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lundi 28 avril 2008

La Mitsva de compter le ‘Omer

La Mitsva de compter le ‘Omer

Cette Hala’ha est dédiée à la Refoua Shelema – la guérison complète de ma chère maman Simi Bat Leah

Question

Quelle est l’origine de la Mitsva de compter le ‘Omer ?

Décision de la Hala’ha

A l’origine, la Mitsva de compter le ‘Omer consiste à compter les 7 semaines ou 49 jours qui séparent la fête de Pessa’h de la fête de Shavou’ot.

Selon la Torah, cette Mitsva s’accompagnait d’une offrande de blé et d’un sacrifice, mais de notre époque où le Beit Hamikdash est détruit, la Mitsva de compter le ‘Omer persiste mais n’est plus qu’une institution de nos ‘Ha’hamim, en souvenir du Beit Hamikdash. Ceci est l’opinion de la majorité des Rishonim, ainsi que de MARAN, l’auteur du Shoul’han ‘Arou’h. Cependant, elle n’en reste pas moins une totale obligation.

On ne compte le ‘Omer qu’à partir de la nuit. Si l’on a oublié de compter le ‘Omer durant la nuit, on peut se rattraper la journée, mais sans Bera’ha, et on reprendra le compte le soir suivant avec Bera’ha.

Par contre, si l’on n’a pas rattraper le compte sans Bera’ha durant la journée, on ne peut plus continuer à compter avec Bera’ha la soir. Il faudrait poursuivre le compte sans Bera’ha.

Lorsqu’on a un doute si l’on a compter la veille ou non, on poursuit le compte avec Bera’ha.

Les femmes qui désirent compter le ‘Omer, peuvent le faire mais sans Bera’ha.

Sources et développement

Il est écrit dans la Torah (Vaykra 23 – 15) :

« Vous compterez pour vous, dés le lendemain du Shabbat, depuis le jour où vous apporterez le ‘Omer du balancement, 7 semaines pleines. »

Selon l’explication transmise à nos H’ah’amim (et citée dans la Gmara Mena’hot 65b), le sens des termes « dés le lendemain du Shabbat » employés dans ce verset, indique en réalité le lendemain du 1er Yom Tov de Pessa’h, qui est un jour de cessation d’activité (« Shabbaton », de la racine « Shabbat »). (C’est cela que visent les termes « dés le lendemain du Shabbat », le lendemain du 1er jour de Pessa’h, qui est un jour comme Shabbat. C’est pourquoi, dés la sortie du 1er Yom Tov de Pessa’h – après la prière de ‘Arvit - on commence à compter le ‘Omer.)

Le compte du ‘Omer depuis le soir du 16 Nissan, jusqu’à la fin des 7 semaines, qui font 49 jours, est une Mitsva positive ordonnée par la Torah.

Cependant, il est écrit (Devarim 16 – 9) :

« Tu compteras pour toi 7 semaines, depuis le moment où la faucille est dans le blé, c’est là que tu commenceras à compter. », c'est-à-dire, depuis le moment où l’on va moissonner le blé pour l’offrande du ‘Omer. Or, de notre époque, où le Beit Hamikdash est détruit, nous n’avons plus la Mitsva de moissonner le blé du ‘Omer, ni la Mitsva de l’offrande du ‘Omer, et c’est pourquoi, de notre époque, la Mitsva de compter le ‘Omer n’est plus que par institution de nos ‘Ha’hamim, en souvenir du Beit Hamikdash.

Par conséquent, dans la formule du « Leshem I’houd » que l’on a l’usage de dire avant de compter le ‘Omer, il est juste ne pas prononcer la phrase « Kemo Shekatouv Batorah Ousfartem La’hem … » (« comme il est écrit dans la Torah : « Vous compterez pour vous… »), car la Mitsva de compter le ‘Omer n’est plus ordonnée par la Torah (mais elle reste une totale obligation par ordonnance de nos H’ah’amim).

(En réalité, selon la RaMBaM (Rabbi Moshé Ben Maïmon, Maïmonide)[DP1] et le RABYA (Rabbi Eli’ezer Bar Yoel Halevi)[DP2] , il n’y a aucun lien entre la Mitsva de moissonner le blé du ‘Omer et la Mitsva de compter le ‘Omer, et selon leur opinion, la Mitsva de compter le ‘Omer reste ordonnée par la Torah, même de notre époque.

Malgré tout, la Hala’ha n’est pas tranchée selon leur avis, mais uniquement selon l’opinion de MARAN[DP3] , l’auteur du Shoul’han ‘Arou’h - dont nous avons accepté les décisions Hala’hics – qui tranche que le compte du ‘Omer est aujourd’hui une Mitsva ordonnée par nos ‘Ha’hamim, puisque telle est l’opinion de Rav Haï Gaon[DP4] , des Tossafot[DP5] , du ROSH[DP6] , de l’auteur du ‘Itour[DP7] , du RaSHBA[DP8] , du RaN[DP9] , et d’autres…)

Le moment du compte du ‘Omer est la nuit.

Chaque soir du ‘Omer, compte comme une Mitsva indépendante.

Toutefois, l’auteur du Hala’hot Guedolot[DP10] tranche que si l’on a oublié de compter un soir, on ne peut plus poursuivre le compte, puisque l’on ne peut effectuer un compte en sautant des chiffres (car si l’on compte : « 1, 2, 4,.. » on ne compte pas de façon juste. De même, si l’on oublie un jour du compte du ‘Omer, il n’y a plus de solution, et le compte n’est plus qualifiable de tel).

Mais du point de vue de la Hala’ha, si l’on a oublié de compter durant la nuit, on peut encore rattraper le compte durant la journée qui suit, mais sans Bera’ha, et la nuit suivante, on poursuivra chaque soir avec Bera’ha.

Par contre, si l’on n’a pas rattraper le compte sans Bera’ha durant la journée - bien que selon la majorité des Rishonim, le compte du ‘Omer est une Mitsva sur chaque soir de façon indépendante - on prend malgré tout en considération le principe de SAFEK BERA’HOT, LEHAKEL (Lors d’un doute sur la récitation d’une Bera’ha, nous allons à la souplesse, et nous ne la récitons pas). Or, il y a ici une divergence d’opinion Hala’hic entre l’auteur du Hala’hot Guedolot et les autres Poskim sur le fait de définir si le compte du ‘Omer est une Mitsva sur chaque soir, ou bien un compte global.

Par conséquent, si l’on a oublié de compter durant la nuit, et que l’on n’a pas rattraper le compte sans Bera’ha durant la journée, on ne peut plus continuer à compter avec Bera’ha la soir. Il faudra désormais compter chaque soir sans Bera’ha, où écouter la Bera’ha d’une autre personne, en pensant à s’acquitter par sa Bera’ha, et en lui demandant au préalable de penser à nous acquitter.

Lorsqu’on a un doute si l’on a compter la veille ou non, on poursuit le compte avec Bera’ha.

En effet, il y a ici ce que l’on appelle un « Safek Sefeka » (un double doute), et selon la règle, SAFEK SEFEKA, LAKOULA (lorsqu’il y a un double doute, nous allons à la souplesse)

1er doute : Peut être a-t-il compter, peut être pas.

2ème doute : Même dans l’hypothèse où il n’a pas compter, peut que la Hala’ha est (dans l’absolu) comme les Poskim qui pensent que même si l’on a oublié une nuit et une journée, on peut encore compter avec Bera’ha le soir suivant, puisque - selon eux - chaque soir compte comme une Mitsva indépendante.

Les femmes qui désirent compter le ‘Omer sans Bera’ha, sont autorisées à le faire.

Ce sujet sera développé plus tard, avec l’aide d’Hashem.

Rédigé et adapté par R. David A. PITOUN France 5768 sheelot@free.fr

(à partir des écrits du Gaon Rabbi Ya’akov SASSON shalita)

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[DP1]RaMBaM ou Maïmonide Rabbi Moshé Ben Maïmon Espagne – Egypte 12ème siècle

[DP2]

Rabbenou Eliezer Bar Yoël HaLevi (RABYHA, Allemagne 12ème siècle)

[DP3]Maran ou « Notre maître » en araméen. Rabbi Yossef Karo, 16ème siècle, Espagne – Israël, l’auteur du Beit Yossef et du Shoul’han Arou’h

[DP4]

Rabbenou Haï Gaon (Irak 10ème siècle)

[DP5]Tossafot gendres et petits enfants de RASHI. Commentateurs et décisionnaires de France et d’Allemagne 11ème et 12ème siècle

[DP6]Rosh Rabbenou Asher Allemagne-Espagne 13ème siècle

[DP7]Sefer Ha‘Itour Rabbi Its’hak Bar Rabbi Abba Maré de Marseille France 12ème siècle

[DP8]RaSHBA Rabbenou Shlomo Ben Aderet Espagne 13ème siècle

[DP9]RaN Rabbenou Nissim de Gérone Espagne 14ème siècle

[DP10]Ba’al Hala’hot Guedolot Rabbi Yehoudaï Gaon Irak 10ème siècle

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