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lundi 29 juin 2009

Boré Nefashote sur les boissons chaudes
(Dossier complet)

QUESTIONS

Doit-on oui ou non réciter la bénédiction finale de « Boré Nefashote » après avoir consommé une boisson chaude comme un café ou un thé, comme nous le faisons après avoir consommé d’autres bissons ?

DECISIONS DE LA HALA’HA

Lorsqu’on boit un café ou un thé ou toute autre boisson chaude, même si l’on en boit une quantité d’un Revi’it (8.1 cl), on ne doit pas réciter de bénédiction finale sur ce qu’on a bu, car il faut avoir bu cette quantité « en une seule fois », et ce n’est pas le cas puisque la chaleur de la boisson ne le permet pas.

Certains ont l’usage de laisser volontairement refroidir la boisson afin de pouvoir en boire une quantité de 1 Revi’it en une seule fois, et de ce fait réciter la bénédiction finale de « Boré Nafashote ». Ces personne ont sur qui s’appuyer du point de vue de la Hala’ha.

Il existe aussi une « astuce » pour réciter la bénédiction finale de « Boré Nafashote » selon tous les avis de la Hala’ha après avoir consommer un café. Cette astuce consiste tout simplement à boire un verre d’eau avec le café en buvant une quantité minimale de 1 Revi’it d’eau en une seule fois, et de cette façon on doit réciter la bénédiction finale de « Boré Nafashote » selon tous les avis.

S’il s’agit d’un thé, d’une soupe, ou bien d’un café au lait, que l’on consomme tiède ou froid, si l’on en consomme une quantité de 1 Revi’it en une seule fois, on doit de façon certaine réciter la bénédiction finale de « Boré Nafashote ».

SOURCES ET DEVELOPPEMENT

Dans les Hala’hot relatives à Yom Kippour, nous apprenons les définitions Hala’hiques de la consommation d’aliments solides et liquides.

Au paragraphe 3 du chapitre 612 du Shoul’han ‘Arou’h (O.H), MARAN définit la consommation d’un aliment solide lorsqu’on consomme une quantité minimale de 1 Kazaït (27g) de cet aliment en un laps de temps que l’on appelle « To’h Kedé A’hilate Perass » (pas plus de 7 minutes).
Si l’on a consommé un aliment solide en quantité de Kazaït sans dépasser ce laps de temps, on doit réciter la bénédiction finale, mais si l’on a mis plus de 7 minutes pour le consommer, on ne doit pas réciter de bénédiction finale, même si l’on a consommé un Kazaït de cet aliment.

Au paragraphe 10 du même chapitre, MARAN définit la consommation d’une boisson lorsqu’on en consomme une quantité minimale de 1 Revi’it (8.1cl) en un laps de temps qui ne dépasse pas le temps nécessaire pour boire un Revi’it.
Ce qui signifie que si depuis le début de la 1ère gorgée jusqu’à la fin de la dernière il ne s’est pas écoulé le temps nécessaire pour boire une quantité de 1 Revi’it (8.1cl), on doit réciter la bénédiction finale.
Si l’on a dépassé ce laps de temps, on ne récite pas de bénédiction finale, même si l’on a bu une quantité de 1 Revi’it.

Ces 2 décisions Hala’hiques de MARAN prennent leur source dans les propos du RAMBAM (chap.2 des Hal. relatives à Yom Kippour Hal.4, et chap.14 des Hal. relatives aux aliments interdits Hal.9).

A présent, nous allons traiter le cas d’une personne qui boit un café ou un thé.
En effet, du fait de leur chaleur, il est difficile d’en boire la quantité de 1 Revi’it en un laps de temps qui ne dépasse pas le temps nécessaire pour boire un Revi’it. Il semble apparemment qu’il ne faut pas réciter de bénédiction finale après avoir consommé un café ou un thé chaud.

En réalité, le Gaon Rabbi Avraham Ha-Levy écrit dans son livre Shou’t Guinate Veradim (sect. O.H règle 1 chap.17) qu’étant donné que l’usage est de boire le café ou le thé lentement puisqu’en général on le boit lorsqu’il est chaud, par conséquent même selon l’opinion du RABAM et de MARAN l’auteur du Shoul’han ‘Arou’h, si l’on boit la quantité de Revi’it lentement, on est malgré tout tenu de réciter la bénédiction finale de « Boré Nefashote » car c’est ainsi qu’il se boit. Le paramètre déterminant dans le domaine de la récitation de la bénédiction finale est l’usage avec lequel la majorité des gens consomment la boisson. Or, puisque telle est l’habitude de boire le café lentement, on récite la bénédiction finale dès lors où l’on a consommé une quantité minimale de 1 Revi’it. Tel est également l’avis du MAHARAM SHIK dans ses Tshouvot (sect. O.H chap.85).

Cependant, le Gaon auteur du Peri ‘Hadash - dans son livre Shou’t Maïm ‘Haïm (chap.1) - réfute les propos du Guinate Veradim sur ce point, et il écrit que la seule condition pour réciter la bénédiction finale sur une boisson doit être la consommation d’un Revi’it « en une seule fois » (sans dépasser le temps nécessaire pour boire un Revi’it).
Si l’on a consommé cette quantité lentement, on ne doit pas réciter de bénédiction finale.
De nombreux autres décisionnaires approuvent l’opinion du Peri ‘Hadach sur ce point, et parmi eux :
Le Gaon Rabbi Avraham ITS’HAKI (qui fut le Grand Chef des tribunaux Rabbiniques de la ville de ‘Hevron il y a environ 300 ans) dans son livre Shout Zera’ Avraham (sect. O.H chap.3) ; le Gaon auteur du Shou’t Halekete (tome 1 chap.9) ; le Mishné Le-Mele’h (sur le chap.3 des Hal. relatives aux bénédictions Hal.12) ; le Gaon Rabbi ‘Haïm ABOUL’AFIYA dans son livre ‘Ets ‘Haïm (page 142 colonne 4) ; le ‘Hayé Adam dans Nishmat Adam (règle 3 note 5) et d’autres…

D’autres décisionnaires - comme le Gaon auteur du Kenessete Ha-Guedola (Shiyouré Kenessete Ha-Guedola O.H chap.204 notes sur le TOUR) ; le Gaon Rabbi Yossef ISHKAFA ; le Gaon Rabbi Ya’akov ALFANDERI dans son livre Shou’t Moutsal Méesh (chap.16) ; le Gaon Rabbi Zalman dans son Seder Birkot Ha-Nehenine (chap.8 Hal.6) ; le Gaon auteur du ‘Hatam Sofer dans ses ‘Hidoushé Souguiyot (édition Jérusalem 5651 page 31 colonne 3) ; tranchent qu’il faut réciter la bénédiction finale après avoir consommé un café ou un thé chaud, mais pour une toute autre explication.
Selon eux, la position du RAMBAM - selon laquelle la consommation d’une boisson se définit par la consommation d’1 Revi’it en un laps de temps qui n’a pas dépassé le temps nécessaire pour boire un Revi’it – ne s’applique que pour les Hala’hot relatives aux transgressions et aux condamnations du jeûne de Yom Kippour (puisque l’opinion du RAMBAM a été trouvée dans ces Hala’hot), mais pour ce qui est des Hala’hot relatives aux bénédictions alimentaires, même le RAMBAM admet que la boisson et l’aliment solide ont le même statut, et le paramètre déterminant reste le laps de temps de « To’h Kedé A’hilate Perass » (pas plus de 7 mn).
Selon ces décisionnaires, même si l’on a bu un café ou un thé chaud, dès lors où l’on a bu 1 Revi’it il faut réciter la bénédiction finale de « Boré Nefashot ».

Cependant, d’autres décisionnaires – comme le Maguen Avraham (sur O.H 210) ; le Gaon Rabbi Moshé BEN ‘HAVIV dans son livre Tossefete Yom Ha-Kipourim (sur Yoma 80b) ; le Gaon YA’ABETS dans son livre Mor Ou-Ktsi’a (sur O.H 204) ; le ‘Hayé Adam (règle 3 chap.15) ; le Kitsour Shoul’han ‘Arou’h (chap.51 praga.6) et d’autres….

Quoi qu’il en soit, nous avons notre grand principe Hala’hique selon lequel :
« Safek Bera’hot Lehakel » (« Lors d’un doute ou d’une divergence d’opinion Hala’hique sur la récitation d’une bénédiction, on ne la récite pas »).

Même le Gaon auteur du Guinate Veradim - selon lequel il n’est pas nécessaire de boire le café « en une seule fois » pour réciter la bénédiction finale - admet lui-même – dans une Tshouva rapportée dans le livre Shou’t Zera’ Avraham (sect. O.H chap.2) - que sur le plan pratique l’usage et la Hala’ha en vigueur dans la Sainte ville de Jérusalem est de ne pas réciter de bénédiction finale après avoir bu un café chaud. Nous pouvons donc en déduire que l’usage est donc conforme à l’opinion du Gaon auteur du Peri ‘Hadash et les décisionnaires qui partagent son opinion.

Il est vrai que de nombreux Geonim Ashkenazim ont tranché et enseigné sur le plan pratique que l’on doit réciter la bénédiction finale de « Boré Nefashote » après avoir consommé un café ou un thé chaud, et nous possédons même des témoignages sur certains d’entre eux qui ont eux-mêmes agit de la sorte, et parmi eux :
Le MAHARAM SHIK qui atteste (dans son livre Shou’t MAHARAM SHIK sect. O.H chap. 85) avoir vu son grand maître le ‘Hatam Sofer récité la bénédiction finale après avoir consommé le café ; le Gaon auteur du Shou’t Melamede Leho’il (sect. O.H chap.25) qui atteste que le Gaon Rabbi Yossef Shaoul NATANZON – auteur du Shou’t Shoel Ou-Meshiv – récitait lui aussi la bénédiction finale après avoir consommé le café et d’autres encore…

Mais l’usage chez les Sefaradim est de ne pas réciter la bénédiction finale de Boré Nefashot après avoir consommé un café un un thé chaud, conformément aux décisionnaires mentionnés plus haut.
De plus, d’autres décisionnaires Sefaradime attestent que tel est l’usage de ne pas réciter la bénédiction finale après avoir consommé un café ou un thé chaud, et parmi eux :
Notre maître le ‘HYDA dans son livre Birké Yossef (sur O.H 204 note 5) où il écrit que la Hala’ha a été fixée dans toutes les régions de Turquie, d’Egypte et d’Israël, de ne pas réciter la bénédiction finale après avoir consommé un café ; le Gaon Rabbi David PARDO dans son livre Mi’htam Le-David (sect. O.H chap.3) ; le Gaon Rabbi Yehouda ‘AYASH (Algérie) dans son livre Maté Yehouda (sur O.H 210) ; le Gaon Rabbi Mass’oud RAKA’H dans son livre Ma’assé Rokea’h sur le RAMBAM (chap.2 des Hal. relatives à Yom Kippour, page 222 colonne 4) où il ajoute que le Din est le même pour une soupe très chaude ou bien pour une boisson très fraîche à base de glace ; le Gaon Rabbi Yossef ‘HAÏM de Bagdad dans son livre Ben Ish ‘Haï (Mass’é note 9) ; et d’autres…

Le Mishna Beroura (sur 210 note 1) tranche également selon cette opinion.

Notre grand maître le Rav Ovadia YOSSEF Shalita s’est longuement étendu sur ce sujet à travers une Tshouva dans son livre Shou’t Yabiya’ Omer (tome 5 chap.18), ainsi que dans son livre Shou’t Ye’havé Da’at (tome 5 chap.21), et il conclut que du point de vue de la Hala’ha nous devons prendre en considération notre grand principe selon lequel « Safek Berah’ot Lehakel » (« Lors d’un doute ou d’une divergence d’opinion Hala’hique sur la récitation d’une bénédiction, on ne la récite pas »), et de ce fait il ne faut pas réciter la bénédiction finale après un café ou un thé que l’on a bu lentement.
Même si il y a matière à dire qu’il faut réciter cette bénédiction finale puisque selon plusieurs décisionnaires même si l’on a bu une boisson quelconque lentement, on doit réciter la bénédiction finale, et de plus, le Gaon auteur du Guinate Veradim ainsi que d’autres décisionnaires pensent que pour le café il n’est pas nécessaire de boire en une seule fois pour réciter la bénédiction finale, malgré tout, du point de vue de la Hala’ha notre maître conclut qu’il ne faut pas réciter de bénédiction finale après avoir bu un café ou un thé puisqu’on ne le boit pas « en une seule fois », puisque nous avons un grand principe selon lequel « Safek Berah’ot Lehakel » (« Lors d’un doute ou d’une divergence d’opinion Hala’hique sur la récitation d’une bénédiction, on ne la récite pas »).
Même lorsqu’il y a d’autres aspects qui tendent à dire qu’il faut réciter la bénédiction finale, nous devons encore prendre en considération les opinions selon lesquelles il ne faut pas réciter cette bénédiction. Notre maître s’étend encore sur ce sujet avec des argumentations de tailles.

Par conséquent, selon la Hala’ha lorsqu’on boit un café ou un thé, même si l’on en boit une quantité d’un Revi’it (8.1 cl), on ne doit pas réciter de bénédiction finale, car il faut avoir bu cette quantité « en une seule fois », et si ce n’est pas le cas, on ne récite pas de bénédiction finale sur ce qu’on a bu.

A présent, quel est le Din lorsqu’on a bu un café ou un thé en quantité de 1 Revi’it en une seule fois (par exemple lorsqu’on a laissé le café ou le thé refroidir et que l’on peut le boire en une seule fois) ? Doit-on dans ce cas réciter la bénédiction finale ou non ?

En réalité, même sur ce point le Din n’est pas évident.

En effet, le Gaon auteur du livre Yad Aharon (chap.204 notes sur le TOUR) rapporte l’usage de certaines personnes consciencieuses qui laissent volontairemlent le afé refroidir afin de réciter la bénédiction finale.

Mais notre maître le ‘HYDA – dans son livre Birké Yossef (sur O.H 204 note 6) – cite l’opinion du Baté Kehouna qui réfute totalement cet usage car – comme nous l’avons déjà expliqué- la quantité minimale pour réciter la bénédiction finale d’une boisson dépend de la façon de boire chez une majeure partie d’individus. Or, puisque la majorité des gens n’ont pas l’usage de consommer le café lorsqu’il est froid, la personne qui a l’usage de boire le café froid, son usage est considéré comme nul vis-à-vis de la majeure partie des individus, et cette personne ne doit absolument pas réciter de bénédiction finale, car cette façon de le boire n’est pas la façon approprier pour tirer pleinement satisfaction de la consommation d’un café ou d’un thé.
De nombreux décisionnaires récents ou contemporains (A’haronim) approuvent l’opinion du ‘HYDA sur ce point, et tranchent que les personnes qui laissent volontairement le café refroidir afin de réciter la bénédiction finale, leur usage n’a pas la moindre utilité.
Parmi eux :
Le Gaon auteur du Kema’h Solete (page 48 colonne 4) ; le Gaon auteur du Za’hor Le-Avraham (page 21b) ; le Gaon auteur du Bera’h Ete Avraham (page 64a) ; le Gaon auteur du Péné Its’hak (Aboul’afya) (tome 1 Hal. relatives aux bénédictions note 46) ; le Gaon auteur du Nahar Mitsraïm (page 13b) ; le Gaon auteur du Pekoudate El’azar (sur O.H 210 page 48a) et d’autres…

Le Gaon auteur du Nahar Mitsraïm (page 13b) va même jusqu’à écrire qu’il ne leur ai pas suffisant de boire seulement « de l’eau noire et froide », mais de plus ils récitent une bénédiction finale qui est probablement en vain puisque cette façon de boire le café est inhabituelle.

Cependant, le Gaon YA’ABETS – dans son livre Mor Ou-Ktsi’a (sur O.H 204) – réfute les propos du Baté Kehouna cités par le ‘HYDA, et selon lui l’usage de laisser refroidir le café avant de le boire afin de réciter la bénédiction finale est un usage valable.

Tel était l’usage de Gaon MAHARAM ESH de laisser refroidir le café et de le boire afin de réciter la bénédiction finale, comme le rapporte le livre Zi’hron Yehouda (page 22b). Cet usage était aussi celui du Gaon MAHARAM SHIK comme il le rapporte lui-même dans l’une de ses Tshouvot (sect. O.H chap.85).

Le MISHNA BEROURA cite lui aussi cet usage (chap.210 fin de la note 1).

Le Gaon auteur du Shou’t Na’halate Binyamine (fin du chap.53) ajoute qu’il existe même des endroits où l‘on consomme le café froid – particulièrement en été – et il n’est donc pas approprié de dire que celui qui consomme son café froid afin de réciter la bénédiction finale, son usage est nul vis-à-vis de la majeure partie des individus.

Notre maître le Rav Ovadia YOSSEF Shalita – après avoir conclu sur le plan Hala’hique conformément à l’opinion du ‘HYDA – écrit (dans son livre Shou’t Yabiya’ Omer tome 2 sect. O.H chap.18 parag.5, ainsi que dans son livre ‘Hazon Ovadia – Bera’hot page 261 fin de la note 3) que malgré tout, la personne qui laisse volontairement refroidir son café afin de réciter la bénédiction finale après avoir bu Revi’it en une seule fois pour se conformer à l’opinion des décisionnaires que l’on a cité, cette personne a sur qui s’appuyer du point de vue de la Hala’ha.

Notre maître le Rav Shalita cite l’opinion du Gaon auteur du Kaf Ha-‘Haïm (sur O.H 204 note 40) selon qui s’il s’agit de thé que l’on boit tiède ou froid de sorte que l’on a la possibilité d’en consommer une quantité de 1 Revi’it en une seule fois, on doit dans ce cas réciter la bénédiction finale.
Notre maître le Rav Ovadia YOSSEF Shalita approuve cette opinion, et ajoute qu’il en est de même lorsqu’il s’agit d’une soupe qui a refroidit et que l’on a déversé dans un verre, si l’on en boit une quantité de 1 Revi’it en une seule fois, on doit également dans ce cas réciter la bénédiction finale.
Ceci par opposition à l’opinion du Gaon Rabbi Ben Tsion ABBA SHAOUL z.ts.l – dans son livre Or Le-Tsion – qui conteste l’opinion du Kaf Ha-‘Haïm sur ce point, et selon lui-même si l’on a consommé du thé refroidit, on ne récite pas la bénédiction finale.

Il semble que le Din est le même pour un café mélangé avec du lait que l’on a laissé refroidir, puisque de nombreuses personnes ont l’usage de le boire rapidement du fait qu’il n’est pas très chaud, il faut trancher également dans ce cas là qu’il faut réciter la bénédiction finale si l’on a bu 1 Revi’it en une seule fois. Le Gaon Rabbi David YOSSEF Shalita – dans son livre HALA’HA BEROURA – écrit similairement qu’il n’y a que pour le café noir ou autre que l’on n’a pas l’usage de consommer froid, qu’il ne faut pas réciter de bénédiction finale même si l’on a consommer 1 Revi’it en une seule fois.

Puisque nous avons parlé de ce sujet, nous allons mentionner une histoire extraordinaire qui s’est produite avec le Gaon Rabbi Shelomo Zalman OYERBA’H z.ts.l.
Le Gaon Rabbi Shelomo Zalman OYERBA’H marchait chaque jour de sa maison vers la Yeshiva dans laquelle il enseignait. Pendant de nombreuses années, il passait à proximité d’un café qui possédait une grande terrasse. Un jour le Gaon Rabbi Shelomo Zalman remarqua que lorsqu’on servait le café aux clients, on leur apportait systématiquement un verre d’eau froide. (Cet usage est très répandu, particulièrement en France).

Des années plus tard, le gendre et disciple du Gaon Rabbi Shelomo Zalman – qui n’est autre que le Gaon Rabbi Zalman Ne’hemya GOLDBERG Shalita – traita justement du sujet dans lequel nous sommes, à savoir doit-on réciter la bénédiction finale après avoir bu un café.
Après avoir longuement et intelligemment débattu du sujet devant son beau père et maître Rabbi Shelomo Zalman, celui-ci lui dit :
« Regarde combien est beau l’usage en vigueur dans le café à proximité duquel je passe chaque jour, car puisqu’ils prennent en considération l’opinion des décisionnaires selon lesquels il faut réciter la bénédiction finale après avoir bu un café, pour cette raison ils prennent soin de servir aux clients également un verre d’eau froide, afin que les clients puissent réciter la bénédiction finale et s’acquitter ainsi selon toutes les opinions. »

Le Gaon Rabbi Shelomo Zalman OYERBA’H était réputé pour son intelligence et sa clairvoyance sans pareils, mais du fait de sa grande Tsidkoute (droiture), du grand amour implanté dans son cœur envers chaque juif, et de son étude constante de la Torah, la seule raison qu’il pouvait donner au fait que l’on servait un verre d’eau froide avec le café ne pouvait être uniquement que le patron de ce café prenait en considération l’opinion des décisionnaires selon lesquels il faut réciter la bénédiction finale après avoir consommer un café. « Heureux le peuple qui possède de telles qualités ! »

A travers les propos du Gaon Rabbi Shelomo Zalman OYERBA’H z.ts.l nous pouvons en déduire que la personne qui désire prendre en considération tous les avis, doit simplement s’imposer la ‘Houmra (rigueur) de boire également un verre d’eau avec le café, en buvant une quantité minimale de 1 Revi’it d’eau en une seule fois, et dans ces conditions, cette personne doit réciter la bénédiction finale selon tous les avis, et méritera la Bénédiction.

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