mardi 12 février 2008

Aliments consommés pendant un repas (repas accompagné de pain)

Aliments consommés pendant un repas

(repas accompagné de pain)

Cette Hala’ha est dédiée à la Refoua Shelema – la guérison complète de ma chère maman Simi Bat Leah

Question

Quelle est la raison pour laquelle on ne récite pas les Bra’hot alimentaires sur les aliments qui composent le repas (viande, poisson, légumes), dés l’instant où on a réciter la Bra’ha de HaMotsi sur le pain ?

Décision de la Hala’ha

La Bra’ha de HaMotsi sur le pain, acquitte de Bra’ha tout aliment consommé ensuite, car lorsque l’on consomme un repas accompagné de pain, c’est le pain qui constitue l’essentiel du repas. Les autres aliments qui composent le repas (viande, poisson, légumes), même si nous les mangeons dans un but nutritif, ne possèdent pas une importance équivalente à celle du pain.

Par conséquent, même s’il arrive dans le repas que nous consommions un aliment sans l’accompagner d’un morceau de pain, il ne faut pas réciter de Bra’ha sur cet aliment, puisque nous avons récité la Bra’ha de Hamotsi sur le pain.

Sources et développement

Il est enseigné dans la Gmara Bra’hot (41b) :

Rav PAPA dit : « Voici la Hala’ha : les choses que l’on consomme pendant le repas, et qui constituent le repas, ne nécessitent aucune Bra’ha, ni avant de les consommer, ni après les avoir consommer. »

Explication :

Sur un aliment que l’on consomme pendant un repas dans lequel nous mangeons du pain, comme de la viande, du poisson ou autre, on ne récite pas de Bra’ha sur cet aliment lorsqu’on le consomme dans le cadre du repas, car tous les aliments consommés durant le repas, sont acquittés de Bra’ha par la Bra’ha de Hamotsi que l’on a récité sur le pain.

Il en est de même pour la boisson (excepté le vin).

On ne récite pas de Bra’ha sur une boisson, lorsqu’on a récité la Bra’ha de Hamotsi sur le pain.

Il est possible d’expliquer ce DIN, grâce à la règle de ‘IKAR VETAFEL.

En effet, il existe une règle selon laquelle, lorsque l’on a un aliment composé de 2 ingrédients, l’un constituant l’essentiel de l’aliment (le ‘IKAR), et l’autre n’étant que secondaire ou accessoire (TAFEL), on ne récite que la Bra’ha sur le IKAR (l’ingrédient essentiel), et par cette Bra’ha, le TAFEL est lui aussi acquitté.

Exemple : un plat de riz accompagné de lentilles. On ne récite que la Bra’ha de Boré Miné Mezonot sur le riz et aucune Bra’ha sur les lentilles (Bra’ha qui aurait été Boré Péri Haadama).

De même pour le pain.

Puisqu’il possède une importance particulière, il peut être considéré comme ‘IKAR (ingrédient essentiel), et c’est donc pour cela que sa Bra’ha acquitte tous les aliments du repas.

Mais ce n’est pas tout à fait la bonne explication.

En effet, la Gmara citée plus haut, poursuit en disant que l’on a consulté BEN ZOMA sur ces questions, et il a répondu : « Les aliments consommés dans le repas sont acquittés de Bra’ha, parce que le pain les acquitte. »

Le RYTBA [DP1] (Rabbi Yom Tov Ben Avraham) explique qu’il ne s’agit pas ici de la règle de ’IKAR VETAFEL, car un aliment n’est considéré TAFEL (secondaire ou accessoire) que lorsqu’il est consommé avec le ‘IKAR (l’aliment essentiel), comme par exemple les aliments qui accompagnent le pain (comme les salades que nous consommons véritablement avec le pain).

Mais les aliments qui n’accompagnent pas le pain, ne sont pas considérés comme TAFEL vis-à-vis du pain.

Selon le RYTBA, la raison pour laquelle nous ne récitons pas les Bra’hot alimentaires sur les aliments consommés pendant un repas dans lequel nous mangeons du pain, réside dans le fait que le pain – en comparaison aux autres aliments - constitue l’aliment principal de l’homme.

Le RYTBA pense qu’il s’agit ici d’un nouveau principe qui est celui de ‘IKAR HASEOUDA (le principal du repas), principe qui n’a rien à voir avec la règle de ‘IKAR VETAFEL (voir plus haut).

Effectivement, selon la règle de ‘IKAR VETAFEL, il faudrait réciter systématiquement les Bra’hot alimentaires sur tous les aliments consommés lors d’un repas, lorsqu’on ne les mange pas avec le pain, et cela, même si on a récité la Bra’ha de Hamotsi sur le pain en début de repas.

Si nous ne récitons pas de Bra’hot alimentaires sur les aliments que nous consommons durant le repas, c’est uniquement du fait que le pain - de par son importance parmi les aliments – acquitte tous les autres aliments présents, comme s’il n’y avait que le pain qui était présent. Ceci constitue cette nouvelle règle de ‘IKAR HASEOUDA.

Par conséquent, même s’il arrive dans le repas que nous consommions un aliment sans l’accompagner d’un morceau de pain, il ne faut pas réciter de Bra’ha sur cet aliment, puisque nous avons récité la Bra’ha de Hamotsi sur le pain.

Rédigé et adapté par R. David A. PITOUN France 5768

sheelot@free.fr

Pour recevoir la Halaha Yomit chaque jour, ainsi qu’un Dvar Torah le vendredi, par

email, contactez nous sur sheelot@free.fr

[DP1]RYTBA Rabbenou Yom Tov Ben Avraham Espagne 14ème siècle

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire