jeudi 28 janvier 2010

Divré Torah sur Beshala'h - Tou Bi-Shvat

QUELQUES REGARDS SUR LA PARASHA DE
BESHALA’H – TOU BI-SHVAT

(A la fin de ces Divré Torah, vous trouverez un Dvar Torah sur Tou Bi-Shvat)

Ces Divré Torah sont dédiés à la Refoua Shelema – la guérison complète de mon épouse Sylvie Mazal Esther Bat Régine ‘Haya Sim’ha, ainsi que pour la Refoua Shelema du Gaon et Tsaddik Rabbi Morde’haï Tsema’h Ben Mazal Tov (le Rav Morde’haï Eliyahou shalita), ainsi que pour la Refoua Shelema de l’enfant Yo’heved Mazal Bat ‘Hassiba (fille de Yéhouda et Eva ALLOUN), ainsi que pour la Refoua Shelema de Its’hak Ben ‘Aïsha, ainsi que pour la Refoua Shelema de I’hya Nathan Yossef Aharon Ben Déborah, ainsi que pour la Refoua Shelema de Yonathan Yehouda Ben Aviva, ainsi que pour la Refoua Shelema de Ora Bat Myriam (Boukobza), ainsi que pour ma propre Refoua Shelema David Avraham Ben Simi.

1. Sanctifier le Nom d’Hashem : « Ne vous battez pas, il y en aura pour tout le monde ! » (Inédit dans cette rubrique)

Moshé étendit son bras au-dessus de la mer. Hashem conduisit la mer par un vent d’Est puissant durant toute la nuit. Il mit la mer à sec et divisa les eaux. (Shémot 14-21)

Le Mé’am Lo’ez (page 318) rapporte au nom de la Guéméra Sota (36b et 37a), de la Méhilta, du Pirké Dé-Ra bbi Eli’ezer et du Midrash Sho’har Tov (chap.76 et 114) une divergence d’opinions entre Rabbi Méïr et Rabbi Yéhouda sur la dispute qu’il eut entre les Shévatim (les 12 tribus d’Israël) au moment d’entrer dans la mer.
Selon Rabbi Méïr, chaque tribu déclarait : « C’est moi qui me jetterai le premier à la mer ! »
Pendant qu’ils se disputaient, la tribu de Binyamin se jeta à la mer avant tout le monde. La tribu de Yéhouda leur jeta des pierres, mais chacun des deux mérita une bonne récompense. A quoi la chose est-elle comparable ? A un roi qui avait deux fils. Une nuit, Il demanda au plus jeune de le réveiller au lever du soleil, et au plus grand de le réveiller à midi. Au matin, le plus jeune alla pour réveiller son père dès le lever du soleil. Son frère arriva et lui dit : « Moi, j’ai reçu l’ordre de ne le réveiller qu’à midi ! » Le plus jeune lui répondit : « Quand à moi, il m’a ordonné de le réveiller dès le lever du soleil ! » Pendant qu’ils se disputaient, leur père se réveilla et leur dit : « Puisque chacun d’entre vous avait une bonne intention, en tenant à respecter ma volonté, vous aurez tous les deux une bonne récompense. »
Il en est de même pour la tribu de Binyamin et celle de Yéhouda.
Parce qu’il s’est jeté à la mer en premier, la tribu de Binyamin mérita que le Temple de Jérusalem siège sur son territoire. Parce que Yéhouda se disputa avec Binyamin pour entrer dans la mer en premier, les rois d’Israël sortiront de Yéhouda. Tout ceci est l’opinion de Rabbi Méïr.
Mais selon Rabbi Yéhouda, chaque tribu refusa d’entrer dans la mer en premier tant qu’une autre tribu n’y entrait pas. Na’hshon Ben ‘Aminadav - le prince de la tribu de Yéhouda - se jeta en premier. Il fut suivi par sa tribu, et ensuite toutes les tribus d’Israël en firent autant.

Le Mé’am Lo’ez cite une question du MAHARAM BEN ‘HABIB sur ce Midrash :
Selon l’interprétation de Rabbi Méïr, pourquoi chacune des tribus désira entrer dans la mer en premier ? S’agit-il de passer une porte que l’on ne peut passer à plusieurs au même moment ?! La mer est assez grande pour qu’ils s’y jettent tous en même temps ! De plus, pourquoi Binyamin se jette-t-il en premier ? Ne devait-il pas plutôt faire honneur à ses aînés ?!

En réalité, la réponse à toutes ces interrogations se trouve dans un verset antérieur (versets 15 et 16 du même chap.) dans lequel Hashem s’adresse à Moshé en lui disant :
« …Parle aux Béné Israël et qu’ils se mettent en route. Et toi, lève ton bâton, étends ton bras au dessus de la mer et divise-la, afin que les Béné Israël viennent dans la mer dans la terre sèche. »

On constate que les termes « Béné Israël » apparaissent deux fois dans ce verset, et il est certain que la deuxième fois peut sembler superflue, puisque les Béné Israël ont déjà été mentionnés au début du verset.

En fait, les membres de la tribu de Yéhouda interprétèrent le deuxième « Béné Israël » comme voulant signifier « les notables parmi les Béné Israël ». Ils se dirent qu’ils devaient pénétrer en premiers dans la mer, et ensuite le reste des tribus, car lorsqu’il s’agit de sanctifier le Nom d’Hashem, il est important que les plus grands montrent l’exemple, puisque leur mérite est plus grand. Hashem parla de façon voilée afin que chacun ramène les choses à lui-même. Or, chaque tribu possédait une supériorité sur l’autre. Réouven était l’aîné, Lévy était celui qui avait été choisi par Hashem pour servir dans le Temple, et ainsi de suite pour chacune des tribus. Ainsi, chacun pouvait s’imaginer être le plus important, et désirait accomplir la parole d’Hashem avec empressement. La deuxième fois où Hashem emploi les termes « Béné Israël » pouvait tout à fait signifier « les plus importants parmi les tribus ».

Mais la tribu de Binyamin comprit différemment la deuxième fois où sont employés les termes « Béné Israël ».
En effet, les termes « Béné Israël » signifient littéralement « les enfants d’Israël ». Or, Binyamin est né seulement après que l’ange modifia le nom de Ya’akov er lui ajouta « Israël », et nous constatons que tous les enfants de Ya’akov Avinou sont tous nés alors que leur père ne s’appelait que « Ya’akov », excepté Binyamin qui est né après que le nom d’Israël lui fut ajouté.
C’est pourquoi lorsque les membres de la tribu de Binyamin entendirent l’ordre d’Hashem que les « Béné Israël » viennent dans la mer dans la terre sèche », ils se dirent que ce message ne s’adressait qu’à eux, et ils se jetèrent à la mer avant tout le monde.

2. Chasser la monotonie dans les Mitsvot

Lorsque les Béné Israël ont vu les égyptiens périr dans la Mer Rouge, ils adressèrent un chant à Hashem, dans un esprit prophétique (la Shira ou le « Az Yashir Moshé… »).

Ensuite, il est écrit dans notre Parasha :
« Myriam la Prophétesse, sœur d’Aharaon, prit le tambourin dans sa main. Toutes les femmes sortirent après elle, avec des tambourins, et dans des danses. » (Shemot 15-20)

Ceci est très étonnant.
En effet, après le passage de la Mer Rouge, tous les Béné Israël - y compris les femmes - ont entonné un chant d’une grande glorification, pour Hashem.
Qu’est ce que Myriam désire-t-elle réaliser en organisant pour les femmes, de nouveau, des chants et des danses pour Hashem, alors que toutes les femmes venaient de prendre part aux chants avec l’ensemble de tout le peuple d’Israël ?

Nous pouvons également nous interroger sur la raison pour laquelle la Torah a trouvé important de s’étendre sur les détails des chants et des danses de Myriam avec les femmes. Qu’y avait-il dans les chants de Myriam et des femmes, qu’il n’y avait pas dans le chant de tout le peuple, pour que la Torah les cite en détail ?

Il reste aussi à éclaircir certains autres points, dans la Parasha du chant de Myriam.
En général, la Torah désigne Myriam uniquement par son prénom Myriam, sans le qualificatif de NEVIA (Prophétesse), alors qu’ici il est écrit « Myriam la prophétesse… »
En général, la Torah ne rattache pas forcément Myriam à son frère Aharon, alors qu’ici la Torah a pris soin de préciser « Myriam la prophétesse, soeur d’Aharon… »
Pourquoi ?

Il est enseigné dans la Me’hilta (Midrash) :
Une servante a pu voir sur la Mer Rouge, ce que même le prophète Ye’hezkel n’a vu dans sa grande prophétie.
C'est-à-dire, les images spirituelles qui ont été dévoilées aux Béné Israël, et même à leurs esclaves et leurs servantes, lors du passage de la Mer Rouge, sont plus grandes et plus extraordinaires, que toutes les visions qui sont apparues au prophète Ye’hezkel.
Le niveau spirituel qu’ont atteint les Béné Israël lors du passage de la Mer Rouge est donc très élevé, au point d’avoir la faculté de percevoir des images prophétiques.
Et c’est justement là que nous pouvons prendre conscience de la grandeur de Myriam.
En effet, lorsque les Béné Israël ont entonné leur chant lors du passage de la Mer Rouge, ils étaient tous sous l’effet de l’émotion des images qu’Hashem leur a dévoilées. Le chant et la joie se prêtaient donc à l’instant qu’ils étaient en train de vivre. Ils ne pouvaient que glorifier Hashem et le remercier du plus profond de leur cœur. Grâce à tout cela, l’esprit prophétique a résidé sur eux à cet instant.
Par contre, Myriam est celle qui a réussi à mener les filles d’Israël à un nouveau degré de prophétie, quelques instants après le miracle de l’ouverture de la Mer Rouge, lorsque l’effet des images et des apparitions prophétiques s’était légèrement estompé. Malgré tout, Myriam vient et prend le tambourin afin d’innover un goût, et elle réussit à éveiller chez les autres filles d’Israël, un sentiment de reconnaissance et l’envie de chanter à nouveau pour Hashem, au point où elles ont toutes entonné des chants, et l’esprit prophétique a de nouveau résidé sur elles.

C’est pour cela que la Torah attache une importance particulière au chant de Myriam, puisqu’elle est celle qui a réussi à élever de nouveau les filles d’Israël au niveau de prophétie, alors que les effets du Miracle de l’ouverture de la Mer Rouge commençaient à s’estomper.
C’est la raison pour laquelle Myriam est nommée ici « Myriam la Prophétesse », car elle a su porter les filles d’Israël au niveau de la Prophétie, bien qu’elles n’en avaient pas la prédisposition du point de vue du moment.
De même, la Torah la rattache à son frère Aharon, car nous savons que toute la grandeur d’Aharon Ha-Cohen réside dans le fait de réaliser des actes au quotidien, avec toujours le même élan, avec toujours la même spontanéité, avec toujours le même engouement pour les Mitsvot. Aharon allume tous les jours les Nerot de la Menorah dans le Beit Hamikdash, et il le fait à chaque fois comme si c’était le premier jour, avec la même joie de servir Hashem.
De la même façon, Myriam a réussi à stimuler chez les filles d’Israël, le sentiment de chanter et de glorifier Hashem, bien que ce sentiment s’était atténué.

Nous pouvons nous aussi exploiter l’attitude de Myriam pour notre vie de tous les jours.
Si l’on ne préserve pas une certaine « fraîcheur » dans l’accomplissement de chaque acte de Mitsva, nous ne pourrons pas accomplir les Mitsvot d’Hashem correctement.
Il suffit d’introduire dans chaque Mitsva, un peu plus « d’ingrédients », et nous pourrons alors retrouver son goût si agréable, et avancer dans le service d’Hashem.

Pour exemples :

La Prière
Si on est très vigilant chaque jour à prier correctement et avec toutes les pensées précises requises pour la Tefila devant Hashem, il est certain qu’avec le temps, cette qualité de prière est susceptible de disparaître pour chacun d’entre nous, car il est très difficile à l’être humain d’exécuter un acte au quotidien, avec la même qualité qu’au premier jour. Mais si par contre, on introduit dans notre prière quotidienne, des demandes et requêtes personnelles, et que l’on organise sa prière quotidienne de façon correcte, il est certain que les choses atteindront le cœur, et que la prière prendra un nouveau goût, et de ce fait, on se renforcera sérieusement sur la notion de prier.

Le relationnel
Même si toute personne qui craint Hashem, veille à se comporter correctement envers son épouse, il est certain que si l’on n’introduit pas un « renouveau » dans le couple, les choses vont entraîner le dégoût entre les conjoints. C’est pour cela qu’il faut veiller à offrir de temps en temps quelques cadeaux, selon le tempérament de chaque femme, afin de réjouir son cœur.

Les repas de Shabbat
Si l’on s’assoit à table chaque Shabbat, en se contentant de manger les mêmes plats, en ayant toujours les mêmes conversations futiles, c’est le signe que le respect que l’on doit à la sainteté du Shabbat, n’a pas une grande importance pour nous. Par contre, si l’on veille à innover quelque chose chaque Shabbat, à étudier un sujet régulier pour l’un des 3 repas de Shabbat, entouré des membres de la famille, en achetant un aliment particulier pour honorer un autre des 3 repas de Shabbat, en agissant ainsi, on verra qu’un nouveau goût – un goût spirituel – entre dans chaque Mitsva. Par cela, nous serons protégés par le mérite de Myriam la Prophétesse, sœur d’Aharon, celle qui représente « la Mère du renouveau » dans le service d’Hashem.

3. La Mann : le juste milieu

Hashem dit à Moshé : « Je vais vous faire pleuvoir du pain depuis le ciel. Le peuple devra sortir et ramasser chaque jour la quantité suffisante au jour, ceci afin de le mettre à l’épreuve, pour voir s’il marchera selon ma Torah ou non. » (Shemot 16-4)

Le Gaon Rabbi Avraham M. PATAL Ha-LEVI z.ts.l rapporte – dans son livre Vayomer Avraham sur Beshala’h – au nom de commentateurs, que la Mann représentait une double épreuve pour les Béné Israël vis-à-vis de l’étude de la Torah et de la pratique des Mitsvot.

En effet, il est enseigné dans la Guemara ‘Erouvin (41b) : les difficultés de la pauvreté font perdre à l’individu la reconnaissance de lui-même, ainsi que celle de son Créateur.
Ce qui signifie que les difficultés matérielles peuvent causer à l’individu – même le plus élevé spirituellement - une perte totale de la croyance en lui-même, et aussi toute sa croyance en Hashem. Comment peut-on s’adonner à l’étude de la Torah et à la pratique des Mitsvot en ayant en permanence l’esprit préoccupé par le souci de savoir comment se nourrir et se vêtir ?!

D’autre part, le roi Salomon enseigne dans le livre de Mishlé (30-8) :
« Ne me donne pas la richesse, fournis-moi mon pain en quantité régulière. »
Ce qui démontre une nécessité à ne pas obtenir plus que ce que l’on a besoin.
Le fait d’obtenir des faveurs matérielles qui ne sont pas indispensables aux exigences de la vie de chacun ne peut qu’engendrer chez l’individu une paresse dans son évolution spirituelle et dans son désir de pratiquer les Mitsvot.

Nous voyons donc que ces deux situations font aboutir l’individu au même déplorable résultat : son éloignement de la Torah.

La Mann représente une véritable protection contre ces deux situations extrêmes que sont la pauvreté et le superflu.
Hashem – voulant absolument que les Béné Israël n’aient pas la moindre raison de ne pas s’adonner à l’étude de la Torah et à la pratique des Mitsvot, ni du fait de la pauvreté ni du fait de l’opulence – leur offrit la Mann en quantité correspondant de façon extrêmement précise aux réels besoins de chaque individu du peuple d’Israël.
Grâce à cela, les Béné Israël ne peuvent pas rencontrer la moindre incommodité ni le moindre dérangement matériel et peuvent librement se consacrer à l’étude de la Torah et à la pratique des Mitsvot.

Dans de telles conditions aussi confortables et protectrices, si les Béné Israël ne se consacrent toujours pas à la Torah et aux Mitsvot, ils ne peuvent plus argumenter quoi que ce soit pour leur défense, puisqu’ils n’ont plus la moindre difficulté qui les empêche d’étudier et de pratiquer la Torah.

Ceci correspond à l’enseignement de nos maîtres (Me’hilta DeRabbi Ishma’el Beshala’h) :
La Torah n’a été donnée à commenter qu’aux consommateurs de la Mann. Comment ? L’homme est assis et étudie la Torah, sans se soucier qui lui donne à manger, qui lui donne à boire, qui lui fournit les vêtements et qui le couvre.

Nous constatons de cet enseignement que la Torah ne peut être « donnée » qu’à celui qui consomme la Mann, c'est-à-dire, celui qui vit matériellement de façon « précise », sans manques ni superflue.

4. Le dirigeant est à l’image du peuple

‘Amalek arriva et fit la guerre à Israël à Refidim. Hashem dit à Yehoshoua’ : choisis-nous des hommes et sort en guerre contre ‘Amalek. Demain je me tiendrais au sommet de la colline avec le bâton d’Hashem dans ma main. Yehoshoua s’exécuta… Lorsque Moshé Rabbenou levait les bras, Israël remportait la bataille, et lorsqu’il les rabaissait, c’est ’Amalek qui remportait. (Shemot 17-8 à 11)

il est enseigné dans la Guemara Rosh Ha-Shana (29a) :
Est-ce que les bras de Moshé Rabbenou faisaient-ils la guerre ou bien la perdaient-ils ? En réalité, tant qu’Israël regardait vers le haut et asservissait leurs cœurs à Hashem, ils remportaient la bataille, sinon ils la perdaient.

Si les bras de Moshé Rabbenou entraînaient la victoire d’Israël, pourquoi les rabaissait-il ?

L’auteur du Sefat Emet explique qu’en réalité lorsque les Béné Israël tournaient leurs cœurs vers Hashem, les bras de Moshé « gagnaient » (il faut donc comprendre que les termes « ils remportaient la bataille » employés par le Midrash cité plus haut, se référent non pas à Israël, mais aux bras de Moshé) et restaient dressés. Mais quand Israël détournait leurs cœurs d’Hashem, les bras de Moshé Rabbenou s’affaiblissaient et retombaient.

C’est la motivation et le repentir sincère du peuple, qui donne toute sa force à son dirigeant. C’est grâce à cela qu’il pourra agir et œuvrer pour la victoire et la délivrance de son peuple.

5. Tou Bishvat – Les Parents et les Enfants

Le jour de Tou Bishvat représente le Rosh Hashana – le Nouvel An des arbres.
A Shavou’ot, Hashem juge quelle quantité de fruits va pousser dans le monde durant l’année, et quelle qualité vont-ils avoir.

Pourtant, nous constatons des usages contraires.
En effet, à Tou Bishvat où nous devrions normalement nous occuper des arbres, nous nous occupons de fruits en les consommant ce jour-là. A Shavou’ot où nous devrions normalement nous occuper des fruits, nous nous occupons des arbres en décorant ce jour-là nos synagogues de feuillages et de branchages divers.

L’ADMOUR de Satmar, Rabbi Yoël TEITELBUM z.ts.l explique que les arbres représentent les parents, alors que les fruits représentent les enfants.

A Tou Bishvat, les arbres, autrement dit, les parents passent en jugement.
Afin de déterminer s’ils ont rempli leur rôle de parents, nous devons examiner les enfants. Nous devons vérifier s’ils marchent dans le chemin de la Torah et les Mitsvot, s’ils ont reçu une bonne éducation.
C’est pour cela que le jour de Tou Bishvat, nous nous occupons de fruits, autrement dit, des enfants. C’est le meilleur moyen d’examiner les arbres, autrement dit, les parents !

A Shavou’ot, c’est les fruits autrement dit, les enfants qui nécessitent un examen.
On vérifie s’ils ont rempli leur devoir envers leurs parents. S’ils ont fait en sorte que leurs parents ne manquent de rien, s’ils se sont occupés de leurs parents comme il se doit. Le meilleur moyen de le savoir, c’est de vérifier l’état des parents !
C’est pour cela qu’à Shavou’ot nous nous occupons d’arbres en utilisant leurs branches pour décorer nos synagogues.

Shabbat Shalom

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