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mardi 31 mars 2009

Seder de Pessa’h : « Kadesh »

Seder de Pessa’h : « Kadesh »

Question

Quelles sont les principales règles relatives au Kiddoush du soir de Pessa’h, ainsi qu’aux 4 coupes du Seder ?

Décision de la Hala’ha

On ne peut réciter le Kiddoush (du soir de Pessa’h) qu’à partir de la nuit.

Lorsque l’on doit s’accouder, il faut le faire uniquement sur le côté gauche, et non sur le dos, ni sur le visage, mais uniquement sur le côté gauche.

Selon la coutume des Sefaradim, la femme s’accoude. Chez les Ashkenazim, la femme ne s’accoude pas.

Toute personne tenue de s’accouder et qui ne l’a pas fait, doit consommer de nouveau en s’accoudant (pour chacune des 4 coupes ou pour la Matsa).

S’il s’agit d’une femme qui a oublié de s’accouder, elle n’est pas tenue de recommencer.

Le verre qui sert aux 4 coupes du Seder doit avoir une capacité de contenance d’un minimum de 1 Revi’it (8.1 cl).

On doit boire – pour chacune des 4 coupes – la quantité minimale de 1 Revi’it (8.1 cl) de vin, sans la moindre interruption.

Si – Bedi’avad (à posteriori) - on a bu seulement la quantité de Rov Revi’it (la majorité de Revi’it, 4.5 cl) de vin, on est quitte de ce verre, et on n’est pas tenu de le recommencer.

Une personne que le vin indispose, et qui se contente de boire uniquement la quantité minimale de Rov Revi’it (4.5 cl) à chaque verre, doit veiller à boire un Revi’it complet (8.1 cl), au moins au 3ème ou au 4ème verre, car sinon il ne pourra pas réciter la Bra’ha finale de ‘Al Haguefen qui ne se récite que lorsqu’on a consommé au minimum la quantité de 1 Revi’it (8.1 cl) en une seule fois.

Une personne indisposée par le vin, peut s’acquitter de son obligation avec du jus de raisin (Casher Le Pessa’h), à la condition qu’il soit constitué d’une majorité de raisins.

On peut s’acquitter de son obligation avec du vin « Mevoushal » (Pasteurisé).

Les femmes sont – elles aussi – tenues de boire les 4 coupes du Seder de Pessa’h, ainsi que de toutes les Mitsvot du Seder de Pessa’h.

Le vin sur lequel nous récitons Boré Peri Haguefen durant toute l’année, ainsi que pour le soir de Pessa’h, doit être véritablement constitué d’une majorité de raisins (certains imposent d’avantage).

On ne peut pas réciter la Bera’ha de Boré Peri Haguefen sur un vin contenant une grande quantité (majorité) d’eau, de sucre ou d’autres ingrédients, mais uniquement Shehakol Nihya Bidvaro.

Sources et développement

Le célèbre Seder de Pessa’h « Kadesh – Our’Hats – Karpass – Ya’hats – Maguid – Ro’htsa – Motsi – Matsa – Maror – Kore’h – Shoul’han Ore’h – Tsafoun – Bare’h – Hallel – Nirtsa » a été instauré par le Saint Rashi.

C’est cet ordre là que toutes les communauté d’Israël respectent le soir de Pessa’h, comme cela est imprimé dans les différents Ma’hzorim et Hagadot.

Nous pouvons glorifier Hashem puisque de notre époque, nous trouvons en tout endroit, des livres de « Hagada de Pessa’h » revus et corrigés, dans lesquels il est expliqué de façon très claire, comment célébrer le Seder de Pessa’h.

Chaque chef de famille se doit d’agir avec clairvoyance et de se procurer une Hagada rédigée selon l’opinion des Grands de la Génération.

(Nous suggérons la Hagada de Pessa’h « ‘Hazon Ovadia » qui fut rédigée il y a environs 30 ans par notre maître le Rav Ovadia YOSSEF shalita. Elle est écrite dans un langage claire et accessible à tous, et de plus, on y trouve les Hala’hot du Seder, écrites de façon très explicite. Cette Hagada a bénéficiée de nombreuses traductions, dont une en français).

Prenons connaissance de quelques paragraphes du Shoul’han ‘Arou’h au sujet du Kiddoush du soir de Pessa’h.

Ora’h ‘Haïm chapitre 472

  1. On ne peut réciter le Kiddoush (du soir de Pessa’h) qu’à partir de la nuit.

Le Mishna Beroura (note 4) en explique la raison :

La Matsa a été comparée par la Torah au sacrifice de Pessa’h qu était consommé uniquement à partir de la nuit de Pessa’h. Selon cela, le Kiddoush ne peut être récité qu’à un moment où l’on peut consommer la Matsa. De plus, la coupe de Kiddoush est la 1ère des 4 coyupes du Seder de Pessa’h, qui sont toutes dépendantes de la lecture de la Hagada, de la consommation de la Matsa et du Maror.

  1. Lorsque l’on doit s’accouder, il faut le faire uniquement sur le côté gauche, et non sur le dos, ni sur le visage, mais uniquement sur le côté gauche.

  1. Une femme ne s’accoude que s’il s’agit d’une femme importante.

Selon la coutume des Sefaradim, la femme s’accoude. Chez les Ashkenazim, la femme ne s’accoude pas.

7. Toute personne devant s’accouder et qui ne l’a pas fait, doit consommer de nouveau en s’accoudant (pour chacune des 4 coupes ou pour la Matsa).

S’il s’agit d’une femme qui a oublié de s’accouder, elle n’est pas tenue de recommencer.

9. Le verre qui sert aux 4 coupes du Seder doit avoir une capacité de contenance d’un minimum de 1 Revi’it (8.1 cl)

On doit boire – pour chacune des 4 coupes – la quantité minimale de 1 Revi’it (8.1 cl) de vin, sans la moindre interruption.

Si – Bedi’avad (à posteriori) - on a bu seulement la quantité de Rov Revi’it (la majorité de Revi’it, 4.5 cl) de vin, on est quitte de ce verre, et on n’est pas tenu de le recommencer.

Une personne que le vin indispose, et qui se contente de boire uniquement la quantité minimale de Rov Revi’it (4.5 cl) à chaque verre, doit veiller à boire un Revi’it complet (8.1 cl), au moins au 3ème ou au 4ème verre, car sinon il ne pourra pas réciter la Bra’ha finale de ‘Al Haguefen qui ne se récite que lorsqu’on a consommé au minimum la quantité de 1 Revi’it (8.1 cl) en une seule fois.

Une personne indisposée par le vin, peut s’acquitter de son obligation avec du jus de raisin (Casher Le Pessa’h), à la condition qu’il soit constitué d’une majorité de raisins.

12. On peut s’acquitter de son obligation avec du vin « Mevoushal » (Pasteurisé).

14. Les femmes sont – elles aussi – tenues de boire les 4 coupes du Seder de Pessa’h, ainsi que de toutes les Mitsvot du Seder de Pessa’h.

15. Il est une Mitsva de servir un verre de vin (ou de jus de raisins) à chaque enfant arrivé en âge d’éducation (entre 6 et 9 ans en moyenne).

16. Il est une Mitsva de distribuer des friandises aux enfants afin qu’ils voient en cela un usage inhabituel et qu’ils posent la question.

Le vin sur lequel nous récitons Boré Peri Haguefen durant toute l’année, ainsi que pour le soir de Pessa’h, doit être véritablement constitué d’une majorité de raisins (certains imposent d’avantage).

On ne peut pas réciter la Bera’ha de Boré Peri Haguefen sur un vin contenant une grande quantité (majorité) d’eau, de sucre ou d’autres ingrédients, mais uniquement Shehakol Nihya Bidvaro, au même titre que l’on récite Shehakol Nihya Bidvaro sur n’importe quelle autre boisson qui n’est pas du vin.

Il en est de même pour une boisson qui ne contient que 10 % de jus de raisins, on récitera Shehakol Nihya Bidvaro sur une telle boisson.

On ne peut réciter la Bra’ha de Boré Peri Haguefen sur un vin que lorsqu’on a la certitude qu’il s’agit d’un véritable vin et non d’un vin « falsifié », et qu’il répond aux exigences de la tradition des Sefaradim, selon l’opinion de MARAN, l’auteur du Beit Yossef. Cette condition s’applique également aux vins qui sont sous le contrôle de prestigieux organismes de Casherout, qui collent des étiquettes sur les bouteilles où il est écrit « la Bra’ha de ce vin est Boré Peri Haguefen, même selon l’opinion de Maran, l’auteur du Beit Yossef ». Il ne faut pas se fier aveuglément à de telles étiquettes, car certains interprètent les propos du Beit Yossef sur ce point, de façon fausse et non conforme à la tradition de Sefaradim qui ne récitent la Bra’ha de Boré Peri Haguefen uniquement sur un vin qui est constitué véritablement d’une majorité de raisins.

Certains producteurs de vins Cashers (israéliens) exigent – pour des raisons de Casherout ou de qualité – que leurs vins soient constitués véritablement d’une majorité de raisins. Parmi eux : KARMEL MIZRA’HI – RAMAT HAGOLAN – CASTEL et d’autres… On peut réciter la Bra’ha de Boré Peri Haguefen (ainsi que Kiddoush et les 4 verres de Pessa’h) sur ces vins, sans le moindre doute. De même pour les vins sous le contrôle du Beit Din « BADATS BEIT YOSSEF » (sous la haute autorité de notre maître le Rav Ovadia YOSSEF shalita), on peut réciter la Bera’ha de Boré Peri Haguefen sur ces vins sans le moindre doute.

jeudi 26 mars 2009

Dvar Torah sur Vaykra

Dvar Torah sur

Vaykra

La Parasha de Vaykra entame le 3ème livre de la Torah qui porte le même nom.

Le livre de Vaykra traite essentiellement des lois relatives aux divers sacrifices effectués au quotidien dans le Temple.

La ‘Anava (humilité)

« Hashem appela Moshé… » (Vaykra 1-1)

Le mot « Vaykra » - qui est le mot de notre Parasha et du 3ème livre de la Torah - signifie « Il appela ». Dans le Sefer Torah, on remarque qu’il est écrit avec un Alef de plus petite taille que les autres lettres.

Le Ba’al Ha-Tourim explique que Moshé Rabbenou ne voulait pas écrire le mot « ויקרא » (« Vaykra ») mais plutôt « ויקר » (« Vaykar ») qui provient de la racine « מקרה » (« Mikré ») qui signifie « Hasard ». En effet, Moshé Rabbenou – dans sa grande humilité - ne voulait pas avoir la prétention de dire qu’Hashem lui parlait à tout moment, mais seulement de façon « hasardeuse ». Mais Hashem lui ordonna d’écrire le mot « ויקרא » (« Vaykra »), et Moshé Rabbenou l‘écrivit avec un petit Alef (« ויקרא »).

Mais on peut se demander pourquoi la Torah choisit-elle particulièrement la Parasha de Vaykra pour nous donner une allusion à la ‘Anava (humilité) ?

Le Gaon auteur du livre Ben Porat Yossef répond en disant que cette Parasha traite des sacrifices. Or, nos maîtres enseignent dans la Guemara Sota (5b) :

Toute personne qui fait preuve d’humilité, la Torah considère que cette personne a offert tous les sacrifices, comme il est dit dans le livre de Tehilim (51-19) :

« Les sacrifices à Hashem sont représentés par un esprit pénitent, car un cœur brisé et abattu, ô Hashem, tu ne le dédaignes jamais. »

C’est donc pour cette raison que l’allusion à la ‘Anava est donnée dans la Parasha de Vaykra.

Nos maîtres enseignent dans la Guemara Sota (49b) :

Depuis la disparition de Rabbi (Rabbi Yehouda Ha-Nassi, le compilateur de tous les enseignements de la Mishna, que l’on surnomme aussi « Rabbenou Ha-Kaddosh »), la ‘Anava (humilité) a disparue. Rav Yossef fit remarqué : « Il ne faut pas dire que la ‘Anava a disparue car il y a encore moi ! »

On peut s’étonner de la réaction de Rav Yossef.

En effet, y a-t-il plus grande expression d’orgueil que de dire sur soi même que l’on est humble ?!

Mais en réalité, Rav Yossef nous donne ici une très grande leçon en matière de ‘Anava.

Nous savons que Rav Yossef est tombé gravement malade pendant une certaine période de sa vie, au point d’en oublier tout ce qu’il avait étudié. Lorsqu’il guérit, il resta aveugle et ses élèves durent lui réapprendre tout ce qu’il avait étudié.

Y a-t-il plus grande preuve de ‘Anava ?!

Une sommité de la Torah comme Rav Yossef qui accepte le fait de devenir d’une certaine manière l’élève de ses propres élèves, uniquement dans le but de goûter de nouveau à la connaissance de la Torah qu’il a perdue.

Il peut donc largement prétendre être quelqu’un de ‘Anav, et nous montre que la véritable ‘Anava est celle qui exprime la vérité, et non celle dont certaines personnes font preuve stupidement (‘Anava Pessoula ou fausse modestie).

On raconte que le Gaon Rabbi ‘Azriel HOROWITZ z.ts.l – Rav de la ville de Louvlin – rendit visite au Gaon Rabbi Its’hak Ya’akov HOROWITZ z.ts.l, plus connut sous le nom de « ‘Hozé Mi-Louvlin ».

Rabbi ‘Azriel lui dit :

« J’ai entendu que tu admets toi-même ne posséder ni connaissances en Torah, ni bonnes actions. Comment ce fait-il donc que tu adoptes l’attitude d’un Grand Rav à la tête de milliers de ‘Hassidim ? »

Le ‘Hozé Mi-Louvlin lui répondit naïvement :

« Que puis-je faire ?! Ils sont très nombreux à venir me rendre visite ! »

Rabbi ‘Azriel lui dit :

« Ecoute mon conseil : ce Shabbat, lorsque tous tes ‘Hassidim seront réunis autour de ta table, lèves toi et dis leur la vérité. Dis leur que tu n’es qu’une cruche vide de tout contenu, que tu ne possède ni Torah, ni crainte du Ciel, et tu verras qu’ils ne viendront plus te visiter. »

Le Shabbat, le ‘Hozé Mi-Louvlin suivit le conseil de Rabbi ‘Azriel et lorsque tous des centaines de ‘Hassidim se réunirent chez lui, il se leva et déclara avec peine et tristesse :

« Messieurs, je me vois dans l’obligation de vous informer que vous vous trompez grandement à mon sujet car je ne suis qu’un homme insignifiant qui ne possède ni Torah, ni bonnes actions, et vous n’avez rien à apprendre de moi ! »

Les ‘Hassidim entendirent et furent impressionnés de la grande humilité de leur maître. Ses propos se diffusèrent et de près comme de loin, de nombreux ‘Hassidim s’ajoutèrent à ceux du ‘Hozé Mi-Louvlin et ils furent de plus en plus nombreux à venir lui rendre visite et demander sa Bénédiction.

Quelques temps plus tard, Rabbi ‘Azriel rencontra le ‘Hozé Mi-Louvlin et lui demanda s’il avait suivit son conseil. Le ‘Hozé Mi-Louvlin lui répondit :

« Effectivement, j’ai suivit ton conseil, mais j’ai malheureusement obtenu le résultat contraire ! Les gens ont crus que je parlais par humilité et ils sont maintenant encore plus nombreux à me rendre visite ! »

Rabbi ‘Azriel lui dit :

« Les gens sont comme ça ! Ils s’attachent toujours à ceux qui font preuve d’humilité. Mais écoute mon nouveau conseil : ce Shabbat, lorsque tous tes ‘Hassidim seront réunis autour de ta table, lèves toi et dis leur que tu es en réalité l’un des Grands maîtres de cette génération et que ta crainte du Ciel prime sur ta connaissance dans la Torah, et tu verras que cette expression d’orgueil les fera fuir définitivement. »

Le ‘Hozé Mi-Louvlin lui répondit :

« Ca je ne peux pas le faire, car même si je suis quelqu’un d’insignifiant et sans la moindre valeur, je ne suis quand même pas un menteur !! »

Shabbat Shalom

mercredi 25 mars 2009

« Kim’ha De-Pis’ha » Aider les nécessiteux avant Pessa’h

« Kim’ha De-Pis’ha »

Aider les nécessiteux avant Pessa’h

Cette Hala'ha est dédiée à l’élévation de la Neshama de

Rabbi ‘Hanania ‘Haïm Ben Zohara (Mellul) z’’l

ancien Rav de Casablanca (Maroc)

Le RAMA écrit dans l’une des ses notes sur le Shoul’han ‘Arou’h (O.H 420-1) au début des Hala’hot relatives à Pessa’h:

Il est d’usage d’acheter du blé afin de le distribuer aux nécessiteux pour les besoins de la fête.

Il écrit dans la Torah : « Durant 6 jours tu consommeras des Matsot et le 7ème jour sera un évènement pour Hashem ton D.. Tu ne feras aucun travail…Tu te réjouiras devant Hashem ton D., toi, ton fils, ta fille, ton serviteur, ta servante, ainsi que le Levi qui habite parmi toi, et l’étranger ainsi que l’orphelin et la veuve qui sont au milieu de toi, à l’endroit qu’Hashem ton D. choisira pour y faire résider son Nom. » (Devarim chap.16)

Rashi explique au nom du Midrash :

Le Levi, l’étranger, l’orphelin et la veuve, ces 4 sont à moi, comme les 4 qui sont à toi et qui sont ton fils, ta fille, ton serviteur et ta servante. Si tu réjouis les 4 qui sont à moi, je réjouirais les 4 qui sont à toi.

A partir de là, nous prenons conscience que celui qui se souci de réjouir les nécessiteux durant Pessa’h, le Levi (qui ne possédait pas d’argent durant Pessa’h car les Leviim ne possédaient aucun terrain en Erets Israël), l’étranger, l’orphelin et la veuve, pour desquels Hashem se souci et les considère même comme étant « à lui », Hashem récompensera et réjouira les 4 qui sont à ce bienfaiteur. Si par contre, l’homme ne réjouit pas les 4 qui appartiennent à Hashem, Hashem ne se souciera pas de réjouir les 4 qui sont à lui, son fils, sa fille…

C'est pourquoi il est une sainte obligation qui incombe chaque juif de donner de la Tsedaka aux nécessiteux avant la fête de Pessa’h, afin qu’ils aient de quoi acheter le nécessaire pour Pessa’h.

Il existe aujourd’hui – grâce à D. – des organismes de Tsedaka dignes de confiance, et il est possible de leur confier l’argent de Kimh’a De-Pish’a (Tsedaka avant Pessa’h) qu’ils redistribueront aux nécessiteux. De même, il existe des endroits dans lesquels les administrateurs des synagogues collectent des fonds auprès des fidèles, et sont responsables de la redistribution de cet argent aux nécessiteux. Il faut veiller à ne confier l’argent qu’à des organismes dignes de confiance, comme nous l’avons déjà expliqué dans les Hala’hot relatives à la Tsedaka.

Le mois de Nissan est le mois propice à la Rédemption finale du peuple d’Israël, comme l’enseignent nos maîtres dans la Guemara Rosh Ha-Shana (11b) :

« C’est à Nissan que nos ancêtre ont été délivrés, et c’est encore à Nissan que le peuple d’Israël est appellé à être délivré. »

Comme le prophète Mi’ha l’a aussi annoncé (Mi’ha 7-15) :

« Comme lors de ta sortie d’Egypte, je te ferai voir des merveilles ».

le moyen le plus éfficace pour hâter la Gueoula (Rédemption finale) est la Tsedaka, come l’enseigne le Midrash Tana Débé Eliyahou (Seder Eliyahou Rabba chap.23) :

« Nos ancêtres n’ont été délivrés d’Egypte que lorsqu’ils établirent par un pacte de se prodiguer du bien mutuellemnt, comme il est dit dans la Shira (Az Yashir Moshé) :

« Tu guide par ta bonté ce peuple que tu viens de délivrer… » (Shemot 15-13)

La bonté (‘Hessed) entraîne la délivrance.

Il est également dit au sujet de la Rédemption finale :

« Observez le justice et pratiquez la bonté, car ma délivrance est sur le point d’arriver, et ma justice va se dévoiler. » (Isha’ya 56-1)

Il semble approprié de relater un fait qui s’est produit il y a environ 30 ans.

Lorsque notre grand maître le Rav Ovadia YOSSEF shalita habitait la ville de Tel Aviv où il occupait les fonctions de Grand Rabbin, la situation financière était très difficile, et de nombreux habitants de la ville, en particulier des Talmidé ‘Ha’hamim (érudits dans la Torah) qui étudient la Torah, voyaient leurs situations financières au plus mal, et ils n’avaient pas suffisamment d’argent pour acheter – pour eux comme pour leurs familles - tout le nécessaire pour la fête.

Ces Talmidé ‘Ha’hamim étudiaient à la Yeshiva Torah Ve-Horaa qui était dirigée par le Gaon Rav Eliyahou SARIM z’’tsl. Celui-ci, voyant la situation difficile que traversaient les étudiants de sa Yeshiva, il consulta notre maître le Rav Shalita, afin qu’il joue de son influence auprès des notables de la ville afin qu’ils offrent de l’argent aux étudiants de la Yeshiva.

Notre maître le Rav Shalita convoqua les notables de la ville en les persuadant de donner pour le prestige de la Torah. En effet, plusieurs des notables de la ville offrirent de l’argent, pour que l’on puisse acheter tout le nécessaire pour Pessa’h.

Mais voici qu’un habitant de la ville - un commerçant qui possédait un très grand magasin rue ALENBI en ville, un endroit central et propice aux affaires à cette époque - avait lui aussi été convoqué par notre maître le Rav Shalita. L’homme arriva au bureau de notre maître le Rav Shalita, et notre maître le Rav tenta de le persuader comme il avait persuadé les autres notables de la ville, en lui expliquant la situation très difficile des étudiants de la Yeshiva, ainsi que la vie qui était chère. Le Rav lui précisa que les étudiants n’avaient même pas de quoi s’acheter le nécessaire pour la fête, et c’est pourquoi, il le sollicitait lui aussi dans cet objectif.

L’homme répondit immédiatement au Rav que sa situation n’était plus aussi bonne qu’elle ne l’était auparavant, et qu’il avait de nombreux engagements dans différentes affaires, et de ce fait il lui était très difficile de donner pour les étudiants de la Yeshiva. Notre maître le Rav Shalita savait que la situation de cet homme était excellente, et qu’il ne cherchait qu’un prétexte pour se dérober à son devoir sacré. Notre maître lui dit : « Regarde, nos maîtres enseignent dans le Midrash : si tu réjouis les 4 qui sont à moi, je réjouirais les 4 qui sont à toi. Mais si tu ne réjouis pas les 4 qui sont à moi, je ne réjouirais pas les 4 qui sont à toi. C’est pourquoi, j’insiste une nouvelle fois auprès de toi, afin que tu réjouisses ces nécessiteux pour lesquels Hashem recherche le bien. Par le mérite de cette Mitsva, tu auras toi aussi le mérite de te réjouir durant la fête de Pessa’h. »

Mais ces paroles restèrent inefficaces et ce riche resta dans sa position et continua à prétexter que sa situation était présentement difficile et qu’il n’était pas disposé à aider le Rav d’une quelconque façon. Le Rav – voyant que ses propos tombaient dans des oreilles sourdes – libéra le riche en lui souhaitant « Hatslah’a Ve-Kol Touv ».

Immédiatement après la fête de Pessa’h, le téléphone sonna au domicile du Rav Shaita. A l’autre bout du fil, l’homme riche qui avait refusé d’aider la Yeshiva avant Pessah’. Le Rav lui demanda ce qu’il désira, et l’autre lui répondit qu’il désirait ncontrer le Rav de toute urgence. Le Rav accepta et lui fixa immédiatement à son bureaut. L’homme arriva au bureau du Rav et l’on pouvait reconnaître à travers son visage qu’il était en état de choc et de déprime. Le Rav lui demanda :

« Qu’est-il arrivé pour que tu désires me rencontrer si rapidement ? »

Immédiatement, le riche commença à raconter au Rav en pleurant :

« Le Rav se souvient sûrement que quelques jours avant la fête, il m’a convoqué et m’a sollicité afin de donner de la Tsedaka pour les étudiants de la Yeshiva. »

Le Rav répondit : « Je m’en souviens. »

L’homme dit :

« Le Rav se souvient-il aussi qu’il m’a cité l’enseignement du Midrash : Si tu réjouis les 4 qui sont à moi, je réjouis les 4 qui sont à toi, mais sinon, je ne réjouirais pas les 4 qui sont à toi ? »

Le Rav lui répondit :

« Je m’en souviens. »

Le riche dit :

« Au moment où le Rav m’a dit ces propos, j’ai ri en moi et je me suis dis : je possède une grosse fortune et je mène une vie paisible. Mes enfants me respectent énormément. Ma femme vit en paix avec moi. C’est pourquoi il me semble évident que ma joie ne fera qu’augmenter durant la fête qui approche. Que peut vouloir le Rav en me disant : si tu ne réjouis pas les 4 qui sont à moi, je ne réjouirais pas les 4 qui sont à toi ?! Ainsi, je suis rentré chez moi heureux de tout le bien que je possède et pour le fait d’avoir réussi à me dérober à ce que le Rav voulait m’imposer.

Mais voici que le soir du Seder, lorsque je suis rentré de la synagogue, mes 2 grands enfants étaient assis dans le salon. Lorsque je suis rentré, je leur fis une petite remarque. Mes 2 enfants se sont levé immédiatement contre moi et m’ont attrapé des 2 côtés. Ils me dirent : « Ça suffit ! On en a assez de toi et de tes sottises ! » Ils m’ont ensuite jeté de la maison et la refermèrent. J’ai passé toute la nuit du Seder dans la cour de la maison, à pleurer pour le mal que m’avaient fait mes 2 enfants à qui j’avais prodigué tant de bien. Je réfléchissais et me demandais pourquoi Hashem m’avait infligé cela. Et soudain je me suis souvenu des propos du Rav qui m’avait dit : « Si tu ne réjouis pas les 4 qui sont à moi, je ne réjouirais pas les 4 qui sont à toi. » J’ai honteusement compris à ce moment-là ce qui m’était arrivé. C’est pourquoi je suis venu rencontrer le Rav afin de l’informer que je fais Teshouva et je demande pardon pour mes fautes. De grâce Rav, pardonne-moi toi aussi pour t’avoir menti, et bénis moi afin qu’Hashem me réjouisse et que mes enfants marchent dans le droit chemin. » Fin de l’histoire. Que chacun sache en prendre de la morale.

mardi 24 mars 2009

Birkat Ha-Ilanot (Partie 2)

Birkat Ha-Ilanot (Partie 2)

Question

Peut-on réciter Birkat Hailanot à un autre moment que le mois de Nissan, et peut-on la réciter sur n’importe quels types d’arbres ?

Décision de la Hala’ha

Lorsque nos ‘Ha’hamim enseignent qu’il faut réciter Birkat Ha-Ilanot au mois de Nissan, cela concerne uniquement les pays et les régions où le bourgeonnement des arbres se produit effectivement à cette période (Israël et les pays du bassins méditerranéens, comme la France). Cela ne vient pas exclure l’hypothèse de réciter Birkat Ha-Ilanot à une autre période de l’année, si le bourgeonnement des arbres se produit – dans certains pays – à un autre moment que le mois de Nissan.

On doit réciter Birkat Ha-Ilanot exclusivement sur des arbres fruitiers.

Il faut voir au moins 2 arbres, pour réciter Birkat Ha-Ilanot, même s’ils sont de la même espèce.

Le’hate’hila (à priori), il ne faut pas réciter Birkat Ha-Ilanot sur des arbres greffés, mais si une personne récite malgré tout cette Bera’ha sur de tels arbres, on ne peut pas l’en empêcher.

Il est permis de réciter Birkat Ha-Ilanot sur des arbres fruitiers qui sont encore dans le cycle des 3 années depuis leur plantation (‘Orla), bien, qu’ils sont encore interdits au profit jusqu’à la fin de leur 4ème année.

Il est permis de réciter Birkat Ha-Ilanot le jour de Shabbat, à la condition que cela n’implique pas le transport de Siddourim du domaine privé vers le domaine public.

Sources et développement

Il apparaît dans les propos de nos maîtres que le moment précis où l’on doit réciter Birkat Ha-Ilanot est le mois de Nissan, car c’est généralement le moment où les arbres bourgeonnent et sortent leurs fleurs.

Cependant, si le mois de Nissan est passé et que l’on n’a pas eu l’occasion de réciter cette Bera’ha, on peut encore le faire (Bedi’avad) pendant le mois de Iyar à la condition que les arbres sont encore en fleurs et n’ont pas encore sorti leurs fruits.

Mais aux Etats-Unis, il existe un problème qui se produit certaines années, puisqu’il arrive qu’au mois de Nissan, les arbres n’aient pas encore commencés à fleurir.

D’où la question, est il possible de réciter Birkat Hailanot au mois de Iyar ?

L’auteur du Sefer HaEshkol écrit à la page 68 :

« …pas exclusivement durant le mois de Nissan, mais à la 1ère fois dans l’année où l’on voit la fleur de l’arbre… »

Ainsi écrit également le RYTBA (Rabbenou Yom Tov Ben Avraham Al ASHVILI) dans ses commentaires sur la Guemara Rosh Hashana (11a), et voici ses propos :

« …pas seulement pendant le mois de Nissan, mais en réalité, chaque région selon la période de bourgeonnement de se arbres… » Fin de citation.

Telle également l’opinion du Rokea’h (chap.342)

C’est ainsi qu’écrivent de nombreux autres Poskim (comme le Mishna Broura par exemple, sur O.’H chap.226, note 1, au nom des A’haronim).

Par conséquent, il est permis à chaque région de réciter Birkat Ha-Ilanot selon la période dans laquelle se produit le bourgeonnement des arbres.

MARAN tranche dans le Shoul’han ‘Arou’h (O.H 226) :

« … Si les fruits ont commencé à pousser, on ne peut plus réciter la Bera’ha. »

Ce qui signifie que si le bourgeonnement s’est achevé, et que les fruits commencent à sortir dans l’arbre, il n’est plus possible de réciter Birkat Ha-Ilanot.

Mais il y a une Ma’hloket (divergence d’opinion Hala’hique) parmi les Poskim (décisionnaires) pour définir à quoi correspond de façon précise le moment où les fruits commencent à pousser :

S’agit-il du moment où le fruit commence à apparaître dans l’arbre, même s’il n’est pas encore comestible, ou bien s’agit-il du moment où le fruit a complètement poussé et est devenu comestible ?

Il est vrai que selon quelques A’haronim – comme le Peri Megadim (Eshel Avraham O.H 226) ; ou le ‘Hayé Adam cité par le Mishna Beroura – il s’agit du moment où le fruit a complètement poussé et est devenu comestible. Selon cette opinion, même si le fruit apparaît seulement dans l’arbre, on peut encore réciter cette Bera’ha, tant que le fruit n’a pas totalement poussé.

Pourtant, le Sefer Ha-Eshkol (page 68) écrit le contraire, que dès l’instant où la fleur est tombée et que le fruit commence à apparaître dans l’arbre, on ne peut plus réciter cette Bera’ha.

Le Gaon auteur du Peri Ha-Adama (page 30, colonne 1) démontre que les propos du Sefer Ha-Eshkol sont justes et fondés.

De nombreux A’haronim expliquent les propos de MARAN dans le sens où dès que la fleurs est tombée et que le fruit commence à pousser, on ne peut plus réciter cette Bera’ha.

Telle est également l’opinion du Gaon de Vlna dans son livre Imré No’am (sur Bera’hot 43b)

Telle est aussi l’avis du Gaon Rabbi Yossef ‘Haïm de Bagdad (le Ben Ish ‘Haï) dans son commentaire Ora’h ‘Haïm sur la Haggada de Pessa’h (page 11).

Telle est aussi l’avis du Kaf Ha-‘Haïm (O.H 226 note 9).

Par conséquent, même si les fruits ne sont pas complètent sortis, si les fleurs sont tombées et qu’une partie du fruit est sorti, même si le fruit n’est pas encore comestible, il n’est plus possible de réciter Birkat Ha-Ilanot.

Par contre, si une partie des fruits commence à sortir, mais qu’il reste encore des fleurs et des bourgeons dans l’arbre, on peut encore réciter Birkat Ha-Ilanot sur cet arbre.

On ne doit réciter Birkat Ha-Ilanot que seulement sur des arbres fruitiers, et non sur des arbres stériles qui ne donnent aucuns fruits.

Cependant, si l’on a récité la Bra’ha sur des arbres stériles (par ignorance ou par accident - Bedi’avad), on ne doit pas recommencer la Bra’ha lorsqu’on verra des arbres fruitiers.

On ne doit réciter la Bera’ha que lorsqu’on voit au moins 2 arbres.

Selon de nombreux Poskim – comme le Gaon auteur du Peta’h Ha-Devir (sur O.H 226 note 1) à partir des propos de notre maître le ‘HYDA dans son livre Moré Beestba’ (chap.198), ou bien le Gaon auteur du Guedolot Elisha’ (sur O.H 226 note 5) - il est suffisant de réciter la Bera’ha, même sur 2 arbres de la même espèce, mais la personne qui récite la Bera’ha sur de nombreuses espèces (en 1 seule fois), cette personne est digne de louanges.

Il y a une divergence d’opinion Hala’hic concernant des arbres que l’on a fait pousser en greffant 2 espèces différentes ensemble, comme l’arbre qui donne le fruit qui est l’association de la pêche et de la prune, ou bien les arbres dans lesquels poussent des fruits qui sont l’association du Etrog et du citron, ou autre exemple similaire :

Certains Poskim – comme le Gaon auteur du Shou’t Hala’hot Ketanot (tome 1 chap.60) - tranchent qu’il est interdit de réciter Birkat Ha-Ilanot sur de tels arbres, puisque leur existence va à l’encontre de La Volonté du Créateur (puisqu’il est interdit selon la Torah de planter un arbre constitué de 2 graines d’espèces différentes), il n’est donc pas compatible de remercier Hashem pour cela.

Certains autres Poskim – comme le Gaon Ya’bets dans son livre Shou’t Sheelat Ya’bets (tome 1 chap.63) sont d’avis qu’il est permis de réciter Birkat Hailanot sur de tels arbres, puisque la Bra’ha traite de la globalité de la création, et l’on peut donc réciter Birkat Hailanot sur des arbres greffés.

Sur le plan pratique, bien qu’on ne peut empêcher une personne désirant réciter Birkat Ha-Ilanot sur de tels arbres, cependant, Le’hate’hila (à priori), il ne faut pas réciter la Bera’ha de Birkat Ha-Ilanot sur des arbres greffés, en raison du principe de SAFEK BRA’HOT LEHAKEL (chaque situation où il y a un doute si l’on doit faire une Bra’ha ou pas, on ne doit jamais la faire, et une divergence d’opinion Hala’hic constitue un doute).

Par contre, il est permis de réciter Birkat Ha-Ilanot sur des arbres qui sont encore dans leur cycle des 3 premières années depuis leur plantation (‘Orla), et même si normalement de tels arbres sont interdits au profit.

Puisqu’ils n’ont pas été plantés dans l’interdiction, il est permis de réciter la Bera’ha sur ces arbres. Telle est la conclusion de nombreux Poskim – comme le Ben Ish ‘Haï dans son livre Shou’t Rav Pe’alim (tome 3 sect. O.H chap.9) ; le Gaon Rabbi Ovadia HADAYA dans son livre Shou’t Yaskil ‘Avdi (tome 7 sect. O.H chap.12) ; le Gaon auteur du livre Shou’t Dovev Mesharim (tome 3 chap.5) et d’autres…

Il est vrai que le Gaon Rabbi ‘Akiva IGUER considère qu’il ne faut pas réciter Birkat Ha-Ilanot sur de tels arbres, et c’est aussi l’avis du Kaf Ha-‘Haïm (sur O.H 226 note 11), malgré tout, selon les A’haronim cités plus haut, on peut tout à fait réciter cette Bera’ha sur de tels arbres.

Il est permis de réciter Birkat Ha-Ilanot le jour de Shabbat, à la condition que cela n’implique pas le transport de Siddourim du domaine privé vers le domaine public.

lundi 23 mars 2009

Birkat Ha-Ilanot (partie 1)

Birkat Ha-Ilanot (partie 1)

Question

Qu’est ce que « Birkat Ha-Ilanot » ?

Décision de la Hala’ha

Nos ‘Ha’hamim ont instauré de réciter cette Bera’ha de glorification à Hashem durant le mois de Nissan, lorsqu’on voit des arbres fruitiers en bourgeons, afin de Lui exprimer notre reconnaissance pour le phénomène du renouvellement de la nature qui se produit à cette période.

Voici le contenu de cette Bera’ha :

« BAROU’H ATA A.D.O.N.A.Ï ELOHENOU MELE’H HA’OLAM SHELO ‘HISSER BE’OLAMO KELOUM OUBARA BO BERIYOT TOVOT VEILANOT TOVOT LEHANOT BAHEM BENE ADAM ».

Traduction :

Tu es Bénis Hashem (Tu es la source de la Bénédiction) Notre D. Roi du Monde, qui n’a rien négligé dans son univers où il y a créé de bonnes créatures, ainsi que de bons arbres, afin d’en faire profiter les êtres humains.

(On trouve cette Bera’ha dans tous les Siddourim, ainsi que dans tous les Ma’hzorim de Pessa’h – Rituels de prières quotidiennes ou de Pessa’h)

Les femmes sont également soumises à cette Bera’ha puisqu’elle n’est pas dépendante du temps mais uniquement des exigences de la nature.

On peut réciter cette Bera’ha même lorsqu’il fait nuit à la lueur d’une lumière électrique, à condition que l’on distingue les fleurs dans les arbres.

D’autres détails sur ce sujet seront expliqués dans la prochaine Hala’ha.

Sources et développement

On enseigne dans la Guemara Bra’hot (43b

Rav Yehouda dit : Lorsqu’on sort durant le mois de Nissan, et que l’on voit des arbres (fruitiers) en bourgeons, on doit réciter la Bera’ha suivante :

« BAROU’H ATA A.D.O.N.A.Ï ELOHENOU MELE’H HA’OLAM SHELO ‘HISSER BE’OLAMO KELOUM OUBARA BO BERIYOT TOVOT VEILANOT TOVOT LEHANOT BAHEM BENE ADAM ».

Traduction :

Tu es Bénis Hashem (Tu es la source de la Bénédiction) Notre D. Roi du Monde, qui n’a rien négligé dans son univers où il y a créé de bonnes créatures, ainsi que de bons arbres, afin d’en faire profiter les êtres humains.

Rabbi Aharaon HaLevi – le RAHA - dans son commentaire Pekoudat Haleviim sur la Guemara Bera’hot explique que nos ‘Ha’hamim ont instaurés cette Bera’ha du fait que le bourgeonnement des arbres est un phénomène qui se renouvelle de période en période, et l’homme peut admirer le fait qu’Hashem fait refleurir des arbres desséchés.

MARAN tranche cette Hala’ha dans le Shoul’han ‘Arou’h (O.H 226) et il ajoute au nom de nombreux Rishonim que l’on ne récite cette Bera’ha qu’une seule fois dans l’année et pas d’avantage.

Les femmes récitent elles aussi Birkat Ha-Ilanot au mois de Nissan, et bien qu’elles sont généralement exemptes de toutes les Mitsvot positives liées au temps (c'est-à-dire les ordonnances religieuses que l’on a le devoir d’accomplir et qui ne sont en vigueur que durant un certain temps, par exemple la Mitsva des 4 espèces – le Loulav, que l’on accompli lors de la fête de Soukkot), elles récitent cependant Birkat Hailanot.

On peut expliquer la raison à cette exception grâce à l’explication de l’auteur du Touré Aven, sur Meguila 20b.

Il écrit que lors de la Mitsva d’apporter les prémisses agricoles au Beit Hamikdash (les Bikourim), les femmes étaient également soumises à cette obligation, bien que cette Mitsva n’était plus en vigueur au-delà de ‘Hanouka . Malgré cela, la Mitsva de Bikourim n’est pas qualifiable de « Mitsva positive liée au temps », car c’est uniquement lorsque les exigences de la Mitsva empêchent sa réalisation que celle-ci est qualifiée de « Mitsva positive liée au temps ». Tandis que le fait que la Mitsva de Bikourim ne soit pas en vigueur au de là de ‘Hanouka, n’est causé que par le fait que l’on ne trouve pas de fruits dans les champs à cette période de l’année. Autrement dit, ce sont les exigences de la nature et non celles de la Mitsva qui le veulent ainsi, car le cas échéant, la Mitsva de Bikourim serait encore en vigueur à cette période. De ce fait, la Mitsva de Bikourim n’est pas qualifiée de « Mitsva positive liée au temps ».

Il en est exactement de même au sujet de Birkat Hailanot.

Cette Bera’ha pourrait être récitée n’importe quand si ce n’est que la période de bourgeonnement des arbres correspond au mois de Nissan.

Par conséquent, les femmes récitent elles aussi Birkat Hailanot.

Cette explication du Touré Aven est approuvée par de nombreux autres Poskim comme le Gaon Rabbi Tsevi Pessa’h FRANCK dans on livre Har Tsevi (sur O.H 226), et d’autres…

On peut réciter cette Bera’ha même lorsqu’il fait nuit à la lueur d’une lumière électrique, à condition que l’on distingue les fleurs dans les arbres.

D’autres détails sur ce sujet seront expliqués – avec l’aide d’Hashem - dans la prochaine Hala’ha.