mardi 20 mai 2008

Introduction aux lois de Yom Tov

Introduction aux lois de Yom Tov

Cette Hala’ha est dédiée à la Refoua Shelema – la guérison complète de ma chère maman Simi Bat Leah

Question

Y a-t-il une différence entre Shabbat et Yom Tov, au niveau des interdictions ?

Décision de la Hala’ha

Toutes les interdictions en vigueur pendant Shabbat, le sont également pendant Yom Tov, excepté les activités en rapport avec l’alimentation de l’homme pendant Yom Tov (O’hel Nefesh), que la Torah elle-même a autorisé (il y a encore d’autres petites différences qui seront expliquées plus tard).

Il est donc permis de cuisiner, de cuire, de frire, de cuire du pain (avec un four allumé depuis la veille de Yom Tov, ou qui fonctionne sur minuterie) pendant Yom Tov, alors que toutes ces activités sont interdites pendant Shabbat.

Toutefois, nos ‘Ha’hamim ont limiter les activités liées à l’alimentation de l’homme, à partir du pétrissage (Lisha) et après.

Ce qui signifie que toute activité qui apparaît – dans l’ordre des étapes de la fabrication du pain – avant le pétrissage de la pâte – comme cueillir, moudre, presser, trier etc.,… restent interdites pendant Yom Tov, afin de conserver un cachet spirituel au jour de Yom Tov, puisque sinon, chacun se consacrerai à ses diverses activités personnelles, et négligerai totalement le devoir de se réjouir et de se consacrer à l’étude de la Torah, pendant Yom Tov.

Sources et développement

Il est écrit dans la Torah (Shemot chap.12) :

« Tout travail sera proscrit pendant ces jours (Yom Tov), excepté un travail pour l’alimentation de l’homme, seulement ce type de travail sera réalisé pour vous ».

La raison pour laquelle la Torah ordonne la cessation de toute activité pendant Yom Tov, nous est expliquée par l’auteur du Sefer Ha ’Hinou’h[DP1] .

En effet, selon le Sefer Ha Ha ‘Hinou’h, pour que les Bné Israël puissent commémorer les Miracles et les merveilles qu’Hashem a réalisé pour eux ainsi que pour leurs ancêtres, et pour qu’ils les transmettent à leur descendance après eux, il était nécessaire d’imposer une cessation de toute activité durant ces jours de fête.

Si le travail était autorisé durant les jours de Yom Tov, chacun se consacrerai à ses activités personnelles, et le respect ainsi que la joie de la fête auraient été oubliés du peuple d’Israël. Grâce à la cessation de toute activité, les Bné Israël sont disponibles pour se rassembler dans les synagogues et les maisons d’étude, et écouter des paroles de Torah. C’est en se réunissant autour de ses dirigeants que le peuple pourra apprendre la Morale et la Sagesse, les Hala’hot et les Allegories.

Comme le disent nos ‘Ha’hamim :

Moshé instaura à Israël d’étudier les Hala’hot relatives à Pessa’h, pendant Pessa’h ; les Hala’hot relatives à Shavou’ot, pendant Shavou’ot ; les Hala’hot relatives à Soukkot, pendant Soukkot, comme il est dit : « Moshé parla des fêtes d’Hashem, aux Bné Israël ».

De même, nos ‘Ha’hamim enseignent :

Les Shabbatot et les jours de Yom Tov n’ont été donnés à Israël que seulement dans le but qu’ils s’y consacrent à l’étude de la Torah.

C’est pourquoi, nous avons reçu l’ordre de cesser toute activité, excepté les travaux nécessaires à la nourriture (comme le fait de préparer pendant Yom Tov, un plat pour le repas de Yom Tov, dans la manière et les conditions que nous expliquerons).

Nos ‘Ha’hamim enseignent aussi :

Il n’y a de différence entre Yom et Shabbat, que seulement les travaux liés à la nourriture.

Mais cependant, il faut partager les heures de la journée de la fête, en consacrant la moitié de la journée à la prière et à l’étude de la Torah, et l’autre moitié de la journée à la nourriture, la boisson et la réjouissance de la fête.

Bien que la Torah a permis d’effectuer pendant Yom Tov tout travail lié à la nourriture (O’hel Nefesh), il y a tout de même certains travaux que nos ‘Ha’hamim ont interdits de réaliser pendant Yom Tov, même s’ils sont lié à la nourriture.

Nos ‘Ha’hamim ont interdits de moissonner son champ ou de vendanger sa vigne pendant Yom Tov, même pour les besoin de la nourriture de la fête (par exemple, si quelqu’un désire cueillir une pomme d’un arbre pendant Yom Tov, pour la manger tout de suite, cela reste interdit), car en général, on moissonne la totalité de son champ, ou on vendange la totalité de sa vigne en une seule fois. La personne consacrerai la totalité de la journée de la fête, à ses travaux, et négligerai totalement le devoir de se réjouir pendant la fête.

De même pour les travaux d’entasser (‘Imour) ; battre la récolte (Dash) ; presser des fruits (Se’hita) ; trier (Borer) ; moudre (To’hen) ; tamiser (Harkada), toutes ces activités restent interdites pendant Yom Tov, même pour les bvesoin de la fête.

Selon certains, tous les travaux que l’on vient de citer sont interdits par la Torah elle-même pendant Yom Tov, et non par nos ‘Ha’hamim. C’est apparemment ce que le Yeroushalmi veut dire en faisant remarquer l’enchaînement de 2 versets de la Torah qui n’ont pas réellement de rapport. Ces versets sont :

« … excepté un travail pour l’alimentation de l’homme, seulement ce type de travail sera réalisé pour vous », qui est suivi de : « Vous surveillerez les Matsot… ». Cet enchaînement vient nous apprendre que les seuls travaux liés à la nourriture qui sont autorisés pendant Yom Tov, sont uniquement les travaux qui interviennent à partir de Lisha (pétrir) et au-delà. C'est-à-dire, à partir du moment où l’on pétrit la pâte et après (lorsque la farine entre en contact avec l’eau, et qu’elle est susceptible de fermenter si on ne la surveille pas particulièrement), c’est pourquoi, les travaux qui précèdent le pétrissage de la pâte, sont interdits pendant Yom Tov, même s’ils sont réalisés pour la nourriture de Yom Tov.

Mais pétrir la pâte – même si c’est interdit pendant Shabbat – cela reste autorisé pendant Yom Tov, tout comme cuire ou frire ou autre, comme nous l’expliquerons, avec l’aide d’Hashem.

Rédigé et adapté par R. David A. PITOUN France 5768 sheelot@free.fr

(à partir des écrits du Gaon Rabbi Ya’akov SASSON shalita)

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[DP1]

Sefer Ha ‘Hinou’h

le RAHA (Rabbenou Aharaon HaLevi) est l’auteur présumé du SEFER HA’HINOU’H Espagne 14ème siècle

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