vendredi 27 juillet 2007

VAET’HANAN Dvar Torah 1 « LA PRIERE : UN MOYEN OU UN OBJECTIF ? »

Vaet’hanan

« La prière : un moyen ou un objectif ? »

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Résumé

Depuis le début du livre de Dvarim, Moshé Rabbenou fait un rappel de tous les évènements qui se sont passé depuis la sortie d’Egypte.

Au début de notre Parasha, Moshé Rabbenou fait mention de la Tfila (prière) qu’il a adressé à Hashem pour qu’il annule le décret selon lequel, il ne doit pas rentrer en Erets Israël.

Dvar Torah

« J’ai imploré Hashem à ce moment précis, en ces termes. » (Dvarim 3-23 Début de notre Parasha)

Daat Zekenim Mibaalé Hatossafot

Moshé Rabbenou à adressé 515 prières à Hashem, la Guematriya (la valeur numérique) du mot « Vaet’hanan » qui veut dire « j’ai imploré ».

Question

Voyant qu’il n’est pas exaucé, pourquoi Moshé Rabbenou insiste t il tellement en multipliant ses prières ?

Un tel étonnement s’éveille en nous uniquement à cause du fait que nous ne saisissons pas le but réel et le sens profond de la notion de prier.

La prière apparaît dans notre esprit comme un moyen pour agir sur des délivrances du Ciel dans des domaines comme la santé, la Parnassa, ou l’annulation de mauvais décrets.

Il n’y a effectivement rien de comparable à la force de la prière pour ces choses là.

Mais la prière n’est pas seulement un moyen, elle est également un objectif à atteindre !

Nos ‘Ha’hamim nous enseignent que la prière représente « AVODA SHEBALEV » ou le culte que l’on réalise avec le cœur (voir Gmara Taanit 2a).

C’est par la prière que l’homme se rapproche d’Hashem, et c’est grâce à elle que son âme se purifie.

Nos maîtres nous enseignent qu’Hashem « désire » la prière des Tsadikim (les justes). C’est pour cette raison que les matriarches du peuple d’Israël étaient d’abord stériles, afin qu’elles prient pour avoir des enfants.

Nous apprenons de là que la prière n’est pas seulement un moyen qui annule le mauvais décret, mais elle est aussi l’objectif vers lequel l’homme doit se diriger, afin de se « reconnecter » avec son Créateur.

Parfois, le mauvais décret ne vient que pour amener l’homme à prier !!

Par conséquent, si Hashem n’avait pas ordonné à Moshé Rabbenou d’arrêter ses prières sur ce point, Moshé Rabbenou n’aurait pas cesser de prier et aurait continuer encore et encore, puisque la prière en elle-même représente le but et l’objectif à atteindre.

Le ‘Hatam Sofer[DP1] avait pour habitude de s’étendre assez longuement dans sa prière.

Un jour, un grand Rav de sa génération lui demanda :

« Je sui très étonné de constater tout le temps que vous passé dans votre prière !

En agissant ainsi, ne négligez vous pas du temps que vous pouvez consacrer à l’étude ?! N’est il pas écrit : Celui qui empêche son oreille d’entendre la Torah, sa prière n’est qu’abomination ! (Mishlé 28-9) »

Le ‘Hatam Sofer lui répondit :

« Je ne suis pas du tout inquiet pour cela ! En effet, nos ‘ha’hamim nous ont déjà promis : Celui qui s’étend longuement dans sa prière, méritera la longévité de la vie (Gmara Bra’hot 54b). Il se trouve donc que même si je passe beaucoup de temps dans ma prière, Hashem me fera mériter la longévité de la vie, et je pourrai ainsi rattraper les heures d’étude que j’aurai diminué par la prière ! »

Il ne faut pas faire l’erreur de croire que nous prions seulement pour être entendu et exaucé.

La prière est le véritable cadeau dont Hashem nous a gratifié afin de pouvoir Le retrouver !!!

Rédigé et adapté par R. David A. PITOUN France 5767

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[DP1]

‘HATAM SOFER

Rabbi Moshé SOFER Allemagne 19ème siècle

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