vendredi 3 août 2007

Ekev Dvar Torah

« Laisse tomber ! C’est qu’une tradition ! »

« Si vous écoutez ces lois, que vous les observez, et que vous les accomplissez, alors Hashem ton D. te gardera le pacte d’alliance, et la bonté qu’Il a juré à tes ancêtres ». (Dvarim 7-12, premier verset de notre Parasha)

Le mot EKEV possède 2 significations :

Il veut dire « en échange de… »

Il veut dire « le talon »

RASHI

Si les Mitsvot « légères », que l’homme à tendance à fouler de ses talons – vous les écoutez, alors Hashem….

Midrash Yalkout Shim’oni sur Shir Hshirim (Yalkout Shir Hashirim 992)

« Je suis descendu vers le jardins des noix … » (Shir Hashirim 6)

Hakadosh Barou’h Hou dit : « Pour tous les fruits, lorsque l’on en prend un du sac, cela n’agite pas les autres fruits, mais lorsqu’il s’agit de noix, dés que l’on en prend une du sac, toutes les autres s’agitent. Il en est de même pour Israël : une seule personne commet une faute, et la colère d’Hashem s’éveille sur toute l’assemblée ».

Le Gaon Rabbi Ezra ALTSHULER z.ts.l, auteur du livre TAKANAT EZRA, dit qu’il en est de même concernant les Mitsvot. Lorsqu’on porte atteinte à seulement une seule Mitsva, cela est susceptible d’entraîner une violation de l’intégralité de la Torah !

Pourquoi avoir choisie l’image de la noix ?

Parce que la noix est ronde, et que tout objet rond a pour particularité de tenir difficilement en équilibre, et lorsqu’on porte atteinte à ce fragile équilibre, toutes les autres noix perdent également le leur.

Mais si ce n’est qu’une question d’objet rond, pourquoi avoir choisi exclusivement l’exemple de la noix ?

Parmi les noix, il y en a qui sont pleines, et il y en a qui sont vides de leur fruit.

Cependant, même une telle noix vide de son fruit, lorsqu’on la retire du sac, les autres noix s’agitent autant que pour une noix qui est pleine.

C’est exactement la même chose pour les Mitsvot.

Il peut y avoir de petites choses, même une simple tradition ou autre, qui peut semblée dénué de sens ou de source, et malgré cela, si l’on n’est pas vigilant dans l’observance de cette tradition, on est susceptible d’en arriver à briser l’intégralité de la Torah !!!

Le Gaon Rabbi M. GUIFTER shalita, après avoir rapporté les propos du Rav ezra ALTSHULER, agrémente avec le premier verset de notre Parasha.

« Si vous écoutez ces lois… » les Mitsvot « légères », que l’homme à tendance à fouler de ses talons (EKEV), même de telle Mitsvot, aussi simples d’apparence, méritent que l’on y investissent de la rigueur et de l’embellissement, au même titre que n’importe quelle autre Mitsva.

Il en est de même pour une « simple tradition » (un Minhag).

Combien de « simples traditions » ont préservé une attache au judaïsme si minime soit elle, à de très nombreuses personnes, qui auraient pu – sans ces « simples traditions » - basculé dans le monde profane, et certainement y rester !!!

L’époque à laquelle nous vivons nous fais bénéficié, Barou’h Hashem, de la vision d’un nombre de Baalé Tshouva (des personnes qui reviennent au judaïsme) qui ne cesse de grandir (Bli Aïn Hara !).

Mais bien souvent, ces gens évoluent dans des milieux religieux où la place de l’étude de la Torah est tellement grande, que l’on arrive à dénigré la présence et la place indispensable du Minhag (la tradition) au sein du peuple juif à travers son histoire.

Ce phénomène est dû simplement au fait que les dirigeants spirituels, pour la plus part, ne sont eux même pas toujours informé de l’existence de tel ou tel Minhag, car cela nécessite bien plus que de l’étude, cela requiert un véritable vécu auprès de nos anciens, qui sont eux les gardiens d’un patrimoine que l’on a trop tendance à fouler du talon !!!

Vers la fin de sa vie, le Gaon et Tsaddik Rabbi Its’hak El’hanan SPECTOR z.ts.l ne pouvait plus assurer la célébration de mariage, en raison de son âge avancé.

Cependant, il accepta un jour de faire une exception pour l’un des notables de la ville de KOVNO, un membre de la famille WOLF, qui vint solliciter le Rav pour célébrer le mariage de l’un des membres de sa famille.

Après l’approbation du Rav, le notable précisa que le mariage ne se passait pas à la synagogue – comme c’était l’usage - mais dans sa propre maison.

A ce moment là, le Rav répondit :

« Si c’est ainsi, je ne viendrai pas à cette ‘Houpa. Puisque la tradition dans cette ville de KOVNO est de célébrer un mariage à la synagogue, si nous portons aujourd’hui atteinte à cette tradition, par la suite nous profanerons le jour de Shabbat !!!!

Ne dénigrons pas les Minhagim (les traditions) de nos parents, tans qu’ils ne contredisent pas la Hala’ha, ils seront peut être nos bouées de sauvetage !!!

Rédigé et adapté par R. David A. PITOUN France 5767

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