le manche par l’immersion dans l’eau bouillante).

Avant de casheriser, il faut veiller à nettoyer correctement l’ustensile de toute trace de saleté ou de rouille.

Les broches et les grilles que l’on utilise directement avec le feu, sans la présence du moindre liquide, nécessitent une Casherisation par Liboun, c'est-à-dire, passé au feu jusqu’à produire des étincelles, ce qui correspond au stade où le métal devient rouge.

Il en est de même pour un ustensile dans lequel on fait cuire un gâteau sur les feux de la gazinière, durant toute l’année. La Casherisation de cet ustensile ne peut se faire que par Liboun total, c'est-à-dire, jusqu’à produire des étincelles.

Mais généralement, les marmites ne sont pas assez résistantes pour « encaisser » ce genre de traitement, et c’est pourquoi, il faut acheter des marmites spécialement pour Pessa’h.

Mais par contre, une marmite dans laquelle on cuit du ‘Hamets avec un liquide, cette marmite est tout à fait casherisable par immersion dans de l’eau bouillante (Hag’ala).

La grille qui se trouve au dessus des feux de la gazinière, doit être nettoyée et immergée dans de l’eau bouillante.

Si l’on a déversé de l’eau bouillante sur la grille de la gazinière, elle est Cashère LePessa’h.

Dans la prochaine Hala’ha, nous expliquerons - B’’H - encore d’autres détails de ce sujet.

Rédigé et adapté par R. David A. PITOUN France 5768 sheelot@free.fr

(à partir des écrits du Gaon Rabbi Ya’akov SASSON shalita)

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mercredi 26 mars 2008

Vigilance sur le’Hamets

Vigilance sur le’Hamets

Cette Hala’ha est dédiée à la Refoua Shelema – la guérison complète de ma chère maman Simi Bat Leah

Question

Peut on consommer durant la fête de Pessa’h, des produits qui apparemment ne contiennent pas de ‘Hamets ?

Décision de la Hala’ha

L’interdiction de consommer du ‘Hamets pendant Pessa’h, possède une particularité très rigoureuse.

En effet - par opposition aux autres interdits alimentaires - s’il se produit un mélange, la plus petite quantité de ‘Hamets n’est pas annulée même face à une majorité d’aliments non ‘Hamets, alors que dans les autres interdits alimentaires, le mélange (accidentel) d’une petite quantité d’aliments interdits, dans une majorité d’aliments permis, est nul, et le plat reste permis.

C’est pourquoi nous avons le devoir d’être très vigilant même vis-à-vis de produits qui - en apparence - ne contiennent pas de ‘Hamets.

Il faut également resté prudent face à des gens qui nous affirment que tel ou tel produit ne contient pas de ‘Hamets, et ne leur accorder de confiance que lorsqu’on a la certitude que le produit est effectivement Casher LePessa’h.

Puisque la vaisselle ‘Hamets que l’on utilise tout le reste de l’année, est strictement interdite pendant Pessa’h, il faut aussi resté très rigoureux lorsque l’on mange pendant Pessa’h à l’extérieur de la maison, ou lorsqu’on est invité chez des amis. Nous ne pouvons manger que lorsqu’on a la certitude que la vaisselle est bien Casher LePessa’h.

Sources et développement

Il est dit dans la Torah au sujet du ‘Hamets (Shemot 13) :

« Durant 7 jours, on mangera des Matsot, et ne sera vu ni ‘Hamets, ni levain dans tous tes domaines ».

Dans la Gmara Pessa’him (21b et autres), nous apprenons à partir d’analyse de versets, que le ‘Hamets est interdit durant Pessa’h, aussi bien à la consommation qu’au profit. Toute personne qui consomme du ‘Hamets, est passible de la peine de Karet (qui est la même peine pour la personne qui mange le jour de Yom Kippour, ou pour la personne qui pratique l’intimité conjugale avec sa femme Nidda).

N.D.T La peine de Karet s’explique de diverses façons. Cela peut correspondre à une mort prématurée (B.M), ou au fait de mourir sans avoir eu d’enfant (B.M).

L’interdit de ‘Hamets pendant Pessa’h est tellement grave qu’il ne s’annule même pas dans une quantité de 1000 fois plus. Ce qui n’est pas le cas pour les autres interdits alimentaires.

Par exemple, concernant l’interdiction de consommer du sang animal, si 1 gramme de sang tombe dans une marmite contenant un plat cuisiné, si ce plat cuisiné contient au moins 60 gramme de nourriture, la présence du sang qui est tombé à l’intérieur est totalement annulée, et le plat cuisiné reste permis à la consommation. Alors que pour le ‘Hamets à Pessa’h, même si la marmite contient 1000 fois plus de nourriture que la quantité de ‘Hamets tombée à l’intérieur, par exemple, une miette de pain qui est tombée à l’intérieur d’une grande marmite qui contient un plat cuisiné, tout est interdit à la consommation uniquement à cause de cette petite miette de pain.

C’est pourquoi, il faut être très vigilant vis-à-vis du ‘Hamets pendant Pessa’h, et de n’acheter uniquement des produits alimentaires qui ne contiennent pas la moindre trace de ‘Hamets, et qui sont fabriqués sous un contrôle rabbinique responsable.

De même, il n’est pas question d’accorder sa confiance à n’importe quelle personne, qui n’observe pas la Torah et les Mitsvot, et qui nous affirme que tel aliment ne contient pas de ‘Hamets, comme sur une épice particulière, dans lequel il n’y aurai pas de mélange de ‘Hamets, ou autre… Comme cela est déjà arrivé dans le passé, lorsque certaines personnes ont transgressés l’interdit de ‘Hamets en faisant confiance à l’épicier alors qu’il n’avait aucune crédibilité.

Notre maître le Rav Ovadia YOSSEF shalita écrit qu’il est juste de n’acheter aucun produit réservé à Pessa’h s’il ne possède pas une certification « Casher LePessa’h » délivrée par un Rabbinat officiel et compétant.

Le Din est le même pour des produits pour lesquels il semble n’y avoir aucun risque de ‘Hamets, comme de la liqueur, de l’Arak (anisette) ou autre.

De notre époque, des produits qui peuvent sembler des plus « inoffensifs » du point de vue de leur Casherout, ont laisser apparaître de réelles traces d’interdits alimentaires, pour tout le reste de l’année, en particulier pour Pessa’h, car chaque produit alimentaire contient de très nombreuses et diverses matières, comme nous le savons.

Il est interdit d’utiliser pendant Pessa’h, la vaisselle que l’on utilise tout le reste de l’année, car les ustensiles ont absorbés du ‘Hamets.

En effet, lorsqu’un aliment chaud se trouve dans un ustensile, les parois de cet ustensile absorbent le goût de cet aliment (au même titre qu’elles absorbent le goût de la viande ou du lait), et c’est pourquoi, il faut utiliser pendant Pessa’h uniquement de la vaisselle réservée à Pessa’h, et que l’on n’a pas utilisé pour des aliments ‘Hamets.

Ou bien, cashériser la vaisselle ‘Hamets pour l’utiliser à Pessa’h, procédé que l’on expliquera mieux – B’’H - lors de la prochaine Hala’ha.

Rédigé et adapté par R. David A. PITOUN France 5768 sheelot@free.fr

(à partir des écrits du Gaon Rabbi Ya’akov SASSON shalita)

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mardi 25 mars 2008

La Matsa ‘Ashira (Galette douce ou au vin) pendant Pessa’h

La Matsa ‘Ashira (Galette douce ou au vin) pendant Pessa’h

Cette Hala’ha est dédiée à la Refoua Shelema – la guérison complète de ma chère maman Simi Bat Leah

Question

Quel est le statut de la Matsa ‘Ashira (Galette douce ou au vin), durant la fête de Pessa’h ?

Décision de la Hala’ha

Pour les Sefaradim et les originaires des communautés du Moyen Orient, la Matsa ‘Ashira (Galette douce ou au vin) est totalement permise à la consommation durant la fête de Pessa’h.

Les Ashkenazim ont la tradition de se l’interdire, excepté pour des personnes malades ou âgées, ou pour des enfants en dessous de l’âge des Mitsvot.

Mais attention !!

La Matsa ‘Ashira (Galette douce ou au vin) n’est absolument pas valable pour s’acquitter de son obligation de consommer la Matsa le soir du Seder de Pessa’h.

Sources et développement

Qu’est ce que la Matsa ‘Ashira ?

MARAN[DP1] écrit dans le Shoul’han ‘Arou’h (O.’H chap.462 Parag.1) :

« Les jus de fruits, sans ajout d’eau, ne provoquent pas de fermentation (‘Himouts), et il est donc permis de consommer pendant Pessa’h de la Matsa qui a été pétrie avec des jus de fruits, même si cela a durée toute une journée. Mais on ne peut s’acquitter de l’obligation de Matsa (le soir du Seder), car cette Matsa est qualifiée de « Matsa enrichie » (‘Ashira). Or, la Torah ordonne de consommer le soir de Pessa’h « un pain de pauvreté (Le’hem ‘Oni) ».

C'est-à-dire, une farine de blé (farine Casher LePessa’h) qui a été mélangée avec des jus de fruits, comme un jus ou du vin, durant un long moment, sans être cuite au four, cette farine, ainsi que son produit, est permise à la consommation pendant la fête de Pessa’h, car les jus de fruits ne provoquent pas de processus de fermentation (‘Himouts). Par contre, on ne pourra pas se servir de telles Matsot pour s’acquitter du devoir de Matsa lors du Seder de Pessa’h, car une telle Matsa est qualifiée de « Matsa ‘Ashira » (Matsa enrichie), et la Torah exige « un pain de pauvreté ».

Telle a toujours été la tradition des Sefaradim dans tous les lieux où ils résidèrent au fil des générations, conformément à l’opinion de MARAN, l’auteur du Shoul’han ‘Arou’h qui autorise la consommation de la Matsa ‘Ashira (Galette douce ou au vin) pendant la fête de Pessa’h.

Cependant, les Ashkenazim ont l’usage de s’interdire la consommation de la Matsa « enrichie » durant la fête de Pessa’h, car ils se conforment à l’opinion du RaMA[DP2] qui tranche selon plusieurs Rishonim, qu’il est interdit de consommer pendant la fête de Pessa’h, de la Matsa faite avec des jus de fruits.

En Israël, dans la ville de Tel Aviv, 2 fabricants de biscuits voulurent – dans les années 60 - fabriquer de la Matsa « enrichie » pour la fête de Pessa’h, en utilisant uniquement de la farine blé (Casher LePessa’h) et des jus de fruits, sans aucun ajout d’eau, après avoir Cashériser les fours selon la Hala’ha, et sous le contrôle d’un Talmid ‘Ha’ham possédant la Crainte d’Hashem. Cependant, celui qui était le Grand Rabbin de la ville de Tel Aviv à cette époque, le Gaon Rabbi Isser Yehouda ONTERMANN z.ts.l, refusa de les autoriser à fabriquer de la Matsa « enrichie », prétextant l’opinion du RaMA selon laquelle « …dans leurs pays, ils n’ont pas l’usage de pétrir de la Matsa avec des jus de fruits, et qu’il ne faut pas changer cette usage, excepté pour un malade ou une personne âgée qui en ont besoin. »

Quelques temps après, le Gaon Rabbi Isser Yehouda ONTERMANN z.ts.l fut élu au poste de Grand Rabbin Ashkenazi d’Israël, et notre maître le Rav Ovadia YOSSEF shalita fut nommé Grand Rabbin de la ville de Tel Aviv.

En 5730 (1970), notre maître le Rav shalita, modifia l’usage en vigueur jusqu’alors au sein du grand rabbinat de Tel Aviv, et donna un certificat de Casherout aux usines de fabrication (pour fabriquer de la Matsa « enrichie ») qui acceptaient le contrôle Rabbinique de notre maître le Rav shalita, ainsi que toutes ses demandes et exigences en matière de Casherout.

Ceci, en raison du fait que la ville de Tel Aviv possède une très importante communauté Sefarade, qui ont l’usage depuis toujours d’autoriser la consommation de Matsa « enrichie », conformément à l’opinion de MARAN.

C’est pourquoi, il est certain qu’il incombe le Grand Rabbin Sefarade d’une telle ville de fournir des services de Casherout qui distribuent même des produits qui ne sont pas Casher pour les Ashkenazim.

Mais cependant, le commerçant qui vend des Matsot « enrichies » ou des pâtisseries Cahser LePessa’h, doit faire savoir au moyen d’une pancarte largement visible, que les pâtisseries ou les Matsot « enrichies », sont fabriqués avec de la farine (Casher LePessa’h) et des jus de fruits, et que selon la tradition Ashkenaze, ces pâtisseries et ces Matsot « enrichies » sont interdites à la consommation, excepté pour des malades, des personnes âgées ou des enfants en dessous de l’âge des Mitsvot.

En 5750 (1990), le Rishon LeTsion - Grand Rabbin Sefarade d’Israël, le Gaon Rabbi Eliyahou BAKSHI – DORON shalita, qui occupait ce poste à cette époque, fit remarquer que l’on mélangeait certains produits chimiques dans la pâte afin de la faire gonfler, ce qui est comparable aux essences que l’on fait à partir du vin, et qui ont la capacité de provoquer une fermentation, comme l’écrivent les Poskim (voir Tossafot Pessa’him 28b). Ces produits n’ont donc pas le statut des jus des fruits.

Mais notre maître le Rav Ovadia YOSSEF shalita exprima son étonnement sur de tels propos.

En effet, selon notre maître le Rav shalita, il n’y aucun lien entre les essences de vin qui ont la capacité de provoquer une fermentation, et les produits chimiques que l’on mélange à la pâte des Matsot « enrichies », pour la faire gonfler.

Notre maître le Rav shalita a consulté 2 experts en la matière, qui attestent que cette substance chimique ne provoque aucun gonflement de la pâte, et n’est comparable en réalité qu’à l’effet d’une pompe extérieure qui entraînerai un souffle et un gonflement à l’intérieur de la pâte. Or, la fermentation que la Torah interdit, est complètement différente puisqu’il s’agit du contact entre la farine de blé (ou d’autres céréales du DAGAN, voir la H.Y du 24.03.08 que vous pouvez consulter en cliquant sur ce lien http://halahayomit.blogspot.com/2008/03/les-kitniot-pendant-pessah.html) et l’eau, durant un certain laps de temps. C’est là que s’opère une modification interne des mollécules la farine, et que débute la fermentation (comme nous l’avons déjà expliqué dans la précédente H.Y).

Les produits chimiques mélangés à la pâte des Matsot « enrichies », ne modifient strictement rien à l’intérieur de la pâte, mais uniquement son aspect extérieur qui gonfle par la libération d’un gaz dans la pâte.

De plus, notre maître le Rav shalita, sollicita le Gaon Rabbi Shelomo Moshé ‘AMAR shalita (qui fut élu Rishon Letsion – Grand Rabbin Sefarade d’Israël en 5762 -2002), afin qu’il médite sur ce dossier, et le Rav ‘Amar shalita rédigea une longue Tshouva (réponse Hala’hic) dans laquelle il prouve qu’il est totalement permis de consommer de la Matsa ‘Ashira (« enrichie ») pendant Pessa’h.

Par conséquent, les Sefaradim, ainsi que tous les originaires des communautés du Moyen Orient, sont totalement autorisés selon la Hala’ha, à acheter et à consommer pendant Pessa’h, de la Matsa ‘Ashira (Galette douce ou au vin) fabriquée sous un contrôle de Casheroute responsable.

Même pour les Ashkenazim, s’il s’agit de personnes malades ou âgées ou bien pour des enfants en dessous de l’âge des Mitsvot, il leur est permis d’en consommer pendant Pessa’h.

Rédigé et adapté par R. David A. PITOUN France 5768,

sheelot@free.fr

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[DP1]Maran ou « Notre maître » en araméen. Rabbi Yossef Karo, 16ème siècle, Espagne – Israël, l’auteur du Beit Yossef et du Shoul’han Arou’h

[DP2]RaMA Rabbi Moshé ISSERLEISS Pologne 16ème siècle, opinion Hala’hic principale pour les Ashkenazim

lundi 24 mars 2008

Les KITNIOT pendant Pessa’h

Les KITNIOT pendant Pessa’h

Cette Hala’ha est dédiée à la Refoua Shelema – la guérison complète de ma chère maman Simi Bat Leah

Question

Qu’est ce que les « Kitniot », et sont-elles considérées comme « ‘Hamets » ?

Décision de la Hala’ha

Définition du ‘Hamets

Le ‘Hamets provient uniquement des 5 céréales suivante :

Le blé ; l’orge ; le seigle ; l’avoine ; l’épeautre

Si l’une ou l’autre de ces 5 céréales est entrée en contact avec de l’eau, et que ce contact dure un certain laps de temps, cela provoque un phénomène de fermentation qui constitue le ‘Hamets.

Tout ce qui ne correspond pas à cette définition, n’est pas ‘Hamets.

Par conséquent, les KITNIOT ou légumineuses, comme le riz, les poix chiches, les haricots, les petits poids… ne sont pas ‘Hamets.

Cependant, les Ashkenazim ainsi que certains Sefaradim ont la tradition de se les interdire durant Pessa’h, par crainte que des grains de céréales ‘Hamets y soient mélangées.

Sources et développement

Il est dit dans la Torah au sujet de Pessa’h (Shemot 13) :

« Les Matsot seront consommées durant 7 jours, et il ne sera vu ni ‘Hamets, ni levain dans tes domaines. »

Le ‘Hamets que la Torah interdit, correspond au contact de la farine de l’une des 5 céréales du DAGAN (Le blé ; l’orge ; le seigle ; l’avoine ; l’épeautre) avec de l’eau durant un certain laps de temps. Par ce contact, s’opère une modification de la constitution intérieure de la farine et débute la fermentation. Dés le début de cette fermentation, ce ‘Hamets devient interdit à la consommation et au profit, et il est également interdit à tout juif de le posséder chez lui durant Pessa’h.

Le riz et les diverses KITNIOT, comme les petits poids et les haricots, sont autorisés à Pessa’h, car il n’y a de ‘Hamets que lorsque l’aliment est fait à base de l’une des 5 céréales du DAGAN que l’on a cité plus haut. Or, les KITNIOT n’en font pas partie.

Tout ceci, à la condition que l’on veille à vérifier le riz de sorte qu’il n’y ai pas de grains de blé ou d’orge, ou d’autres céréales du DAGAN mélangée au riz, car il arrive parfois dans les régions où l’on fait pousser le riz, qu’il y ai des champs de blé ou d’autres céréales ‘Hamets à proximité. De même, les sacs dans lesquels on transposte le riz, servent aussi à transposter les céréales ‘Hamets, qui peuvent ensuite se mélanger au riz et par cela, interdire tout un plat cuisiné avec ce riz (comme nous l’expliqueront – avec l’aide d’Hashem – puisque nous verrons que même une miette de ‘Hamets à la capacité d’interdire toute une grande marmite contenant un plat cuisiné).

C’est pourquoi, il est d’usage de trier le riz pour Pessa’h avec une grande vigilance et beaucoup de concentration, 3 fois consécutives, à un moment où les enfants en bas âges ne se trouvent pas à proximité des personnes qui vérifient.

A cause du risque de mélange de grains de céréales DAGAN avec les grains de KITNIOT, les Ashkenazim ont la tradition de s’interdire les KITNIOT durant Pessa’h.

Il y a aussi quelques Sefaradim très scrupuleux (essentiellement ceux originaires d’Afrique du nord) qui s’imposent également l’usage de s’interdire la consommation de riz durant Pessa’h, tout comme les Ashkenazim.

Mais cependant, ils ne s’interdisent en général que le riz et non le reste des KITNIOT. (Ces dernières années, le Rishon Letsion - Grand Rabbin Sefarade d’Israël - le Gaon Rabbi Shelomo Moshé AMAR shalita a interdit de donner un certificat de Casherout pour Pessa’h à l’épice « Cumin », car sa forme ressemble très fortement à celle de l’avoine, et il est très possible que des grains d’avoines se soient mélangés au cumin sans que l’on s’en rende compte. C’est pourquoi, il prit la décision d’interdire totalement le cumin pour Pessa’h. Cette rigueur est comparable à l’usage de ceux qui s’interdisent les KITNIOT.Cependant, d’autres organismes de Casherout ont accepté de donner un certificat de Casherout au Cumin.)

Les personnes d’origines Ashkenazes qui ont la tradition de s’interdire la consommation de Kitniot durant Pessa’h, n’ont strictement pas le droit d’en consommer, même en procédant à une Hatarat Nedarim (une annulation des vœux).

Par contre, les Sefaradim qui ont l’usage de s’interdire certaines ou toutes les Kitniot durant Pessa’h, peuvent interrompre cet usage au moyen d’une Hatarat Nedarim.

Si une femme Ashkenaze - qui avait l’usage chez ses parents de ne pas consommer de Kitniot durant Pessa’h - se marie à un Sefarade qui n’a pas l’usage de s’interdire leur consommation, et que cette femme désire à présent se conformer à l’usage de son mari Sefarade qui consomme des Kitniot durant Pessa’h, elle est tout à fait autorisée à le faire. Il est quand même souhaitable qu’elle procède au préalable à une Hatarat Nedarim, afin de pouvoir consommer des KITNIOT avec son mari, conformément à la tradition Sefarade.

Si c’est son mari qui lui demande consommer des KITNIOT, mais qu’elle désire garder l’usage des ses parents, elle a le devoir d’écouter son mari en cessant l’usage de ses parents et en acceptant sur elle celui de son mari, car sinon, l’équilibre du couple est en péril.

(N.D.T selon la Hala’ha, une personne qui quitte un endroit dans lequel on observe certaines traditions, pour aller s’installer définitivement dans un endroit où l’on observe d’autres traditions, cette personne est tenue d’observer les traditions de l’endroit dans lequel il vit à présent, aussi bien les interdictions que les autorisations, et n’est plus du tout soumise aux traditions de l’endroit dans lequel elle vivait auparavant. Une femme qui se mari, est considérée comme une personne qui a quitté définitivement un endroit pour vivre dans un autre.)

Rédigé et adapté par R. David A. PITOUN France 5768 sheelot@free.fr

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dimanche 23 mars 2008

Les Hala’hot relatives à Pessa’h

Les Hala’hot relatives à Pessa’h

Cette Hala’ha est dédiée à la Refoua Shelema – la guérison complète de ma chère maman Simi Bat Leah

Question

A partir de quand doit-on étudier les Hala’hot relatives à Pessa’h ?

Décision de la Hala’ha

Selon le Din, il n’y a pas d’obligation de cesser son étude régulière pour s’occuper des Hala’hot relatives à Pessa’h.

Cependant, 30 jours avant la fête de Pessa’h (depuis le jour de Pourim), les Rabbanim que l’on consulte pour des questions d’Hala’ha, sont tenus de répondre à toute question en rapport avec la fête de Pessa’h.

Ceci malgré le principe selon lequel, on n’est tenu de répondre à une question que lorsqu’elle est d’actualité. Nous considérons donc qu’à partir de 30 jours avant Pessa’h, toute question relative à Pessa’h, est d’actualité, et l’on est tenu d’y répondre.

Par contre, le jour de Pourim – bien qu’il fait partie des 30 jours avant Pessa’h – si 2 personnes se présentent, l’une avec une question sur Pessa’h, et l’autre avec une question sur Pourim, on doit répondre en priorité à celui qui consulte sur Pourim, car cela représente le devoir du jour, et une Mitsva est toujours plus belle en son temps.

Sources et développement

Il est rapporté dans la Gmara Pessa’him (6b) :

On questionne sur les Hala’hot relatives à Pessa’h, 30 jours avant Pessa’h.

MARAN[DP1] fait remarquer dans le Beit Yossef (chap.429) qu’il est pourtant enseigné dans la Gmara Meguila (32a) :

Moshé instaura à Israël de questionner et d’étudier les Hala’hot relatives à Pessa’h, le jour de Pessa’h ; les Hala’hot relatives à Shavou’ot, le jour de Shavou’ot ; les Hala’hot relatives à Soukkot, le jour de Soukot.

Nous pouvons donc en déduire qu’il n’y a que le jour de Pessa’h qu’il y a une obligation d’étudier les Hala’hot relatives à Pessa’h, et non, 30 jours avant.

Mais MARAN répond à sa propre remarque en disant qu’il ne s’agit pas là d’une réelle obligation de se consacrer à l’étude des Hala’hot relatives à Pessa’h 30 jours avant la fête. En réalité, on veut simplement nous apprendre que malgré le principe selon lequel, lorsque se présentent 2 élèves avec chacun une question : l’une d’actualité et l’autre non, on n’est tenu de répondre seulement à celui qui pose une question d’actualité.

Selon MARAN, la Gmara vient donc nous apprendre une nouveauté selon laquelle, toute question d’Hala’ha relative à Pessah, posée dans les 30 jours avant la fête, est considérée comme « d’actualité », et on est donc tenu d’y répondre.

Ceci est l’explication du RaN (Rabbenou Nissim)[DP2] .

Il est vrai que le Gaon auteur du Mishna Beroura[DP3] écrit dans son commentaire Beour Hala’ha que la Hala’ha n’est pas comme le RaN sur ce point, et qu’il y a – selon le Mishna Berouraune réelle obligation d’étudier les Hala’hot relatives à Pessa’h à partir de 30 jours avant Pessa’h, et pas seulement de répondre aux questions Hala’hics en rapport avec cette fête.

Mais notre maître le Rav Ovadia YOSSEF shalita, dans son livre Shou’t Yabiya’ Omer (tome 2 chap.22) s’étend longuement afin de maintenir la décision Hala’hic de MARAN selon qui, il n’y a pas de véritable obligation d’interrompre le programme habituel d’étude avant Pessa’h, pour se consacrer aux Hala’hot relatives à Pessa’h.

Ce n’est seulement pour ce qui est de répondre aux questions que nous considérons que toute question Hala’hic en rapport avec Pessa’h, posée dans les 30 jours de Pessa’h, est d’actualité, et on est donc tenu d’y répondre.

Par contre, le jour de Pourim – bien qu’il fait partie des 30 jours avant Pessa’h – si 2 personnes se présentent, l’une avec une question sur Pessa’h, et l’autre avec une question sur Pourim, on doit répondre en priorité à celui qui consulte sur Pourim, car cela représente le devoir du jour, et une Mitsva est toujours plus belle en son temps.

Rédigé et adapté par R. David A. PITOUN France 5768

sheelot@free.fr

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[DP1]Maran ou « Notre maître » en araméen. Rabbi Yossef Karo, 16ème siècle, Espagne – Israël, l’auteur du Beit Yossef et du Shoul’han Arou’h

[DP2]RaN Rabbenou Nissim de Gérone Espagne 14ème siècle

[DP3]Mishna Beroura Rabbi Israël Meïr HaCohen de Radin, le « ‘Hafets ’Haïm », Russie 20ème siècle, également auteur de ‘HAFETS ‘HAÏM, et de SHMIRAT HALASHON entre autres.