mercredi 16 janvier 2008

Priorité dans les Bra’hot de divers aliments

Priorité dans les Bra’hot de divers aliments

Question

Une personne désir consommer un fruit et également boire de l’eau.

Par quelle Bra’ha doit-elle commencer ? Boré Peri Ha’ets (ou Haadama) sur le fruit, ou bien Shehakol Nihya Bidvaro sur l’eau ?

Décision de la Hala’ha

Lorsqu’on a un fruit et de l’eau, il faut commencer par réciter la Bra’ha sur le fruit, et ensuite, on récite la Bra’ha sur l’eau.

Sources et développement

Dans les 2 précédentes Hala’hot, nous avons expliqué qu’il existe un certain ordre dans la récitation des Bra’hot alimentaires.

Parfois, cet ordre dépend de l’importance de l’aliment, parfois il dépend de l’importance de la Bra’ha.

Par exemple, lorsqu’il y a 2 fruits qui ont la même Bra’ha, mais que l’un d’eux fait partie des 7 espèces - comme une figue - alors que l’autre n’en fait pas partie - comme une pomme - malgré que la Bra’ha des 2 est Boré Peri Ha’ets, il faut choisir la figue pour réciter cette Bra’ha, et non la pomme, car du fait de sa citation parmi les 7 espèces, la figue est plus importante que la pomme.

De même, lorsqu’il y a 2 aliments dont la Bra’ha est différente, mais que l’un est plus importante que l’autre – comme du pain et une pommeil est évident que le pain étant plus important que la pomme, il faut commencer par réciter la Bra’ha sur le pain (Hamotsi Le’hem Min Haarets), et ensuite réciter la Bra’ha sur la pomme.

Il y a aussi des cas où les 2 aliments sont d’importance égale – comme une pomme et une carotte – mais dont la Bra’ha est différente – la pomme Boré Peri Ha’ets et la carotte Boré Peri Haadam – dans ce cas, il est préférable (mais non obligatoire) de commencer par réciter Boré Peri Ha’ets sur la pomme, et ensuite Boré Peri Haadama sur la carotte, car la Bra’ha de Boré Peri Ha’ets est plus importante que la Bra’ha de Boré Peri Haadama.

Mais nous avons quand même préciser au nom de notre maître le Rav Ovadia YOSSEF shalita – selon l’opinion de MARAN [DP1] dans le Shoul’han Arou’h – que si l’on a une préférence pour le fruit de la terre, tout en désirant également consommer le fruit de l’arbre, on doit réciter en premier Boré Peri Haadama sur le fruit de la terre, et ensuite Boré Peri Ha’ets sur le fruit de l’arbre.

Fin du récapitulatif des Hala’hot que l’on a écrit jusqu’ici.

L’ordre de priorité dans les Bra’hot sur les fruit n’invalide pas sur le plan rétroactif (Bedi’avad).

C’est pourquoi, si l’on a par erreur, réciter la Bra’ha sur un fruit, alors qu’il fallait d’abord réciter la Bra’ha sur un autre selon le Din, par exemple, lorsqu’il y a des pommes et des dattes, et que l’on a par erreur, récité Boré Peri Ha’ets sur la pomme, ce qui est fait, est fait et il ne faut pas recommencer la Bra’ha sur la datte, puisqu’elle est déjà quitte de Bra’ha par celle récitée sur la pomme.

Il y a encore un Din supplémentaire dans l’ordre de priorité dans les Bra’hot alimentaire.

Ce Din est la priorité d’une Bra’ha comme Boré Peri Ha’ets ou Boré Peri Haadama, sur la Bra’ha de Shehakol Nihya Bidvaro.

Par exemple, lorsqu’il y a une pomme et de l’eau, il n’est pas permis de commencer par réciter la Bra’ha de Shehakol Niyha Bidvaro sur l’eau, et ensuite Boré Peri Ha’ets sur la pomme, car la Bra’ha de Shehakol Nihya Bidvaro est une Bra’ha moins précise que la Bra’ha des fruits.

En effet, lorsque nous disons « Shehakol Nihya Bidvaro – tout a été crée par Sa Parole » il est certain que l’eau, tout comme les fruits de l’arbre ou de la terre sont inclus dans cette Bra’ha, car ils ont tous été crées par la Parole d’Hashem.

Ce qui n’est pas le cas lorsque nous disons « Boré Peri Ha’ets (ou Haadama) – qui a crée le fruit de l’arbre (ou de la terre) » l’eau n’est pas incluse dans cette Bra’ha.

Par conséquent, il faut donner priorité à Boré Peri Ha’ets ou Boré peri haadama, sur la Bra’ha de Shehakol Nihya bidvaro.

Rédigé et adapté par R. David A. PITOUN France 5768

sheelot@free.fr

Pour recevoir la Halaha Yomit chaque jour, ainsi qu’un Dvar Torah le vendredi, par

email, contactez nous sur sheelot@free.fr


[DP1]Maran ou « Notre maître » en araméen. Rabbi Yossef Karo, 16ème siècle, Espagne – Israël, l’auteur du Beit Yossef et du Shoul’han Arou’h

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire