Cent bénédictions chaque jour
Cette Hala’ha est dédiée à la Réfoua Shéléma – la guérison totale – de mon épouse Sylvie Mazal Esther Bat Régine ‘Haya Sim’ha
Il est enseigné dans la Guémara Ména’hot (43b) :
Rabbi Méïr dit : Chacun est tenu de réciter 100 bénédictions chaque jour.
Cette Hala’ha est tranchée par tous les décisionnaires, notre maître le RAMBAM (chap.7 des règles relatives à la prière), ainsi que le TOUR et MARAN dans le Shoul’han ‘Arou’h (O.H 46-3).
Voici les propos de l’auteur du Sefer Ha-Manhig (page 6a) :
« Nous possédons une tradition que nous ont transmise nos ancêtres comme une loi donnée à Moshé Rabbenou sur le mont Sinaï, qui nous impose de réciter 100 bénédictions chaque jour. Cette loi pend sa source aussi bien dans la Torah, dans les livres des prophètes, ainsi que dans les Ketouvim (hagiographes). » (Il s’étend longuement afin d’expliquer comment on apprend cette loi dans chaque source)
Comment apprenons-nous des livres des prophètes qu’il faut réciter chaque jour 100 bénédictions ? Car il est dit : « Parole de David fils de Ishaï, et parole de l’homme haut placé. » Le mot « ‘Al » (haut) a pour valeur numérique le nombre 100.
Nos maîtres enseignent que lorsqu’on informa le roi David que l’on déplorait chaque jour à Jérusalem le décès de 100 personnes, il vit par esprit prophétique et instaura le devoir de réciter 100 bénédictions par jour.
Il est rapporté dans le Midrash que dès que le roi David instaura de réciter chaque jour 100 bénédictions, l’épidémie qui sévissait à Jérusalem prit fin.
Il est également dit dans les Ketouvim (Tehilim) :
« C’est ainsi que l’homme qui craint Hashem sera béni… » Le mot « Ki ‘Hen » (c’est ainsi) a pour valeur numérique le nombre 100.
Rabbenou Ba’hyé écrit dans son livre Kad Ha-Kéma’h que Moshé Rabbenou instaura de réciter chaque jour 100 bénédictions.
Il est évident qu’il s’agit en fait de ne pas réciter moins de 100 bénédictions par jour, mais il est permis d’en réciter davantage, et au contraire, toute personne qui récite une bénédiction appropriée accomplit une Mitsva.
Par conséquent, chaque personne qui craint Hashem se doit de réfléchir et de compter afin de vérifier si elle arrive à 100 bénédictions chaque jour, car avec les bénédictions du matin et celles de la Torah, ainsi que celles du Shema’ et celles de la ‘Amida avec les autres bénédictions que nous récitons chaque jour, il n’est pas difficile d’arriver à 100 bénédictions chaque jour. (Les femmes peuvent elles-aussi y arriver avec les bénédictions de la ‘Amida ainsi qu’avec les bénédictins alimentaires sur des fruits ou avec le Birkat Ha-Mazon, grâce à tout cela, elles peuvent compléter le nombre de 100 bénédictions par jour.)
Même le jour de Shabbat où il nous manque quelques bénédictions puisque les ‘Amidot sont plus courtes, car en semaine la ‘Amida comprend 19 bénédictions alors que le jour de Shabbat elle n’en comprend que 7 (mais nous avons aussi la ‘Amida de Moussaf qui comprend elle aussi 7 bénédictions), malgré tout, chacun se doit de compléter le nombre de 100 bénédictions.
C’est pour cela qu’il faut veiller à augmenter les bénédictions grâce aux plantes odoriférantes ou grâce à la consommation de fruits ou de friandises de toutes sortes, comme il est enseigné dans cette même Guémara : Rabbi ‘Hiya fils de Rav Avya s’efforçait de compléter le nombre de 100 bénédictions pendant les jours de Shabbat et de Yom Tov en consommant toutes sortes de friandises, de fruits et en respirant des plantes odoriférantes.
Il est permis le jour de Shabbat ou de Yom Tov de repousser la consommation des fruits posés sur la table pour le dessert, et de les consommer seulement après le Birkat Ha-Mazon, sans craindre de causer ainsi une bénédiction inutile (Bera’ha Shéeena Tseri’ha).
En effet, on pourrait très bien consommer ces fruits avant de réciter le Birkat Ha-Mazon et ainsi ne pas réciter de bénédiction finale sur ces fruits, malgré tout, lorsqu’il s’agit de gagner une bénédiction afin de compléter le nombre des cent bénédictions journalières, il est permis de causer la récitation d’une bénédiction apparemment inutile.
Il est quand même préférable d’apporter les fruits du dessert seulement après avoir réciter le Birkat Ha-Mazon.
De toute façon, il semble que l’on peut s’acquitter de l’obligation des 100 bénédictions en répondant « Amen » aux bénédictions que l’on entend, comme celles récitées lors de la montée à la Torah ou autre, puisque là aussi nous pouvons considérer le fait de répondre « Amen » comme une bénédiction indépendante.
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