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mardi 24 mars 2009

Birkat Ha-Ilanot (Partie 2)

Birkat Ha-Ilanot (Partie 2)

Question

Peut-on réciter Birkat Hailanot à un autre moment que le mois de Nissan, et peut-on la réciter sur n’importe quels types d’arbres ?

Décision de la Hala’ha

Lorsque nos ‘Ha’hamim enseignent qu’il faut réciter Birkat Ha-Ilanot au mois de Nissan, cela concerne uniquement les pays et les régions où le bourgeonnement des arbres se produit effectivement à cette période (Israël et les pays du bassins méditerranéens, comme la France). Cela ne vient pas exclure l’hypothèse de réciter Birkat Ha-Ilanot à une autre période de l’année, si le bourgeonnement des arbres se produit – dans certains pays – à un autre moment que le mois de Nissan.

On doit réciter Birkat Ha-Ilanot exclusivement sur des arbres fruitiers.

Il faut voir au moins 2 arbres, pour réciter Birkat Ha-Ilanot, même s’ils sont de la même espèce.

Le’hate’hila (à priori), il ne faut pas réciter Birkat Ha-Ilanot sur des arbres greffés, mais si une personne récite malgré tout cette Bera’ha sur de tels arbres, on ne peut pas l’en empêcher.

Il est permis de réciter Birkat Ha-Ilanot sur des arbres fruitiers qui sont encore dans le cycle des 3 années depuis leur plantation (‘Orla), bien, qu’ils sont encore interdits au profit jusqu’à la fin de leur 4ème année.

Il est permis de réciter Birkat Ha-Ilanot le jour de Shabbat, à la condition que cela n’implique pas le transport de Siddourim du domaine privé vers le domaine public.

Sources et développement

Il apparaît dans les propos de nos maîtres que le moment précis où l’on doit réciter Birkat Ha-Ilanot est le mois de Nissan, car c’est généralement le moment où les arbres bourgeonnent et sortent leurs fleurs.

Cependant, si le mois de Nissan est passé et que l’on n’a pas eu l’occasion de réciter cette Bera’ha, on peut encore le faire (Bedi’avad) pendant le mois de Iyar à la condition que les arbres sont encore en fleurs et n’ont pas encore sorti leurs fruits.

Mais aux Etats-Unis, il existe un problème qui se produit certaines années, puisqu’il arrive qu’au mois de Nissan, les arbres n’aient pas encore commencés à fleurir.

D’où la question, est il possible de réciter Birkat Hailanot au mois de Iyar ?

L’auteur du Sefer HaEshkol écrit à la page 68 :

« …pas exclusivement durant le mois de Nissan, mais à la 1ère fois dans l’année où l’on voit la fleur de l’arbre… »

Ainsi écrit également le RYTBA (Rabbenou Yom Tov Ben Avraham Al ASHVILI) dans ses commentaires sur la Guemara Rosh Hashana (11a), et voici ses propos :

« …pas seulement pendant le mois de Nissan, mais en réalité, chaque région selon la période de bourgeonnement de se arbres… » Fin de citation.

Telle également l’opinion du Rokea’h (chap.342)

C’est ainsi qu’écrivent de nombreux autres Poskim (comme le Mishna Broura par exemple, sur O.’H chap.226, note 1, au nom des A’haronim).

Par conséquent, il est permis à chaque région de réciter Birkat Ha-Ilanot selon la période dans laquelle se produit le bourgeonnement des arbres.

MARAN tranche dans le Shoul’han ‘Arou’h (O.H 226) :

« … Si les fruits ont commencé à pousser, on ne peut plus réciter la Bera’ha. »

Ce qui signifie que si le bourgeonnement s’est achevé, et que les fruits commencent à sortir dans l’arbre, il n’est plus possible de réciter Birkat Ha-Ilanot.

Mais il y a une Ma’hloket (divergence d’opinion Hala’hique) parmi les Poskim (décisionnaires) pour définir à quoi correspond de façon précise le moment où les fruits commencent à pousser :

S’agit-il du moment où le fruit commence à apparaître dans l’arbre, même s’il n’est pas encore comestible, ou bien s’agit-il du moment où le fruit a complètement poussé et est devenu comestible ?

Il est vrai que selon quelques A’haronim – comme le Peri Megadim (Eshel Avraham O.H 226) ; ou le ‘Hayé Adam cité par le Mishna Beroura – il s’agit du moment où le fruit a complètement poussé et est devenu comestible. Selon cette opinion, même si le fruit apparaît seulement dans l’arbre, on peut encore réciter cette Bera’ha, tant que le fruit n’a pas totalement poussé.

Pourtant, le Sefer Ha-Eshkol (page 68) écrit le contraire, que dès l’instant où la fleur est tombée et que le fruit commence à apparaître dans l’arbre, on ne peut plus réciter cette Bera’ha.

Le Gaon auteur du Peri Ha-Adama (page 30, colonne 1) démontre que les propos du Sefer Ha-Eshkol sont justes et fondés.

De nombreux A’haronim expliquent les propos de MARAN dans le sens où dès que la fleurs est tombée et que le fruit commence à pousser, on ne peut plus réciter cette Bera’ha.

Telle est également l’opinion du Gaon de Vlna dans son livre Imré No’am (sur Bera’hot 43b)

Telle est aussi l’avis du Gaon Rabbi Yossef ‘Haïm de Bagdad (le Ben Ish ‘Haï) dans son commentaire Ora’h ‘Haïm sur la Haggada de Pessa’h (page 11).

Telle est aussi l’avis du Kaf Ha-‘Haïm (O.H 226 note 9).

Par conséquent, même si les fruits ne sont pas complètent sortis, si les fleurs sont tombées et qu’une partie du fruit est sorti, même si le fruit n’est pas encore comestible, il n’est plus possible de réciter Birkat Ha-Ilanot.

Par contre, si une partie des fruits commence à sortir, mais qu’il reste encore des fleurs et des bourgeons dans l’arbre, on peut encore réciter Birkat Ha-Ilanot sur cet arbre.

On ne doit réciter Birkat Ha-Ilanot que seulement sur des arbres fruitiers, et non sur des arbres stériles qui ne donnent aucuns fruits.

Cependant, si l’on a récité la Bra’ha sur des arbres stériles (par ignorance ou par accident - Bedi’avad), on ne doit pas recommencer la Bra’ha lorsqu’on verra des arbres fruitiers.

On ne doit réciter la Bera’ha que lorsqu’on voit au moins 2 arbres.

Selon de nombreux Poskim – comme le Gaon auteur du Peta’h Ha-Devir (sur O.H 226 note 1) à partir des propos de notre maître le ‘HYDA dans son livre Moré Beestba’ (chap.198), ou bien le Gaon auteur du Guedolot Elisha’ (sur O.H 226 note 5) - il est suffisant de réciter la Bera’ha, même sur 2 arbres de la même espèce, mais la personne qui récite la Bera’ha sur de nombreuses espèces (en 1 seule fois), cette personne est digne de louanges.

Il y a une divergence d’opinion Hala’hic concernant des arbres que l’on a fait pousser en greffant 2 espèces différentes ensemble, comme l’arbre qui donne le fruit qui est l’association de la pêche et de la prune, ou bien les arbres dans lesquels poussent des fruits qui sont l’association du Etrog et du citron, ou autre exemple similaire :

Certains Poskim – comme le Gaon auteur du Shou’t Hala’hot Ketanot (tome 1 chap.60) - tranchent qu’il est interdit de réciter Birkat Ha-Ilanot sur de tels arbres, puisque leur existence va à l’encontre de La Volonté du Créateur (puisqu’il est interdit selon la Torah de planter un arbre constitué de 2 graines d’espèces différentes), il n’est donc pas compatible de remercier Hashem pour cela.

Certains autres Poskim – comme le Gaon Ya’bets dans son livre Shou’t Sheelat Ya’bets (tome 1 chap.63) sont d’avis qu’il est permis de réciter Birkat Hailanot sur de tels arbres, puisque la Bra’ha traite de la globalité de la création, et l’on peut donc réciter Birkat Hailanot sur des arbres greffés.

Sur le plan pratique, bien qu’on ne peut empêcher une personne désirant réciter Birkat Ha-Ilanot sur de tels arbres, cependant, Le’hate’hila (à priori), il ne faut pas réciter la Bera’ha de Birkat Ha-Ilanot sur des arbres greffés, en raison du principe de SAFEK BRA’HOT LEHAKEL (chaque situation où il y a un doute si l’on doit faire une Bra’ha ou pas, on ne doit jamais la faire, et une divergence d’opinion Hala’hic constitue un doute).

Par contre, il est permis de réciter Birkat Ha-Ilanot sur des arbres qui sont encore dans leur cycle des 3 premières années depuis leur plantation (‘Orla), et même si normalement de tels arbres sont interdits au profit.

Puisqu’ils n’ont pas été plantés dans l’interdiction, il est permis de réciter la Bera’ha sur ces arbres. Telle est la conclusion de nombreux Poskim – comme le Ben Ish ‘Haï dans son livre Shou’t Rav Pe’alim (tome 3 sect. O.H chap.9) ; le Gaon Rabbi Ovadia HADAYA dans son livre Shou’t Yaskil ‘Avdi (tome 7 sect. O.H chap.12) ; le Gaon auteur du livre Shou’t Dovev Mesharim (tome 3 chap.5) et d’autres…

Il est vrai que le Gaon Rabbi ‘Akiva IGUER considère qu’il ne faut pas réciter Birkat Ha-Ilanot sur de tels arbres, et c’est aussi l’avis du Kaf Ha-‘Haïm (sur O.H 226 note 11), malgré tout, selon les A’haronim cités plus haut, on peut tout à fait réciter cette Bera’ha sur de tels arbres.

Il est permis de réciter Birkat Ha-Ilanot le jour de Shabbat, à la condition que cela n’implique pas le transport de Siddourim du domaine privé vers le domaine public.

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