vendredi 27 juillet 2007

VAET’HANAN Dvar Torah 1 « LE DANGER DE LA ‘HOUMRA »

Vaet’hanan

« Le danger de la ‘Houmra »

(le comportement rigoureux non exigé par la Hala’ha)

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Résumé

Depuis le début du livre de Dvarim, Moshé Rabbenou fait un rappel de tous les évènements qui se sont passé depuis la sortie d’Egypte.

Au début de notre Parasha, Moshé Rabbenou fait mention de la Tfila (prière) qu’il a adressé à Hashem pour qu’il annule le décret selon lequel, il ne doit pas rentrer en Erets Israël.

Il continue aussi à laisser la dernière instruction au peuple, et les exhorte à faire Teshouva (le repentir), à s’écarter de toute idolâtrie, et de prendre conscience de leur place vis-à-vis des nations.

Dvar Torah

« N’ajoutez rien à la chose que je vous ordonne, et ne la diminuez pas » (Dvarim 4-2)

Question

Le fait qu’il nous soit interdit de diminuer les commandements de la Torah, se comprend facilement.

Mais pourquoi nous est-il interdit d’en ajouter ? Un serviteur n’a-t-il pas le droit d’en faire plus que ce que son maître lui demande, afin de trouver grâce à ses yeux ?!

Le Maguid de DOUVNO explique cela, comme à son habitude, par un Mashal (une image) :

Un homme empruntait fréquemment divers objets à son voisin.

A chaque fois qu’il venait lui rapporter les objets, il rendait au propriétaire 2 exemplaires de l’objet emprunté. Quand il lui empruntait 1 cuillère, il lui en rapportait 2. Quand il lui empruntait 1 assiette, il lui en rapportait 2 …

Lorsque le propriétaire s’en étonnait, l’emprunteur répondait « naïvement » que lorsqu’il avait apporté la cuillère chez lui, celle-ci est « tombé enceinte » et a « enfanté » d’une 2ème cuillère, de même pour l’assiette …

Un jour, notre emprunteur vint trouvé son voisin et lui dit que le soir même, il organisait chez lui une fête de famille, et qu’il aurait besoin de beaucoup de lumière.

Il lui demanda donc de lui prêter sa grande lampe en argent.

Le voisin accepta volontiers, tout en pensant qu’il lui ramènera 2 lampes.

Les jours passèrent et notre emprunteur ne venait toujours pas restituer la lampe.

A bout de patience, le prêteur vint le trouver et lui dit :

« Pourquoi n’es tu pas venu me rendre la lampe ? »

L’emprunteur lui répondit avec une expression de souffrance :

« Sache mon pauvre ami que lorsque j’ai amené ta lampe chez moi, elle est « tombé malade » et « mourut » subitement ! … »

Le prêteur se mit en colère et dit en criant :

« Te moquerais tu de moi ?! A-t-on déjà entendu une chose pareille, qu’une lampe puisse mourir ?! »

Mais l’emprunteur lui répondit calmement :

« A-t-on déjà entendu qu’une cuillère ou une assiette puissent « tombé enceintes et enfanter » ?! Si lorsque je t’ai rendu le double, tu pouvais croire que des objets en métal puissent enfanter, tu es également tenu de croire qu’une lampe en argent peut mourir !!!! »

La morale de cette histoire

Celui qui ajoute sur les Mitsvot, peut semblé prétendre que la Mitsva est tombée enceinte, et a enfanter d’une autre. Cette personne est susceptible - le jour où se présentera une Mitsva qui lui semblera difficile à réaliser – de prétendre tout bonnement que « cette Mitsva est morte » !

C’est la raison pour laquelle le texte nous met en garde :

« N’ajoutez rien à la chose que je vous ordonne » – de peur que vous en arriviez à « en diminuer ».

Il existe un véritable danger à s’imposer aveuglément toutes sortes de ‘Hpumrot (des comportements rigoureux non exigés par la Hala’ha), car lorsque ces Houmrot ne sont pas gérées, elles peuvent entraîner l’individu – à court ou moyen terme - à s’écarter de ce que la Torah exige véritablement de lui.

Rédigé et adapté par R. David A. PITOUN France 5767

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