vendredi 10 octobre 2008

Dvar Torah sur Haazinou

Dvar Torah sur

Haazinou

« La Torah et la Pluie »

Ces Divré Torah sont dédiés à la Refoua Shelema – la guérison complète de ma chère maman Simi Bat Leah, ainsi que pour la Refoua Shelema du Gaon et Tsaddik Rabbi Morde’haï Tsema’h Ben Mazal Tov (le Rav Morde’haï Eliyahou shalita)

« Que mon enseignement s'épande comme la pluie, que mon discours distille comme la rosée, comme la bruyante ondée sur les plantes, et comme les gouttes pressées sur le gazon! » (Devarim 32-2 Début de notre Parasha)

Dans cette avant dernière Parasha de la Torah, Moshé Rabbenou fait encore diverses réprimandes au peuple, afin qu’il continue à marcher dans les voies de la Torah.

Question

Pourquoi – dans un premier temps – le texte compare l’enseignement de la Torah aussi bien à la luie qu’à la rosée (« Que mon enseignement s'épande comme la pluie, que mon discours distille comme la rosée), et le compare ensuite exclusivement à la pluie (« …comme la bruyante ondée sur les plantes, et comme les gouttes pressées sur le gazon. ») ?

Réponse

Il est raconté dans certains livres Saints qu’un jour le Sultan d’Egypte (Salahdin) siégeait avec ses ministres parmi lesquels se trouvait également son médecin personnel, notre maître le RaMBaM (Maïmonide).

Le roi demanda à ses ministres :

« Dites moi s’il vous plait, quelle est ma valeur et à quoi peut on me comparer ? »

Aucun des ministres n’osa répondre à une telle question, de peur de dévaloriser le roi.

Le RaMBaM répondit :

« Majesté ! Ta valeur est aussi précieuse que la pluie, car la pluie procure la subsistance au monde entier. »

Le roi complimenta le RaMBaM pour sa comparaison qui lui donnait une dimension sans limite, tout comme la pluie.

On peut comprendre la comparaison du RaMBaM, dans le sens où tout le monde tire profit de l’autorité du roi, aussi bien le riche que le pauvre, le fort comme le faible, car sans l’autorité royale, l’anarchie et l’injustice régneraient. Il en est de même pour la pluie dont tout le monde tire profit, le riche, le pauvre, le fort, le faible, le grand comme le petit.

C’est aussi l’image que notre Parasha veut donner à l’enseignement de la Torah.

Chacun peut accéder à l’étude de la Torah, et peut - par ses efforts personnels - parvenir au niveau d’un Talmid ‘Ha’ham.

Une autre raison pour laquelle le texte compare l’enseignement de la Torah à la pluie :

La pluie ne s’achète pas, elle est totalement gratuite. De même, l’enseignement de la connaissance de la Torah doit se faire gratuitement (On ne doit faire payer que le temps consacré à cet enseignement, et non l’enseignement lui-même.)

C’est pour cela que le texte compare dans un premier temps la Torah à la pluie, en disant : « Que mon enseignement s'épande comme la pluie… »

Cependant, la pluie n’apporte de satisfactions que seulement en hiver, car elle ne représente pas un bon signe en été. C’est pourquoi, le texte compare ensuite l’enseignement de la Torah également à la rosée, en disant : « …que mon discours distille comme la rosée… » Car la rosée ne s’arrête jamais, ni en hiver, ni en été.

Mais la rosée descend seulement pendant la nuit, alors que nous avons le devoir d’étudier la Torah aussi bien pendant la nuit que pendant la journée. C’est pourquoi le texte compare de nouveau l’enseignement de la Torah à la pluie, en disant :

« …comme la bruyante ondée sur les plantes, et comme les gouttes pressées sur le gazon! »

BEN ISH ‘HAÏ (Drashot)

Shabbat Shalom

Rédigé et adapté par R. David A. PITOUN France 5769

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