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le plus grand décisionnaire de notre génération,
le Rav Ovadia YOSSEF Shalita.

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mercredi 22 août 2007

Sefaradim et Ashkenazim dans la Hala'ha

Les décisions Hala’hic de MARAN, l’auteur du Shoul’han Arou’h, et celles de Rabbenou Moshé ISSERLEISS (le RaMA)

Il est de notoriété que dans la majeur partie des problèmes Hala’hic, les Juifs Sefarades, ainsi que les juifs des communautés d’Orient tranchent selon l’opinion de MARAN (« Notre Maître » en araméen) Rabbenou Yossef KARO z.ts.v.l[DP1] , et les décisions Hala’hic de notre maître le Rav Ovadia YOSSEF shalita, dans leur quasi-totalité, sont fondées sur les conclusions Hala’hic de MARAN Rabbenou Yossef KARO z.ts.v.l.

Tandis que les communautés des juifs Ashkenaz (en particulier en dehors d’Israël) tranchent généralement selon l’opinion de Rabbenou Moshé ISSERLEISS, le RaMA[DP2] z.ts.v.l.

Nous allons nous efforcer de rapporter ici quelques témoignages de Poskim (décisionnaires) contemporains de MARAN ou des générations suivantes, qui attestent de l’importance pour les Sefaradim de se comporter exclusivement en conformité à l’opinion de MARAN, et cela même à l’encontre d’opinions Hala’hic contraires.

Les références qui vont être citées sont prises à travers ce qu’a écrit notre maître le Rav shalita dans divers endroits de ses nombreux livres.

§ Le Gaon Rabbi Eliyahou Ben ‘Haïm (surnommé le « MaHaRANa’H », qui fait partie des grands décisionnaires de Turquie au 17ème siècle) écrit :

« Rabbenou Yossef KARO a été accepté sur nous comme le Rav selon lequel nous allons. »

La raison est due au fait que déjà de son vivant, les décisions Hala’hic de MARAN bénéficiaient d’une très large écoute parmi les juifs originaires d’Espagne (les juifs « Sefarades »), qui ont accepté ses décisions Hala’hic même après sa disparition (1575).

Après sa disparition, il n’y avait quasiment aucune autorité Hala’hic Sefarade qui contredisait son avis, hormis quelques cas isolés dans lesquels certains Poskim Sefaradim ont émient un avis Hala’hic divergent de celui de MARAN.

§ Le Grand des sages d’Italie, le MaHaRY MINTS (Rabbenou Yehouda MINTS z.ts.l Italie 16ème siècle, contemporain de MARAN) écrit au sujet de MARAN :

« Sa grande sagesse, ainsi que ses décisions Hala’hic se sont déjà étendus à travers le monde, « aucune ville ne lui résiste », au point où nous pouvons dire sans exagérer que depuis l’époque du RaMBaM (12ème siècle) et celle du RaMBaN (13ème siècle) jusqu’à aujourd’hui (16ème siècle), nous n’avons pas trouvé son égal au sein du peuple d’Israël, pour grandir la Torah et la fortifier. »

Même notre maître le RaMA (Rabbenou Moshé ISSERLEISS), le plus important des décisionnaires des Ashkenazim, et contemporain de MARAN, écrit dans une Tshouva (une réponse Hala’hic) adressée à MARAN :

« Je viens répondre respectueusement aux propos de notre maître et notre Rav, le Grand Rav, Rabbi Yossef KARO, qui nous abreuve de son eau. Je prie Hashem pour qu’il accorde une longue vie à notre maître et notre Rav, le Prince de D. parmi nous, et je peux affirmer que c’est des paroles de la Torah de notre maître, ainsi que de ses livre que j’apprend, et ce ne serai que blasphème que de contredire les paroles de son éminence, car celui qui le contredit, est comparable à celui qui contredit la She’hina (la présence Divine). »

Cependant, il est très fréquent de constater que l’opinion du RaMA contredit celle de MARAN.

Ceci est du au fait que même selon l’opinion de MARAN, les communautés qui ont des traditions contraires à ce qu’il a écrit dans le Shoul’han Arou’h, et que ces traditions remontent à une époque antérieure à la parution du Shoul’han Arou’h, ces communautés doivent préserver leurs traditions.

Mais les Sefaradim et les juifs des communautés d’Orient gèrent la quasi-totalité de leurs problèmes Hala’hic selon l’opinion de MARAN, notre saint Maître.

Par conséquent, ses décisions Hala’hic engagent les Sefaradim (dans la plus part des cas), puisque il est leur maître.

Rabbenou Yehonatan EÏVSHITZ[DP3] z.ts.l écrit dans son livre SEFER HATOUMIM :

« C’est un blasphème de s’écarter d’une quelconque manière des paroles de MARAN, l’auteur du Beit Yossef, ainsi que de celle du RaMA, puisqu’ils ne sont pas considérés comme les autres Poskim, sur lesquels il est possible d’émettre un avis divergeant. Les enseignements de MARAN, comme ceux du RaMA, ont été écrits en bénéficiant d’une aide extraordinaire envoyée par le Ciel, grâce à laquelle, aucune erreur n’a pu s’y introduire. »

De nombreux autres Grands Poskim écrivent des propos similaires au sujet de MARAN :

· Rabbi Yona NAVON, z.ts.l, (Israël 18ème siècle) dans son livre Ne’hpa Bakessef (‘Hoshen Mishpat-chap.18)

· Son élève Rabbi ‘Haïm Yossef David AZOULAÏ, le ‘Hyda, z.ts.l, (Israël 18ème siècle) dans son livre Birké Yossef sur ‘Hoshen Mishpat chap.25)

· Rabbi ‘Haïm MODA’I, z.ts.l, (19ème siècle) dans son livre Sh’’out Haïm Laolam (Yoré Déa chap.1)

· Rabbi Yossef MOLHO, z.ts.l, (Turquie 18ème siècle) dans son livre Sh’’out Ohel Yossef Yoré Déa chap.30. Auteur du livre Shoulhan Gavoa

· Rabbi Yaakov BEN TSOUR, z.ts.l, (19ème siècle) Grand décisionnaire du Maroc, dans son livre Sh’’out Mishpat Outsdaka Béyaakov (tome II chap.5)

· Rabbi Shlomo LANIYADO, z.ts.l, (18ème siècle), Av Beit Din de la ville de Halab (Alep) en Syrie, dans son livre Beit Dino Shel Shlomo (Orah Haïm chap.4)

Il est important de citer également ce qu’écrivent de nombreux Poskim, comme le ‘HYDA entre autres :

« Un juif Sefarade qui se comporte conformément aux décisions Hala’hic du RaMA, lorsqu’elles contredisent celles de MARAN, cette personne nécessite une Teshouva (un repentir) et une Kapara (une expiation) au jour de Yom Kippour. »

Ces propos sont confirmés par :

§ Notre Maître le ‘HYDA dans son livre SHEM HAGUEDOLIM (section Livres – section 9, note 12), ainsi que dans son livre YA’IR OZEN (‘Ain Zo’her, section 1, note 72), et également dans son livre DEVARIM A’HADIM (page 26b)

§ Le Gaon Rabbi ‘Haïm FALLAG’I (Turquie 19ème siècle) dans son livre Shou’t HIKEKEY LEV (tome 1 page 53 et tome 2 page 194), ainsi que dans son livre MO’ED LE’HOL ‘HAÏ (chap.2 note 22)

§ Le Gaon Rabbi ‘HaIm Pontrimoli (Turquie 19ème siècle) dans son livre PETA’H HADVIR (tome 2 chap.232 note 10)

La tradition raconte que dans la génération de MARAN, 3 grands Rabbanim étaient dignes de s’attacher à cette sainte besogne, d’assembler toutes les Hala’hot, et de dévoiler leurs sources et leurs origines dans la Gmara et les Rishonim, et de faire jaillir de leurs enseignements, la Hala’ha sur le plan pratique, comme l’a fait MARAN à travers ses livres, le BEIT YOSSEF et le SHOUL’HAN AROU’H.

Ces 3 Grands Rabbanim sont :

§ Le Gaon Rabbi Yossef TEÏTSAK z.ts.l (maître du MaHaRaSHDaM et de l’auteur du RESHIT ‘HO’HMA)

§ Le Gaon Rabbi Yossef Ben Lev – le « MaHaRYBaL »

§ MARAN Rabbi Yossef KARO

On peut constater que chacun de ces 3 éminents Rabbanim se nomme Yossef.

Malgré la grandeur incontestable de chacun de ces 3 sommités de la Hala’ha, c’est MARAN Rabbi Yossef KARO qui bénéficia de la décision Divine selon laquelle, ce sera lui qui rédigera ces œuvres gigantesques que représentent le BEIT YOSSEF et le SHOUL’HAN AROU’H.

Ce mérite s’explique par la grande humilité qui caractérisait MARAN.

En effet, nos ‘Ha’hamim nous enseignent dans la Gmara ‘Erouvin 13b, au sujet de la Ma’hloket entre Beit Shamaï et Beit Hillel :

Les paroles des uns et des autres sont toutes, les paroles d’Hashem.

Alors pourquoi Beit Hillel ont mérité que la Hala’ha soit fixée selon leur opinion ?

La Gmara répond : Parce qu’ils étaient humbles, et qu’ils apprenaient aussi bien leurs propres enseignements que ceux de Beit Shamaï, qui les contredisaient.

De plus, ils rapportaient d’abords les propos de Beit Shamaï avant leurs propres paroles.

Justement à ce propos, MARAN écrit dans son Livre KLALEY HATALMOUD :

« Il assez curieux de constater que le critère qui fait bénéficier à Beit Hillel que la Hala’ha soit fixée selon leur opinion, ne soit qu’un critère d’humilité. Est-ce qu’une personne qui possède de bonnes Midot (de bonnes qualités) mérite pour autant que la Hala’ha soit fixée selon son avis ?! »

Et MARAN répond en disant qu’il faut expliquer cette Gmara dans le sens où la véritable question est :

Qu’est ce qui a fait mérité à Beit Hillel de trancher de façon juste ?

Et sur cela, la Gmara répond :

Parce qu’ils étaient humbles, ils restaient proches de la vérité !!

De même, concernant MARAN, parce qu’il était rempli de très grandes Midot, il a toujours eu le mérite de trancher dans le sens de la vérité.

Soyons heureux, nous qui sont « conviés » à sa « Table pure » (« Shoul’han Arou’h » veut dire « La Table dressée »), afin de trancher chaque problème selon ses justes paroles, selon l’habitude de notre maître le Rav Ovadia YOSSEF shalita, pour qui, la Torah de MARAN est une véritable lanterne qui éclaire sa route.

Notre maître le Rav shalita nous a expliqué l’opinion de MARAN à plusieurs reprises, et nous a montré que c’est ainsi qu’il faut trancher.

Même les Ashkenazim tranchent la plus part du temps selon les décisions de MARAN.

Même le RaMA a fondé son ouvrage DARKEY MOSHE autour des paroles du BEIT YOSSEF sur le TOUR, ainsi que son ouvrage HAMAPA (la « Nappe » sur la « Table dressée ») qui ne sont autres que les fameuses « Hagahot », sur le Shoul’han Arou’h.

Rédigé et adapté par R. David A. PITOUN France 5767

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[DP1]Maran ou « Notre maître » en araméen. Rabbi Yossef Karo, 16ème siècle, Espagne – Israël, l’auteur du Beit Yossef et du Shoul’han Arou’h

[DP2]RaMA Rabbi Moshé ISSERLEISS Pologne 16ème siècle, opinion Hala’hic principale pour les Ashkenazim

[DP3]Rabbi Yehonatan EÏVSHITZ Tchécoslovaquie et France 18ème siècle

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