mardi 31 juillet 2007

La Séouda Shelishit (le 3ème repas de Shabbat)

La Séouda Shelishit (le 3ème repas de Shabbat)

Il est enseigné dans la Gmara Shabbat (118b) :

« Chacun est soumis à l’obligation de consommer 3 repas pendant Shabbat. »

Ce Din est fondé à partir d’un verset tiré de la Torah, au sujet de la Man.

En effet, les Bné Israël constatèrent le jour de Shabbat que la Man était descendu vendredi en double part, et ils en demandèrent la raison à Moshé Rabbenou. Moshé Rabbenou leur répondit : « Mangez cette 2ème part aujourd’hui (Shabbat), car aujourd’hui c’est Shabbat pour Hashem. Aujourd’hui, vous ne la trouverez pas dans le champ. » (Shemot 16-25, Parashat Beshala’h).

Nous constatons que dans ce verset, le terme « Aujourd’hui » est employé 3 fois, et c’est sur cette répétition que la Gmara fonde l’obligation de consommer 3 repas pendant Shabbat.

De cette source, nous apprenons que le fait de consommer les 3 repas de Shabbat, est une totale obligation selon le Din.

Telle est l’opinion de notre maître le RaMBaM (Lois de Shabbat, chap.30 Hala’ha 9)[DP1] , et voici ses propos :

« Chacun a l’obligation de consommer 3 repas pendant Shabbat : 1 le vendredi soir ;1 le Shabbat matin ; et 1 le Shabbat après midi. Il faut être vigilant à accomplir ces 3 repas sans en diminuer 1 seul. Même un nécessiteux qui vit de la Tsedaka, a le devoir de consommer ces 3 repas ».

N.D.T S’il a de quoi faire au moins 2 repas, il n’est pas tenu d’emprunter pour le 3ème repas, mais s’il n’a même pas de quoi faire les 2 premiers repas, il doit emprunter pour les 3.

C’est ainsi que tranche également MARAN[DP2] dans le Shoul’han Arou’h (Ora’h ‘Haïm chap.291 parag.1), et voici ses termes :

« On doit être très vigilant à accomplir Séouda Shelishit (le 3ème repas de Shabbat), et même si l’on est encore rassasié, on peut tout de même l’accomplir avec une simple quantité de Kabetsa (54 g) de pain. Toutefois, s’il est impossible de manger (lorsqu’on n’est pas du tout disposé à consommer un repas accompagné de pain dans l’après midi, en raison du fait que l’on est encore rassasié du repas de midi), dans ce cas, on est pas tenu de se forcer à manger. (Puisque la Mitsva de faire 3 repas est donnée pour le Oneg - le plaisir, et non pas pour le Tsaar - la souffrance).Cependant, l’homme sage veillera à ne pas se « gaver » lors du repas de midi, afin de laisser de la place pour la Séouda Shelishit. »

Et dans le paragraphe 6 du même chapitre, MARAN ajoute :

« Les femmes sont soumises à l’obligation de Séouda Shelishit »

Le Maguen Avraham[DP3] explique qu’il n’y a aucune différence entre un homme et une femme dans tout ce qui concerne Shabbat.

Dans le livre YALKOUT YOSSEF – SHABBAT[DP4] , il est écrit que si l’on ne peut pas manger une quantité de Kabetsa (54 g) de pain (comme c’est souvent le cas pendant les Shabbatot d’hiver où les journées sont courtes), mais que l’on peut en consommer au moins Kazaït (27g), dans ce cas, notre maître le Rav Ovadia YOSSEF shalita enseigne que l’on mange au moins Kazaït (27 g) de pain, puisque par ce fait, nous nous acquittons du devoir de Séouda Shelishit. Effectivement, la quantité de Kabesta (54 g) de pain, est le Din « LE’HATE’HILA » (à priori), mais « BEDIAVAD » (à posteriori), la quantité de Kazaït (27 g) est suffisante.

Si une personne ne peut pas consommer la quantité de Kazaït (27 g) de pain, elle doit consommer au moins la quantité de Kazaït (27 g) de pâtisserie, puisque même par cela, nous nous acquittons de notre devoir de consommer la Séouda Shelishit.

Si une personne ne peut pas non plus consommer une quantité de Kazaït (27 g) de pâtisserie, elle doit consommer au moins la quantité de Kazaït (27 g) de fruits ou de légumes.

Cependant, la personne qui a faim, et qui est disposée à consommer un repas accompagné de pain, a de façon certaine, l’obligation de consommer du pain pour Séouda Shlishit, conformément à la décision Hala’hic du RaMBaM et de MARAN, mentionnée plus haut.

Rédigé et adapté par R. David A. PITOUN France 5767

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[DP1]RaMBaM ou Maïmonide Rabbi Moshé Ben Maïmon Espagne – Egypte 12ème siècle

[DP2]Maran (ou « Notre maître » en araméen. Rabbi Yossef Karo, 16ème siècle, Espagne – Israël, l’auteur du Beit Yossef et du Shoul’han Arou’h)

[DP3]

Maguen Avraham

Rabbi Avraham Gombiner Pologne 17ème siècle

[DP4]

YALKOUT YOSSEF

Rav Its’hak YOSSEF shalita, directeur de la Yeshiva de ‘HAZON OVADIA à Jérusalem, et digne fils de notre maître le Rav Ovadia YOSSEF shalita

lundi 30 juillet 2007

Augmenter l’étude de la Torah, à partir du 15 AV (Tou BeAV)

Augmenter l’étude de la Torah, à partir du 15 AV (Tou BeAV)

Dans la précédente Hala’ha, nous avons expliqué l’importance de la date du 15 AV (aujourd’hui 30 juillet 2007), qui est un grand jour pour Israël, au point où nous ne disons pas les Ta’hanounim (supplications quotidiennes, voir Siddour) ce jour là.

Nous pouvons ajouter une explication supplémentaire, rapporté par le Midrash.

La 1ère des 5 raisons pour lesquelles nous jeûnons le jour de Tish’a BeAV (le 9 AV), est le décret d’Hashem, selon lequel les Bné Israël devront rester 40 ans supplémentaires dans le désert, suite à la faute des Meraguelim (les explorateurs), le temps nécessaire pour que périsse toute cette génération, et qu’elle ne pénètre pas en Erets Israël.

A partir de ce moment là et durant 40 ans, tous les ans au soir du 9 AV, on proclamait dans le camp d’Israël : « Que tous les hommes âgés entre 20 et 60 ans, creusent leur tombe et qu’ils s’y couche ! »

Au matin, on proclamait : « Que ceux qui sont vivant, se lèvent ! » Certains se relevaient, et d’autres étaient morts.

La 40ème année, ils se couchèrent dans leurs tombes le soir du 9 AV, mais au matin lorsqu’on proclama « Que ceux qui sont vivant, se lèvent ! », tout le monde se releva !

Ils pensèrent d’abord qu’ils s’étaient trompé de date et que l’on n’était peut être pas le 9 du mois. Ils recommencèrent le soir suivant, mais se relevèrent également le lendemain matin. Ils recommencèrent encore plusieurs fois, jusqu’à la nuit du 15 AV, où ils virent la pleine lune. A ce moment là, ils surent qu’ils ne s’étaient pas trompé, et comprirent que la Guezera (le décret) avait pris fin. Tout Israël se réjouit ce jour du 15 AV.

On enseigne dans la Gmara Taanit (31a) :

Rabbi Eli’ezer Le Grand dit : « A partir du 15 AV et au-delà, la chaleur du soleil perd de son intensité, c'est-à-dire, que la journée commence à raccourcir, et la nuit commence à augmenté, et par conséquent, on arrêtait de couper du bois pour le Mizbea’h (l’autel des sacrifices dans le Beit Hamikdash), puisqu’à partir de cette date, le bois n’est plus sec, et l’on craignait que du fait de son humidité, il soit infesté de vers, et un tel bois est Passoul (inutilisable pour le Mizbea’h) ».

Rabbi Menashya dit : « A partir de ce jour (le 15 AV), celui qui ajoute (celui qui ajoute de l’étude de la Torah), on lui rajoutera de la vie, comme il est dit : Car en moi, tes jours se multiplieront, et te seront ajoutées des années de vie. Celui qui n’ajoute pas (celui qui n’ajoute pas dans son étude de la Torah), sera « repris » (Qu’Hashem nous en préserve, il quittera ce monde prématurément).

C’est pour cela que note maître le Rav Ovadia YOSEF shalita écrit, qu’à partir du 15 AV, il faut veiller à augmenter notre temps d’étude de la Torah de la nuit, comme il est enseigné dans la Gmara Erouvin (65) :

« La nuit n’a été crée que pour l’étude »

Comme il est également enseigné dans le Midrash Rabba :

Rabbi Yo’hanan dit : « Le chant de la Torah n’existe que la nuit, comme il est dit : Lève toi et chante pendant la nuit… »

Voici les propos du RaMBaM[DP1] (chap.3 des Hala’hot de l’étude de la Torah, Hala’ha 13) :

« L’homme n’acquiert la majeure partie de son savoir, que la nuit. C’est pour cela que celui qui désire acquérir la Couronne de la connaissance de la Torah, veillera à ne pas gaspiller son temps pendant la nuit, à des occupation telles que manger, boire ou autre, mais il doit le consacrer seulement à l’étude de la Torah, comme l’enseigne les ‘Ha’hamim : « Le chant de la Torah n’existe que pendant la nuit ».

Nous avons pu constater -lorsque notre maître le Rav shalita se déplaçait de ville en ville, pendant les soirées du mois d’Elloul, afin d’augmenter la Torah et la crainte du Ciel à travers Israël –nous l’avons vu rentré chez lui à des heures tardives, et malgré cela il se dépêchait de se mettre à étudier afin de rattraper le temps qu’il lui est nécessaire dans son programme d’étude quotidien, et tout ceci en prenant sur son temps de sommeil.

Par conséquent, il est un devoir sacré pour chacun de s’organiser de façon à pouvoir étudier d’avantage pendant les soir d’hiver, afin de ne pas s’exposer à la malédiction de nos ‘Ha’hamim (Hass Veshalom ! Qu’Hashem nous en préserve).

Les femmes ont également le devoir sacré d’insister auprès de leurs maris, avec du tact et de la diplomatie, pour qu’ils augmentent l’étude de la Torah et la crainte d’Hashem, et elles en retireront une grande récompense.

Cependant, elles devraient elles aussi consacrer du temps pendants les soirs d’hiver, à étudier les lois pratiques desquelles elles sont concernées (lois de Shabbat, de la Casherout, des Bra’hot, de la Tfila … etc …)

Nous citerons simplement ce qu’écrit notre maître le Rav shalita, dans l’introduction de son livre TAHARAT HABAÏT (sur les lois de NIDA), qui fut rédigé avec beaucoup de sacrifices, à une époque où le poids des occupations de la collectivité pesait énormément sur notre maître.

Voici ses propos :

« Un souvenir me revient en mémoire, lorsque j’envisageais de diminuer mes apparitions en public, dans le but de me consacrer d’avantage à la rédaction de mes ouvrages. Un soir, je m’endormi avec cette pensée, lorsqu’ apparut dans mon rêve, le Gaon Rabbi Yossef ‘HAIM[DP2] z.ts.l (l’auteur du BEN ISH ‘HAÏ), qui venait me rendre visite chez moi. Son visage était illuminé comme le soleil. Il entra dans la bibliothèque, et s’assis à côté de la table. Il vit l’un de mes ouvrages (certainement un tome du Yabi’a Omer), et commenca à le feuilleter. Lorsqu’il finit, il le reposa et dit : « C’est très bien ». Il me demanda si je continuai toujours à donner mes différents cours de Torah, et je répondis qu’effectivement, je continuai toujours à donner mes cours et mes différentes Drashot dans divers endroits, généralement accompagné par mon collègue et ami le Gaon Rabbi Yehouda TSADKA shalita (z.ts.l. Il est à noter que Rabbi Yehouda Tsadka était un parent du Gaon Rabbi Yossef ‘HAIM z.ts.l). Mais j’exprimai devant Rabbi Yossef ‘HAÏM que cela commençait à me perturber dans la rédaction de mes ouvrages. Le Gaon Rabbi Yossef ‘HAÏM me répondit : « Il est bon que tu attrape l’un, sans délaisser l’autre (continue la rédaction de tes ouvrages, mais poursuit également les cours de Torah que tu donnes), car la plus grande satisfaction d’Hashem c’est de voir les gens aller entendre des paroles de la Torah, qui les motivent à faire Tshouva (le repentir), et chaque personne qui fait Tshouva, représente un monde rempli !

Je me réveillais et ce fut un rêve »

Rédigé et adapté par R. David A. PITOUN France 5767

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[DP1]RaMBaM ou Maïmonide Rabbi Moshé Ben Maïmon Espagne – Egypte 12ème siècle

[DP2]

Rabbi Yossef ‘HAÏM

Irak 19ème siècle

dimanche 29 juillet 2007

Le 15 AV (Tou BeAV)

Le 15 AV (Tou BeAV)

Ce soir (Dimanche 29 juillet et demain lundi 30 juillet 2007).

On enseigne dans une Mishna de Taanit (26b) :

Rabban Shim’on Ben Gamliel dit : « Il n’y a pas de plus belles fêtes pour Israël que le 15 AV et Yom KIPPOUR. Ces jours là, les filles de Jérusalem sortaient vêtues de vêtements blancs empruntés (chacune empruntait le vêtement de l’autre, afin de ne pas faire honte à celle qui n’en avait pas), et se mettaient en cercle dans les vignes ».

La Gmara mentionne que les plus belles d’entre s’adressaient aux jeunes hommes célibataires en disant :

« Prêtez attention à la beauté…. »

Les plus laides d’entre elles disaient :

« Mariez vous Leshem Shamaïm (uniquement au nom de la Mitsva), mais couvrez nous d’or … »

Notre maître le Rav Ovadia YOSSEF shalita explique le sens de cet enseignement, selon les propos de la Gmara Nedarim (21a), qui rapporte une anecdote :

Un homme fit un jour le Neder (le vœu) de ne pas épouser une certaine fille, parce qu’elle ne lui plaisait pas physiquement. On introduisit cette fille dans la maison de Rabbi Ishmaël, afin de l’embellir et de la mettre en valeur. On fit venir l’homme en question et Rabbi Ishmaël lui demanda : « Est-ce la fille sur laquelle tu as prononcé le vœu de ne pas l’épouser ?! » Et Rabbi Ishmaël lui autorisa la fille. A ce moment là, Rabbi Ishmaël se mit à pleurer et dit : « Les filles d’Israël sont belles, seulement celles qui sont pauvres s’enlaidissent ! » Lorsque Rabbi Ishmaël quitta ce monde, les filles d’Israël levèrent leurs yeux vers lui en disant : « Filles d’Israël ! Pleurez donc sur Rabbi Ishmaël ! »

Il en est de même - explique notre maître le Rav shalita – les plus laides d’entre elles disaient « … couvrez nous d’or … », dans le sens où des attributs extérieurs, comme des bijoux en or ou de beaux vêtements, contribuerons à nous embellir, et vous ne pourrez que constater que nous somme nous aussi dignes d’être épousées.

Notre maître le Rav shalita rapporte au nom du OR’HOT ‘HAÏM[DP1] qu’il n’y a pas lieu de s’étonner de cette usage qui peut paraître humiliant ou rabaissant envers les filles d’Israël, et qui se faisait avec le consentement et l’agrément des ‘Ha’hamim.

En effet, il est certain que les parents qui possédaient les moyens de marier leur fille dignement, n’avaient pas recours à ce procédé, et n’envoyaient pas leur fille dans les vignes ces jours là. Cette tradition concernait uniquement les gens dont le niveau de vie était tellement bas qu’ils ne pouvaient prétendre assumer toutes les difficultés financières d’un mariage, et pour ces gens là, cette tradition représentait le seul moyen de marier leur fille.

N.D.T Une grande leçon de morale pour certains jeunes hommes de notre époque, qui ont une idée tellement haute de leur personne, qu’ils ne donnent pas aux filles d’Israël tout le respect qu’elles méritent, en les abandonnant les unes après les autres, convaincus que ces messieurs méritent mieux !! Dans la majorité des cas, ces « grands seigneurs » finissent leur règne, en « grands célibataires » !!!

Il est à noter qu’il existe un rapport direct entre les 2 dates mentionnées dans la Mishna, le 15 AV et Yom KIPPOUR.

En effet, comme nous l’avons expliqué, la date du 15 AV était la date symbolique du mariage, et nous savons que celui qui se marie, bénéficie d’une totale expiation de ses fautes. Le jour de Yom KIPPOUR marque lui aussi l’expiation des fautes d’Israël.

Par conséquent, il n’y a effectivement pas de plus belles fêtes pour Israël !

La Gmara Taanit (31b) ajoute des explications supplémentaires à l’aspect festif de la journée du 15 AV.

Il est donc tranché dans le Shoul’han Arou’h[DP2] (Ora’h ‘Haïm chap.151 parag.6) que l’on ne dit pas de Ta’hanoun (supplications) ce jour là.

Dans la prochaine Hala’ha, nous donnerons, avec l’aide d’Hashem, d’autres explications sur le 15 AV.

Rédigé et adapté par R. David A. PITOUN France 5767

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[DP1]

OR’HOT ‘HAÏM [DP1]

Rabbenou Aharon Bar Rabbi Yaakov (France 13ème siècle

[DP2]

Shoul’han Arou’h [DP2]

Maran ou « Notre maître » en araméen. Rabbi Yossef Karo, 16ème siècle, Espagne – Israël, l’auteur du Beit Yossef et du Shoul’han Arou’h

vendredi 27 juillet 2007

VAET’HANAN Dvar Torah 1 « LA PRIERE : UN MOYEN OU UN OBJECTIF ? »

Vaet’hanan

« La prière : un moyen ou un objectif ? »

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Résumé

Depuis le début du livre de Dvarim, Moshé Rabbenou fait un rappel de tous les évènements qui se sont passé depuis la sortie d’Egypte.

Au début de notre Parasha, Moshé Rabbenou fait mention de la Tfila (prière) qu’il a adressé à Hashem pour qu’il annule le décret selon lequel, il ne doit pas rentrer en Erets Israël.

Dvar Torah

« J’ai imploré Hashem à ce moment précis, en ces termes. » (Dvarim 3-23 Début de notre Parasha)

Daat Zekenim Mibaalé Hatossafot

Moshé Rabbenou à adressé 515 prières à Hashem, la Guematriya (la valeur numérique) du mot « Vaet’hanan » qui veut dire « j’ai imploré ».

Question

Voyant qu’il n’est pas exaucé, pourquoi Moshé Rabbenou insiste t il tellement en multipliant ses prières ?

Un tel étonnement s’éveille en nous uniquement à cause du fait que nous ne saisissons pas le but réel et le sens profond de la notion de prier.

La prière apparaît dans notre esprit comme un moyen pour agir sur des délivrances du Ciel dans des domaines comme la santé, la Parnassa, ou l’annulation de mauvais décrets.

Il n’y a effectivement rien de comparable à la force de la prière pour ces choses là.

Mais la prière n’est pas seulement un moyen, elle est également un objectif à atteindre !

Nos ‘Ha’hamim nous enseignent que la prière représente « AVODA SHEBALEV » ou le culte que l’on réalise avec le cœur (voir Gmara Taanit 2a).

C’est par la prière que l’homme se rapproche d’Hashem, et c’est grâce à elle que son âme se purifie.

Nos maîtres nous enseignent qu’Hashem « désire » la prière des Tsadikim (les justes). C’est pour cette raison que les matriarches du peuple d’Israël étaient d’abord stériles, afin qu’elles prient pour avoir des enfants.

Nous apprenons de là que la prière n’est pas seulement un moyen qui annule le mauvais décret, mais elle est aussi l’objectif vers lequel l’homme doit se diriger, afin de se « reconnecter » avec son Créateur.

Parfois, le mauvais décret ne vient que pour amener l’homme à prier !!

Par conséquent, si Hashem n’avait pas ordonné à Moshé Rabbenou d’arrêter ses prières sur ce point, Moshé Rabbenou n’aurait pas cesser de prier et aurait continuer encore et encore, puisque la prière en elle-même représente le but et l’objectif à atteindre.

Le ‘Hatam Sofer[DP1] avait pour habitude de s’étendre assez longuement dans sa prière.

Un jour, un grand Rav de sa génération lui demanda :

« Je sui très étonné de constater tout le temps que vous passé dans votre prière !

En agissant ainsi, ne négligez vous pas du temps que vous pouvez consacrer à l’étude ?! N’est il pas écrit : Celui qui empêche son oreille d’entendre la Torah, sa prière n’est qu’abomination ! (Mishlé 28-9) »

Le ‘Hatam Sofer lui répondit :

« Je ne suis pas du tout inquiet pour cela ! En effet, nos ‘ha’hamim nous ont déjà promis : Celui qui s’étend longuement dans sa prière, méritera la longévité de la vie (Gmara Bra’hot 54b). Il se trouve donc que même si je passe beaucoup de temps dans ma prière, Hashem me fera mériter la longévité de la vie, et je pourrai ainsi rattraper les heures d’étude que j’aurai diminué par la prière ! »

Il ne faut pas faire l’erreur de croire que nous prions seulement pour être entendu et exaucé.

La prière est le véritable cadeau dont Hashem nous a gratifié afin de pouvoir Le retrouver !!!

Rédigé et adapté par R. David A. PITOUN France 5767

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[DP1]

‘HATAM SOFER

Rabbi Moshé SOFER Allemagne 19ème siècle

VAET’HANAN Dvar Torah 1 « LE DANGER DE LA ‘HOUMRA »

Vaet’hanan

« Le danger de la ‘Houmra »

(le comportement rigoureux non exigé par la Hala’ha)

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Résumé

Depuis le début du livre de Dvarim, Moshé Rabbenou fait un rappel de tous les évènements qui se sont passé depuis la sortie d’Egypte.

Au début de notre Parasha, Moshé Rabbenou fait mention de la Tfila (prière) qu’il a adressé à Hashem pour qu’il annule le décret selon lequel, il ne doit pas rentrer en Erets Israël.

Il continue aussi à laisser la dernière instruction au peuple, et les exhorte à faire Teshouva (le repentir), à s’écarter de toute idolâtrie, et de prendre conscience de leur place vis-à-vis des nations.

Dvar Torah

« N’ajoutez rien à la chose que je vous ordonne, et ne la diminuez pas » (Dvarim 4-2)

Question

Le fait qu’il nous soit interdit de diminuer les commandements de la Torah, se comprend facilement.

Mais pourquoi nous est-il interdit d’en ajouter ? Un serviteur n’a-t-il pas le droit d’en faire plus que ce que son maître lui demande, afin de trouver grâce à ses yeux ?!

Le Maguid de DOUVNO explique cela, comme à son habitude, par un Mashal (une image) :

Un homme empruntait fréquemment divers objets à son voisin.

A chaque fois qu’il venait lui rapporter les objets, il rendait au propriétaire 2 exemplaires de l’objet emprunté. Quand il lui empruntait 1 cuillère, il lui en rapportait 2. Quand il lui empruntait 1 assiette, il lui en rapportait 2 …

Lorsque le propriétaire s’en étonnait, l’emprunteur répondait « naïvement » que lorsqu’il avait apporté la cuillère chez lui, celle-ci est « tombé enceinte » et a « enfanté » d’une 2ème cuillère, de même pour l’assiette …

Un jour, notre emprunteur vint trouvé son voisin et lui dit que le soir même, il organisait chez lui une fête de famille, et qu’il aurait besoin de beaucoup de lumière.

Il lui demanda donc de lui prêter sa grande lampe en argent.

Le voisin accepta volontiers, tout en pensant qu’il lui ramènera 2 lampes.

Les jours passèrent et notre emprunteur ne venait toujours pas restituer la lampe.

A bout de patience, le prêteur vint le trouver et lui dit :

« Pourquoi n’es tu pas venu me rendre la lampe ? »

L’emprunteur lui répondit avec une expression de souffrance :

« Sache mon pauvre ami que lorsque j’ai amené ta lampe chez moi, elle est « tombé malade » et « mourut » subitement ! … »

Le prêteur se mit en colère et dit en criant :

« Te moquerais tu de moi ?! A-t-on déjà entendu une chose pareille, qu’une lampe puisse mourir ?! »

Mais l’emprunteur lui répondit calmement :

« A-t-on déjà entendu qu’une cuillère ou une assiette puissent « tombé enceintes et enfanter » ?! Si lorsque je t’ai rendu le double, tu pouvais croire que des objets en métal puissent enfanter, tu es également tenu de croire qu’une lampe en argent peut mourir !!!! »

La morale de cette histoire

Celui qui ajoute sur les Mitsvot, peut semblé prétendre que la Mitsva est tombée enceinte, et a enfanter d’une autre. Cette personne est susceptible - le jour où se présentera une Mitsva qui lui semblera difficile à réaliser – de prétendre tout bonnement que « cette Mitsva est morte » !

C’est la raison pour laquelle le texte nous met en garde :

« N’ajoutez rien à la chose que je vous ordonne » – de peur que vous en arriviez à « en diminuer ».

Il existe un véritable danger à s’imposer aveuglément toutes sortes de ‘Hpumrot (des comportements rigoureux non exigés par la Hala’ha), car lorsque ces Houmrot ne sont pas gérées, elles peuvent entraîner l’individu – à court ou moyen terme - à s’écarter de ce que la Torah exige véritablement de lui.

Rédigé et adapté par R. David A. PITOUN France 5767

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jeudi 26 juillet 2007

La tradition de briser un verre sous la ‘Houpa (le mariage)

La tradition de briser un verre sous la ‘Houpa (le mariage)

Il est écrit dans le livre des Tehilim (137):

« Si je t’oublie jamais, Jérusalem, que ma droite me refuse son service! Que ma langue s’attache à mon palais, si je ne me souviens toujours de toi, si je ne place Jérusalem au sommet de toutes mes joies! »

La Gmara Bava Batra (60b) commente sur ce verset :

« …au sommet de toutes mes joies » - c’est la cendre grillée que les ‘Hatanim (les nouveaux mariés) placent sur leur tête.

En effet, lors de la célébration d’une ‘Houpa, ils avaient l’habitude de placer de la cendre sur la tête du ‘Hatan, en souvenir de la destruction du Beit Hamikdash.

Telle est d’ailleurs la tradition de nombreuses communautés d’origine Ashkenaz, de mettre un peu de cendre sur la tête du ‘Hatan, en souvenir de la destruction du Beit Hamikdash.

Cette tradition est rapportée également par les Poskim (les décisionnaires).

Le RaMBaM[DP1] , ainsi que MARAN[DP2] dans le Shoul’han Arou’h la mentionnent en ces termes :

Lorsque le ‘Hatan épouse une femme, il prend de la cendre qu’il placera à sa tête, à l’endroit exact où il met les Tefilin, comme il est dit dans une prophétie sur la consolation d’Israël dans les temps messianiques: « …afin de mettre aux endeuillés de Tsion (Jérusalem), une couronne à la place de la cendre » (Isha’ya 61), la « couronne » représente les Tefilin.

C’est ainsi que tranchent également le RIF[DP3] et le ROSH[DP4] .

MARAN ajoute dans le Beit Yossef (Even Haezer chap.65) au nom du KOL BO[DP5] , qu’il y a des régions dans lesquelles on préfère s’abstenir de cette tradition, par crainte que les Tefilin du ‘Hatan ne soient pas Kasher (valables) à ce moment là, et il y aurai lieu de craindre que puisque ne se réalise pas en lui « la cendre à la place de la couronne » (si ses Tefilin ne sont pas Kasher, il n’a pas de couronne !), de même ne se réalisera pas en lui la prophétie d’Isha’ya « La couronne à la place de la cendre ».

Toutefois, ces régions adoptent une autre tradition pour rappeler le souvenir de la destruction du Beit Hamikdash lors d’un mariage : ils brisent un verre après avoir réciter les Sheva Bra’hot (les 7 Bénédictions) sous la ‘Houpa.

C’est ce que nous faisons aujourd’hui, lors de la ‘Houpa, le ‘Hatan brise un verre en souvenir de la destruction du Beit Hamikdash.

N.D.T La Gmara Bra’hot (31a) fait déjà mention de cette tradition de briser un verre lors de la ‘Houpa.

En effet, MOR le fils de RAVINA, célébra le mariage de son fils.

Il s’aperçut que les ‘Ha’hamim présents riaient de façon exagérée.

Il prit un verre d’une valeur de 400 Zouz (une grande valeur), et le brisa devant eux, pour les attrister.

Rav Ashé célébra un jour le mariage de son fils.

Il s’aperçut que les ‘Ha’hamim présents riaient de façon exagérée.

Il prit un verre, et le brisa devant eux, pour les attrister.

Les Tossafot[DP6] commentent sur place : « C’est de là que vient la tradition de briser un verre lors de la ‘Houpa. »

De nombreux Poskim attestent également que c’est de là que provient cette tradition :

Le RABYHA[DP7] , dans son commentaire sur Gmara Bra’hot (chap.91)

Le Rokéa’h[DP8] , (chap.353 et 355)

Le Meïri, [DP9] dans son commentaire sur Gmara Taanit (page 96)

Le SEFER HAMI’HTAM[DP10] dans son commentaire sur Taanit (31b)

(Toutes ses références sont citées par le Gaon Rabbi Its’hak YOSSEF shalita dans son livre YALKOUT YOSSEF – SOVA’ SMA’HOT page 166 et 167)

Le MaHaRYT[DP11] , dans son livre TSAFNAT PA’NEA’H (sur Parashat Devarim), ajoute une explication au fait de briser exclusivement un verre en verre.

En effet, le verre, même quand il est brisé, possède la particularité de pouvoir être reconstitué en le faisant fondre. Par ce procédé, nous pouvons recréer un nouveau verre.

Il en est de même pour le peuple d’Israël, il dispose lui aussi d’un moyen de réparation, lorsqu’ Hashem délivrera son peuple pour l’éternité !

Notre maître le Rav Ovadia YOSSEF shalita fait remarquer qu’à notre époque, nous pouvons constater malheureusement qu’un certain comportement émanant de gens ignorants, s’est installé dans nos communautés.

Lorsque le ‘Hatan brise le verre, tous les invités se mettent à sourire en criant « MAZAL TOV ! », et il arrive parfois que le ‘Hatan lui-même se livre de façon grossière à un tel comportement.

Cette mauvais habitude à pour conséquence de transformer cette belle tradition de briser le verre - qui a pour vocation, d’éveiller de la tristesse sur la destruction de notre prestigieux Beit Hamikdash, et de « placer Jérusalem au sommet de toutes mes joies ! » - en un usage absurde qui n’exprime que rire et légèreté !

De nombreux Poskim se sont déjà élevé contre une telle attitude.

Par conséquent, il semble juste qu’avant que le ‘Hatan ne brise le verre, il prononce à haute voix (et dans une langue comprise par l’assistance !) le verset : « Si je t’oublie jamais, Jérusalem, que ma droite me refuse son service! Que ma langue s’attache à mon palais, si je ne me souviens toujours de toi, si je ne place Jérusalem au sommet de toutes mes joies! ».

Grâce à cela, peut être que l’assemblé préservera une attitude de respect et de dignité !

N.D.T Il serai bon que certains Rabbins qui célèbrent les cérémonies de mariages, consacrent un peu plus de leur temps « si précieux » à faire comprendre aux futurs mariés, certaines de ces grandes valeurs, sans parler de tout le reste !

Les jeunes mariés, dans la majorité des cas, ne cherchent qu’à apprendre !

Rédigé et adapté par R. David A. PITOUN France 5767

sheelot@free.fr

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[DP1]RaMBaM [DP1]

(ou Maïmonide Rabbi Moshé Ben Maïmon Espagne – Egypte 12ème siècle)

[DP2]Maran (ou « Notre maître » en araméen. Rabbi Yossef Karo, 16ème siècle, Espagne – Israël, l’auteur du Beit Yossef et du Shoul’han Arou’h)

[DP3]RIF (Rabbi Its’hak EL FASSI Algérie – Maroc 10ème siècle)

[DP4]Rosh (Rabbenou Asher Allemagne-Espagne 13ème siècle)

[DP5]Kol Bo (Auteur inconnu, probablement élève du Or’hot ‘Haïm – 13ème siècle)

[DP6]Tossafot (gendres et petits enfants de RASHI. Commentateurs et décisionnaires de France et d’Allemagne 11ème et 12ème siècle)

[DP7]RABYHA [DP7] Rabbenou Eliezer Bar Yoël HaLevi

Allemagne 12ème siècle

[DP8]

Rokéa’h

Rabbi El’azar de Garmiza Allemagne 13ème siècle

[DP9]Meïri Rabbenou Mena’hem Ben Shlomo HaMeïri France 13ème et 14ème siècle

[DP10]Sefer Hami’htam

Rabbi David Bar Levi, parmi les premiers décisionnaires, antérieur au 13ème siècle

[DP11]

MaHaRYT [DP11]

Morénou Harav Rabbi Yossef TIRANI Israël 16ème et 17ème siècle

mercredi 25 juillet 2007

Y a-t-il une obligation selon le Din, de ne pas passer à la chaux, la surface d’un mur de la maison, comme le font beaucoup de gens pratiquants ?

Y a-t-il une obligation selon le Din, de ne pas passer à la chaux, la surface d’un mur de la maison, comme le font beaucoup de gens pratiquants ?

On enseigne dans la Gmara Bava Batra (60b) :

Après la destruction du Beit Hamikdash (le Temple de Jérusalem), les ‘Ha’hamim de cette génération décrétèrent qu’il est interdit de se construire une maison décorée comme celles des rois, mais seulement, lorsque l’on passe la chaux sur les murs de la maison, on devra laisser un endroit du mur qui est à proximité de la porte d’entrée, sans y passer de la chaux sur une surface de 1 Ama sur 1 Ama (50 cm sur 50 cm).

C'est-à-dire, que lorsque l’on entreprend les travaux de construction de la maison, il faut veiller à laisser la taille de 1 Ama sur 1 Ama sur le mur qui est proche de la porte d’entrée, complètement dénudé, à l’état brut, en souvenir de la destruction du Beit Hamikdash. En effet, si le Beit Hamikdash est détruit, comment pouvons nous nous construire une maison parfaite !

Ce Din est tranché par le RIF[DP1] , le RaMBaM[DP2] et le ROSH[DP3] , et notifié également par le TOUR[DP4] et le Shoul’han Arou’h[DP5] (Ora’h ‘Haïm chap. 560 parag.1).

Le Shaaré Tshouva[DP6] écrit, ces dernières générations, les gens négligent cette Hala’ha, au point où elle est pratiquement oubliée, et ils n’ont aucun appui Hala’hic !

Cependant, notre maître le Rav Ovadia YOSSEF shalita écrit qu’il y a un fondement à cette négligence, selon ce qu’écrit MARAN dans le Beit Yossef sur l’opinion du RaMBaM, que toute l’interdiction n’existe que seulement lorsqu’on passe les murs uniquement à la chaux, mais lorsque d’autres éléments sont mélangés à la chaux, comme du sable ou de la paille, il n’y a pas d’interdit.

Aujourd’hui, l’usage est de mélanger du sable à la chaux, et par conséquent il y a un fondement Hala’hic au fait que certains ne prennent pas en considération cette Hala’ha selon laquelle, il faut laisser 1 Ama sur 1 Ama (50 cm sur 50 cm) de mur sans aucun recouvrement.

Mais par contre, si l’on recouvre les murs de la maison avec de la peinture, comme c’est l’usage le plus répandu, il faut laisser 1 Ama sur 1 Ama (50 cm sur 50 cm) sans peinture sur le mur à proximité de la porte d’entrée, puisque concernant la peinture, il n’y a d’argument pour permettre.

Si on achète la maison d’un non juif, dont les murs sont déjà totalement recouverts, nous ne sommes pas tenus de gratter le mur qui se trouve à proximité de la porte d’entrée, puisqu’il a été recouvert par un non juif.

Mais si l’on achète la maison d’un juif qui a négligé cette Hala’ha, nous sommes tenus de gratter le mur qui se trouve à proximité de la porte d’entrée, sur une surface de 1 Ama sur 1 Ama (50 cm sur 50 cm).

Ceux qui peignent cette surface en noir, n’agissent pas correctement, puisque l’institution de nos ‘Ha’hamim exige de laisser cette surface complètement dénudé de tout élément recouvrant.

On raconte au sujet du Gaon Rabbi ‘Haïm de TSANZ[DP7] z.ts.l, qu’un jour il demanda à l’un de ses proche de lui faire une remarque sur une chose qui ne lui paraissait pas correct dans la vie du Rav. L’homme fit remarquer immédiatement à Rabbi ‘Haïm que dans sa maison, il n’ y avait pas la surface d’1 Ama sur 1 Ama sans aucune chaux ni peinture, sur le mur de la porte d’entrée, tel que le Din l’exige.

Le Rav lui répondit qu’il avait acheté la maison telle qu’elle, et que dans ces conditions, il n’était pas soumis à cette obligation, comme nous l’avons expliqué.

Mais dans un acte de ‘Hassidout (d’extrême piété), le Rav sauta sur une échelle et se mit à gratter le mur, afin de laisser 1 Ama sur 1 Ama sans chaux, en souvenir de la destruction du Beit Hamikdash.

N.D.T Ce Din est évidement valable même dans le cas où l’on achète un appartement. Par contre, si on loue un appartement (ou une maison), nous ne sommes pas soumis à cette obligation.

Rédigé et adapté par R. David A. PITOUN France 5767

sheelot@free.fr

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[DP1]RIF (Rabbi Its’hak EL FASSI Algérie – Maroc 10ème siècle)

[DP2]RaMBaM [DP2]

(ou Maïmonide Rabbi Moshé Ben Maïmon Espagne – Egypte 12ème siècle)

[DP3]Rosh (Rabbenou Asher Allemagne-Espagne 13ème siècle)

[DP4]Tour (Rabbenou Yaakov Ben Asher Allemagne Espagne 13ème et 14ème siècle)

[DP5]Shoul’han Arou’h [DP5]

(Rabbi Yossef Karo, 16ème siècle, Espagne – Israël, l’auteur du Beit Yossef)

[DP6]Shaaré Tshouva

(Rabbi ‘Haïm Mordé’haï Margaliot Pologne 17ème et 18ème siècle)

Rabbi ‘Haïm de TSANZ [DP7]

[DP7](Russie 19ème siècle)