mercredi 31 octobre 2007

Birkat Hagomel

Birkat Hagomel

Il est enseigné dans la Gmara Bra’hot (54a) :

Rav Yehouda dit au nom de Rav : « 4 catégories de personnes doivent remercier Hashem.

Ceux qui ont traversé la mer et sont arrivé à bon port ; ceux qui ont traversé le désert et sont arrivé à bonne destination ; celui qui était malade et qui a guérit ; celui qui était emprisonné et qui est sortit.

Il existe un repère pour les mémoriser : Ve’hol Ha’Haïm Yodou’ha Selah (Tous les êtres vivants te remercieront… Phrase de la prière quotidienne). »

Les lettres hébreux du mot ‘HAÏM sont ‘Het ; Yod ; Yod ; Mem. Chacune de ces lettres représente l’initiale de chacune des 4 catégories de personnes.

‘Het = ‘Havoush (le prisonnier)

Yod = Yam (la mer)

Yod = Yissourin (les souffrances physiques, le malade)

Mem = Midbar (le désert)

La Gmara demande :

Quelle Bra’ha doivent ils réciter ?

Barou’h Ata A-D-O-N-A-Ï Elohenou Mele’h Ha’olam Hagomel Le’hayavim Tovot Sheguemalani Kol Touv

Traduction : Tu es Bénis Hashem (Tu es la source de la Bénédiction) Notre Dieu,

Roi du Monde, qui prodigue aux coupables, tant de bienfaits, comme tu m’a prodigué tout ce bien

MARAN[DP1] écrit explique le sens de cette Bra’ha dans le Beit Yossef (Ora’h ‘Haïm chap.119) :

qui prodigue aux coupables, tant de bienfaits : Même avec les personnes coupables, c'est-à-dire les Resha’im (les impies. Voir Targoum Onkelouss sur Bereshit 18), Hashem prodigue des bienfaits. La personne qui récite cette Bra’ha se considère comme non méritante des bienfaits d’Hashem, et s’inclue parmi ces « Hayavim » à qui Hashem prodigue tant de bienfaits.

Cette Bra’ha ne peut être récitée sans la présence d’un Minyan (10 hommes), et parmi lesquelles se trouvent 2 Talmidé ‘Ha’hamim (2 érudits dans la Torah. Voir la définition dans la H.Y du 28.10.07). Nous apprenons ces 2 conditions à partir d’un verset des Tehilim :

Ils L’élèveront au sein d’une assemblée (Kahal), et le glorifieront parmi les anciens (Zekenim).

Or, nous savons que le mot Kahal (assemblée) indique toujours la présence de 10 hommes (comme nous l’apprend la Gmara Pessa’him 64a). Le mot Zekenim (anciens) fait toujours référence aux Talmidé ‘ha’hamim (les érudits dans la Torah), et cela, quel que soit leur âge.

Si l’on ne trouve pas de Talmidé ‘Ha’hamim, on peut quand même réciter cette Bra’ha.

Par contre, l’absence de 10 hommes empêche totalement la récitation de cette Bra’ha, selon l’opinion de MARAN.

Si l’on ne trouve pas de Minyan (10 hommes), il est bon dans ce cas de la réciter sans Shem OuMal’hout (sans la mention du Nom d’Hashem, et sans l’expression de Sa Royauté), c'est-à-dire :

Barou’h Hagomel Le’hayavim Tovot Sheguemalani Kol Touv

Il est un bon usage d’introduire cette Bra’ha par le verset suivant :

Odé A-D-O-N-A-Ï Be’hol Levav Bessod Yesharim Ve’eda.

Quand la personne a terminé la Bra’ha, l’assemblée répond :

Hael Sheguemal’ha Kol Touv, Hou Igmol’ha Kol Touv Selah.

Dans la prochaine Hala’ha, nous étudierons, avec l’aide d’Hashem, quelques cas pratiques liés à cette Bra’ha.

Rédigé et adapté par R. David A. PITOUN France 5768

sheelot@free.fr

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[DP1]Maran ou « Notre maître » en araméen. Rabbi Yossef Karo, 16ème siècle, Espagne – Israël, l’auteur du Beit Yossef et du Shoul’han Arou’h

mardi 30 octobre 2007

La Bra'ha sur le lieu d'un miracle

La Bra’ha que l’on récite sur le lieu où l’on a bénéficié d’un Ness (un miracle)

Parmi les Bra’hot que nos ‘Ha’hamim ont institué, nous trouvons la Bra’ha de « She’assa Li Ness Bamakom Hazé – Qui m’a gratifié d’un miracle dans cet endroit ».

Cette Bra’ha doit être récitée par toute personne qui passe à un endroit où Hashem lui a fait bénéficié d’un miracle.

Comme toutes les Bra’hot que l’on récite à la vue d’un événement (voir la Hala’ha Yomit du 28.10.07 sur la Bra’ha à la vue d’un grand Talmid ‘Ha’ham), nous ne récitons la Bra’ha de « She’assa Li Ness Bamakom Hazé » uniquement tous les 30 jours.

C'est-à-dire, uniquement si se sont écoulés 30 jours depuis notre dernier passage à cet endroit.

Cette Bra’ha - comme toutes les Bra’hot que nous récitons – doit être récitée avec Shem OumMal’hout (avec la mention du Nom d’Hashem et l’expression de Sa Royauté).

Il faut donc la réciter ainsi :

Barou’h Ata A-D-O-N-A-Ï Elohenou Mele’h Ha’olam She’assa Li Ness Bamakom Hazé

Traduction : Tu es Bénis Hashem (Tu es la source de la Bénédiction) Notre Dieu,

Roi du Monde, qui m’a gratifié d’un miracle dans cet endroit

Nous avons déjà précisé à plusieurs reprises, dans les Hala’hot précédentes, que toute Bra’ha qui ne contient pas Shem OuMal’hout, n’est pas une Bra’ha.

MARAN[DP1] rapporte dans le Beit Yossef (Ora’h ‘Haïm chap.218), cite le RaDA (Rabbenou David ABOUDARHEM)[DP2] , qui fait référence au ROSH de Lounil (Lunel – France moyen âge) que cette Bra’ha n’a pas été instaurée pour toute sorte de miracles, mais uniquement pour un miracle qui sort complètement des règles de la nature. Mais pour un miracle qui reste explicable au niveau naturel (même si cela reste un miracle !), comme par exemple, une personne chez qui des voleurs se sont introduit pendant la nuit, et qui se sont contenté de voler sans porter atteinte à sa vie etc. …, pour ce genre de miracles, nous ne récitons pas la Bra’ha.

Cependant, dans le Shoul’han ‘Arou’h sur ce même chapitre 218 au paragraphe 9, MARAN rapporte 2 opinions sur cette question. En premier, il cite l’opinion du ROSH de Lounil rapportée par le RaDA, selon laquelle nous ne récitons cette Bra’ha que lorsque le Ness bouleverse les lois de la natures, et ensuite, MARAN cite des contestataires à cette opinion, et celons eux, on récite cette Bra’ha pour toute sorte de miracle.

Or, il existe la règle de « Yesh Veyesh », c'est-à-dire, lorsque MARAN cite dans le Shoul’han ‘Arou’h 2 opinions contradictoires, l’avis personnel de MARAN va selon la 2ème opinion.

Cependant, dans ce cas précis, après avoir cité la 2ème opinion selon laquelle on récite cette Bra’ha sur toute sorte de miracle, MARAN ajoute « Il est bon de la réciter (quand il s’agit d’un miracle qui ne bouleverse pas les lois de la nature) sans Shem OuMal’hout ».

Il en découle que l’opinion de MARAN est que nous pourrions la réciter sur toute sorte de miracle, mais qu’il exprime clairement qu’il prend en considération l’opinion contraire.

Au paragraphe 4 de ce même chapitre 218, MARAN précise que cette Bra’ha n’incombe pas seulement le bénéficiaire du miracle, mais également ses enfants, petits enfants, et descendants.

Ils doivent dire, à chaque fois qu’ils passent à cet endroit (si c’est au-delà d’un délai de 30 jours depuis leur dernier passage) :

Barou’h Ata A-D-O-N-A-Ï Elohenou Mele’h Ha’olam She’assa Ness Léavinou Bamakom Hazé

Traduction : Tu es Bénis Hashem (Tu es la source de la Bénédiction) Notre Dieu,

Roi du Monde, qui a gratifié notre père d’un miracle dans cet endroit

Rédigé et adapté par R. David A. PITOUN France 5768

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[DP1]Maran ou « Notre maître » en araméen. Rabbi Yossef Karo, 16ème siècle, Espagne – Israël, l’auteur du Beit Yossef et du Shoul’han Arou’h

[DP2]Rabbi David ABOUDARHEM ou le RaDA élève du RoSH Espagne 13ème siècle

lundi 29 octobre 2007

Birkat Hamazon sur le lieu du repas

Réciter Birkat Hamazon sur le lieu du repas

Lorsque l’on mange un repas accompagné de pain, on est tenu de réciter Birkat Hamazon sur le lieu du repas.

Si l’on a quitté ce lieu sans avoir réciter Birkat Hamazon :

§ Si l’on a agit volontairement, en sachant que l’on est tenu de réciter là où l’on a mangé, dans ce cas, on a l’obligation de retourner sur le lieu du repas afin de réciter Birkat Hamazon. Toutefois, si on l’a réciter dans le 2ème endroit, bien que l’on a agit de façon contraire au Din, on est quitte (Bedi’avad).

§ Si l’on a agit involontairement, par exemple lorsque l’on part en oubliant de faire Birkat Hamazon, et que l’on s’en souvient là où l’on se trouve à présent, ce cas fait l’objet d’une Ma’hloket (divergence d’opinion Hala’hic) parmi les Poskim Rishonim (les décisionnaires antérieurs au Shoul’han ‘Arou’h). Voici comment MARAN[DP1] rapporte leurs opinions dans le Shoul’han ‘Arou’h (Ora’h ‘Haïm chap.184 parag.1) :

Lorsque l’on a agit involontairement, selon le RaMBaM[DP2] et Rabbenou Yona[DP3] , on récite là où l’on s’en rend compte. Mais selon le ROSH[DP4] , on doit retourner sur le lieu du repas.

N.D.T

Il est vrai que lorsque l’on consulte cette référence dans le Shoul’han ‘Arou’h, il y est écrit « … selon le RaMBaM, on récite là où l’on s’en rend compte. Mais selon Rabbenou Yona et le ROSH, on doit retourner sur le lieu du repas. » Cependant, si on consulte ce qu’écrit MARAN dans le Beit Yossef sur le même chapitre, il en ressort qu’il faut corriger et préciser que Rabbenou YONA pense comme le RaMBaM sur ce point, et non comme le ROSH. Cette rectification est d’ailleurs également effectuée par l’auteur du Me’il Shemouel[DP5] , citée dans le Shiyouré Bera’ha[DP6] (notre chap. note 2), ainsi que par l’auteur du Maamar Morde’haï[DP7] .

Les Poskim discutent afin d’établir selon lequel de ces 2 avis, MARAN tranche cette Hala’ha.

Dans le cas où l’on a quitter le lieu du repas involontairement sans réciter Birakat Hamazon, pouvons nous le réciter là où l’on se trouve à présent, conformément à l’opinion du RaMBaM et de Rabbenou YONA, ou bien sommes nous tenus, même dans ce cas, de retourner sur le lieu du repas pour le réciter, conformément à l’opinion du ROSH ?

Notre maître le Rav Ovadia YOSSEF shalita écrit que MARAN pense comme le RaMBaM et Rabbenou YONA sur ce point, car ils représentent la majorité contre l’opinion du ROSH qui est seul. Qui plus est, la rédaction du Shoul’han ‘Arou’h repose essentiellement sur l’opinion du RaMBaM. D’ailleurs, MARAN écrit lui-même dans Shout Avkat Ro’hel, un autre de ses ouvrages, que « le RaMBaM est le plus important des Poskim, et que toutes les communautés d’Erets Israël, des pays d’Orient et du Maghreb, se comportent selon son opinion, et l’ont accepté sur eux comme leur maître. »

Conclusion

Si l’on a quitté involontairement le lieu du repas sans avoir récité Birkat Hamazon, on peut le réciter là où l’on se trouve, sans être tenu de retourner sur le lieu du repas.

Toutefois, une personne qui veut s’imposer de retourner sur le lieu du repas, même dans une situation involontaire, la Bénédiction reposera sur cette personne.

Rédigé et adapté par R. David A. PITOUN France 5768

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[DP1]Maran ou « Notre maître » en araméen. Rabbi Yossef Karo, 16ème siècle, Espagne – Israël, l’auteur du Beit Yossef et du Shoul’han Arou’h

[DP2]RaMBaM ou Maïmonide Rabbi Moshé Ben Maïmon Espagne – Egypte 12ème siècle

[DP3]

Rabbenou Yona de Gérone Espagne 13ème siècle

[DP4]Rosh Rabbenou Asher Allemagne-Espagne 13ème siècle

[DP5]

Rabbi Shemouel FLORINTIN antérieur au ‘HYDA (18ème siècle)

[DP6]‘HYDA Rabbi Haïm Yossef David AZOULAÏ Israël - Italie 18ème siècle

[DP7]

MAAMAR MORDE’HAÏ

Rabbi Morde’haï KARMI (CREMIEUX ?) France 18ème siècle

dimanche 28 octobre 2007

Définition du Talmid 'Ha'ham (l'érudit dans la Torah) selon la Hala'ha

Quelle Bra’ha doit on réciter à la vue d’un grand Talmid ‘Ha’ham (un grand érudit dans la Torah) ?

Une Baraïta est enseignée dans la Gmara Bra’hot (58a) :

Lorsque l’on voit un ‘Ha’ham (un érudit) des sages d’Israël, on doit dire la Bra’ha suivante :

Barou’h She’halak Me’ho’hmato Liréav.

Traduction : Tu es Bénis (Tu es la source de la Bénédiction) (toi) qui a donné de Sa sagesse à ceux qui Le craignent

Or, nous avons déjà expliqué dans les 2 précédentes Hala’hot (qui traitaient de la Bra’ha sur les éclaires et sur le tonnerre) que toute Bra’ha qui ne contient pas le Nom d’Hashem, ainsi que l’expression de Sa Royauté (Shem OuMal’hout) n’est pas une Bra’ha.

Il faut donc réciter cette Bra’ha avec Shem OuMal’hout en disant :

Barou’h Ata A-D-O-N-A-Ï Elohenou Mele’h Ha’olam She’halak Me’ho’hmato Liréav.

Traduction : Tu es Bénis Hashem (Tu es la source de la Bénédiction) Notre Dieu, Roi du Monde, qui a donné de Sa sagesse à ceux qui Le craignent

Quelle est la définition exacte d’un Talmid ‘Ha’ham ?

Le Talmid ‘Ha’ham ou l’érudit dans les connaissances de la Torah, c’est celui qui a les connaissances suffisantes pour résoudre des problèmes Hala’hics.

Le simple fait d’étudier dans un Kollel, ou dans une Yeshiva n’implique pas forcément cette qualification.

Il en est de même pour l’obligation de se lever devant un Talmid ‘Ha’ham (quelque soit son âge), qui est une ordonnance donnée par la Torah.

Cette obligation implique de se lever dés que le Talmid ‘Ha’ham entre dans notre périmètre de 4 coudées (1.92 m).

Si ce Talmid ‘Ha’ham est aussi notre Rav (notre maître particulier duquel nous avons appris la majorité de notre connaissance), nous devons nous lever dés que nous le voyons, et nous devons rester debout jusqu’à ce qu’il sorte de notre champs de vision.

Un Gadol Hador (un Grand de la génération) est considéré comme le Rav de chacun.

En ce qui concerne la Bra’ha que nous devons réciter à la vue d’un Talmid ‘Ha’ham (voir plus haut), les Poskim (les décisionnaires) discutent sur le fait de la réciter de notre époque.

En effet, selon certains, cette Bra’ha n’aurait été instituée que pour les sages de l’époque du Talmud, et de l’époque suivante, dont l’érudition dans la Torah était très grande. Mais de notre époque où, malheureusement, la sagesse dans la Torah a diminuée, puisque « si les sages des générations précédentes sont comparables à des Anges, nous, nous ne sommes que des êtres humains » (langage emprunté à la Gmara), et ceci, bien que l’érudition dans la Torah des Grands décisionnaires de notre temps, reste encore incommensurable, il faudrait donc – selon cet avis – s’abstenir de réciter cette Bra’ha, de notre époque.

Mais le Gaon ‘Hayé Adam[DP1] (règle 63) réfute cette opinion, en utilisant comme argument, ce qui est enseigné dans la Gmara Bra’hot (58b) :

Lorsque l’on voit un grand ‘Ha’ham, d’une grande renommée, on doit dire :

Barou’h Ata A-D-O-N-A-Ï Elohenou Mele’h Ha’olam ‘Ha’ham Harazim.

Traduction : Tu es Bénis Hashem (Tu es la source de la Bénédiction) Notre Dieu, Roi du Monde, le Sage qui maîtrise les secrets.

Or, le TOUR[DP2] rapporte cette Gmara en tant que Hala’ha. Il en découle donc qu’il existe 2 Bra’hot :

§ Une pour le grand ‘Ha’ham de grande renommée, qui est la Bra’ha de ‘Ha’ham Harazim, pour laquelle nous pouvons supposer qu’il n’y a plus de Talmid ‘Ha’ham assez grand de notre époque, pour que l’on puisse réciter cette Bra’ha.

§ Une autre pour tout Talmid ‘Ha’ham, qui est la Bra’ha de She’halak Me’ho’hmato Liréav, pour laquelle, il est certain que l’on peut la réciter à la vue des grands Talmidé ‘Ha’hamim dont Hashem nous a gratifié de notre temps, et qui nous abreuvent de leur Torah.

Notre maître le Rav Ovadia YOSSEF shalita s’est longuement étendue sur cette question dans plusieurs de ses ouvrages (Shout Ye’havé Da’at tome 4 chap.15, et tome 5 page 281, ainsi que dans Shout Yabiya’ Omer tome 4 page 265), et il prouve également que l’essentiel selon la Hala’ha est, qu’il faut réciter cette Bra’ha même de notre époque, conformément à l’opinion de MARAN[DP3] qui rapporte la formule de cette Bra’ha dans le Shoul’han ‘Arou’h (Ora’h ‘Haïm chap.224 parag.6), ainsi que toutes les Hala’hot sur le comportement envers le Talmid ‘Ha’ham (Yoré Déa chap.243).

Or, comme nous le savons, MARAN vivait il y a environ 500 ans, et non pas à l’époque du Talmudique, ni post Talmudique !!!

C’est ainsi que tranche également le Gaon Rabbi Shemouel VOZNER (Halevi) shalita dans son livre Shout Shevet Halevi, mais il ajoute qu’il ne faut pas réciter cette Bra’ha sur tout Talmid ‘Ha’ham (bien que pour ce qui est des règles du respect du Talmid ‘Ha’ham, tous les Talmidé ‘Ha’hamim sont égaux), mais seulement sur un Talmid ‘Ha’ham dont la connaissance dans la Torah a déjà été éprouvée, qui étudie la Torah de façon désintéressée, et qui est populaire aux yeux de ceux de sa génération. Il atteste que lorsque le Gaon Rabbi Yossef ROZZIN z.ts.l, l’auteur du Tsafnat Pa’nea’h s’est rendu dans la ville de Vienne (Autriche), toute la communauté a récité la Bra’ha de She’halak Me’ho’hmato Liréav en le voyant.

De même, le Gaon Rabbi Shelomo Zalman OYERBACH z.ts.l raconte dans son livre Hali’hot Shelomo, qu’il a un jour rendu visite au Gaon ‘Hazon Ish z.ts.l en compagnie du Gaon Rabbi David BEHRN z.ts.l, et que celui-ci a réciter cette Bra’ha en voyant l’auteur du ‘Hazon Ish.

Tel est également l’usage chez de nombreuses personnes lorsqu’elles voient notre maître le Rav Ovadia YOSSEF shalita, chacun récite cette Bra’ha en le voyant.

De même, lorsque l’on voit d’autres Talmidé ‘ha’hamim de notre génération, qui maîtrisent la Hala’ha sur le plan pratique, on doit réciter cette Bra’ha.

Il reste à préciser que cette Bra’ha ne se récite qu’une fois par mois (quand il s’agit du même ‘Ha’ham).

Rédigé et adapté par R. David A. PITOUN France 5768

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[DP1]‘Hayé Adam rabbi Avraham DANZTIG Allemagne 19ème siècle

[DP2]Tour Rabbenou Yaakov Ben Asher Allemagne, fils du RoSH, Espagne 13ème et 14ème siècle.

[DP3]Maran ou « Notre maître » en araméen. Rabbi Yossef Karo, 16ème siècle, Espagne – Israël, l’auteur du Beit Yossef et du Shoul’han Arou’h

jeudi 25 octobre 2007

Dvar Torah sur Vayera

vayera

« Puissance et humililité »

Hachem lui apparut dans les plaines de Mamré, et il était assis à l’entrée de la tente, par la chaleur du jour. (Bereshit 18, 1, 1er verset de notre Parasha)

Bien que le texte suggère assez clairement à qui Hachem est apparu, ce n’est qu’au 6ème verset de ce chapitre que cette personne est explicitement désignée comme étant Avraham. Pourquoi en est-il ainsi ? N’aurait-il pas été plus approprié de commencer le récit par les mots : « Hachem apparut à Avraham » ?

La personnalité de notre patriarche présentait une dualité paradoxale, explique le Keli Yakar. Pour les gens, il était un grand et puissant prince, comme suggéré par son nom même, qui signifie : « père d’une multitude de nations » (Breshit 17, 5). Mais sous cette apparence princière se dissimulait le véritable Avraham, un homme humble et modeste, qui ne se considérait que comme « poussière et cendres » (Bereshit 18, 27). Le « vrai Avraham » était donc à l’opposé

de son nom !
Il ne fait aucun doute que c’est son humilité authentique qui lui a valu l’honneur d’une rencontre directe avec Dieu. La Gmara Nedarim (38a) nous enseigne en effet que la Présence Divine réside uniquement aux côtés des humbles. Si la Tora avait dit que « Hachem est apparu à Avraham », nous aurions pu penser que c’était dû à sa stature princière, à l’aspect représenté par le nom « Avraham ». C’est pourquoi le verset emploie délibérément le pronom seul, en nous disant que Hachem « lui » est apparu, à l’homme qui était une incarnation même de l’humilité.

Rédigé et adapté par Rav Dov Lumbroso-Roth shalita France 5767

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Bra'ha sur l'éclaire et le tonnerre (suite)

Combien de fois par jour pouvons nous réciter la Bra’ha sur les éclaires et le tonnerre ?

Explication de la Bra’ha de l’arc en ciel.

Dans la Hala’ha précédente (que vous pouvez consulter en cliquant ici), nous avons expliqué que lorsque l’on voit l’éclaire, ou que l’on entend le tonnerre, on doit réciter les Bra’hot suivantes :

Pour l’éclaire. Barou’h Ata A-D-O-N-A-Ï Elohenou Mele’h Ha’olam ‘Ossé Ma’assé Bereshit.

Traduction : Tu es Bénis Hashem (Tu es la source de la Bénédiction) Notre Dieu, Roi du Monde, qui réalise l’ouvre de la Création initiale

Pour le tonnerre. Barou’h Ata A-D-O-N-A-Ï Elohenou Mele’h Ha’olam Sheko’ho Ougvourato Malé ‘Olam.

Traduction : Tu es Bénis Hashem (Tu es la source de la Bénédiction) Notre Dieu, Roi du Monde, dont la force et la puissance remplisse le monde.

Nous avons précisé que l’on doit impérativement réciter ces Bra’hot dans un laps de temps très court après avoir vu l’éclaire, ou après avoir entendu le tonnerre. Ce laps de temps s’appelle « To’h Kedé Dibour », qui correspond au temps qu’il faut pour dire les mots « Shalom ‘Ale’ha Rabbi », ce qui équivaut à environ 1 seconde et ½.

Au-delà de ce laps de temps, nous ne pouvons plus réciter ces Bra’hot, et nous devrons attendre le prochain éclaire pour réciter la Bra’ha de l’éclaire, et le prochain tonnerre pour réciter la Bra’ha du tonnerre.

Nous ne récitons la Bra’ha sur l’éclaire ou sur le tonnerre pas plus d’une seule fois par jour.

Cependant, si après avoir réciter l’une ou l’autre de ces Bra’hot (ou les 2), les nuages ce sont dissipé, une éclaircie est apparue, et que de nouveau, dans la même journée, les nuages ont remplie le ciel et ont provoqué un nouvel orage avec des éclaires et du tonnerre, dans ce cas, on doit de nouveau réciter ces Bra’hot, même si cela se passe dans la même journée.

Si on récite ces Bra’hot en journée, et que la nuit passe, nous devons de nouveau les réciter le lendemain, si nous voyons l’éclaire, ou que nous entendons le tonnerre, même s’il n’y a pas eu d’éclaircies entre temps.

Ces 2 Bra’hot ne sont pas forcément liées. Même si l’on n’a pas vu d’éclaire, nous récitons quand même la Bra’ha sur le tonnerre.

Cependant, selon certains Poskim (décisionnaires), lorsque l’on voit l’éclaire, il est préférable de ne pas réciter la Bra’ha de l’éclaire, mais plutôt d’attendre que le tonnerre retentisse pour réciter à ce moment là la Bra’ha du tonnerre qui inclura l’éclaire. Généralement, l’éclaire est suivie très rapidement du tonnerre.

Toutefois, il est quand même permis de réciter systématiquement les 2 Bra’hot.

Si l’on est réveillé par le tonnerre, et que l’on ne veut pas perdre cette Bra’ha, mais le fait d’aller se laver les mains (Netilat Yadaïm pour pouvoir réciter une Bra’ha), va nous faire perdre le temps qui nous est imparti pour réciter cette Bra’ha, dans ce cas, dés que nous entendons le tonnerre, nous devons frotter les mains contre un vêtement (le pyjama) ou contre une couverture ou un drap, et ensuite réciter la Bra’ha sur le tonnerre. Il faut réagir très vite pour ne pas que s’écoule le laps de temps de To’h Kedé Dibour (voir plus haut).

Lorsque l’on voit l’arc en ciel, nous devons réciter la Bra’ha suivante :

Barou’h Ata A-D-O-N-A-Ï Elohenou Mele’h Ha’olam Zo’her HaBerit, Neeman Bivrito VeKayam Bemaamaro.

Traduction : Tu es Bénis Hashem (Tu es la source de la Bénédiction) Notre Dieu, Roi du Monde, qui se souivient de l’Alliance, qui est digne de confiance pour Son alliance, et qui accomplie Sa parole.

Explication :

Après le Maboul (le déluge), Hashem a établie une alliance avec Noa’h et ses descendants. Selon cette alliance, Hashem s’engage à ne plus détruire le monde, même si les Resha’im (les impies) se multiplient au point de provoquer la colère Divine, comme se fut le cas lors du Maboul. Si Hashem se met en colère sur le monde, il retiendra cette colère en faisant apparaître l’arc en ciel.

Nous exprimons donc dans cette Bra’ha qu’Hashem reste fidèle à sa promesse de ne plus détruire le monde, même si nous avons un comportement qui éveille Sa colère, et nous concluons cette Bra’ha en disant qu’Il « accomplie Sa parole », dans le sens où l’arc en ciel fait partie intégrante de l’ouvre de la création du monde, et il existait avant le déluge, malgré cela, Hashem accomplira sa parole de ne plus détruire le monde.

Rédigé et adapté par R. David A. PITOUN France 5768

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mercredi 24 octobre 2007

La Bra’ha sur les éclaires et le tonnerre

La Bra’ha sur les éclaires et le tonnerre

Lorsque l’on voit un éclaire, on doit réciter la Bra’ha suivante :

Barou’h Ata A-D-O-N-A-Ï Elohenou Mele’h Ha’olam ‘Ossé Ma’assé Bereshit.

Lorsque l’on entend le tonnerre, on doit réciter la Bra’ha suivante :

Barou’h Ata A-D-O-N-A-Ï Elohenou Mele’h Ha’olam Sheko’ho Ougvourato Malé ‘Olam.

Il faut impérativement réciter ces Bra’hot immédiatement après avoir vu l’éclaire ou entendu le tonnerre. Dans tous les cas, on ne doit pas réciter ces Bra’hot au-delà du laps de temps que l’on appelle « To’h Kédé Dibour », qui correspond au temps qu’il faut pour dire les mots Shalom ‘Ale’ha Rabbi, ce qui équivaut à environ 1 seconde et ½ . Si plus d’1 seconde et ½ s’est écoulée après que l’on a vu l’éclaire ou que l’on a entendu le tonnerre, il ne faut pas réciter ces Bra’hot, et il faudra attendre le prochain éclaire ou le prochain tonnerre pour réciter.

Selon le RAVAD[DP1] , il faut réciter ces Bra’hot sans le nom d’Hashem, et l’expression de Sa Royauté (sans Shem OuMal’hout, c'est-à-dire sans les mots Ata A-D-O-N-A-Ï Elohenou Mele’h Ha’olam). Selon cet avis, il faudrait dire : Barou’h ‘Ossé Ma’assé Bereshit pour l’éclaire, et Barou’h Sheko’ho Ougvourato Malé ‘Olam pour le tonnerre.

Cependant, la quasi totalité de nos maîtres les Rishonim - [DP2] les décisionnaires antérieurs au Shoul’han ‘Arou’h - réfutent l’opinion du RAVAD sur ce point, et selon eux, il faut réciter les Bra’hot sur les éclaires et le tonnerre avec Shem OuMal’hout (avec le Nom d’Hashem et l’expression de Sa Royauté = avec les mots Ata A-D-O-N-A-Ï Elohenou Mele’h Ha’olam), car la Gmara dit dans Bra’hot (40b) que toute Bra’ha qui ne contient pas Shem OuMal’hout (les mots Ata A-D-O-N-A-Ï Elohenou Mele’h Ha’olam), n’est pas une Bra’ha.

MARAN tranche dans le Shoul’han ‘Arou’h (Ora’h ‘Haïm chap.218 parag.1) selon l’opinion majoritaire de ces Rishonim, selon lesquels il n’y a pas de différence entre ces 2 Bra’hot et toutes les autres, dans tous les cas, nous les récitons avec Shem OuMal’hout.

Le Gaon Rabbi ‘Haïm PONTRIMOLI[DP3] z.ts.l dans son livre Peta’h Hadevir, rapporte que certains ont l’habitude de réciter ces 2 Bra’hot sans Shem OuMal’hout.

Dans un premier temps, l’auteur du Peta’h Hadevir exprime une critique à l’égard de ces personnes qui récitent ces 2 Bra’hot sans Shem OuMal’hout, mais ensuite, il justifie leur tradition en avançant l’argument selon lequel nous devons réciter ces Bar’hot dans un laps de temps relativement court (To’h Kédé Dibour, voir plus haut), et tout le monde n’est pas forcément expert en la matière pour savoir évaluer si ce laps de temps s’est déjà écoulé ou non. Qui plus est, d’autres paramètres Hala’hic entrent en ligne de compte sur ces Bra’hot. C’est pour cela, selon le Peta’h Hadevir, que certaines personnes ne récitent pas ces Bra’hot avec Shem OuMal’hout.

Maéis il conclue ses propos en disant que celui qui maîtrise la Hala’ha, doit réciter ces 2 Bra’hot avec Shem OuMal’hout, tel que l’ont institué nos ‘Ha’hamim.

Mais notre maître le Rav Ovadia YOSSEF shalita, dans son livre Shout Yabiy’a Omer (tome 4 chap.4, parag.28), ainsi que dans d’autres de ses ouvrages, réfute les propos du Peta’h Hadevir sur ce point, en disant que la Hala’ha est très claire sur ce sujet, et le fait d’évaluer le laps de temps de To’h Kédé Dibour n’exige pas spécialement une sagesse particulière.

Par conséquent, il faut réciter ces 2 Bra’hot tel que l’on instituer nos ‘Ha’hamim, et conformément à l’opinion de la quasi-totalité des Poskim et de MARAN dans le Shoul’han ‘Arou’h, selon qui, il faut réciter ces Bra’hot avec Shem OuMal’hout, comme c’est le Din pour toutes les autres Bra’hot que nous récitons.

Rédigé et adapté par R. David A. PITOUN France 5768

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[DP1]RAVaD Rabbenou Avraham Ben David France 12ème siècle

[DP2]Voici quelques uns des Rishonim qui réfutent le RAVAD sur ce point :

Tossafot sur Bra’hot 54a

RaMBaM chap.10 des Hala’hot Bra’hot

RAVIYHA chap.146

Rabbi Yehouda He’Hassid

RaMBaN

Rabbenou Yona

ROSH dans les Tshouvot chap.sect.4 chap.3

RaSHBA

Or’hot ‘Haïm

[DP3]Peta’h Hadevir Rabbi ‘HaIm Pontrimoli Turquie 19ème siècle

mardi 23 octobre 2007

Baby Siting (garde d’enfant) pendant Shabbat

Baby Siting (garde d’enfant) pendant Shabbat

Il est enseigné dans la Tossefta (Bava Metsi’a 58a)

Celui qui engage un gardien pour surveiller sa vache, ou pour surveiller son enfant, n’a pas le droit de lui payer un salaire si la surveillance est effectuée pendant Shabbat.

Cette Hala’ha est tranchée par le RIF[DP1] , le RaMBaM[DP2] , le ROSH[DP3] , ainsi que le TOUR[DP4] et MARAN[DP5] dans le Shoul’han ‘Arou’h (Shoul’han ‘Arou’h Ora’h ‘Haïm chap.306 parag.4).

Il en découle qu’il est interdit de rétribuer un gardien qui a effectué une surveillance pendant Shabbat.

Il en est de même pour une Baby Siter qui surveille des enfants pendant Shabbat.

La raison de cette interdiction réside dans le fait que cette rétribution s’appelle « Se’har Shabbat », un salaire gagné pour une activité pendant Shabbat. Or, ‘Ha’hamim ont décrété de ne pas recevoir un salaire pour une activité effectuée pendant Shabbat, même si cette activité ne représente aucune transgression de Shabbat, car c’est assimilable aux activités commerciales qui elles, sont interdites Shabbat.

Mais il est aussi expliqué dans la suite de cette Tossefta, ainsi que dans les propos de Poskim (décisionnaires) qu’il est permis de payer un salaire pour une activité effectuée pendant Shabbat, si l’on rétribue « au forfait » (Behavla’a).

C'est-à-dire, si une personne engage un gardien pour surveiller ses affaires durant toute une semaine, y compris le jour de Shabbat, cette personne peut tout à fait rétribuer ce gardien, bien que ce salaire inclura sa surveillance pendant Shabbat.

Il en est de même pour la Baby Siter. Si l’on établie avec elle qu’elle doit aussi surveiller les enfants un autre jour de la semaine, en plus du Shabbat, il est tout à fait permis de la rétribuer de façon globale, bien que cela comprend également sa surveillance de Shabbat. On peut également lui dire de venir quelques temps avant Shabbat, et lui demander de surveiller les enfants à ce moment là, ou bien de faire un travail avant Shabbat, comme laver la vaisselle ou repasser du linge, et on l’a rétribuera de façon globale pour tout ce qu’elle effectuera. Ces taches supplémentaires peuvent également être effectuées après Shabbat.

Mais si son salaire est calculé à l’heure ou au jour, il est interdit de la rétribuer.

Il faut donc convenir qu’on l’a rétribue de façon globale pour une tâche effectuer en dehors de Shabbat, ainsi que pour une tâche effectuer pendant Shabbat, sans parler de nombres d’heures ou de nombre de jours.

Si c’est pour une Mitsva, il est permis de recevoir un salaire pour une activité effectuée pendant Shabbat, même sans y inclure une activité en dehors de Shabbat, car le décret des ‘Ha’hamim ne concerne pas une situation de Mitsva.

C’est pour cela que l’auteur du Kenesset Haguedola[DP6] écrit que nous avons l’habitude de rétribuer les sages femmes pour leurs activités pendant Shabbat.

De même, les Poskim tranchent que c’est la tradition de rétribuer les ‘Hazzanim (les officiants), les Ba’alé Keria (les lecteurs du Sefer Torah), ainsi que les Tok’im (les sonneurs de Shofar) pour leurs activités pendant Shabbat et Yom Tov.

Cependant, MARAN écrit dans le Shoul’han ‘Arou’h (Ora’h ‘Haïm chap.306 parag.5) qu’il est interdit de rétribuer les ‘Hazzanim (les officiants), pour leurs activités les jours de Shabbat et de Yom Tov.

C’est pourquoi, les Poskim tranchent qu’il est bon que le ‘Hazzan reçoive son salaire « Behavla’a » (au forfait), en incluant les offices qu’il fera les jours de semaine.

Il est à noté que MARAN tranche cette Hala’ha dans les Hala’hot Shabbat (Shoul’han ‘Arou’h Ora’h ‘Haïm chap.306 parag.5), alors que bien plus loin, dans le Shoul’han ‘Arou’h, dans les Hala’hot de Rosh Hashana (Shoul’han ‘Arou’h Ora’h ‘Haïm chap.585 parag.5), MARAN s’exprime d’une autre façon.

En effet, il dit là bas, que celui qui prend un salaire pour sonner du Shofar, ou pour diriger l’office les jours de Shabbat et de Yom Tov, ne verra jamais de Bra’ha (de bénéfice) de ce salaire.

Ce qui sous entend que c’est tout de même permis.

Certains disent que MARAN serai revenu sur son avis entre les Hala’hot Shabbat (chap.306) et les Hala’hot Rosh Hashana (chap.585).

Il faut donc retenir la dernière décision de MARAN selon laquelle, il est permis à un ‘Hazzan de rçevoir un salaire pour ses activités pendant Shabbat, mais que ce salaire ne lui procurera pas de Bra’ha.

Mais nous avons déjà précisé plus haut que s’il reçoit ce salaire « Behavla’a » (au forfait) en incluant les jours de semaine, cela ne pose plus du tout de problème, même pour ce qui est de « voir du bénéfice » de ce salaire.

Il est rapporté dans livre Yalkout Yossef - Shabbat du Gaon Rabbi Its’hak YOSSEF[DP7] shalita, que notre maître le Rav Ovadia YOSSEF shalita conseille à toute les personnes qui perçoivent un salaire pour des activités (permises) effectuées pendant Shabbat, de dépenser cette argent dans l’achat de livres Kodesh ou dans diverses Mitsvot, et de cette façon, il verront de façon certaine la Bra’ha dans ce qu’ils entreprendront.

Rédigé et adapté par R. David A. PITOUN France 5768

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[DP1]RIF Rabbi Its’hak EL FASSI Algérie – Maroc 10ème siècle

[DP2]RaMBaM ou Maïmonide Rabbi Moshé Ben Maïmon Espagne – Egypte 12ème siècle

[DP3]Rosh Rabbenou Asher Allemagne-Espagne 13ème siècle

[DP4]Tour Rabbenou Yaakov Ben Asher Allemagne, fils du RoSH, Espagne 13ème et 14ème siècle

[DP5]Maran ou « Notre maître » en araméen. Rabbi Yossef Karo, 16ème siècle, Espagne – Israël, l’auteur du Beit Yossef et du Shoul’han Arou’h

[DP6]Knesset Haguedola Rabbi ‘Haïm Benbeneshti Turquie 18ème siècle

[DP7]

Rav Its’hak YOSSEF shalita, auteur des célèbres YALKOUT YOSSEF et d’autres ouvrages de Hala’ha, directeur de la Yeshiva de ‘HAZON OVADIA à Jérusalem, et digne fils de notre maître le Rav Ovadia YOSSEF shalita