Il est rapporté dans la Gmara (Pssa’him 115) :
« Rabbi Eli’ezer dit au nom de Rabbi Osha’ya : toute chose trempée dans un liquide nécessite Netilat Yadaim (se laver les mains). »
C'est-à-dire, une personne qui désire consommer un aliment comme un légume trempé ou simplement mouillé, doit au préalable faire Netilat Yadaim, selon les mêmes règles que pour la Netilat Yadaim du pain. Cette Netila (comme celle du pain) est instituée par les ‘Ha’hamim (nos sages).
Nos maîtres les décisionnaires sont en divergence sur le devoir d’appliquer cette règle même de notre époque. (Puisque la raison essentielle de cette institution ne peut être valable qu’à l’époque du Beit Hamikdash, le Temple de Jérusalem, où les lois de Toum’a VéTahara-Pureté et Impureté étaient en vigueur, ce qui n’est pas le cas de notre époque dans laquelle nous avons tous le statut de Témé Met-Impure par contraction d’impureté mortuaire, puisque nous ne possédons plus les cendres de la Para Adouma-la Vache Rousse pour nous purifier).
Cependant, sur le plan pratique, l’approbation de la majorité des Poskim (décisionnaires) est que même de notre époque nous sommes soumis à l’obligation de nous laver les mains avant de consommer un aliment trempé dans un liquide, dans le but d’être habitués à consommer dans la pureté, lorsque le Beit Hamikdash sera reconstruit (très rapidement et de nos jours).
Maran, dans le Beit Yossef (chap.158), après avoir rapporté la Ma’hloket (la discussion) parmi les Poskim sur ce point, conclut que cette Netila est obligatoire, mais nous ne récitons pas de Bra’ha dessus, afin de tenir compte de l’opinion de ceux qui pensent que cette Netila n’est plus en vigueur de notre époque, car nous possédons un grand principe dans la Hala’ha : SAFEK BRA’HOT LEHAKEL- dans le cas d’un doute sur une Bra’ha, nous ne la récitons pas.
Or, puisqu’il y a Ma’hloket sur le fait même d’avoir à se laver les mains pour consommer un aliment trempé dans un liquide, même si la Hala’ha est fixée qu’il faut se laver les mains, nous n’allons pas jusqu’à dire une Bra’ha sur cette ablution des mains.
C’est d’ailleurs ce que nous faisons le soir de Pessa’h, au début du Seder lorsque nous nous lavons les mains une première fois sans Bra’ha pour consommer le céleri trempé dans l’eau salée.
Cette Netila sur la consommation d’un aliment trempé dans un liquide est une totale obligation selon la Hala’ha, et il faut être très vigilant sur ce point, car celui qui l’a néglige n’a absolument pas d’appuis Hala’hic.
Nous n’avons l’obligation de nous laver les mains pour la consommation d’un aliment trempé dans un liquide que seulement si l’aliment est trempé dans un des 7 liquides suivants :
Vin, miel (d’abeilles), huile (d’olive), lait, rosée, sang (de poisson), eau.
En effet, il n’y a que ces 7 liquides qui peuvent être réceptif de Toum’a (d’impureté).
Il existe une phrase pour les mémoriser facilement :
YaD SHa’HeT DaM = Yaïn (vin), Dvash (miel), SHemen (huile), ‘Halav (lait), Tal (rosée), Dam (sang), Maïm (eau).
Il faut donc prévenir les personnes qui ont pour habitude de rincer les fruits et légumes avant de les manger, et leur dire qu’ils ne peuvent manger ces fruits et légumes qu’après avoir laver leurs mains.
Cependant, si ces fruits et légumes sont secs, et qu’il ne possèdent plus d’humidité en quantité suffisante pour être transmise (TOFEA’H AL MENAT LEHATFIA’H), c'est-à-dire, que si l’on touche le fruit et qu’il est encore légèrement mouillé, et que l’on touche autre chose ensuite, s’il n’y a pas de trace d’humidité sur la chose touchée, il ne faut pas se laver les mains. Mais si lorsque l’on touche autre chose, on y laisse une trace d’humidité transmise par le fruit ou légume, il faut se laver les mains avant de le consommer.
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