mardi 30 octobre 2007

La Bra'ha sur le lieu d'un miracle

La Bra’ha que l’on récite sur le lieu où l’on a bénéficié d’un Ness (un miracle)

Parmi les Bra’hot que nos ‘Ha’hamim ont institué, nous trouvons la Bra’ha de « She’assa Li Ness Bamakom Hazé – Qui m’a gratifié d’un miracle dans cet endroit ».

Cette Bra’ha doit être récitée par toute personne qui passe à un endroit où Hashem lui a fait bénéficié d’un miracle.

Comme toutes les Bra’hot que l’on récite à la vue d’un événement (voir la Hala’ha Yomit du 28.10.07 sur la Bra’ha à la vue d’un grand Talmid ‘Ha’ham), nous ne récitons la Bra’ha de « She’assa Li Ness Bamakom Hazé » uniquement tous les 30 jours.

C'est-à-dire, uniquement si se sont écoulés 30 jours depuis notre dernier passage à cet endroit.

Cette Bra’ha - comme toutes les Bra’hot que nous récitons – doit être récitée avec Shem OumMal’hout (avec la mention du Nom d’Hashem et l’expression de Sa Royauté).

Il faut donc la réciter ainsi :

Barou’h Ata A-D-O-N-A-Ï Elohenou Mele’h Ha’olam She’assa Li Ness Bamakom Hazé

Traduction : Tu es Bénis Hashem (Tu es la source de la Bénédiction) Notre Dieu,

Roi du Monde, qui m’a gratifié d’un miracle dans cet endroit

Nous avons déjà précisé à plusieurs reprises, dans les Hala’hot précédentes, que toute Bra’ha qui ne contient pas Shem OuMal’hout, n’est pas une Bra’ha.

MARAN[DP1] rapporte dans le Beit Yossef (Ora’h ‘Haïm chap.218), cite le RaDA (Rabbenou David ABOUDARHEM)[DP2] , qui fait référence au ROSH de Lounil (Lunel – France moyen âge) que cette Bra’ha n’a pas été instaurée pour toute sorte de miracles, mais uniquement pour un miracle qui sort complètement des règles de la nature. Mais pour un miracle qui reste explicable au niveau naturel (même si cela reste un miracle !), comme par exemple, une personne chez qui des voleurs se sont introduit pendant la nuit, et qui se sont contenté de voler sans porter atteinte à sa vie etc. …, pour ce genre de miracles, nous ne récitons pas la Bra’ha.

Cependant, dans le Shoul’han ‘Arou’h sur ce même chapitre 218 au paragraphe 9, MARAN rapporte 2 opinions sur cette question. En premier, il cite l’opinion du ROSH de Lounil rapportée par le RaDA, selon laquelle nous ne récitons cette Bra’ha que lorsque le Ness bouleverse les lois de la natures, et ensuite, MARAN cite des contestataires à cette opinion, et celons eux, on récite cette Bra’ha pour toute sorte de miracle.

Or, il existe la règle de « Yesh Veyesh », c'est-à-dire, lorsque MARAN cite dans le Shoul’han ‘Arou’h 2 opinions contradictoires, l’avis personnel de MARAN va selon la 2ème opinion.

Cependant, dans ce cas précis, après avoir cité la 2ème opinion selon laquelle on récite cette Bra’ha sur toute sorte de miracle, MARAN ajoute « Il est bon de la réciter (quand il s’agit d’un miracle qui ne bouleverse pas les lois de la nature) sans Shem OuMal’hout ».

Il en découle que l’opinion de MARAN est que nous pourrions la réciter sur toute sorte de miracle, mais qu’il exprime clairement qu’il prend en considération l’opinion contraire.

Au paragraphe 4 de ce même chapitre 218, MARAN précise que cette Bra’ha n’incombe pas seulement le bénéficiaire du miracle, mais également ses enfants, petits enfants, et descendants.

Ils doivent dire, à chaque fois qu’ils passent à cet endroit (si c’est au-delà d’un délai de 30 jours depuis leur dernier passage) :

Barou’h Ata A-D-O-N-A-Ï Elohenou Mele’h Ha’olam She’assa Ness Léavinou Bamakom Hazé

Traduction : Tu es Bénis Hashem (Tu es la source de la Bénédiction) Notre Dieu,

Roi du Monde, qui a gratifié notre père d’un miracle dans cet endroit

Rédigé et adapté par R. David A. PITOUN France 5768

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[DP1]Maran ou « Notre maître » en araméen. Rabbi Yossef Karo, 16ème siècle, Espagne – Israël, l’auteur du Beit Yossef et du Shoul’han Arou’h

[DP2]Rabbi David ABOUDARHEM ou le RaDA élève du RoSH Espagne 13ème siècle

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