mardi 17 mars 2009

Cashérisation des ustensiles pour Pessa’h 2ème Partie

Cashérisation des ustensiles pour Pessa’h

2ème Partie

Cette Hala'ha est dédiée à la réussite totale de nos soldats de Tsahal . Qu'Hashem les protège, et qu'il fasse plier nos ennemis sous leur force. Que chacun de nos frères soldats rentre chez lui sain et sauf, AMEN

Cette Hala’ha est aussi dédiée à la Refoua Shelema – la guérison complète de ma chère maman Simi Bat Leah, ainsi que pour la Refoua Shelema du Gaon et Tsaddik Rabbi Morde’haï Tsema’h Ben Mazal Tov (le Rav Morde’haï Eliyahou shalita)

Pour l'élévation de la Neshama de mon ami Refael Eliyahou Ben Esther (ALLOUCH)

Et aussi, pour l’élévation des Neshamot de nos frères sauvagement assassinés en Inde. Qu’Hashem venge le sang des innocents.

Question

Tous les types d’ustensiles sont-ils casherisables pour Pessa’h, et existe-t-il des exceptions ?

Décision de la Hala’ha

Tous les types d’ustensiles sont casherisables pour Pessa’h, excepté les ustensiles en terre ou en porcelaine dans lesquels on a placé du ‘Hamets à chaud, et pour lesquels il n’existe aucun moyen de casherisation.

Des assiettes ou des plats (en métal ou en plastique) dans lesquels on a seulement transvidé le contenu ‘Hamets chaud du Keli Rishon (ustensile qui a cuit l’aliment sur le feu), il suffira de déverser de l’eau bouillante provenant d’un Keli Rishon, sur ces plats ou assiettes.

Selon la tradition des Sefaradim, il est suffisant de Casheriser la poêle à frire, par Hag’ala, mais selon la tradition des Ashkenazim, il faut la Casheriser par Liboun (passage à la flamme). Même selon la tradition des Ashkenazim, il n’est pas nécessaire dans ce cas là, de procédé à un « Liboun total » de la poêle, en allant jusqu’à rougir la poêle. Il suffit de procéder à un Liboun « léger », de sorte d’atteindre simplement un niveau de chaleur tel, que si l’on place un brin de paille sur la paroi extérieure, la paille brûlera.

Les ustensiles en verre qui ont contenus du ‘Hamets (même à chaud), et que l’on veut utiliser pour Pessa’h, ne nécessitent aucune casherisation, il est suffisant de les rincer correctement, et ils sont utilisables à Pessa’h. Selon la tradition des Ashkenazim, il est nécessaire de Casheriser par Hag’ala, les verres que l’on veut utiliser pour Pessa’h,

Tout ustensile qui a contenu du ‘Hamets à froid, et que l’on veut utiliser pour Pessa‘h, ne nécessite aucune casherisation , et il est suffisant de le nettoyer correctement.

Il faut s’efforcer au maximum d’effectuer les diverses Casherisations seulement après avoir laisser les ustensiles au repos, sans avoir été utilisés pendant au moins 24 heures.

Il est permis de casheriser (par Hag’ala – immersion dans l’eau bouillante) des ustensiles viandes et des ustensiles laits les uns après les autres, dans le même grand ustensile.

Sources et développement

Dans la précédente Hala’ha, nous avons expliqué qu’il faut utiliser durant Pessa’h uniquement des ustensiles qui n’ont pas absorbés de ‘Hamets, c'est-à-dire, des ustensiles neufs (ou des ustensiles réservés pour Pessa’h), ou bien des ustensiles qui ont été Casherisés pour Pessa’h.

En général, le procédé de Casherisation de l’ustensile, correspond à son mode d’utilisation.

Des assiettes ou des plats (en métal ou en plastique) qui ont contenus du ‘Hamets à chaud, qui n’ont jamais servis comme Keli Rishon (le Keli Rishon est l’ustensile qui cuit l’aliment sur le feu), mais seulement comme Keli Sheni, puisqu’on y a seulement transvidé le contenu du Keli Rishon (exemple : on a fait cuire des pâtes dans une marmite. La marmite s’appelle « Keli Rishon », car c’est elle qui a contenu l’aliment durant la cuisson sur le feu. Si l’on transvide ensuite ces pâtes dans un plat en inox, ce plat s’appelle « Keli Sheni »), le procédé de Casherisation d’un Keli Sheni respecte son mode d’utilisation, et il suffira donc de déverser de l’eau bouillante provenant du Keli Rishon, sur le plat en inox de notre exemple (on peut le faire à partir de l’eau que l’on fait bouillir avec le Koukum). Un Keli Sheni est à fortiori Casherisable par immersion (Hag’ala) dans un Keli Rishon qui se trouve sur le feu.

Il est vrai que ce Din fait l’objet d’une Ma’hloket (divergence d’opinion Hala’hique) puisque selon le Peri ‘Hadash (sur O.H 451-5) il faut immerger dans l’eau de la Hag’ala dans le Keli Rishon, tout ustensile que l’on a utilisé en y déversant le contenu du Keli RIshon. L’opinion du Peri ‘Hadash est fondée sur celle de nombreux autres Rishonim (décisionnaires de l’époque médiévale) – comme le RAVEYA (sur Pessa’him chap.464 page 81), les Tossafot (sur Avoda Zara 74b), le Morde’hi (sur le chapitre « Kol Sha’a » chap.574), le Or Zaroua’ (tome 2 page 58 colonne 2) et d’autres…

Le RAMA tranche selon cette opinion à 2 endroits différents de son livre Darké Moshé : dans les Hala’hot relatives à Pessa’h (O.H 451), et dans les Hala’hot relatives aux mélanges alimentaires (Y.D 121 note 7).

Mais selon le RIF et le ROSH (sur le chapitre « Kol Sha’a »), ainsi que le Ba’al Hala’hot Guedolot (fin des Hala’hot relatives à Pessa’h), Rabbi Its’hak IBN GIAT dans son livre Mea Shea’rim (tome 2 fin de la page 88) et d’autres…, des assiettes ou des plats (en métal ou en plastique) dans lesquels on a seulement transvidé le contenu du Keli Rishon, il suffira de déverser de l’eau bouillante provenant du Keli Rishon, sur ces plats ou assiettes.

C’est donc ainsi que MARAN tranche dans le Shoul’han ‘Arou’h (O.H 451-5).

Les Poskim débattent sur le procédé de Casherisation d’une poêle à frire, dans laquelle on a frit du ‘Hamets avec de l’huile.

A-t-elle le statut d’une marmite ou d’une casserole dans laquelle on fait cuire des aliments ‘Hamets, et qu’il suffit de casheriser par Hag’ala (immersion dans de l’eau bouillante, encore sur le feu), ou bien étant donné qu’on n’utilise pas beaucoup de liquide pour la friture (juste un peu d’huile), son statut serai celui d’une broche à rôtir, qu’il faut passer à la flamme (Liboun) ?

Selon le RAVEYA (chapitre 464 page 87), le ROSH (sur le chapitre « Kol Sha’a » section 7) et le Morde’hi (chap.577), il est suffisant de Casheriser cette poêle à frire, par Hag’ala.

Telle est également la décision Hala’hic de MARAN dans le Shoul’han ‘Arou’h (O.H 451-11).

Mais selon Rabbenou Yoël (le père du RAVEYA), le RASHBA – dans son livre Torat Ha-Baït (Baït 4 Sha’ar 4) - et d’autres, une poêle à frire doit être Cashérisée par Liboun.

Il est vrai que concernant une poêle à frire qui a servit à frire des aliments interdits (non Casher), MARAN exige dans ce cas un Liboun pour rendre cette poêle Casher, comme nous le voyons dans le Shoul’han ‘Arou’h (Y.D 121-4).

Toutefois, concernant une poêle à frire qui a frit du ‘Hamets, MARAN exprime une expression plus souple puisqu’il n’exige qu’un immersion dans l’eau de la Hag’ala. Ceci en raison du fait que dans le cas d’une poêle « ‘Hamets », nous joignons l’opinion des nombreux Rishonim selon lesquels l’absorption de ‘Hamets par un ustensile est considérée comme l’absorption d’un aliment permis (le ‘Hamets est autorisé toute l’année, et n’est interdit que durant Pessa’h alors que les autres interdits alimentaires sont interdits toute l’année). Cette opinion entraîne un mode de Casherisation plus souple.

Cependant, le RAMA (sur O.’H chap.451 parag.11) tranche qu’il faut Casheriser la poêle à frire par Liboun.

Par conséquent, selon la tradition des Sefaradim, il est suffisant de Casheriser cette poêle à frire, par Hag’ala, mais selon la tradition des Ashkenazim, il faut la Casheriser par Liboun (passage à la flamme).

Cependant, notre maître le Rav Ovadia YOSSEF shalita précise, à partir des propres paroles du RAMA que même selon la tradition des Ashkenazim, il n’est pas nécessaire dans ce cas là, de procédé à un Liboun total de la poêle, en allant jusqu’à rougir la poêle. Il suffit de procéder à un Liboun « léger », de sorte d’atteindre simplement un niveau de chaleur tel, que si l’on place un brin de paille sur la paroi extérieure, la paille brûlera.

Tout ustensile qui a contenu du ‘Hamets à froid, comme un ustensile en argent ou en or, ou bien le frigidaire ou le congélateur, et que l’on veut utiliser pour Pessa‘h, ne nécessite aucune casherisation , et il est suffisant de le nettoyer correctement.

Les ustensiles en terre (qui ont contenus le ‘Hamets à chaud), n’ont aucun moyen de casherisation, même si on les passe à la flamme (Liboun), ils restent interdits à l’utilisation, en raison du fait qu’un ustensile en terre absorbe mais ne rejette pas.

Les ustensiles en verre qui ont contenus du ‘Hamets (même à chaud), et que l’on veut utiliser pour Pessa’h, ne nécessitent aucune casherisation, et selon l’opinion de MARAN, l’auteur du Shoul’han ‘Arou’h (O’H chap.451 parag.25), il est suffisant de les rincer correctement.

Cependant, selon la tradition des Ashkenazim, conformément à l’opinion du RAMA, il est nécessaire de Casheriser par Hag’ala, les verres que l’on veut utiliser pour Pessa’h, exactement comme pour un ustensile lait, en verre, qui a absorbé de la viande à chaud (selon la tradition Ashkenaze).

Les ustensiles en porcelaines qui ont contenus du ‘Hamets à chaud, ont le même statut que les ustensiles en terre, qui n’ont aucun moyen de casherisation, même selon la tradition des Sefaradim.

Il faut s’efforcer au maximum d’effectuer les diverses Casherisations, seulement après avoir laisser les ustensiles au repos, sans avoir été utilisés pendant au moins 24 heures (pour que le goût ‘Hamets contenu dans les parois des ustensiles, soit détérioré – Ta’am Pagoum).

Il est permis de casheriser (par Hag’ala – immersion dans l’eau bouillante) des ustensiles viandes et des ustensiles laits les uns après les autres, dans le même grand ustensile.

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