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mardi 18 mars 2008

« Pourim Meshoulash »

« Pourim Meshoulash »

Cette Hala’ha ne concerne que les habitants de Jérusalem de façon essentielle

Cette Hala’ha est dédiée à la Refoua Shelema – la guérison complète de ma chère maman Simi Bat Leah

Question

Qu’est ce que « Pourim Meshoulash », et quelles sont ses incidences pratiques ?

Décision de la Hala’ha

« Pourim Meshoulash » signifie « Triple Pourim ».

C’est le terme que nous employons pour désigner Pourim pour les habitants de Jérusalem, lorsque le 15 Adar tombe un Shabbat, comme c’est le cas cette année.

Les autres années, les habitants de Jérusalem fêtent Pourim le 15 Adar et non le 14 comme les autres villes du monde. Ils accomplissent toutes les Mitsvot de Pourim, la lecture de la Meguila, Mishloa’h Manot, Matanot Laevionim, et le repas de Pourim, le 15 Adar.

Mais cette année, puisque le 15 Adar tombe un Shabbat, les habitants de Jérusalem partagent Pourim en 3 :

Le 14 Adar (jeudi soir 20 et vendredi 21 mars 2008) = La lecture de la Meguila et Matanot Laevionim, comme toutes les autres villes du monde.

Le 15 Adar (vendredi soi 21 et Shabbat 22 mars 2008) = ‘Al Hanissim dans la ‘Amida et le Birkat Hamazon + sortie d’un 2ème Sefer Torah dans lequel ils lisent le Passage de « Vayavo ‘Amalek… » (que les autres villes lisent la veille).

Le 16 Adar (Dimanche 23 mars 2008) = le repas de Pourim et MIshloa’h Manot

Sources et développement

Selon le Din, les villes qui furent entourées de murailles depuis l’époque de Yehoshoua’ Bin Noun, doivent célébrer Pourim non pas le 14 Adar comme toutes les autres villes du monde, mais le 15 Adar comme l’ont célébré les juifs de la ville de Shoushan, capitale de l’empire Perse du temps de Morde’haï et Esther. Même si la muraille n’existe plus de nos jours, si la ville en a possédé une du temps de Yehoshoua’ Bin Noun, les habitants de cette ville doivent célébrer Pourim le 15 Adar.

De notre époque, la seule ville qui fut – de façon certaine - entourée de muraille à l’époque de Yehoshoua’ Bin Noun et qui existe encore, est Jérusalem.

Cette année est particulière puisque le Pourim des villes qui furent entourées de muraille (15 Adar), tombe Shabbat.

Dans ce cas, nos ‘Ha’hamim ont décrété de ne pas lire la Meguila ce jour là, mais d’avancer sa lecture au 14 Adar, (cette année jeudi soir 20 et vendredi 21 mars 2008) comme toutes les villes du monde.

Ce décret a pour raison le fait que l’obligation de la Meguila incombe tout le monde, mais tout le monde ne maîtrise pas sa lecture, et de peur qu’on l’a transporte pendant Shabbat du domaine privé vers le domaine public (dans des villes où il n’y a pas de ‘Erouv), pour se rendre auprès d’une personne compétente qui nous l’enseignera, nos ‘Ha’hamim ont décrété de ne pas la lire le jour de Shabbat.

Tout ceci est expliqué dans la Gmara Meguila (4b), ainsi que dans les propos du RaMBaM [DP1] (chap.1 des Hala’hot Meguila, Hala’ha 13 et 14), du TOUR[DP2] (O.’H chap.688) et dans les propos de MARAN[DP3] dans le Shoul’han ‘Arou’h (O.’H chap.688 parag.6).

Il y a aussi une autre raison à ce décret.

Les nécessiteux guettent la lecture de la Meguila, car ils savent que le jour où l’on lit la Maguila, est le jour où ils recevront des dons (Matanot Laevionim). Or, ceci n’est pas réalisable un jour de Shabbat. C’est pourquoi, on avance dans ce cas précis, la lecture de la Meguila à vendredi.

Par conséquent, cette année (5768) où le 15 Adar tombe un Shabbat, même les habitants de Jérusalem liront la Meguila le même jour que les habitants de toutes les autres villes du monde, c'est-à-dire le 14 Adar (jeudi soir 20 et vendredi 21 mars 2008).

Les habitants de Jérusalem devront accomplir la Mitsva de Matanot Levionim (les dons aux nécessiteux) également vendredi, malgré qu’ils ne feront le repas de Pourim que dimanche 16 Adar (23 mars 2008), car lorsqu’on lit la Meguila et que l’on prend conscience du Miracle de Pourim, le cœur est plus ouvert, et l’on est plus enclin à donner avec générosité.

Celui qui donne Matanot Laevionim de façon large, est digne de Louanges.

Shabbat 15 Adar (22 mars 2008), les habitants de Jérusalem devront dire le passage de ‘Al Hanissim dans la ‘Amida ainsi que dans le Birkat Hamazon, puisque ce jour là représente le vrai Pourim des villes qui furent entourées de murailles à l’époque de Yehoshoua’ Bin Noun, dont Jérusalem fait partie.

Ce shabbat là, les habitants de Jérusalem sortiront également un 2ème Sefer Torah dans lequel ils liront le passage de « Vayavo ‘Amalek… » (extrait de Parashat Beshala’h – livre de Shemot) que les autres villes liront la veille.

Ils ne liront pas la Haftara de la Parasha de cette semaine (Tsav) mais celle de Shabbat Za’hor (que l’on a déjà lu Shabbat dernier).

Dimanche 16 Adar, les habitants de Jérusalem feront le repas de Pourim.

La raison pour laquelle ils ne le font pas Shabbat 15 Adar, est expliquée dans le Yeroushalmi, qui cite le verset de la Meguila dans lequel il est dit : « …afin de faire de ces jours là, des jour de festin et d joie. ». Or, le jour de Shabbat est déjà de part lui-même un jour de festin et de joie, sans que nos ‘Ha’hamim n’aient eu à « faire » de lui un jour de festin et de joie.

Cependant, les Poskim écrivent qu’il est convenable pour les habitants de Jérusalem d’ajouter un plat supplémentaire pendant ce Shabbat, en l’honneur du jour de Pourim.

C’est également dimanche 16 Adar (23 mars 2008) que les habitants de Jérusalem accompliront la Mitsva de Mishloa’h Manot, puisque c’est le jour où ils feront le repas de Pourim (d’après certains Poskim, Mishloa’h Manot est directement liée au repas de Pourim, voir Shou’t Teroumat Hadeshen[DP4] chap.111).

Certains habitants de Jérusalem (ceux qui se fient au ‘Erouv pour transporter des objets d’un domaine à l’autre) s’imposent la ‘Houmra d’envoyer Mishloa’h Manot également pendant ce Shabbat 15 Adar (22 mars 2008).

Les habitants de Jérusalem ne doivent pas dire le passage de ‘Al Hanissim dans le Birkat Hamazon du repas de Pourim qu’ils feront dimanche, puisque ce n’est pas réellement le jour de Pourim.

Les habitants de Jérusalem ne disent pas les Ta’hanounim dimanche 16 Adar (23 mars 2008) puisqu’ils feront le repas de Pourim ce jour là.

Rédigé et adapté par R. David A. PITOUN France 5768

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[DP1]RaMBaM ou Maïmonide Rabbi Moshé Ben Maïmon Espagne – Egypte 12ème siècle

[DP2]Tour Rabbenou Yaakov Ben Asher Allemagne, fils du RoSH, Espagne 13ème et 14ème siècle.

[DP3]Maran ou « Notre maître » en araméen. Rabbi Yossef Karo, 16ème siècle, Espagne – Israël, l’auteur du Beit Yossef et du Shoul’han Arou’h

[DP4]Teroumat Hadeshen Rabbi Israël ISSERLEIN Autriche 15ème siècle

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