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mardi 25 mars 2008

La Matsa ‘Ashira (Galette douce ou au vin) pendant Pessa’h

La Matsa ‘Ashira (Galette douce ou au vin) pendant Pessa’h

Cette Hala’ha est dédiée à la Refoua Shelema – la guérison complète de ma chère maman Simi Bat Leah

Question

Quel est le statut de la Matsa ‘Ashira (Galette douce ou au vin), durant la fête de Pessa’h ?

Décision de la Hala’ha

Pour les Sefaradim et les originaires des communautés du Moyen Orient, la Matsa ‘Ashira (Galette douce ou au vin) est totalement permise à la consommation durant la fête de Pessa’h.

Les Ashkenazim ont la tradition de se l’interdire, excepté pour des personnes malades ou âgées, ou pour des enfants en dessous de l’âge des Mitsvot.

Mais attention !!

La Matsa ‘Ashira (Galette douce ou au vin) n’est absolument pas valable pour s’acquitter de son obligation de consommer la Matsa le soir du Seder de Pessa’h.

Sources et développement

Qu’est ce que la Matsa ‘Ashira ?

MARAN[DP1] écrit dans le Shoul’han ‘Arou’h (O.’H chap.462 Parag.1) :

« Les jus de fruits, sans ajout d’eau, ne provoquent pas de fermentation (‘Himouts), et il est donc permis de consommer pendant Pessa’h de la Matsa qui a été pétrie avec des jus de fruits, même si cela a durée toute une journée. Mais on ne peut s’acquitter de l’obligation de Matsa (le soir du Seder), car cette Matsa est qualifiée de « Matsa enrichie » (‘Ashira). Or, la Torah ordonne de consommer le soir de Pessa’h « un pain de pauvreté (Le’hem ‘Oni) ».

C'est-à-dire, une farine de blé (farine Casher LePessa’h) qui a été mélangée avec des jus de fruits, comme un jus ou du vin, durant un long moment, sans être cuite au four, cette farine, ainsi que son produit, est permise à la consommation pendant la fête de Pessa’h, car les jus de fruits ne provoquent pas de processus de fermentation (‘Himouts). Par contre, on ne pourra pas se servir de telles Matsot pour s’acquitter du devoir de Matsa lors du Seder de Pessa’h, car une telle Matsa est qualifiée de « Matsa ‘Ashira » (Matsa enrichie), et la Torah exige « un pain de pauvreté ».

Telle a toujours été la tradition des Sefaradim dans tous les lieux où ils résidèrent au fil des générations, conformément à l’opinion de MARAN, l’auteur du Shoul’han ‘Arou’h qui autorise la consommation de la Matsa ‘Ashira (Galette douce ou au vin) pendant la fête de Pessa’h.

Cependant, les Ashkenazim ont l’usage de s’interdire la consommation de la Matsa « enrichie » durant la fête de Pessa’h, car ils se conforment à l’opinion du RaMA[DP2] qui tranche selon plusieurs Rishonim, qu’il est interdit de consommer pendant la fête de Pessa’h, de la Matsa faite avec des jus de fruits.

En Israël, dans la ville de Tel Aviv, 2 fabricants de biscuits voulurent – dans les années 60 - fabriquer de la Matsa « enrichie » pour la fête de Pessa’h, en utilisant uniquement de la farine blé (Casher LePessa’h) et des jus de fruits, sans aucun ajout d’eau, après avoir Cashériser les fours selon la Hala’ha, et sous le contrôle d’un Talmid ‘Ha’ham possédant la Crainte d’Hashem. Cependant, celui qui était le Grand Rabbin de la ville de Tel Aviv à cette époque, le Gaon Rabbi Isser Yehouda ONTERMANN z.ts.l, refusa de les autoriser à fabriquer de la Matsa « enrichie », prétextant l’opinion du RaMA selon laquelle « …dans leurs pays, ils n’ont pas l’usage de pétrir de la Matsa avec des jus de fruits, et qu’il ne faut pas changer cette usage, excepté pour un malade ou une personne âgée qui en ont besoin. »

Quelques temps après, le Gaon Rabbi Isser Yehouda ONTERMANN z.ts.l fut élu au poste de Grand Rabbin Ashkenazi d’Israël, et notre maître le Rav Ovadia YOSSEF shalita fut nommé Grand Rabbin de la ville de Tel Aviv.

En 5730 (1970), notre maître le Rav shalita, modifia l’usage en vigueur jusqu’alors au sein du grand rabbinat de Tel Aviv, et donna un certificat de Casherout aux usines de fabrication (pour fabriquer de la Matsa « enrichie ») qui acceptaient le contrôle Rabbinique de notre maître le Rav shalita, ainsi que toutes ses demandes et exigences en matière de Casherout.

Ceci, en raison du fait que la ville de Tel Aviv possède une très importante communauté Sefarade, qui ont l’usage depuis toujours d’autoriser la consommation de Matsa « enrichie », conformément à l’opinion de MARAN.

C’est pourquoi, il est certain qu’il incombe le Grand Rabbin Sefarade d’une telle ville de fournir des services de Casherout qui distribuent même des produits qui ne sont pas Casher pour les Ashkenazim.

Mais cependant, le commerçant qui vend des Matsot « enrichies » ou des pâtisseries Cahser LePessa’h, doit faire savoir au moyen d’une pancarte largement visible, que les pâtisseries ou les Matsot « enrichies », sont fabriqués avec de la farine (Casher LePessa’h) et des jus de fruits, et que selon la tradition Ashkenaze, ces pâtisseries et ces Matsot « enrichies » sont interdites à la consommation, excepté pour des malades, des personnes âgées ou des enfants en dessous de l’âge des Mitsvot.

En 5750 (1990), le Rishon LeTsion - Grand Rabbin Sefarade d’Israël, le Gaon Rabbi Eliyahou BAKSHI – DORON shalita, qui occupait ce poste à cette époque, fit remarquer que l’on mélangeait certains produits chimiques dans la pâte afin de la faire gonfler, ce qui est comparable aux essences que l’on fait à partir du vin, et qui ont la capacité de provoquer une fermentation, comme l’écrivent les Poskim (voir Tossafot Pessa’him 28b). Ces produits n’ont donc pas le statut des jus des fruits.

Mais notre maître le Rav Ovadia YOSSEF shalita exprima son étonnement sur de tels propos.

En effet, selon notre maître le Rav shalita, il n’y aucun lien entre les essences de vin qui ont la capacité de provoquer une fermentation, et les produits chimiques que l’on mélange à la pâte des Matsot « enrichies », pour la faire gonfler.

Notre maître le Rav shalita a consulté 2 experts en la matière, qui attestent que cette substance chimique ne provoque aucun gonflement de la pâte, et n’est comparable en réalité qu’à l’effet d’une pompe extérieure qui entraînerai un souffle et un gonflement à l’intérieur de la pâte. Or, la fermentation que la Torah interdit, est complètement différente puisqu’il s’agit du contact entre la farine de blé (ou d’autres céréales du DAGAN, voir la H.Y du 24.03.08 que vous pouvez consulter en cliquant sur ce lien http://halahayomit.blogspot.com/2008/03/les-kitniot-pendant-pessah.html) et l’eau, durant un certain laps de temps. C’est là que s’opère une modification interne des mollécules la farine, et que débute la fermentation (comme nous l’avons déjà expliqué dans la précédente H.Y).

Les produits chimiques mélangés à la pâte des Matsot « enrichies », ne modifient strictement rien à l’intérieur de la pâte, mais uniquement son aspect extérieur qui gonfle par la libération d’un gaz dans la pâte.

De plus, notre maître le Rav shalita, sollicita le Gaon Rabbi Shelomo Moshé ‘AMAR shalita (qui fut élu Rishon Letsion – Grand Rabbin Sefarade d’Israël en 5762 -2002), afin qu’il médite sur ce dossier, et le Rav ‘Amar shalita rédigea une longue Tshouva (réponse Hala’hic) dans laquelle il prouve qu’il est totalement permis de consommer de la Matsa ‘Ashira (« enrichie ») pendant Pessa’h.

Par conséquent, les Sefaradim, ainsi que tous les originaires des communautés du Moyen Orient, sont totalement autorisés selon la Hala’ha, à acheter et à consommer pendant Pessa’h, de la Matsa ‘Ashira (Galette douce ou au vin) fabriquée sous un contrôle de Casheroute responsable.

Même pour les Ashkenazim, s’il s’agit de personnes malades ou âgées ou bien pour des enfants en dessous de l’âge des Mitsvot, il leur est permis d’en consommer pendant Pessa’h.

Rédigé et adapté par R. David A. PITOUN France 5768,

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[DP1]Maran ou « Notre maître » en araméen. Rabbi Yossef Karo, 16ème siècle, Espagne – Israël, l’auteur du Beit Yossef et du Shoul’han Arou’h

[DP2]RaMA Rabbi Moshé ISSERLEISS Pologne 16ème siècle, opinion Hala’hic principale pour les Ashkenazim

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