vendredi 15 février 2008

Dvar Torah sur Tetsavé: Aspirer à la sagesse

Tetsavé

aspirer à la sagesse

Ce Dvar Torah est dédié à la Refoua Shelema – la guérison complète

de ma chère maman Simi Bat Leah

Il est dit dans notre Parasha :

« Et toi, enjoins donc à tous ceux qui possèdent la sagesse du cœur, ceux que j'ai dotés de l’esprit de sagesse, qu'ils confectionnent les vêtements d'Aharon, afin de le consacrer à mon sacerdoce. »

Hashem ordonne à Moshé Rabbenou, de confier une mission particulière à ceux qui possèdent « la sagesse du cœur ».

Cette mission constituera à confectionner les vêtements du Cohen Gadol.

Cette notion de « sagesse du cœur », revient à plusieurs reprises dans notre Parasha, et nous allons essayer de la définir.

Dans la suite des versets de notre Parasha, nous trouvons :

« J’ai placé la sagesse dans le cœur de tous ceux qui possèdent la sagesse du cœur. »

En d’autres termes, Hashem ne gratifie l’homme de la sagesse, que lorsque l’homme lui même se montre « ‘Ha’ham Lev – sage de cœur », en devenant un véritable réceptacle à la sagesse, en étant digne de recevoir la sagesse divine.

Expliquons maintenant quelle est cette « sagesse de cœur » dont il faut faire preuve afin de recevoir d’Hashem, la Sagesse par définition.

Il est raconté dans le livre Mela’him (Les Rois), au chapitre 85, de quelle façon Shelomo Hamele’h (le roi Salomon) mérita d’obtenir d’Hashem un niveau de ‘Ho’hma (la sagesse) si extraordinaire, qu’aucune personne sur terre n’atteint un tel niveau. Grâce à quoi, Shelomo accéda à une telle ‘Ho’hma ?

Les versets nous le disent.

Hashem se dévoila à Shelomo dans le rêve, et lui demanda : « Que puis –je t’offrir ? » Shelomo lui répondit : « Donne à ton serviteur, un coeur qui écoute, afin de rendre la justice au sein de ton peuple, afin de différencier le bien et le mal… »

Cette demanda trouva grâce aux yeux d’Hashem, et Il lui dit : « Puisque tu as réclamer cette chose, et que tu n’as pas réclamer la longévité de la vie, puisque tu as réclamer uniquement la capacité à comprendre et à écouter la justice, je te donne un cœur sage et intelligent, au point où tu n’auras pas ton pareil, ni parmi ceux qui t’on précéder, ni parmi ceux qui te suivront. »

Lorsqu’ Hashem questionna Shelomo sur ce qu’il désirait recevoir en cadeau d’Hashem, Il lui proposa de choisir parmi 3 choses des plus capitales pour un individu comme Shelomo.

La longévité de la vie

La victoire sur tous ses ennemis (chose primordiale pour un roi)

La richesse matérielle

Aucune de ces 3 choses ne séduit Shelomo Hamele’h, et il préféra réclamer un cœur sage.

Hashem lui répondit : « Je te donnerais un cœur sage et intelligent … »

Sans aucun doute, un trésor inhabituel.

Nos maîtres expliquent que Shelomo ne mérita un tel trésor de sagesse, que parce qu’il montra une grande aspiration à la sagesse, en donnant sa préférence à la sagesse, au détriment de tous les avantages matériels qu’Hashem lui proposa.

L’homme sage qu’était Shelomo, avait compris à juste titre, qu’il n’avait aucune utilité de tous les trésors de ce monde, excepté l’extraordinaire sagesse qu’il réclama d’Hashem.

Comme l’écrit notre maître le RaMBaM (chap.7 des Hala’hot relatives au meurtrier et au devoir de se préserver) :

« Pour ceux qui possèdent la sagesse et qui la réclame, une vie sans l’étude de la Torah, serai comparable à la mort. »

C’est pour cela que Shelomo Hamele’h réclama d’Hashem , la sagesse, grâce à laquelle, Shelomo accéda à tous les autres avantages.

C’est cela être « Sage de cœur », c’est justement rechercher et aspirer à la sagesse, au détriment de tout !!

Ce n’est qu’à une tel personne qu’Hashem donne la véritable Sagesse, en lui ouvrant les portes de la compréhension.

L’homme doit prendre conscience que la sagesse – comme n’importe quelle autre capacité spirituelle – ne vient pas de façon « automatique ».

L’individu de par lui-même, se doit de désirer et d’aspirer concrètement à mériter cette sagesse.

Ce n’est que lorsqu’il désirera la chose de toutes ses forces, qu’Hashem – à ce moment là – aidera l’homme et lui procurera la sagesse, bien au de là des normes naturelles.

Nous trouvons ce phénomène chez de nombreux sages du peuple d’Israël, qui ont atteints un niveau très élevé et inestimable, de ‘Ho’hma.

Prenons en exemple le Gaon Rabbi Shabetaï HaCohen (Pologne 17ème siècle) - l’auteur du célèbre commentaire Sifté Cohen (ou Sha’h) sur le Shoul’han ‘Arou’h – qui ne vécut que 38 ans, et qui malgré tout, eu le temps d’atteindre un niveau très élevé dans la ‘Ho’hma, comme cela se reflète de ses livres, dans des proportions incroyables.

De même parmi les sages de notre époque, des grands de ce monde, qui ont maîtrisés parfaitement le SHASS (le Talmoud) à un très jeune âge.

Nos maîtres rapportent dans la Gmara NIDDA (70a) :

On demanda à Rabbi Yehoshoua’ :

« Que doit faire l’homme afin de devenir sage ? »

Il répondit : « Pour cela, il faut prier CELUI à qui la sagesse appartient, comme il est dit : « hashem donne la sagesse, et de sa bouche émanent la connaissance et l’intelligence. »

Rashi explique qu’une assiduité dans l’étude de la Torah, qui n’est pas accompagnée de Tefilot (de prières), ou bien le contraire, ne possède aucun sens.

Il faut donc s’imposer d’étudier avec assiduité, tout en implorant Hashem de nous gratifier de cette ‘Ho’hma.

Par cela, on réussira et dans l’étude de la Torah, et dans toutes les choses de ce monde.

Shabbat Shalom

Rédigé et adapté par R. David A. PITOUN France 5768

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