jeudi 17 janvier 2008

Maïm A’haronim (Ablution des mains en fin de repas)

Maïm A’haronim

(Ablution des mains en fin de repas)

Cette Hala’ha est dédiée à la Refoua Shelema de Miryam Bat Ra’hel Cohen

Question

On a consommé un repas accompagné de pain. Existe-t-il une réelle obligation de se laver les mains à la fin du repas, avant de réciter le Birkat Hamazon ? Si oui, les femmes sont-elles soumises à cette obligation ?

Décision de la Hala’ha

Lorsqu’on a consommé un repas accompagné de pain, on doit se laver les mains à la fin du repas, avant de réciter le Birkat Hamazon. Les femmes sont, elles aussi, soumises à cette obligation. Cette ablution doit se faire avec une petite quantité d’eau, et il n’est pas nécessaire de la faire avec un Keli (un ustensile).

(Vous pouvez également consulter une autre Hala’ha sur Maîm A’haronim, diffusée en juin 2006, en cliquant sur ce lien http://halahayomit.blogspot.com/2007/06/mam-aharonim-ablution-des-mains-en-fin.html)

Sources et développement

Maîm A’haronim, - c'est-à-dire le fait de se laver les mains jusqu’aux deuxièmes phalanges, à la fin du repas, avant Birkat Hamazon – est une totale obligation selon le DIN.

Hormis le fait d’être une institution de nos ‘Ha’hamim, cette ablution contient en elle de nombreuses et profondes significations au point de vue Kabbalistique (mystique).

Par conséquent, il est une obligation de se laver les mains à la fin du repas, comme tel est l’usage.

Il ne faut surtout pas prendre exemple sur certaines personnes qui s’autorisent une certaine négligence sur ce point, puisque telle est l’opinion de la quasi totalité des Poskim (décisionnaires), et tel est l’opinion de MARAN [DP1] dans le Shoul’han ‘Arou’h (O.H chap.181 parg.1) exprimée par des termes très clairs : « Maîm A’haronim est une obligation. »

Les femmes sont elles aussi soumises à cette obligation.

Il est vrai que dans les pays Ashkenaz, les femmes ne se laver pas les mains après le repas, et quelques Gueonim leur on trouvé des indulgences Hala’hic, cependant, selon l’opinion de la majorité des Grands de la Hora’a (la décision Hala’hic), les femmes ont le même statut que les hommes sur ce point.

Dans la Gmara Bra’hot (53b), nos ‘Ha’hamim ont attribué un verset de la Torah, aux ablutions du repas.

En effet, il est écrit dans la Torah :

« Vous vous sanctifierez et vous serez saints. »

Vous vous sanctifierez = la Netilat Yadaïm avant le repas. Vous serez saints = Maïm A’haronim après le repas.

Telle est également l’opinion du Gaon Rabbi Yossef ‘Haïm ZONNENFIELD z.ts.l, et du Gaon Rabbi Shelomo Zalman AUYERBACH z.ts.l.

(N.D.T On remarquera que ces 2 derniers Gueonim sont des sommités de la Hala’ha, qui ont vécu dans notre siècle, et sont d’origines Ashkenaz !!!)

Telle est également l’opinion de notre maître le Rav Ovadia YOSSEF shalita.

Nous avons pu constater l’usage de nombreuses vielles dames du monde Sefarades être très pointilleuses sur les Maïm A’haronim, sans imaginer un instant négliger cette obligation, et il est certain qu’elles ont adopté cette attitude selon l’éducation que leur ont donné leurs saintes mamans dans les pays du moyen orient et du Maghreb.

On ne doit pas utiliser beaucoup d’eau pour Maîm A’haronim, mais seulement la quantité nécessaire pour laver les doigts jusqu’aux deuxièmes phalanges.

Si quelqu’un à les mains sales en fin de repas, il doit d’abord laver ses mains avec un produit pour retirer la saleté, et ensuite laver ses mains à titre de Maîm A’haronim.

L’auteur du Mishna Beroura[DP2] fait la remarque suivante (Beour Hala’ha note 4 sur Sh.‘A O.H shap.181) :

« Il m’est très difficile d’admettre le comportement de certaines personnes qui sont vigilantes sur Maïm A’haronim, mais qui ne s’en acquittent pas du tout selon le Din !! En effet, ces gens là ne mettent que quelques gouttes d’eau sur l’extrémité de leurs doigts, de sorte que cela n’arrive même pas aux premières phalanges. Ou bien d’autres personnes qui ne font que toucher l’eau. En réalité, selon le Din, on a le devoir de laver les mains jusqu’aux deuxièmes phalanges… »

Il n’est pas nécessaire de faire Maïm A’haronim avec un Keli (un ustensile), mais seulement avec le robinet.

Il ne faut pas faire Maïm A’haronim sur le sol, car un esprit d’impureté réside sur cette eau, et cette impureté peut nuire aux personnes qui marcheraient sur l’eau de Maïm A’haronim. Il faut donc faire Maïm A’haronim dans un ustensile ou dans un évier.

(Vous pouvez également consulter une autre Hala’ha sur Maîm A’haronim, diffusée en juin 2006, en cliquant sur ce lien http://halahayomit.blogspot.com/2007/06/mam-aharonim-ablution-des-mains-en-fin.html)

Rédigé et adapté par R. David A. PITOUN France 5768 sheelot@free.fr Pour recevoir la Halaha Yomit chaque jour, ainsi qu’un Dvar Torah le vendredi, par

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[DP1]Maran ou « Notre maître » en araméen. Rabbi Yossef Karo, 16ème siècle, Espagne – Israël, l’auteur du Beit Yossef et du Shoul’han Arou’h

[DP2]Mishna Beroura Rabbi Israël Meïr HaCohen de Radin, le « ‘Hafets ’Haïm », Russie 20ème siècle, également auteur de ‘HAFETS ‘HAÏM, et de SHMIRAT HALASHON entre autres.

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