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jeudi 28 juin 2007

Balak Dvar Torah 1

« Moshé Rabbenou et Bil’am,

c’était pourtant la même recette ?! »

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Ce Dvar Torah est dédié à :

Zaïra bat Téfa’ha – Réfoua Shéléma ; Ruth bat Zaïra – Ben Za’har ; Kérene bat Sarah - Ben Za’har ; Adina Sarah Bat Mazal Esther – Réfoua Shéléma ; Eliyahou Ben David ALLOUCH - Réfoua Shéléma ; Moshé ASSAL - Réfoua Shéléma

Lé'ilouï Nishmat
Adoni Avi Ateret Roshi R' Yeshoua Ben Refaël PITOUN ; Rabbi Avraham 'Haïm Ben Toumiya SELLAM

Résumé

Israël se trouve maintenant devant le pays de Moav.

Balak, le roi de Moav redoute qu’Israël ne remporte une fois de plus la victoire, comme il l’a remporté devant les autres pays qui ont cherché à lui faire du mal. C’est pour cela qu’il décide, sur le conseil des princes de Midian, le pays voisin, de ne pas leur faire la guerre, mais d’employer plutôt un autre moyen pour les exterminer.

Il mande l’assistance de Bil’am, prophète non juif, doté par Hashem de très grandes capacités prophétiques. Cependant, Bil’am est aussi un individu immorale et abject, au meurs dépravés (il pratiquait l’intimité conjugale avec son ânesse), et d’une très grande cupidité.

Balak lui demande de venir dans son pays, Moav, et d’attirer sur eux la malédiction d’Hashem. Après avoir consulté Hashem, Bil’am rejoint Balak avec l’avertissement d’Hashem qu’il n’y aura que les paroles qu’Il lui mettra dans la bouche qui se réaliseront.

Bil’am tente plusieurs fois de prononcer des malédictions à l’égard d’Israël, en voulant chaque fois faire mention de leurs fautes, afin d’attirer sur eux la colère d’Hashem, mais à chaque fois qu’il ouvre la bouche, ce ne sont que des Bra’hot (des bénédiction) qui en sortent.

Après plusieurs tentatives sans succès, il décide de partir, mais avant, il donne un conseil au roi Balak : Inciter Israël à la débauche, puisque c’est la pire des Averot (transgressions) aux yeux d’Hashem. Et c’est effectivement ce que Balak fait. Il envoie des filles de Midian, ainsi que sa propre fille, s’installer près du camp d’Israël, qui se laisse séduire, et la colère d’Hashem s’abat sur eux en provoquant la mort de 24 000 personnes.

Dvar Torah

Rashi écrit dans son commentaire sur notre parasha :

« Comment Hashem laisse sa Shé’hina (présence divine) reposer sur un non juif Rasha (impie) ?

Afin que les nations n’est pas la possibilité de venir argumenter auprès d’hashem : « Si Tu nous avait donné à nous aussi un prophète, comme tu l’as fais avec Israël, nous serions revenu sur le droit chemin ! » Hashem leur a donner Bil’am, ce qui ne les a pas empêché de mal se comporter ».

Question

Le prophète qui fut donné à Israël (Moshé Rabbenou) était à même de guider Israël vers le droit chemin, du fait de sa personnalité, de sa grandeur, et de sa droiture. Israël pouvait s’inspirer de lui. Mais que pouvait inspirer Bil’am aux nations si ce n’est des meurs dépravés, de la perversion, de la convoitise, de la méchanceté etc … Les 2 « cadeaux » ne sont, à priori, pas équitables ?!

On rapporte au nom du Gaon et Tsaddik Rabbi Its’hak ‘Haïm ‘HAÏKIN z.ts.l, Rosh Yéshiva de ‘Ha’hmé Tsarfat Aix les Bains – France, l’explication suivante :

Il est écrit : « La crainte d’Hashem est sa grange ». (Isha’ya 33)

La Gmara Shabbat (30a) commente ce verset en disant que c’est selon la capacité que l’on donnera à la grange, que l’on pourra engranger la récolte de la Torah.

C’est comme cela que l’on explique une autre parole de nos ‘Ha’hamim : « Hashem ne donne la sagesse qu’à celui qui possède en lui de la sagesse ».

Hashem ne donne de la sagesse qu’à celui qui se dispose à la recevoir.

Ceci est comparable à une femme qui, après avoir goûté un plat chez sa voisine, lui demande la recette. La voisine lui indique avec précision, touts les ingrédients nécessaire, ainsi que les temps de cuisson. La femme après avoir raté son plat, revient en colère en accusant sa voisine de lui avoir cacher un ingrédient. Celle-ci, intriguée, lui assure de lui avoir tout indiqué, mais lui demande : « Avant d’avoir commencé à cuisiner, as-tu lavé les différents ustensiles ? » L’autre lui répond : « Non, effectivement je ne les ai pas lavé, mais j’ai suivi scrupuleusement toutes tes instructions. » La voisine lui répond : « C’est justement ça le problème ! Tes ustensiles sales ont gardé un mauvais goût qu’ils ont transmis à la nourriture que tu as cuisiné en eux ! »

De même, Bil’am a reçut les mêmes capacités que Moshé Rabbenou.

Seulement Moshé Rabenou a d’abord apprêté sa personnalité à recevoir toute la Kdousha (sainteté) qui lui était donnée. Il a effectué un véritable travail de « nettoyage » de tous les traits de caractère pouvant faire obstacle à la Torah.

Ce qui n’est pas le cas de Bil’am, qui a gardé ses 3 défauts principaux :

Un œil mauvais ; un esprit vaniteux ; une âme cupide

Pas étonnant que son plat est raté !!!

Avant de pénétrer véritablement la Torah, il est impératif de nettoyer toute sa personnalité de tout défaut et imperfection, pouvant faire parasite et obstacle au message de la Torah.

Rédigé et adapté par R. David A. PITOUN France 5767

sheelot@free.fr

Balak Dvar Torah 2

« Balak est-il vraiment roi ? »

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Lé'ilouï Nishmat
Adoni Avi Ateret Roshi R' Yeshoua Ben Refaël PITOUN ; Rabbi Avraham 'Haïm Ben Toumiya SELLAM

Résumé

Israël se trouve maintenant devant le pays de Moav.

Balak, le roi de Moav redoute qu’Israël ne remporte une fois de plus la victoire, comme il l’a remporté devant les autres pays qui ont cherché à lui faire du mal. C’est pour cela qu’il décide, sur le conseil des princes de Midian, le pays voisin, de ne pas leur faire la guerre, mais d’employer plutôt un autre moyen pour les exterminer.

Il mande l’assistance de Bil’am, prophète non juif, doté par Hashem de très grandes capacités prophétiques. Cependant, Bil’am est aussi un individu immorale et abject, au meurs dépravés (il pratiquait l’intimité conjugale avec son ânesse), et d’une très grande cupidité.

Balak lui demande de venir dans son pays, Moav, et d’attirer sur eux la malédiction d’Hashem. Après avoir consulté Hashem, Bil’am rejoint Balak avec l’avertissement d’Hashem qu’il n’y aura que les paroles qu’Il lui mettra dans la bouche qui se réaliseront.

Bil’am tente plusieurs fois de prononcer des malédictions à l’égard d’Israël, en voulant chaque fois faire mention de leurs fautes, afin d’attirer sur eux la colère d’Hashem, mais à chaque fois qu’il ouvre la bouche, ce ne sont que des Bra’hot (des bénédiction) qui en sortent.

Après plusieurs tentatives sans succès, il décide de partir, mais avant, il donne un conseil au roi Balak : Inciter Israël à la débauche, puisque c’est la pire des Averot (transgressions) aux yeux d’Hashem. Et c’est effectivement ce que Balak fait. Il envoie des filles de Midian, ainsi que sa propre fille, s’installer près du camp d’Israël, qui se laisse séduire, et la colère d’Hashem s’abat sur eux en provoquant la mort de 24 000 personnes.

Dvar Torah

« Balak fils de Tsipor vit… » (22, 2)


Pourquoi le titre de Balak – « roi de Moav » – n’apparaît-il pas ici, alors qu’il sera mentionné dans le verset suivant : « et Balak, fils de Tsipor, était roi de Moav en ce temps-là » ?
Le Texte, explique Rabbeinou Ba‘hyé
(Espagne 12ème siècle), nous révèle ici à quel point Balaq était terrifié. Sachant qu’Israël avait littéralement anéanti deux puissantes nations et leurs souverains, Si‘hon et ‘Og – comme il est écrit : « Balak fils de Tsipor vit tout ce qu’Israël avait fait aux Emori… » – il éprouva une telle peur qu’il cessa de se considérer lui-même comme un roi.
Voilà pourquoi ce premier verset de la Paracha ne fait pas mention de son titre.

Au sujet de l’étude de la Torah, le Pirké Avot (chap.6 Mishna 1) nous apprend que l’une des conséquences positives pour celui qui étudie la Torah de façon sincère et désintéressée, est que la Torah l’ « habillera » d’humilité.

Notre Maître le Rav Ovadia YOSSEF shalita évrit dans son livre Anaf Ets Avot sur les Pirké Avot, que lorsque l’on étudie la Torah, et que nous faisons connaissance avec l’incommensurable stature de nos maîtres, les Tanaïm (sages de la Mishna), les Emoraim (sages de la Gmara), ou bien les décisionnaires de la Hala’ha, nous prenons alors conscience de notre insignifiance et de notre niveau si bas. Nous constatons que dans leur grande sagesse, nos maîtres ont tout envisagé, et que nous ne sommes là que pour intégrer toute cette immense sagesse !

De là nous pouvons apprendre, à l’instar du roi Balak vis-à-vis de la puissance qu’Hashem accorde à Israël, que nous aussi, devant la grandeur et l’immense sagesse des maîtres de notre génération, nous devons cesser de nous considérer comme des « rois » !

Rédigé et adapté par R. David A. PITOUN France 5767
(A partir d’un Dvar Torah du Rav
Dov Lumbroso-Roth shalita)
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Balak Dvar Torah 3

« Effrayé par le soleil !! »

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Adoni Avi Ateret Roshi R' Yeshoua Ben Refaël PITOUN ; Rabbi Avraham 'Haïm Ben Toumiya SELLAM

Résumé

Israël se trouve maintenant devant le pays de Moav.

Balak, le roi de Moav redoute qu’Israël ne remporte une fois de plus la victoire, comme il l’a remporté devant les autres pays qui ont cherché à lui faire du mal. C’est pour cela qu’il décide, sur le conseil des princes de Midian, le pays voisin, de ne pas leur faire la guerre, mais d’employer plutôt un autre moyen pour les exterminer.

Il mande l’assistance de Bil’am, prophète non juif, doté par Hashem de très grandes capacités prophétiques. Cependant, Bil’am est aussi un individu immorale et abject, au meurs dépravés (il pratiquait l’intimité conjugale avec son ânesse), et d’une très grande cupidité.

Balak lui demande de venir dans son pays, Moav, et d’attirer sur eux la malédiction d’Hashem. Après avoir consulté Hashem, Bil’am rejoint Balak avec l’avertissement d’Hashem qu’il n’y aura que les paroles qu’Il lui mettra dans la bouche qui se réaliseront.

Bil’am tente plusieurs fois de prononcer des malédictions à l’égard d’Israël, en voulant chaque fois faire mention de leurs fautes, afin d’attirer sur eux la colère d’Hashem, mais à chaque fois qu’il ouvre la bouche, ce ne sont que des Bra’hot (des bénédiction) qui en sortent.

Après plusieurs tentatives sans succès, il décide de partir, mais avant, il donne un conseil au roi Balak : Inciter Israël à la débauche, puisque c’est la pire des Averot (transgressions) aux yeux d’Hashem. Et c’est effectivement ce que Balak fait. Il envoie des filles de Midian, ainsi que sa propre fille, s’installer près du camp d’Israël, qui se laisse séduire, et la colère d’Hashem s’abat sur eux en provoquant la mort de 24 000 personnes.

Dvar Torah

« Balak fils de Tsipor vit… » (22, 2)

Suivant l’explication du Ba‘al ha-Tourim, « il vit que le soleil avait interrompu sa course en faveur de Moché ».

Question

Pourquoi Balak a-t-il été terrifié par ce miracle – rapporté dans la Guemara Ta‘anith (20a) – plus que par tous les prodiges réalisés par Hashem en faveur des enfants d’Israël lorsqu’ils sont sortis d’Egypte ?

Le Admor de Satmar répond à cette question en citant l’enseignement de la Gmara Bra’hot (7a) selon lequel Hashem Se met en colère chaque jour, pendant un très court instant que seul Bil‘am était en mesure de déterminer. Il est écrit en effet (dans notre Parasha 24, 16) : « [Bil‘am] qui connaît le savoir du Très-Haut » – signifiant qu’il était capable de délimiter ce moment précis de la journée. Où cet instant se situe-t-il ? poursuivent les Sages de la Guemara ?. Ils répondent : « Lorsque le soleil est à son zénith, et que tous les rois – d’Orient et d’Occident – se prosternent devant lui. Aussitôt, Hashem Se met en colère. »

Ainsi, la force de Bil‘am se situait dans cette aptitude à déterminer le moment exact où le soleil est à son zénith – et où Hashem Se met en colère. Mais quand Balak a vu que Moshé était capable, quant à lui, d’arrêter le soleil dans sa course, il a craint que celui-ci réitère ce prodige et que Bil‘am ne puisse plus employer ce moment pour maudire les Bné Israël.

Rédigé et adapté par R. David A. PITOUN France 5767
(A partir d’un Dvar Torah du Rav
Dov Lumbroso-Roth shalita)
sheelot@free.fr

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Maïm A'haronim, ablution des mains en fin de repas

Maïm A’haronim (Ablution des mains en fin de repas)

Maïm A’haronim, l’ablution des mains en fin de repas juste avant le Birkat Hamazon, est une totale obligation, selon le Din (selon la loi).

En effet, nos ‘Ha’hamim ont institué cette ablution pour retirer des doigts, le sel qui peut s’y trouver en conséquence au repas, qui, s’il entre en contact avec les yeux, peut provoquer une cécité. Bien que ce risque n’existe qu’avec du sel de la ville de Sodome (voir Gmara ‘Houlin 105b), cependant, le RaMBaM (ou Maïmonide Rabbi Moshé Ben Maïmon Espagne – Egypte 12ème siècle) écrit : « Tout pain contenant du sel, nécessite, après sa consommation, de faire Maïm A’haronim, dans l’hypothèse où il a été fait avec du sel de Sodome, ou avec un sel ayant les mêmes propriétés aveuglantes que le sel de Sodome » (Hala’hot Bra’hot chap.6 Hala’ha 3)

Cette Hala’ha est également tranchée par Maran dans le Shoul’han Arou’h (chap.181 parag.1)

(N.D.T Il est vrai que dans ce même chapitre 181 du Shoul’han Arou’h, Maran écrit dans le parag.10 que certains n’ont pas l’habitude de faire Maïm A’haronim. Cependant, il existe la règle de STAM VEYESH, HALA’HA KESTAM, c'est-à-dire, que lorsque Maran rapporte dans un premier temps, des propos sous forme anonyme (STAM), sans les introduire par la formule : « certains » (YESH), et qu’ensuite, il rapporte d’autres propos contredisant les précédents, mais cette fois en utilisant la formule : « certains… » (YESH), la Hala’ha est comme la forme anonyme (STAM).

De même en se qui concerne les deux paragraphes (1 et 10), à priori contradictoires dans le chapitre 181, Maran pense donc comme le 1, puis qu’il est formulé de façon anonyme, alors que le 10 dit le contraire, mais est formulé avec le terme : « Certains… » . Voir le livre Or Avraham tome II chap.20)

Hormis le fait d’être une institution de nos ‘Ha’hamim, cette ablution contient également en elle des explications au niveau Kabbalistique (mystique).

Par conséquent, il est obligatoire de se laver les mains après le repas, juste avant le Birakat Hamazon. Non pas comme certains qui s’autorisent à ne pas le faire.

Telle est l’approbation de la quasi totalité des Poskim (décisionnaires).

Les femmes sont également soumises à l’obligation de Maïm A’haronim.

Bien que dans les pays Ashkénaz (Europe de l’est), de nombreuses femmes ne faisaient pas Maïm A’haronim, et que de nombreux maîtres de la Torah ont justifié leur attitude, l’avis de la majorité des maîtres de la Hala’ha est, que les femmes ont le même statut que les hommes sur cette obligation, sur laquelle, nos ‘Ha’hamim ont commenté le verset : « Vous vous purifierez, et vous serez pures… », de la façon suivante :

« Vous vous purifierez » désigne la Netilat Yadaïm avant le repas, « vous serez pures » désigne Maïm A’haronim à la fin du repas. (voir Gmara Bra’hot 53b)

L’opinion du Gaon Rabbi Yossef ‘Haïm ZONENFELD z.t.s.l (disparu il y a environs 70 ans), ainsi que celle du Gaon Rabbi Shlomo Zalman OYERBA’H z.t.s.l disparu il y a quelques années), est que les femmes sont soumises à l’obligation de Maïm A’haronim. (N.D.T Ces deux maîtres de la Hala’ha sont tous les deux d’origine Ashkenaz)

Tel est également l’avis de notre maître, le Rav Ovadia YOSSEF shalita.

Il ne faut pas utiliser beaucoup d’eau pour Maïm A’haronim, mais il faut cependant laver au moins la totalité des doigts.

Si les mains sont sales, il faut d’abord les nettoyer, et ensuite procéder à Maïm A’haronim, avec un peu d’eau (comme expliqué plus haut).

Il ne faut pas procéder à Maïm A’haronim sur la surface du sol, car ces eaux contiennent un esprit impure qui est susceptible de nuire à celui qui marchera dessus, mais plutôt dans un récipient, ou dans un évier.

Rédigé et adapté par R. David A. PITOUN France 5767
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mercredi 27 juin 2007

Viande de volaille et laitages

Consommer des laitages après avoir consommer de la viande de volaille.

Nous avons expliqué dans la précédente Hala’ha que de façon générale, nous avons l’obligation d’attendre 6 heures entre une consommation de viande et une consommation de laitages, ceci en raison du fait que la viande a pour nature de rester entre les dents, et aussi parce que le goût de la viande persiste longtemps dans la bouche.

Le RaMBaM (ou Maïmonide Rabbi Moshé Ben Maïmon Espagne – Egypte 12ème siècle) écrit (fin du chap.9 des Hala’hot sur les consommations interdites) :

« Une personne qui a consommé de la viande, que ce soit de la viande bovine, ou que ce soit de la viande de volaille, n’a pas le droit de consommer des laitages, tant qu’il ne s’est pas écoulé le temps qui sépare 2 repas, ce qui correspond à environs 6 heures ».

Ainsi écrivent également le Kol Bo et le Or’hot ‘Haïm (Rabbenou Aharon Bar Rabbi Yaakov France 13ème siècle).

Notre maître le Rav Ovadia YOSSEF shalita prouve à partir du fait que ces Poskim emploient les termes « environs 6 heures » qu’il est suffisant d’attendre 5 heures et demie, ce qui nous rapproche des 6 heures (Dans tout le Talmud, chaque fois qu’il est question de la notion de « proche de tel moment », il s’agit toujours de la demie heure qui précède).

Nous pouvons également le prouver à partir des propos du Meïri (Rabbenou Mena’hem Ben Shlomo HaMeïri France 13ème et 14ème siècle) qui écrit : « …6 heures ou se qui s’en rapproche … ».

Cependant, le Ginat Véradim (Rabbi Avraham HaLevi Egypte 17ème siècle) écrit qu’il faut attendre 6 heures précises. C’est aussi ce que l’on comprend des propos d’autres Poskim.

C’est pour cela que notre maître le Rav shalita écrit que Lé’hat’hila (selon les exigences du Din tel que nous sommes sensés les respecter) il ne faut pas consommer de laitages avant que ne se soient écoulé 6 heures précises, et cela, même si on a consommé uniquement de la viande de volaille. Mais toutefois, dans une situation de grande nécessité, une personne qui s’autoriserai à consommer des laitages après 5 heures et demie, aurai un fondement Hala’hic crédible, en particulier s’il s’agit de consommer des laitages après avoir consommer de la viande de volaille.

(N.D.T Les lecteurs de cette Hala’ha qui désirent savoir la raison pour laquelle il y aurai une différence pour la viande de volaille, peuvent nous adresser un mail à sheelot@free.fr. Nous préférons ne pas donner de précisions qui pourraient être mal interprété.)

Le Gaon Rabbi Shlomo Kloguer (Russie 19ème siècle) écrit qu’une personne qui goûte de la viande et la recrache immédiatement, sans avoir avaler quoi que ce soit, n’a pas besoin d’attendre 6 heures avant de consommer des laitages. C’est ainsi que tranchent également le Shou’t Kapé Aharon (Rabbi Aharon Azriel Jérusalem 19ème siècle), et le Kaf Ha’haïm (Rabbi Yaakov ‘Haïm Sofer Irak Israël 20ème siècle). Ceci en raison où dans la mesure où l’on n’a ni mâché, ni avalé, il n’y a pas à craindre ni à la raison du RaMBaM, selon laquelle de la viande peut rester entre les dents, ni à celle de RaSHI (Rabbi Shlomo ITS’HAKI France 11ème siècle) et du RoSH (Rabbenou Asher Allemagne-Espagne 13ème siècle) selon laquelle le goût de la viande persiste longtemps dans la bouche.

Par conséquent, il est permis de goûter des plats de viande la veille de Shabbat, et de recracher immédiatement, puis de consommer des laitages. De même, il est permis de mettre un morceau de viande dans la bouche et de le recracher immédiatement, puis de consommer des laitages.

Cependant, si l’on veut consommer des laitages immédiatement après avoir recraché de la viande que l’on n’a ni mâcher, ni avalé, il faudra veiller à se rincer la bouche et à se laver les mains.

En 1954, notre maître le Rav shalita a écrit dans une Tshouva (réponse Hala’hic) que nous pouvons permettre à des enfants en bas âge de consommer des laitages, même s’il ne s’est pas encore écoulé 6 heures, tant qu’il s’est écoulé au moins 1 heure et qu’ils ne se trouvent plus dans le même repas.

Cependant, des enfants qui sont en âge de ‘Hinou’h (qui sont réceptif d’une éducation. Entre 6 et 9 ans en moyenne et selon les capacités intellectuelles de l’enfant), s’ils sont à même de comprendre les Mitsvot ordonnées par la Torah, comme celles ordonnées par les ‘Ha’hamim, il est un devoir de les éduquer à attendre 6 heures entre la viande et les laitages.

Le Gaon Rabbi Its’hak YOSSEF shalita écrit que si une personne a le doute s’il s’est écoulé 6 heures ou pas, a le droit de consommer des laitages, puisque ce doute n’est que sur un Din (une loi) d’ordre des ‘Ha’hamim, nous appliquons donc dans ce cas, la règle de Sfeka Derabanan Lakoula (Lorsqu’il y a un doute sur un Din instauré par les ‘Ha’hamim, nous allons à la souplesse)

(N.D.T L’obligation d’attendre 6 heures est instaurée par les ‘Ha’hamim, comme nous l’avions compris depuis la précédente Hala’ha)

Rédigé et adapté par R. David A. PITOUN France 5767

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mardi 26 juin 2007

L'attente entre la viande et les laitages

Question

Combien de temps faut-il attendre après avoir consommé de la viande, pour pouvoir consommer des laitages ?

Réponse

Dans la Gmara ‘Houlin (105), il est enseigné :

Mar Oukva dit : « Vis-à-vis de mon père, je ne suis que du vinaigre que l’on compare à du vin. Car lorsque mon père consommait de la viande, il ne consommait des laitages que 24 heures plus tard. Mais moi qui ne suis pas à son niveau, je me contente de ne pas consommer des laitages dans un repas dans lequel j’ai consommé de la viande, mais seulement dans le repas suivant ».

Le RIF (Rabbi Its’hak EL FASSI Algérie – Maroc 10ème siècle) écrit que nous apprenons d’ici qu’il est interdit de consommer des laitages après avoir consommé de la viande. Il sera permis d’en consommer qu’après avoir attendu le laps de temps qui sépare un repas d’un autre.

Les Rishonim (décisionnaires antérieurs au Shou’han Arou’h. Période du moyen âge.) discutent sur le temps qu’il faut attendre. L’opinion de Rabbenou TAM (Rabbenou Yaakov Ben Meïr TAM France 12ème siècle, petit fils de Rashi, et l’un des principaux auteurs des Tossafot )est qu’il est permis de consommer des laitages immédiatement après avoir consommé de la viande, à condition de se laver les mains et la bouche. Selon lui, il faut expliquer les propos de Mar Oukva qui attendait le prochain repas, comme une attitude de ‘Houmra (une rigueur non exigée par la stricte Hala’ha) qui n’atteignait pas le niveau rigoureux de son père qui, lui, attendait 24 heures.

Cependant, la grande majorité des Rishonim, le RIF et le RaMBaM (ou Maïmonide Rabbi Moshé Ben Maïmon Espagne – Egypte 12ème siècle) entre autres, expliquent que Mar Oukva qui attendait le prochain repas, agissait selon le stricte Din (les exigences de la Hala’ha), et non pas par ‘Houmra. Il se différenciait de son père sur ce point, puisque son père agissait par ‘Houmra en attendant 24 heures, alors que Mar Oukva se contentait d’appliquer le Din, et n’attendait que le prochain repas.

C’est ainsi que tranche MARAN (ou « Notre Maître » en araméen. Rabbi Yossef Karo, 16ème siècle, Espagne – Israël, l’auteur du Beit Yosef et du Shoul’han Arou’h) dans le Shoul’han Arou’h (Yoré Dea chap.89), que la stricte Hala’ha impose d’attendre le laps de temps qu’il y a entre deux repas.

Il faut maintenant déterminer ce laps de temps qu’il y a entre deux repas. L’opinion des Tossafot (gendres et petits enfants de RASHI. Commentateurs et décisionnaires de France et d’Allemagne 11ème et 12ème siècle) est que ce laps de temps n’est pas quantifié. Selon eux, dés l’instant où l’on a achevé son repas, par exemple si l’on a débarrassé la table, il est permis de consommer des laitages.

Cependant, l’opinion de la grande majorité des Rishonim est qu’il faut attendre 6 heures entre la consommation de la viande, et celle de laitages. Selon eux, ce délai représente le laps de temps qu’il y a entre un repas et un autre dont nous a parlé Mar Oukva. C’est ainsi que tranche le RaMBaM, qu’il faut attendre 6 heures. C’est ainsi que tranche également MARAN dans le Shoul’han Arou’h (Yoré Dea chap.89). Même le RaMA (Rabbi Moshé ISSERLEISS Pologne 16ème siècle, opinion Hala’hic principale pour les Ashkenazim) écrit que c’est ainsi qu’il est juste d’agir, mal gré qu’il y a des opinions contraires. Et bien qu’il y a des Ashkenazim qui sont moins rigoureux, et qui consomment des laitages en attendant moins de 6 heures, notre maître le ‘HYDA (Rabbi Haïm Yossef David AZOULAÏ (Israël - Italie 18ème siècle) écrit que dans nos régions (Erets Israël), l’usage est, pour tout homme, d’attendre 6 heures. Le MaHaRSHaL (ou RaSHaL, Rabbenou SHlomo Louria Pologne 16ème siècle) écrit que même selon l’usage Ashkenaz, toute personne contenant une odeur de Torah doit s’imposer la ‘Houmra d’attendre 6 heures entre la viande et les laitages. Le Arou’h Hashoul’han (Rabbi Ye’hiel Mi’hal EPSHTEIN Russie 19ème siècle) écrit que la plupart des Ashkenazim se sont maintenant imposé cette ‘Houmra d’attendre 6 heures, et que l’on ne peut plus changer cet usage.

Il y a 2 explications à l’obligation d’attendre entre la viande et les laitages :

  • selon RaMBaM, des particules de viande peuvent rester coincées entre les dents, et il est à craindre que lorsque l’on va consommer des laitages, ces particules de viande se libèrent et que nous les consommions en même temps que des laitages.
  • Selon RaSHI et le RoSH (Rabbenou Asher Allemagne-Espagne 13ème siècle), la viande produit un goût qui persiste longtemps dans la bouche. Or, toutes les lois de mélanges alimentaires ne sont régies que par la présence du goût.

(N.D.T une incidence pratique existe entre les 2 explications : si une personne a consommé une soupe de viande, c'est-à-dire de la viande que l’on a liquéfié, selon RaMBaM, il ne serai pas nécessaire d’attendre, ce qui ne serai pas le cas selon RaSHI et le RoSH)

Sur le plan Hala’hic, nous prenons en considération les 2 explications.

Après 6 heures, selon toutes les opinions Hala’hic, il est permis de consommer des laitages, et cela, même selon le RaMBaM qui craint les particules de viandes coincées entre les dents. Car après 6 heures, la viande est considérée comme déjà digérée, et n’est plus à prendre en considération.

Cependant, après 6 heures, une personne sachant qu’elle a encore des particules de viandes entre les dents, doit les retirer avant de consommer des laitages.

Dans la prochaine Hala’ha, nous expliquerons, avec l’aide de D., quel est le Din après avoir consommé de la viande de volaille, ainsi que d’autres détails de ce sujet.

Rédigé et adapté par R. David A. PITOUN France 5767

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lundi 25 juin 2007

Zikouï Harabim - Donner des mérites à la collectivité

Zikouï Harabim – Donner des mérites à la collectivité

Nos maîtres nous enseignent : (Gmara Sota 49a)

Celui qui enseigne la Torah dans ce monde, aura le mérite de l’enseigner dans le Monde Futur comme il est dit : « Celui qui étanche (la soif des autres), lui aussi enseignera … » (Mishlé). Celui qui étudie la Torah et l’enseigne aux autres, le texte dit de lui : « Une Torah de bonté est sur sa bouche … » (Mishlé). Le mérite de celui qui enseigner la Torah au peuple, est très grand. Tous les mérites que le peuple va acquérir, grâce à cette Torah, lui seront dédiés. Il en consommera les fruits dans ce monde-ci, et le capital lui sera réservé dans l’autre Monde. Longue vie, richesse et gloire.

Sur les propos « Il aura le mérite de l’enseigner dans le Monde Futur … », notre maître, le Rav Ovadia YOSSEF shalita écrit que lorsque l’homme quitte ce monde pour aller vers le Monde Futur, Il y rencontre les Neshamot (les âmes) de tous les Tsadikim (les justes) des générations précédentes. Là, on l’honore en lui demandant d’étudier la Torah dans le Monde Future. Mais la présence des Grands de ce monde peut mettre l’homme dans une certaine situation de honte, car après tout, qui est-il lui pour prononcer des paroles de Torah en présences de tous ces Tsadikim ! (Même les plus grands ‘Ha’hamim (sages) des dernières générations, n’arrivent pas au niveau des ‘Ha’hamim des générations antérieures, comme peut le constater toute personne qui étudie la Torah) Et mal gré cela, l’homme se voit doté, à ce moment là, de la force et du courage nécessaire pour étudier la Torah, et ouvre sa bouche dans un raisonnement juste, en présence des Grands de ce monde, les lions de la Torah, qui se trouvent dans le Monde Futur. Tout ceci n’est dû qu’au fait que celui qui, de son vivant, donne des mérites à la collectivité, mérite de se souvenir de toute son étude lorsqu’il arrive dans le Monde de la Vérité, et voit s’accomplir en lui le verset de Tehilim : « Je parle de Tes lois face à des rois, et je n’ai pas honte ! » (le terme « rois » désigne les Grands de la Torah).

Il est certain que l’idée essentielle d’enseigner la Torah aux autres, s’adresse exclusivement à des Talmidé ‘Ha’hamim (des érudits dans la Torah), qui possèdent la capacité d’apprendre aux autres ce qu’ils ont appris eux même. Cependant, toute personne à la possibilité de trouvé un moyen de donner des mérites aux autres, que ce soit en les influencent à scolariser leurs enfants dans des écoles juives orthodoxes, ce qui aura pour conséquence d’augmenter l’étude de la Torah dans le monde, ou bien en leur apprenant ce que l’on sait …etc. …Chacun selon sa force, selon ce dont Hashem l’a gratifié.

Allons constater combien est grand le mérite de celui qui donne des mérites à la collectivité, et qui multiplie la Torah au sein du peuple juif !

Rabbi Tsidkiyahou Ben Rabbi Avraham HAROFE (Italie 13ème siècle) raconte dans l’introduction de son livre Shibolé Haleket :

« Un jour, je suis tombé gravement malade, au point d’arriver aux portes de la mort. Agonisant sur mon lit, j’ai vu arrivé les membres de la ‘Hevra Kadisha (les membres du « dernier devoir », qui prennent en charge l’agonie, le décès et l’enterrement des morts) pour assister à mon dernier souffle. A ce moment là, une peur insurmontable s’est emparée de moi. Les membres de la ‘Hevra Kadisha, constatant la froideur de mon corps, signe qui laissait apparaître une mort très proche, demandèrent à ma famille de sortir de la pièce. Mon visage devenu blême. Mais Hashem, dans Sa grande pitié et dans Sa grande bonté, appliqua sur moi le verset de Tehilim « Il m’a infligé des souffrances, mais ne m’a pas fait mourir ». Je vis apparaître devant moi un homme dont l’aspect était celui d’un ange d’Hashem. Cet « homme » tenait à la main une bougie allumée. En un instant, la bougie s’éteint, puis se ralluma brusquement. Je lui demanda ce que voulait dire cette bougie. Il me répondit : « Sache que la bougie d’Hashem correspond à l’âme de l’homme. J’ai voulu te faire comprendre à travers cette bougie qui est dans ma main et qui s’est éteinte, que le moment était venu pour toi de quitter ce monde. Mais, à l’instar de cette bougie qui s’est brusquement rallumé, je t’ai fais comprendre que tu va guérir très rapidement et totalement.. Mais tu dois savoir que lors de ton jugement, certains étaient favorables à la décision de te rallonger la vie, et d’autres s’y opposaient. Je t’annonce qu’Hashem lui-même a fait pencher la balance du bon côté, et a décidé de te rajouter de nombreuses années. Hashem a ordonner au Mala’h Hamavet (l’ange de la mort) de ne pas te toucher, en lui disant que tu as encore la capacité de donner des mérites à la collectivité. Je t’annonce donc qu’il a été décrété que d’ici 3 jours, tu guériras complètement.».

Tout ceci s’est déroulé 3 jours avant la fête de Shavouot. Et effectivement, la promesse de l’ange se réalisa ! Le jour de Shavouot, j’étais totalement guérit, et je me rendis à la synagogue où je récita Birkat Hagomel (le bénédiction que l’on récite après une maladie ou un voyage). Depuis ce jour, je me consacre avec force et ténacité, à la rédaction du présent ouvrage que j’ai nommé Shibolé Haleket (les épis rassemblés) en souvenir, afin d’en faire profiter la collectivité. »

Rédigé et adapté par R. David A. PITOUN France 5767

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dimanche 24 juin 2007

L'étude de la Torah et le travail

« L’étude de la Torah est belle, lorsqu’elle est accompagnée d’un métier … » (Pirké Avot)

Dans une des dernières Hala’hot, nous avons mentionné cet enseignement de nos ‘Ha’hamim : « L’étude de la Torah est belle, lorsqu’elle est accompagnée d’un métier … », à partir duquel nous apprenons que l’homme ne doit pas se soustraire à tout activité professionnelle, et ne pas se soucier de sa Parnassa (subsistance matérielle), dans l’espoir qu’Hashem lui enverra tout se dont il a besoin. Une telle attitude n’est pas compatible avec le fait qu’Hashem ne désire pas diriger son monde de façon surnaturelle, excepté pour de rares situations. L’homme doit donc s’efforcer d’obtenir sa Parnasa, et tout se dont il a besoin, de façon naturelle.

Et de là, surgit une question, sur laquelle notre maître, le Rav Ovadia YOSSEF shalita a eu à statuer :

Est-il préférable pour un adolescent qui vient d’achever ses études primaires, de poursuivre ses études dans un établissement où sont dispensées des matières générales, ainsi que des matières Kodesh (étude de la Torah), ceci afin que cet adolescent possède par la suite un métier qui pourra le faire vivre, ou bien il est préférable de poursuivre dans une Yeshiva Kédosha (une école talmudique), dans laquelle la totalité du temps n’est réservée qu’à l’étude de la Torah ?

Il est enseigné dans Avot :

Rabban Gamliel dit : « L’étude de la Torah est belle, lorsqu’elle est accompagnée d’un métier, puisque l’effort investi dans les deux permet d’oublier de fauter. Toute étude de la Torah qui n’est pas accompagnée d’un métier, est vouée à disparaître, et entraînera la faute ! »

On enseigne aussi dans une Baraïta de Kidoushin (39a) :

L’homme a le devoir d’enseigner la Torah à son fils, et de lui enseigner aussi un métier. Rabbi Yehouda dit : « S’il n’enseigne pas un métier à son fils, c’est comme si qu’il lui enseigne le brigandage ! » RaSHI (Rabbi Shlomo ITS’HAKI France 11ème siècle) explique : Lorsqu’un homme n’a pas de quoi se nourrir, il va voler les gens.

Il est prouvé, à partir de ces deux références, que l’homme ne doit pas investir tous son temps uniquement dans l’étude de la Torah, mais doit aussi s’adonner à une activité qui lui permettra de vivre, et doit aussi se soucier que ses enfants adopte cette attitude.

Cependant, il est enseigné dans la Gmara Kidoushin (82a) :

Rabbi Néhouraï dit : « J’abandonne tous les métiers du monde, et je n’enseigne à mon fils que la Torah ! »

Cet enseignement contredit, à priori, les deux précédents dans lesquels, il était prouvé qu’il est un devoir d’enseigner un métier à son fils, afin qu’il est de quoi se nourrir. Nous devons donc trouver l’explication qui rétablira aussi bien l’enseignement de Rabbi Néhouraï, que ceux de Rabban Gamliel et de Rabbi Yehouda.

Notre maître, le Rav shalita répond à cette contradiction en disant que cette Ma’hloket (divergence d’opinion) est liée à une autre Ma’hloket que nous trouvons dans une Baraïta de Bra’hot (35a) :

Nos ‘Ha’hamim enseignent : « Tu rassembleras ta récolte » (Dvarim) Que veut dire le verset ? Parce qu’il est écrit : « Ce livre de la Torah ne quittera pas ta bouche » Doit on prendre le texte au sens propre ? (On pourrait penser qu’Hashem nous ordonne de ne jamais interrompre notre étude, même pour les besoins de notre Parnassa) Le texte dit : « Tu rassembleras ta récolte » Comporte toi naturellement (comporte toi de façon naturelle vis-à-vis de ta subsistance) Ceci est l’opinion de Rabbi Ishma’el.

Rashi (Rabbi Shlomo ITS’HAKI France 11ème siècle) commente : Si tu ne te comporte pas naturellement vis-à-vis de ta subsistance, et que tu ne t’adonne à aucun travail, mais

que tu te contente de vivre de la Tsedaka que te donnent les autres, tu en arriveras à cesser même l’étude de la Torah.

Rabbi Shim’on Bar Yo’haï dit : « s’il est concevable de passer son temps à labourer, à ensemencer, à moissonner, à battre (les blés), à vanner, quand allons nous étudier la Torah ?!

(Si l’homme investit tout son temps dans des activités matérielles, il ne peut pas étudier la Torah, puisque la grandeur dans la Torah exige un investissement total des forces de l’homme) C’est pour cela – poursuit Rabbi Shim’on – que lorsqu’ les Bné Israël accompliront la volonté d’Hashem, leur travail sera exécuté par les autres…, et lorsqu’ils n’accompliront pas la volonté d’Hashem, ils exécuteront eux même leur travail ».

Nous constatons que l’opinion de Rabbi Shim’on Bar Yo’haï est que l’homme doit investir toutes ses forces et tout son temps dans l’étude de la Torah et la pratique des Mitsvot, et Hashem pourvoira à se que d’autres exécutent son travail, et lui donnera sa Parnassa.

Alors que rabbi Ishma’el est plutôt d’avis que l’homme doit aussi agir pour obtenir sa Parnassa.

La Gmara poursuit en apportant le témoignage de Abayé, selon lequel beaucoup on agis selon Rabbi Ishma’el et ont réussi. Beaucoup ont agis selon Rabbi Shim’on bar Yo’haï et ont échoué. Ceci, parce que l’opinion de Rabbi Ishma’el correspond beaucoup plus à la majorité des êtres humains, alors que celle de Rabbi Shim’on n’est à la portée que d’une élite d’individus, dotés d’un très fort désir de s’élever dans la Torah, ainsi que dans une sainte crainte d’Hashem.

En particulier, les personnes à qui Hashem a donné de très grande capacités, comme la compréhension rapide ou la mémoire, ces personnes qui sont vouées à un brillant avenir de Moré Horaot (Rabbanim décisionnaires) au sein du peuple juif, qui peuvent, grâce à leurs capacités, rapprocher Israël vers Hashem, afin de grandir la Torah et de la fortifier. Il n’y a pas plus grand objectif !

C’est pour cela que Rabbi Néhouraï, connaissant les grandes aptitudes de son fils, préféra ne lui enseigner que la Torah.

La Ma’hloket entre Rabban Gamliel, Rabbi Yehouda, d’une part, et Rabbi Néhouaraï, d’autre part, correspond à une autre Ma’hloket, celle entre Rabbi Ishma’el, d’une part, et Rabbi Shim’on Bar Yo’haï, d’autre part.

A la lueur de ce qui vient d’être dit, et après un long débat dans les propos des commentateurs, notre maître, le Rav shalita écrit que si l’enfant est doté de véritables capacités, et qu’il exprime la volonté d’étudier la Torah, il est préférable qu’il investisse ses études dans une Yeshiva Kédosha (une école talmudique), plutôt que d’aller étudier dans un établissement où l’on dispense aussi des matières générales. Nous pouvons prendre exemple sur notre maître le RaMBaM (ou Maïmonide Rabbi Moshé Ben Maïmon Espagne – Egypte 12ème siècle), réputé pour avoir été un très grand savant dans les sciences comme la philosophie ou la médecine, et qui pourtant a confier dans l’une de ses lettres qu’il n’avait appris ces sciences que dans le but de faire apprécier d’avantage au monde toute la beauté de la Torah.

Heureux celui qui place tout son effort dans l’étude de la Torah !

Pour terminer, nous rappèlerons que lorsqu’il était très jeune, notre maître le Rav Ovadia YOSSEF shalita exprima lui aussi le désir d’investir tout son effort dans l’étude de la Torah. A cette époque (les années 30), il n’était pas d’usage que des jeunes s’adonnent à l’étude de la Torah à plein temps. Bien que le père de notre maître était un homme droit et intègre, qui craignait Hashem, il désirai que son fils apprenne un métier afin de pouvoir se nourrir et de se mettre à l’abri de la pauvreté. Le père de notre maître possédait une épicerie, et il demanda à son fils, notre maître le Rav shalita, de prendre sur son temps à la Yeshiva, et de venir travailler avec lui. Un jour, se présenta au magasin, notre maître le Gaon Rabbi Ezra ATTIA z.ts.l, Rosh Yeshiva de Porat Yossef à Jérusalem, et maître de notre maître. Rabbi Ezra s’adressa au père de notre maître et lui dit : « Ton fils Ovadia est destiné à la grandeur dans la Torah ! Je te demande de le laisser retourner à ses études à la Yeshiva, et le salaire que tu paieras à un employé, je le paierais moi-même de ma propre poche !!! » Le père de notre maître, voyant la valeur que Rabbi Ezra ATTIA accordai à son fils, accepta immédiatement. En récompense à cela, le père de notre maître vécut très longtemps (centenaire), et vit son fils, notre maître, le Rav Ovadia YOSSEF shalita, éblouir notre génération par sa Torah.

jeudi 21 juin 2007

'Houkat Dvar Torah 1

« Playliste de Mitsvot »


Contexte

Hashem ordonne à Moshé et à Aharon le commandement de Para Adouma – La vache rousse.

Cette Mitsva consiste à se procurer une vache totalement rousse, sans la moindre imperfection, et qui n’est jamais porté de poids. On procédait à la Shé’hita – l’abatage rituel de cette vache, puis elle était complètement brûlée. Les cendres de la vache étaient mélangées à de l’eau du Beit Hamikdash, et toute personne ou objet ayant été au contact ou en présence d’un mort, étaient aspergés de ce mélange, et retrouvaient leur statut de purs.

Ce qui fait du commandement de Para Adouma, une ‘Houka – une loi irrationnelle, c’est que justement, celui qui aspergeait les personnes ou objets afin de les rendre purs, devenait lui-même impur. Il devait lui-même suivre un nouveau processus de purification.

Dvar Torah

« Hashem parla à Moshé et à Aharon en ces termes: "Ceci est la ‘Houka (la loi irrationnelle) de la Torah … » Bamidbar 19 – 2)

De nombreux commentateurs demandent :

Il aurait été plus précis de dire « Ceci est la ‘Houka de la vache… », ou bien « Ceci est la ‘Houka de la purification… ». Pourquoi généraliser l’aspect irrationnel de la Para Adouma à toute la Torah ? Il existe bien dans la Torah des commandements tout à fait rationnels, dont le sens est à la portée de chacun ?!

Lors de l’un de ses Shiourim, notre maître, le Rav Ovadia YOSSEF shalita a répondu à cette question de la façon suivante :

Il existe une catégorie d’individus qui se refusent à pratiquer toutes les obligations d’un juif. Ces gens prétextent qu’ils ne peuvent pratiquer que les choses dans lesquelles ils trouvent un sens. Par exemple, ces gens là n’auront aucune difficulté à donner de la Tsedaka à un nécessiteux, ou bien on pourra constater chez eux une véritable aversion pour tout ce qui est de nuire à son prochain … etc.… Ces gens là pratiqueront aussi d’autres Mitsvot à la condition qu’il y est une certaine « logique » à leurs yeux.

En contre partie, il existe des personnes, dont la Emouna en Hashem et sa Torah, est inébranlable. Ceux là n’ont pas besoin d’avoir recours à une démonstration intellectuelle quelle qu’elle soit pour pratiquer les Mitsvot. Ces Tsaddikim accomplissent tous les commandement de la Torah sans jamais être dérangés par le fait qu’il y a certains points qu’ils n’arrivent pas comprendre !

Il est écrit dans Tehilim (119) « Les Reshaïm (les impies) sont loin de la délivrance, car ils n’ont pas recherché tes ‘Houkim (lois irrationnelles) ».

Il existe plusieurs sortes de maladies. Certaines dont on connaît le mode guérison, et d’autres maladies dont on ignore le mode de guérison.

Le Tsaddik, qui lui, accompli toutes les obligations d’un juif, même celles dont il ignore le sens, sera sauvé par Hashem de toutes les maladies, même de celles dont on ignore le mode de guérison, Mida Kenegued Mida – Mesure pour mesure.

Mais le Rasha (l’impie), qui lui s’autorise à se faire une sélection – une « playliste » - des devoirs qu’il accompli, ne se verra délivré que des maladies dont on connais le sens, et cela aussi selon le principe de Mida Kenegued Mida – Mesure pour mesure.

Puisqu’ils n’ont pas recherché l’accomplissement des ‘Houkim, ces lois irrationnelles, sous prétexte que cela n’avait aucun sens à leurs yeux, les Réshaïm seront loin de la délivrance, en cas de maladie incurable !!!

Un peu de confiance en l’infinie sagesse de la Torah, un peu d’innocence dans la pratique des Mitsvot, mais surtout beaucoup d’humilité vis-à-vis d’Hashem, peut nous sauver la vie !!!!!

C’est pour cela que la Parasha qui traite de la loi irrationnelle de la Para Adouma (vache rousse), débute par les termes généraux « Ceci est la ‘Houka (la loi irrationnelle) de la Torah … », et non pas « Ceci est la ‘Houka de la vache… », ou bien « Ceci est la ‘Houka de la purification… ». Afin de nous enseigner que de la même façon que nous accomplissons des devoirs de la Torah, parce qu’ils nous semblent contenir un sens logique, de la même façon nous devons accomplir l’intégralité des devoirs de la Torah, même lorsqu’on a du mal à les comprendre !

Rédigé et adapté par R. David A. PITOUN France 5767

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'Houkat Dvar Torah 2

« Les signes de conformité de la Vache Rousse »

Contexte

Hashem ordonne à Moshé et à Aharon le commandement de Para Adouma – La vache rousse.

Cette Mitsva consiste à se procurer une vache totalement rousse, sans la moindre imperfection, et qui n’est jamais porté de poids. On procédait à la Shé’hita – l’abatage rituel de cette vache, puis elle était complètement brûlée. Les cendres de la vache étaient mélangées à de l’eau du Beit Hamikdash, et toute personne ou objet ayant été au contact ou en présence d’un mort, étaient aspergés de ce mélange, et retrouvaient leur statut de purs.

Ce qui fait du commandement de Para Adouma, une ‘Houka – une loi irrationnelle, c’est que justement, celui qui aspergeait les personnes ou objets afin de les rendre purs, devenait lui-même impur. Il devait lui-même suivre un nouveau processus de purification.

DVAR TORAH

Hakadosh Barou’h Hou dit : « J’ai érigé une ‘Houka (une loi irrationnelle), j’ai établie un décret. Tu n’as pas le droit de remettre en question mon décret ». (Midrash Rabba sur ‘Houkat)

On peut se demander pourquoi cette répétition « J’ai érigé une ‘Houka, j’ai établie un décret… » ?

Et pourquoi ne pas faire cette mise en garde aussi sur d’autres ‘Houkim comme l’interdit de planter des greffes, ou l’interdit du lait et de la viande ? Pourquoi c’est uniquement cette ‘Houka que nous serions susceptibles de remettre en question ?

Il est rapporté dans la Psikta Rabbati (enseignements des sages du Talmud) :

Un jour, les sages d’Israël devaient se procurer une vache rousse. Après de grandes difficultés, ils en trouvèrent une chez un non juif. Ils lui proposèrent de la lui acheter.

Le non juif accepta contre 4 ou 5 pièces d’or. Ils acceptèrent. Le non juif, voyant à quel point les juifs tenaient à lui acheter sa vache, changea d’avis et leur dit qu’il n’était plus disposé à leur vendre la vache. Ils lui proposèrent 5 pièces d’or, puis 10 pièces, puis 20, jusqu’à ce qu’ils arrivèrent à 1 000 pièces d’or et le non juif accepta. Les ‘Ha’hamim allèrent chercher l’argent. Que fit le non juif ? Il dit à son ami : « Viens voir comment je m’amuse avec ces juifs ! Ils sont prêts à m’acheter la vache à un très gros prix, parce qu’elle n’a jamais porté de poids. Regarde ! Je vais placer un poids sur la vache, et j’empocherai quand même leur argent !!! » Le non juif exécuta ses paroles.

Il existe 2 signes distinctifs pour savoir si une vache a porté un poids ne serai ce qu’une seule fois dans son existence :

  • Elle possède 2 poils dans le cou, là où, généralement, on pose la charge. Tant qu’on ne lui a jamais fait porter de charge, ces 2 poils restent parfaitement dressés. Mais dés l’instant où on y pose un poids, ces 2 poils ne se redressent plus jamais.
  • Si elle a porté un poids, ses yeux ne sont plus à la même hauteur.

Les ‘Ha’hamim revinrent avec l’argent pour prendre la vache. Avant de payer, Ils examinèrent la vache, et s’aperçurent qu’elle n’était plus valable. Ils dirent au non juif : « Reprend ta vache, nous n’en avons plus besoin, et va t’amuser avec d’autres personnes !! » Voyant cela, le non juif s’écria : « Beni soit Celui qui a choisi ce peuple ! » Il rentra chez lui et s’étrangla. Qu’ainsi disparaissent tous les ennemis d’Israël !!

Le Ben Ish Haï (Rabbi Yossef ‘Haïm Irak 19ème siècle) fait remarquer que si Hashem ne nous avait pas gratifier de ces 2 signes miraculeux grâce auxquels nous sommes à même de vérifier la vache rousse, nous aurions été susceptibles de « remettre en question » la possibilité de réaliser cette Mitsva, en disant : « La Torah exige que la vache n’ai jamais porté de poids. Mais comment le savoir ?!! » C’est pour cela –dit le Ben Ish Haï- qu’Hashem nous met en garde : « J’ai érigé une ‘Houka, j’ai établie un décret … ». J’ai érigé une ‘Houka – en faisant en sorte que les 2 poils ne se redressent jamais. J’ai établie un décret – en faisant en sorte que ses yeux n’aient plus la même hauteur.

Puisque tu possèdes ces 2 signes, tu ne peut plus « la remettre en question !!! »

Rédigé et adapté par R. David A. PITOUN France 5767

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