Le Talit Katan
Cette Hala’ha est dédiée à la Réfoua Shéléma – la guérison totale – de mon épouse Sylvie Mazal Esther Bat Régine ‘Haya Sim’ha
Il est enseigné dans la Guémara Péssa’him (113b) :
7 catégories d’individus sont rejetées par Hashem, et l’une de ces catégories désigne les personnes qui ne mettent pas les Tefilin, qui ne portent pas le Tsitsit et qui ne placent pas la Mezouza à leurs portes.
Les Tossafot écrivent qu’il y a lieu de dire que tout homme a le devoir de s’acheter un vêtement pour le Tsitsit, afin de s’introduire dans une situation d’obligation à la Mitsva de Tsitsit, comme nous voyons dans la Guémara Sota (14a) où il est expliqué que Moshé Rabbenou désirait entrer en Erets Israël seulement pour y accomplir les Mistvot dépendantes de la terre.
On raconte dans la Guémara Ména’hot (41a) :
Lorsque l’ange trouva Rav Katéna enveloppé dans un Talit exempt de Tsitsit, (c'est-à-dire, un vêtement qui n’a pas 4 coins, comme la majorité de nos vêtements qui sont exempts de files de Tsitsit), il le réprimanda et lui dit : « Que devient la Mitsva de Tsitsit ? »
Rav Katéna lui répondit :
« Punissez-vous pour la négligence d’une Mitsva même lorsqu’on agit par passivité ? »
(Car il négligeait la Mitsva de Tsitsit mais par passivité, sans réaliser quoi que ce soit de concret de façon active)
L’ange lui répondit :
« Oui, lorsque règne la colère d’Hashem et qu’il désire se venger des fautes commises, nous punissons même pour la négligence d’une Mitsva positive. »
Le Mordé’hi écrit (chap.941), que ce châtiment ne concerne que celui qui possède un Talit de 4 coins, mais qui recherche toutes sortes d’astuces afin d’être exempt de la Mitsva, par exemple en transformant l’un des 4 coins en le rendant rond ou autre, cette personne est punie pour cela, comme la dit l’ange à Rav Katéna : « Lorsque règne la colère d’Hashem et qu’il désire se venger des fautes commises, nous punissons même pour la négligence d’une Mitsva positive. »
Mais tout ceci n’était valable que de leur temps où l’on avait l’usage de porter des vêtements à 4 coins carrés, ce qui n’est plus le cas de notre époque où nos vêtements n’ont pas 4 coins carrés, il n’y a donc plus de punition pour celui qui n’accomplit pas la Mitsva de Tsitsit, et même en cas de colère d’Hachem, on ne punit plus pour cela.
Malgré tout, il est une Mitsva de grande importance de faire en sorte de porter un Talit à 4 coins carrés afin d’accomplir la Mitsva de Tsitsit.
A partir de cela nous comprenons que selon l’opinion du Morde’hi, il n’y a pas de véritable obligation de porter un Talit Katan puisque la Guémara nous apprend que l’on ne punit sur cela que lorsqu’une personne porte un vêtement soumis à l’obligation de Tsitsit, et que cette personne cherche toutes sortes de subterfuges afin de s’exempter de cette obligation. Mais de notre temps où la quasi-totalité des vêtements sont exempts de Tsitsit, il n’y a absolument pas d’obligation de porter un vêtement à 4 coins carrés afin de s’obliger à accomplir la Mitsva de Tsitsit.
Voici les propos du RAMBAM (chap.3 des règles relatives au Tsitsit, Hal.11) :
« Même si l’on n’a pas l’obligation d’acquérir un Talit à 4 coins carrés et de s’en envelopper afin d’accomplir la Mitsva de Tsitsit, malgré tout, il n’est pas convenable pour un homme arrivé au niveau de ‘Hassid (pieux) de s’exempter de cette grande Mitsva, mais au contraire il doit toujours s’efforcer d’être enveloppé d’un vêtement soumis à l’obligation de Tsitsit afin d’accomplir la Mitsva. Il faut particulièrement veiller à accomplir la Mitsva de Tsitsit lors de la prière, et il est très humiliant pour un Talmid ‘Ha’ham (érudit dans la Torah) de prier sans être enveloppé du Tsitsit. On doit toujours être vigilant vis-à-vis de la Mitsva de Tsitsit puisque le texte la compare à l’intégralité des Mitsvot, comme il est dit : « Vous le verrez (le Tsitsit) et vous vous souviendrez de toutes les Mitsvot d’Hashem, et vous les accomplirez ». C’est ainsi que tranchent le TOUR et le Shoul’han ‘Arou’h (O.H 24)
Il est enseigné dans la Guémara Shabbat (153a) :
« A chaque instant, tes vêtements devront être blancs… » Ceci désigne le Tsitsit.
Il est enseigné dans de Talmud Yeroushalmi (Béra’hot Chap.1 Hal.2) :
Toute personne qui se montre vigilante vis-à-vis de la Mitsva de Tsitsit, méritera de contempler la Shé’hina (présence divine).
Il est rapporté dans le Sefer Ha-‘Hassidim (de Rabbenou Yéhouda Hé-‘Hassid, l’un de plus anciens décisionnaires de l’époque médiévale) :
Un homme fit un rêve dans lequel un mort lui annonçait qu’il allait prochainement mourir à son tour. Une autre fois, il lui dit de procéder au Vidouï (aveux des fautes) car il allait bientôt quitter ce monde. Dans le rêve, l’homme se mit à réciter le psaume « Le-David Ele’ha Hashem Nafchi Essa… » (que l’on dit tous les jours dans les supplications quotidiennes) et prononça le Vidouï intégralement en pleurant. Ensuite il tomba gravement malade et agonisait lorsqu’il vit face à lui un nuage qui avait la forme d’un homme qui portait une lourde charge et qui tenait une pièce d’or à la main, ainsi que la forme d’un autre homme enveloppé d’un Talit. Il lui dit : « Puisque tu es un jeune homme et que tu portes malgré tout le Talit, et de plus la pièce d’or que tu as donnée au Talmid ‘Ha’ham nécessiteux, ces Mitsvot t’ont racheté de la mort et tu vas vivre ! »
L’homme se mit immédiatement à suer et il guérit.
C’est pour cela que même s’il n’y a d’obligation de porter un Talit Katan afin de s’obliger à accomplir la Mitsva de Tsitsit, malgré tout, il est souhaitable et très juste que tout homme s’efforce d’accomplir cette précieuse Mitsva, qui est comparée à l’intégralité des Mitsvot, et de revêtir un Talit Katan sous ses vêtements durant toute la journée.
Il est souhaitable également d’éduquer les enfants dans cette précieuse Mitsva et de les faire porter le Talit Katan. (Le Gaon auteur du livre Eliyah Rabba écrit qu’il est juste de faire porter le Talit Katan à un enfant dès l’âge de 3 ans, et grâce à cela l’enfant méritera une Neshama élevée.)
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