mardi 12 mai 2009

Lag Ba’-Omer

Lag Ba’-Omer

Question

Quelles sont les différentes explications aux festivités de Lag Ba’Omer ?

Sources et développement

Le 33ème jour du ‘Omer est un jour de joie en l’honneur du Tana Rabbi Shim’on Bar Yo’haï. Cette réjouissance est fondée dans les propos des décisionnaires et nous ne disons pas de Ta’hanoun ce jour-là, comme l’écrit le RAMA dans l’une de ses notes sur le Shoul’han ‘Arou’h (O.H 493-2)

Selon la tradition, le 33ème jour du ‘Omer marque la disparition de Rabbi Shim’on Bar Yo’haï.

Cependant, le Gaon auteur du Shoel Ou-Meshiv (5ème édition) n’approuve pas cette affirmation, car est-il concevable de se réjouir le jour de la disparition d’un Tsaddik ?

Mais le Gaon auteur du Shou’t Shem Arieh écrit (chap.14) qu’en réalité cette réjouissance a pour raison ce qui est enseigné dans la Guemara Shabbat (33b) selon laquelle les Romains avaient prononcé une condamnation à mort sur la personne de Rabbi Shim’on Bar Yo’haï qui s’est réfugié par miracle dans une grotte et fut ainsi sauvé de la main des Romains et c’est pour cette raison que nous nous réjouissons ce jour-là, pour le fait que Rabbi Shim’on finit ses jours de façon naturelle, et nous sommes reconnaissant envers Hashem pour le miracle dont il l’a gratifié.

Selon le Gaon auteur du Peri ‘Hadach (sur O.H 493), étant donné que Rabbi Shim’on Bar Yo’haï ainsi que ses 4 autres compagnons d’étude sont les 5 derniers élèves de Rabbi ‘Akiva, la réjouissance du 33ème jour du ‘Omer a pour raison essentielle le sauvetage des 5 derniers élèves de Rabbi ‘Akiva qui furent épargnés de l’épidémie qui frappa leurs 24 000 compagnons. Ils restèrent en vie et diffusèrent la Torah dans le monde entier. Or, puisqu’ils survécurent à partir de ce jour là, nous marquons ce jour par une grande réjouissance.

Sur le fait que Rabbi Shim’on Bar Yo’haï a quitté ce monde au 33ème jour du ‘Omer, notre maître le ‘HYDA écrit – dans son livre Mar’it Ha-‘Aïn (recueils chap.7) qu’en réalité – même si cette information est citée dans le livre Peri’ ’Ets ‘Haïm de notre saint maître le ARI Zal – elle est inexacte et ceux qui affirment cela font une erreur.

En effet, le ‘HYDA fonde sa position sur le fait que de nombreuses erreurs de copistes se sont incérées avec le temps dans les écrits du ARI Zal.

Il le proue à partir du fait que Rabbi Shemouel VITTAL (le fils de Rabbenou ‘Haïm VITTAL l’élève du saint ARI zal) s’est longuement étendu sur le sens mystique des jours du ‘Omer ainsi que sur le 33ème jour du ‘Omer et n’a – à aucun moment – fait mention que ce jour-là marque la disparition de Rabbi Chim’on Bar Yoh’aï. C’est pourquoi, notre maître le ‘HYDA écrit – dans son livre Tov ‘Aïn (chap.18 sur O.H 493) qu’il est possible que cette réjouissance soit fondée sur le fait que ce jour-là Rabbi ‘Akiva commença a enseigner la Torah à ses 5 derniers élèves (dont Rabbi Shim’on Bar Yo’haï fait partie) qui firent revivre spirituellement le monde grâce à la Torah qu’ils diffusèrent par tout, et c’est de cette source que nous nous abreuvons encore jusqu’à nos jours.

Le Gaon auteur du Sedé ‘Hemed écrit (section Erets Israël note 6) que c’est au 33ème jour du ‘Omer que furent dévoilés à Rabbi Shim’on Bar Yo’haï les secrets de la Torah et c’est également ce jour-là que Rabbi Shim’on Bar Yo’haï reçut son ordination (la Semi’ha) par son maître Rabbi ‘Akiva. C’est pour cela que nous faisons ce jour-là une grande fête. Il rapporte que cette explication est également rapportée par les maîtres de la ville de Tibériade à son époque.

Le MAHAR’HOU (notre maître Rabbi H’aïm VITTAL qui fut l’élève du Saint ARI Zal) rapporte dans le livre Sha’ar Ha-Kavanot (page 87a) :

« J’ai vu mon saint maître le ARI Zal se rendre sur le tombeau de Rabbi Chim’on Bar Yoh’aï ainsi que sur celui de son fils Rabbi El’azar le jour de Lag Ba-’Omer. Il y est resté – lui et sa famille - durant 3 jours. Cela s’est passé la première fois qu’il est arrivé d’Egypte (car notre maître le ARI Zal fut orphelin de son père lorsqu’il était encore enfant, et alla habiter avec sa mère chez son oncle en Egypte), mais j’ignore s’il possédait déjà la maîtrise de la grande sagesse qu’il atteint par la suite. Le Rav Rabbi Yonatan SAGUISS m’a rapporté qu’avant que je ne vienne apprendre la Torah auprès de mon maître le ARI Zal, notre maître prit son fils lorsqu’il était encore un enfant et l’amena sur le tombeau de Rabbi Shim’on Bar Yo’haï – avec toute sa famille – et lui fit sa première coupe de cheveux selon la célèbre tradition. Notre maître fit sur place une grande fête. »

Notre maître Rabbenou H’aïm VITTAL termine en disant : « J’ai écrit tout ceci afin de prouver que cette tradition a un fondement. »

Qu’il en soit la volonté d’Hachem que le mérite de Rabbi Chim’on Bar YoH’aï ainsi que celui de son fils Rabbi El’azar nous protège – à nous ainsi qu’à tout le peuple d’Israël – et que nous ayons le mérite de faire une pleine Teshouva afin de vivre une totale et proche rédemption. AMEN.

Bar Yo’haï

la véritable joie

Ce Dvar Torah est dédié à la Refoua Shelema – la guérison complète

de ma chère maman Simi Bat Leah

« Bar Yo’haï ! Sois heureux car tu as reçu l’onction, par l’huile d’allégresse des tes compagnons. » (Extrait du célèbre chant « Bar Yo’haï)

Avant d’expliquer ce chant, nous devons nous pencher sur un verset des Tehilim chap.48 – 8) :

« Tu aimes la justice et tu détestes l’iniquité, et c’est pourquoi, Hashem ton Dieu te donne l’onction, par une l’huile d’allégresse des tes compagnons. »

Le RaDaK explique : Tout le monde s’est remplie d’allégresse lorsque tu as reçu l’onction par Hashem.

Le Metsoudat David explique de façon similaire : lorsque tu recevras l’onction par l’huile, afin de régner sur le peuple, tu bénéficieras de l’allégresse de tes compagnon, car tout le monde te désirera.

Le MALBIM explique aussi : tes amis te donneront l’onction avec de l’huile d’allégresse, car ils se réjouiront de ta réussite.

Cependant, il semble que l’on peut expliquer différemment.

En effet, Rashi nous a déjà devancé en précisant que tout terme de grandeur, est accompagné de la notion de l’onction, à l’instar des rois d’Israël qui recevaient l’onction royale.

L’onction par l’huile indique donc une certaine grandeur.

Mais il existe différends types de grandeur :

L’huile de la royauté ; l’huile de la richesse ; l’huile des honneurs.

Mais au dessus de toutes ces huiles, il y a celle de l’allégresse.

Comme nous le dit le roi David :

« Je me réjouis de Tes paroles, comme quelqu’un qui trouve un grand butin. »

Rashi explique ce verset en disant : Je me réjouis de l’une de Tes paroles – lorsque je parviens à la comprendre – même si elle semble obstruée.

Le RaDaK explique également ainsi : je me réjouis de l’une de tes paroles, lorsque je la comprend, comme un homme qui a trouvé un grand butin.

Nous voyons donc que la notion de joie et d’allégresse est relative au fait de replacer dans leur authenticité, des choses qui paraissent floues.

Voici donc le sens de la notion de l’huile d’allégresse, qui vient indiquer une onction de grandeur, dans le domaine des connaissances de la Torah, et de sa parfaite maîtrise, même dans le domaine des choses qui peuvent paraître floues aux yeux de tous.

C’est donc par cela que le roi David fait l’éloge des Sages de la Torah qui ont reçu l’onction par une huile d’allégresse, ils ont eu le mérite d’accéder aux merveilles de la Sainte Torah.

C’est là toute la particularité du Saint Tana, notre maître Bar Yo’haï (que son mérite nous protège), qui a mérité d’expliquer les choses les plus floues de la Torah, lui, plus que tous les autres Bné Israël, à toutes leurs générations, comme il est stipulé dans les termes du Zohar Ha Kadosh, à plusieurs reprises.

En voici un extrait :

« Cet homme (Rabbi Shim’on Bar Yo’haï) possède un très grand mérite puisque son maître (Hashem) approuve toutes ses paroles, et même l’autorise à diffuser des secrets profonds, qui n’auraient pas été dévoilés, pas même aux Anges du Service Divin. » (Tome 1 – page 22b)

Voilà donc ce que nous chantons lors de la Grande Hilloula « Bar Yo’haï ! Sois heureux car tu as reçu l’onction… » - Sois heureux car tu as reçu l’onction de la grandeur, par ton Dieu, et pas vers une grandeur matérielle, en richesse ou en honneur, mais plutôt vers la grandeur spirituelle de la connaissance de la Torah et de ses merveilles.

C’est le sens de la fin de cette phrase « … par l’huile d’allégresse des tes compagnons », ce qui indique que ton onction est celle de la grandeur qui réside dans la connaissance des secrets de la Torah, sur laquelle il est dit : « Je me réjouis de Tes paroles, comme quelqu’un qui trouve un grand butin. »

Cette grandeur de la connaissance de la Torah, vient de tes compagnons qui ont approuvés tes enseignements, et t’on couronnés en tant que le « Lion de l’assemblé », et ont diffusés tes enseignements pour toutes les générations à venir.

Bar Yo’haï ! Que soit heureuse celle qui t’a enfanté, et que soient heureux ceux qui pénètrent tes secrets !

Que ton mérite nous protège, nous, ainsi que tous nos frères Israël. Que vienne rapidement notre juste Mashia’h, avec botre prohète Eliyahou. Amen.

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