vendredi 6 mars 2009

quelques regards sur la Parasha de

Tetsavé

ainsi que sur le

Shabbat Za’hor

Ces Divré Torah sont dédiés à la réussite totale de nos soldats de Tsahal . Qu'Hashem les protège, et qu'il fasse plier nos ennemis sous leur force. Que chacun de nos frères soldats rentre chez lui sain et sauf, AMEN

Ces Divré Torah sont aussi dédiés à la Refoua Shelema – la guérison complète de ma chère maman Simi Bat Leah, ainsi que pour la Refoua Shelema du Gaon et Tsaddik Rabbi Morde’haï Tsema’h Ben Mazal Tov (le Rav Morde’haï Eliyahou shalita)

Pour l'élévation de la Neshama de mon ami Refael Eliyahou Ben Esther (ALLOUCH)

Et aussi, pour l’élévation des Neshamot de nos frères sauvagement assassinés en Inde. Qu’Hashem venge le sang des innocents.

aspirer à la sagesse

Il est dit dans notre Parasha :

« Et toi, enjoins donc à tous ceux qui possèdent la sagesse du cœur, ceux que j'ai dotés de l’esprit de sagesse, qu'ils confectionnent les vêtements d'Aharon, afin de le consacrer à mon sacerdoce. » (Shemot 28-3)

Hashem ordonne à Moshé Rabbenou, de confier une mission particulière à ceux qui possèdent « la sagesse du cœur ».

Cette mission constituera à confectionner les vêtements du Cohen Gadol.

Cette notion de « sagesse du cœur », revient à plusieurs reprises dans notre Parasha, et nous allons essayer de la définir.

Dans la suite des versets de notre Parasha, nous trouvons :

« J’ai placé la sagesse dans le cœur de tous ceux qui possèdent la sagesse du cœur. »

En d’autres termes, Hashem ne gratifie l’homme de la sagesse, que lorsque l’homme lui-même se montre « ‘Ha’ham Lev – sage de cœur », en devenant un véritable réceptacle à la sagesse, en étant digne de recevoir la sagesse divine.

Expliquons maintenant quelle est cette « sagesse de cœur » dont il faut faire preuve afin de recevoir d’Hashem, la Sagesse par définition.

Il est raconté dans le livre Mela’him (Les Rois), au chapitre 85, de quelle façon le Roi Salomon mérita d’obtenir d’Hashem un niveau de ‘Ho’hma (la sagesse) si extraordinaire, qu’aucune personne sur terre n’atteint un tel niveau. Grâce à quoi, Le Roi Salomon accéda à une telle ‘Ho’hma ?

Les versets nous le disent.

Hashem se dévoila au Roi Salomon dans le rêve, et lui demanda : « Que puis –je t’offrir ? » Le Roi Salomon lui répondit : « Donne à ton serviteur, un coeur qui écoute, afin de rendre la justice au sein de ton peuple, afin de différencier le bien et le mal… »

Cette demande trouva grâce aux yeux d’Hashem, et Il lui dit : « Puisque tu as réclamé cette chose, et que tu n’as pas réclamé la longévité de la vie, puisque tu as réclamé uniquement la capacité à comprendre et à écouter la justice, je te donne un cœur sage et intelligent, au point où tu n’auras pas ton pareil, ni parmi ceux qui t’ont précéder, ni parmi ceux qui te succéderont. »

Lorsqu’ Hashem questionna le Roi Salomon sur ce qu’il désirait recevoir en cadeau d’Hashem, Il lui proposa de choisir parmi 3 choses des plus capitales pour un individu comme le Roi Salomon.

La longévité de la vie

La victoire sur tous ses ennemis (chose primordiale pour un roi)

La richesse matérielle

Aucune de ces 3 choses ne séduit le Roi Salomon, et il préféra réclamer un cœur sage.

Hashem lui répondit : « Je te donnerais un cœur sage et intelligent … »

Sans aucun doute, un trésor inhabituel.

Nos maîtres expliquent que le Roi Salomon ne mérita un tel trésor de sagesse, que parce qu’il montra une grande aspiration à la sagesse, en donnant sa préférence à la sagesse, au détriment de tous les avantages matériels qu’Hashem lui proposa.

L’homme sage qu’était le Roi Salomon, avait compris à juste titre, qu’il n’avait aucune utilité de tous les trésors de ce monde, excepté l’extraordinaire sagesse qu’il réclama d’Hashem.

Comme l’écrit notre maître le RAMBAM (chap.7 des Hala’hot relatives au meurtrier et au devoir de se préserver) :

« Pour ceux qui possèdent la sagesse et qui la réclame, une vie sans l’étude de la Torah, serai comparable à la mort. »

C’est pour cela que le Roi Salomon réclama d’Hashem, la sagesse, grâce à laquelle, le Roi Salomon accéda à tous les autres avantages.

C’est cela être « Sage de cœur », c’est justement rechercher et aspirer à la sagesse, au détriment de tout !!

Ce n’est qu’à une telle personne qu’Hashem donne la véritable Sagesse, en lui ouvrant les portes de la compréhension.

L’homme doit prendre conscience que la sagesse – comme n’importe quelle autre capacité spirituelle – ne vient pas de façon « automatique ».

L’individu de par lui-même, se doit de désirer et d’aspirer concrètement à mériter cette sagesse.

Ce n’est que lorsqu’il désirera la chose de toutes ses forces qu’Hashem – à ce moment-là – aidera l’homme et lui procurera la sagesse, bien au de là des normes naturelles.

Nous trouvons ce phénomène chez de nombreux sages du peuple d’Israël qui ont atteint un niveau très élevé et inestimable, de ‘Ho’hma.

Prenons en exemple le Gaon Rabbi Shabetaï HaCohen (Pologne 17ème siècle) - l’auteur du célèbre commentaire Sifté Cohen (ou Sha’h) sur le Shoul’han ‘Arou’h – qui ne vécut que 38 ans, et qui malgré tout, eu le temps d’atteindre un niveau très élevé dans la ‘Ho’hma, comme cela se reflète de ses livres, dans des proportions incroyables.

De même parmi les sages de notre époque, des grands de ce monde, qui ont maîtrisé parfaitement le SHASS (le Talmud) à un très jeune âge.

Nos maîtres rapportent dans la Guemara NIDDA (70a) :

On demanda à Rabbi Yehoshoua’ :

« Que doit faire l’homme afin de devenir sage ? »

Il répondit : « Pour cela, il faut prier CELUI à qui la sagesse appartient, comme il est dit : « Hashem donne la sagesse, et de sa bouche émanent la connaissance et l’intelligence. » (Mishlé 2-6)

Rashi explique qu’une assiduité dans l’étude de la Torah, qui n’est pas accompagnée de Tefilot (de prières), ou bien le contraire, ne possède aucun sens.

Il faut donc s’imposer d’étudier avec assiduité, tout en implorant Hashem de nous gratifier de cette ‘Ho’hma.

Par cela, on réussira et dans l’étude de la Torah, et dans toutes les choses de ce monde.

Se souvenir de ‘Amalek, sans oublier le reste !!

Dans le 2ème Sefer Torah que nous sortirons ce Shabbat, nous lisons le passage de « Za’hor Et Asher ‘Assa Le’ha ‘Amalek … » dans lequel la Torah nous ordonne de nous souvenir à tout jamais de l’acte de guerre perpétré par ‘Amalek contre Israël à leur sortie d’Egypte. La Torah nous ordonne non seulement de nous en souvenir, mais aussi d’effacer jusqu’au souvenir d’Amalek de la surface de la Terre.

De nombreuses explications ont été données afin de mieux comprendre la sévérité particulière avec laquelle la Torah juge l’acte de ‘Amalek.

Mais il faut aussi essayer de comprendre pourquoi une telle agression fut infligée à Israël.

Pouvons-nous concevoir un seul instant qu’Hashem fait subir quoi que ce soit gratuitement ?!

Pour comprendre le fond de ce problème, il faut consulter le texte de la Parasha de Beshala’h, qui nous relate l’état d’esprit dans lequel se trouvait Israël juste avant que ‘Amalek vienne les attaquer.

En effet, le texte nous raconte que les Bené Israël arrivèrent à un endroit du nom de REFIDIM et ne trouvèrent pas d’eau pour étancher leur soif. Ils vinrent s’en plaindre à Moshé Rabbenou en prononçant des paroles blasphématoires. Moshé se tourna vers Hashem en l’implorant de lui indiquer une solution, avant que les Bené Israël ne le lapident.

Hashem lui indiqua un rocher qu’il fallait frappait pour qu’il donne de l’eau.

C’est ce que Moshé fit et il réussit à étancher la soif des Bené Israël.

Moshé Rabbenou nomma cet endroit « Massa OuMeriva » qui signifie « Défit et Dispute », car les Bené Israël s’y étaient disputés avec Hashem, et l’avaient défié, en lui demandant une preuve qu’Il était bien parmi eux.

Immédiatement après cet épisode, la Torah nous annonce « Et ‘Amalek arriva … »

Le nom d’origine de cet endroit est très lourd de sens, puisque la contraction du mot REFIDIM donne « RAFOU YADAÏM », qui signifie « ils affaiblirent les bras ».

Autrement dit, cette soif que les Bené Israël ressentirent n’est autre qu’une soif de Torah !

Parce qu’ils s’affaiblirent dans l’étude de la Torah, ‘Amalek arriva !!

Nous constatons également les dégâts catastrophiques que peut engendrer une diminution de l’étude de la Torah.

En effet, les mêmes Bené Israël qui viennent de vivre tous les miracles de la sortie d’Egypte, se mettent à douter de tout, même de la présence d’Hashem parmi eux !!

Tout ceci simplement parce qu’ils affaiblirent leurs bras dans l’étude de la Torah.

Nous comprenons de façon indiscutable à quel point l’étude de la Torah peut donner à l’individu toute sa clairvoyance.

Dés qu’il se détache de l’étude de la Torah, l’homme peut aller même jusqu’à nier les croyances les plus solidement enracinées en lui.

On ne peut pas croire, et avoir la foi, sans entretenir toute cette foi par l’étude de la Torah, car il n’y a pas d’avenir à la Emouna sans étudier la Torah !!

Une telle Emouna est beaucoup trop fragilisée sans le solide verrou que représente l’étude de la Torah.

Voilà donc pourquoi les Bné Israël vécurent l’agression de ‘Amalek.

Parce qu’ils firent l’erreur de croire que la Emouna peut se passer de l’étude de la Torah.

Le seul résultat que l’on obtient avec de telles conceptions, c’est la perte de cette Emouna, et l’arrivé de ‘Amalek, c'est-à-dire, la source de tous les problèmes d’un juif !!!!

Le devoir de se souvenir de l’agression de ‘Amalek, n’implique pas seulement de ne pas oublier ce qu’il nous a fait, mais surtout de se rappeler les causes qui ont entraîné son arrivée.

On explique ceci par une image :

Un roi possédait un très beau jardin dans lequel poussaient de magnifiques roses.

Ce roi avait un ami très cher, qui était aussi son confident et son conseiller.

Le roi avait une très grande estime pour son ami, et il lui était très reconnaissant pour les précieux conseils qu’il lui prodiguait.

Le jardin du roi était gardé par un très gros chien effrayant, qui aboyait à la moindre tentative de pénétrer dans le jardin.

Un jour, l’ami du roi se promenait près du jardin royal, en observant les belles roses qui poussaient. Il se demandait si le roi lui permettrait de cueillir quelques roses, et se dit finalement qu’en tant que conseillé et ami intime du roi, il est certain qu’il n’y verra aucun inconvénient.

Convaincu qu’il avait la bénédiction du roi, il s’approchait des roses, quand tout à coup, le chien se jeta sur lui et déchira ses habits. Il eut juste le temps de s’enfuir.

Le roi - qui fut attiré par les aboiements - regarda par la fenêtre et fut très contrarié en constatant le manque de politesse de son ami qui voulut cueillir des roses sans même demander la permission du roi. Mais comme il estimait beaucoup son ami, le roi décida de ne pas lui en faire le reproche.

Le lendemain, l’ami rendit visite au roi, et lui raconta ce qui lui était arrivé la veille avec le chien.

Le roi lui répondit : « Oui, je sais ce que t’a fait ce maudit chien ! »

Mais la véritable intention du roi était de rappeler en même temps à son ami ce qu’il avait fait lui aussi pour en arriver là.

En nous ordonnant de nous souvenir de l’acte d’agression de ‘Amalek, la Torah nous demande également de ne pas oublier notre rejet de l’étude de la Torah, qui est la seule et unique cause de l’arrivée de ‘Amalek, et de tous les soucis qu’un juif peut traverser dans sa vie.

Shabbat Shalom

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