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le plus grand décisionnaire de notre génération,
le Rav Ovadia YOSSEF Shalita.

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lundi 10 mars 2008

Le Mazal (la chance)

Le Mazal (la chance)

Cette Hala’ha est dédiée à la Refoua Shelema – la guérison complète de ma chère maman Simi Bat Leah

Question

Est-il permis de prétendre que tel moment est propice aux affaires, sous prétexte que la chance y est prédominante ?

Décision de la Hala’ha

Il est strictement interdit de prétendre, ou même de concevoir que tel ou tel moment sont propices aux affaires, ou à d’autres activités.

Cet interdit fait parties des interdictions formelles de la Torah, et porte le nom de Me’onen.

De même, il est strictement interdit par la Torah d’aller consulter un astrologue, un voyant ou autre pseudo Kabbaliste en tout genre.

Cependant, il est tout à fait permis de prétendre ou de concevoir qu’Hashem lui-même a décrété que tel ou tel moment sont propices ou non à certaines activités, comme nous le faisons vis-à-vis des mois de Av et d’Adar.

Sources et développement

Cette question est en réalité liée aux Hala’hot relatives au Me’onen et Mena’hesh (le devin), dont les détails sont nombreux, et il nous sera difficile de tous les développer dans cette rubrique.

Néanmoins, nous allons nous efforcé, B’’H, de résumé ce sujet, qui reste d’actualité même de notre époque.

Il est dit dans notre Sainte Torah (Devarim chap.18) :

« On ne trouvera pas parmi toi, un homme qui sacrifiera son fils ou sa fille par le feu, ou qui s’adonne à la magie ou qui pratique la divination (Me’onen) ».

Il est rapporté dans la Gmara Sanhedrin (65b) :

Nos maîtres enseignent : Me’onen. Rabbi ‘Akiva dit : c’est celui qui fait des calculs sur les différents moments et les différentes heures, en disant : tel jour est propice pour voyager, ou tel jour est propice pour les affaires … car selon cette personne, le moment précis est avantagé par une chance ou une malchance prédominante.

Rashi[DP1] explique que le terme « ME’ONEN » provient de la racine « ‘ONA », qui signifie période.

Voici les propos de notre maître le RaMBaM[DP2] :

« Quelle est la définition du Me’onen ? Ce sont ceux qui définissent les périodes par l’astrologie, en disant que tel jour est bon, et que tel jour ne l’est pas… »

Cette Hala’ha est également tranchée par MARAN[DP3] dans le Shoul’han ‘Arou’h (Y.D chap.179), en ces termes :

Celui qui dit : « Ne me réclame pas l’argent que je te dois, car nous sommes le matin… » Ou bien « car nous sommes à la sortie de Shabbat… » Ou bien « car nous sommes à la sortie de Rosh ’Hodesh… » (Cette personne pense que tous ces moments ne sont pas de bonne augure pour sortir de l’argent), transgresse un interdit.

A partir de cela, nous pouvons faire une remarque :

Comment ce fait-il donc que nos ‘Ha’hamim ont définis que lorsqu’un juif a un litige avec un non juif, il doit tout mettre en œuvre afin de faire juger son affaire durant le mois d’Adar, où le Mazal (la chance) d’Israël leur est favorable, et surtout pas durant le mois de Av, où le Mazal d’Israël ne leur est pas favorable ?

N’y a-t-il pas là une interdiction à titre de Me’onen, comme l’ont tranchés le RaMBaM ainsi que MARAN dans le Shou’lhan ‘Arou’h ?

Notre maître le Rav Ovadia YOSSEF shalita répond à cette remarque avec les propos du RYTBA[DP4] , selon lesquels, même si Israël n’est pas soumis à la destinée définie par les astres (EIN MAZAL LEISRAËL), cependant, Hashem a décrété que le mois de Adar sera propice aux bonnes choses. L’enseignement de nos ‘Ha’hamim selon lequel, les mois de Adar et de Av sont propices à la réalisation de certaines choses, signifie simplement que la probabilité de la réalisation de ces choses durant ces 2 mois, émane exclusivement d’Hashem, sans être liée a l’astrologie.

C’est ainsi qu’explique également le Gaon et Tsaddik Rabbi Shelomo Eli’ezer ALFANDERI (le Sabba Kaddisha) z.ts.l.

Explication

L’interdit de considérer que tel moment est plus favorable à la réalisation de certaines choses, n’existe que lorsque l’on est convaincu que ce moment est favorable de part lui-même, ou de part sa destinée.

Par contre, si Hashem lui-même a décidé que telle ou telle période est propice à certaines choses, et qu’un Navi (un prophète) envoyé par Hashem, vient annoncé la prochaine réalisation de cette chose, il est certain que dans ce cas, il n’y a pas la moindre interdiction. En effet, cela peut se comparer à un homme que l’on prévient de ne pas se rendre à tel endroit à tel moment car cela peut s’avérer dangereux, il est évident qu’il n’y a là aucune interdiction.

Il en est de même pour les mois de Av et de Adar. Nous ne considérons pas que ces périodes ont une signification de part eux même, mais seulement qu’il en fut décidé ainsi par Hashem lui-même, que ces périodes devaient être propices à certaines choses pour Israël. Ce sont nos maîtres qui nous ont dévoilés ce secret, selon lequel, de très bonnes choses peuvent être décrétées pour Israël durant le mois de Adar, comme de très mauvaises B’’M, durant le mois de Av. au même titre que nous savons par nos maîtres que le Jour de Rosh Hashana, toute la création est jugée, et que pour cela, nous nous tenons en prière devant Hashem ce jour là, il est certain qu’il n’y a là aucune interdiction.

Ce qui n’est pas le cas pour ces astrologues, ces devins, ces pseudos Kabbalistes ou autres escrocs de la pire espèce, que l’on trouve de notre époque. Ces individus définissent ce qui arrivera à telle ou telle date, simplement parce qu’ils ont foi dans le fait que c’est le mouvement des astres et des constellations, qui définie la destinée de l’être humain.

Mais nous juifs, nous n’avons aucune part dans toutes ces futilités, et la Torah nous a formellement interdit d’aller consulter ces gens.

Nous pouvons également citer les propos de Rabbenou Yona de Gérone[DP5] :

« Il existe une catégorie d’hommes et de femmes qui – lorsqu’ils entendent la voix du corbeau, disent qu’une mauvaise chose est arrivée …

Ces gens sont remplis de fausses croyances, et affirment de façon très sérieuse que c’est ce qu’ils voient, et que c’est ainsi que les choses vont arrivées. Et chaque fois que le corbeau chante, il arrivera une mauvaise chose… Ces gens sont loin d’imaginer que c’est justement à cause de leur fausse croyance que le Satan se tient à leur côtés et provoque la réalisation de toutes leurs « prévisions », afin qu’ils continuent à croire à toutes leurs sottises. » Fin de citation des propos de Rabbenou Yona.

Ces propos restent tout à fait d’actualité puisqu’il existe encore des personnes qui – au lieu d’avoir peur d’Hashem – sont obsédés par la rancune que l’on pourrait leur tenir, ou bien par les malédictions, le ‘Ain Hara’, ou la sorcellerie. Ces gens vont consulter des soi-disant « devins », « guérisseur » ou autres charlatans. En agissant ainsi, ces pauvres gens ne se rendent pas comte qu’ils se bannissent eux même de ce monde ci, comme du monde futur, car ils investissent toutes leurs forces spirituelles dans des sottises véhiculées par tous ces fous, dont certains se font même qualifiés de « Rabbanim », ou même de « Kabbalistes », et font croire qu’ils agissent selon la Torah, alors qu’en réalité il n’en est rien.

Il faut s’éloigner de tous ces imposteurs.

En réalité, il aurait même fallut excommunier tous ces escrocs du peuple d’Israël, afin que nos pauvres frères juifs si naïfs ne tombent pas dans leurs pièges, Seulement pour l’instant, nous ne pouvons malheureusement pas faire respecter véritablement la loi de la Torah, jusqu’à ce qu’avec l’aide d’Hashem, le prestige de la Torah soit relevé et que toute la Maison d’Israël marche dans le droit chemin.

Rédigé et adapté par R. David A. PITOUN France 5768

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[DP1]RaSHI Rabbi Shlomo ITS’HAKI France 11ème siècle

[DP2]RaMBaM ou Maïmonide Rabbi Moshé Ben Maïmon Espagne – Egypte 12ème siècle

[DP3]Maran ou « Notre maître » en araméen. Rabbi Yossef Karo, 16ème siècle, Espagne – Israël, l’auteur du Beit Yossef et du Shoul’han Arou’h

[DP4]RYTBA Rabbenou Yom Tov Ben Avraham Espagne 14ème siècle

[DP5]Rabbenou Yona de Gérone Espagne 13ème siècle

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