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vendredi 30 mai 2008

Bamidbar

« Les actions des parents »

Ce Dvar Torah est dédié à la Refoua Shelema – la guérison complète

de ma chère maman Simi Bat Leah, ainsi que la Refoua Shelema du Gaon et Tsaddik Rabbi Morde’haï Tsema’h Ben Mazal Tov (le Rav Morde’haï Eliyahou)

« Faites le recensement de toute la communauté des enfants d'Israël, selon leurs familles et leurs maisons paternelles… » (Bamidbar 1 – 2 début de notre Parasha)

Midrash (Yalkout Shim’oni)

Lorsque les Bné Israël acceptèrent la Torah, les nations du monde exprimèrent leur jalousie. « Qu’ont-ils vu de ci particulier pour se rapprocher (d’Hashem), eux plus que d’autres nations ?! »

Hashem leur ferma la bouche en leur disant :

« Apportez le livre de votre ascendance, tout comme l’ont apportés mes enfants ! »

C’est pour cette raison qu’Hashem recense les Bné Israël, au début de ce livre de Bamidbar, après les Mitsvot, puisque le livre précédent (Vaykra) se termine par :

« Voici les Mitsvot qu’Hashem a ordonné à Moshé pour les Bné Israël au Mont Sinaï. », et immédiatement après :

« Hashem parla à Moshé dans le désert du Sinaï… Faites le recensement de toute la communauté des enfants d'Israël, selon leurs familles et leurs maisons paternelles… ».

Tout ceci afin de montrer qu’Israël n’a mérité de recevoir la Torah que seulement grâce à leur ascendance.

Gmara ‘Avoda Zara (2a)

Dans les temps futurs, Hashem prendra un Sefer Torah, le placera sur sa poitrine, et déclarera :

« Que celui qui s’est adonné à l’étude de cette Torah, vienne prendre sa récompense ! »

Les nations se réuniront à ce moment là et diront à Hashem :

« Maître du Monde ! As-tu retourner la montagne sur nous, comme tu l’as fais sur Israël ?! »

Hashem leur répondra :

« Les premières prouveront ! Les 7 Mitsvot données aux enfants de No’ah (les nations), où les avez-vous accomplis ?! »

A quoi la chose est elle comparable ?

A un père dont le fils ainsi que le beau fils (l’enfant de son épouse), tombent malades tous les deux.

Le médecin prescrit à tous les deux, un remède très amère, que les deux malades refusèrent de consommer.

Le père insista auprès de son fils afin qu’il avale le remède amère, et effectivement il guérit rapidement.

Par contre, le père, n’insista pas auprès de son beau fils, et c’est pourquoi sa maladie se poursuivit.

Quelques temps plus tard, le beau fils demanda au père :

« Pourquoi ne m’as-tu pas forcé à avaler le remède si amère ? »

Le père répondit :

« Une fois, - il y a longtemps – je t’es forcer à avaler un remède doux et agréable, et malgré tout, tu l’as recraché, et c’est pourquoi je n’ai pas voulu maintenant te forcer à avaler un remède amère. »

Les nations pourront donc revendiquer ainsi :

Nous pensions que la Torah était amère, mais Toi qui savait qu’elle était en réalité bonne et douce, pourquoi ne nous l’as-tu pas imposée ?!

Hashelm leur répondrait :

« Je vous ai déjà donné 7 Mitsvot, que vous avez goûté, et que vous avez trouvé bonnes, et malgré tout, vous avez refusez de les accomplir. Il n’y avait donc aucune raison de vous forcer à accepter 613 Mitsvot ».

Ceci est donc le sens du Midrash cité précédemment.

Les nations se demandent :

« Pourquoi les Bné Israël ont-ils mérités de recevoir la Torah ? Ne l’ont-ils pas refusés eux aussi, puisqu’ Hashem dut retourner la montagne au-dessus d’eux pour qu’ils l’acceptent. Il fallait donc nous forcer à nous aussi !! »

Hashem leur dira :

« Apportez le livre de votre ascendance ! Souvenez vous comment se sont comportés vos ancêtres dans le passé, vis-à-vis des 7 Mitsvot qu’ils avaient reçus, et comparez les avec les ancêtres d’Israël qui ont accomplis la Torah avant même qu’elle ne leur soit donnée. Alors vous comprendrez mieux pourquoi j’ai forcer Israël à accepter la Torah, et que je n’en ai pas fais autant avec vous ».

Ma’assé Avot, Siman Labanim !!

Les actions des parents, laissent des traces sur les enfants !!

Shabbat Shalom

Rédigé et adapté par R. David A. PITOUN France 5768

sheelot@free.fr

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jeudi 29 mai 2008

Pirké Avot - « Le Dere’h Erets prime sur la Torah »

« Le Dere’h Erets prime sur la Torah »

Cette Hala’ha est dédiée à la Refoua Shelema – la guérison complète de ma chère maman Simi Bat Leah, ainsi que pour la Refoua Shelema du Gaon et Tsaddik Rav Morde’haï Tsema’h Ben Mazal Tov (le Rav Morde’haï Eliyahou shalita)

Puisque nous sommes dans la période du ‘Omer, pendant laquelle nous avons l’usage de lire les Pirké Avot (chaque Shabbat) en public – comme tel est l’usage de notre maître le Rav Ovadia YOSSEF shalita – nous allons donc rapporter quelques notions mentionnées dans les Pirké Avot.

Il est enseigné dans les Pirké Avot (chap.3 Mishna 21) :

« Rabbi El’azar Ben ‘Azarya dit : Sans Torah, il n’y a pas de Dere’h Erets. Sans Dere’h Erets, il n’y a pas de Torah. »

Le terme « Dere’h Erets » s’explique – au sens simple – par le commerce ou autres activités qui font parties de la vie des gens dans le monde.

Selon cette explication, il faut interpréter notre Mishna ainsi :

S’il n’étudie pas la Torah, tous les efforts que l’homme fournira dans son commerce pour les besoins de sa subsistance matérielle, ne lui permettront pas de pratiquer un commerce honnête avec les gens, selon les lois de la Torah, comme nos ‘Ha’hamim l’enseignent dans la Gmara Bava Kama (30a) :

Celui qui désire être un ‘Hassid (un homme d’une grande piété), doit accomplir les lois des Nezikin, c'est-à-dire, les lois concernant les dommages matériels, contenues dans les traités de l’ordre talmudique Nezikin, afin que son commerce soit honnête.

Or, si l’homme n’étudie pas, comme pourra t-il mettre en application ?

De même, s’il n’y a pas de Dere’h Erets – s’il n’y a pas la pratique d’un métier dans l’honnêteté – il n’y a pas de Torah, car toute étude de la Torah qui n’est pas accompagnée d’un métier, est appelée à disparaître, entraîne la faute, et l’homme en arrivera à oublier ce qu’il étudie. (Nous avons déjà eu l’occasion de traiter ce sujet dans les Hala’hot de l’étude de la Torah, en précisant quel type de métier est compatible avec la Torah, et si ce principe est applicable à tout le monde. Cliquer sur ce lien http://halahayomit.blogspot.com/2007/06/ltude-de-la-torah-et-le-travail.html pour consulter cette Hala’ha)

Tel est l’explication de cette Mishna selon Rabbenou Ovadia Mi Bartenoura[DP1] .

Cependant, d’autres commentateurs expliquent que le terme « Dere’h Erets » désigne les bonnes qualités humaines, les vertus exceptionnelles et la moralité.

Si l’homme ne possède pas de Dere’h Erets – de bonnes qualités – il n’y a pas de Torah, car sa Torah n’est pas complète puisque les gens ne l’apprécient pas.

De même, s’il n’a pas de Torah, il est impossible – de façon générale – qu’il possède un véritable Dere’h Erets dans toute situation.

Il est rapporté dans le Midrash :

Rabbi Shemouel Bar Na’hmani dit : le Dere’h Erets st grand car il a précédé la Torah de 26 générations, comme il est dit : « Afin de préserver le Chemin vers l’arbre de la Vie ». Le chemin, c’est le Dere’h Erets (« Dere’h » signifie « chemin »), et la Vie, c’est la Torah.

Il est dit dans Mishlé :

« Le souci abat le cœur de l'homme; mais une bonne parole y ramène la joie. »

Le Gaon de Vilna[DP2] explique ce verset en disant que la « bonne parole » dont il s’agit ici, c’est la Torah, puisque celui qui accepte sur lui le joug de la Torah, se verra soulagé de toutes sortes de soucis. Comme il est enseigné dans Avot DeRabbi Natan :

Celui qui place les paroles de la Torah en son cœur, se verra épargné des peurs de l’épée, et des peurs de la famine…

On rapporte aussi au non de Rabbi Na’houm de Tchernobil :

Tous les soucis sont interdits, excepté le souci d’avoir des soucis…

Rédigé et adapté par R. David A. PITOUN France 5768 sheelot@free.fr

(à partir des écrits du Gaon Rabbi Ya’akov SASSON shalita)

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[DP1]

Rabbenou Ovadia Mi Bartenoura Italie – Israël 13ème siècle. Le plus grand commentateur de la Mishna.

[DP2]GARA le Gaon Rabbi Eliyahou HaCohen de Vilna Lituanie 18ème siècle

La Hala'ha Yomit, déjà 1 an !!!

Bonjour

Il y a tout juste un an - le 29 mai 2007 - certains d’entre vous recevaient pour la 1ère fois dans leurs boites de réception mails, un message intitulé HALA’HA YOMIT.

Déjà 1 an !

Un an de travail quotidien, de recherche et d’analyse approfondie afin de permettre au grand public de connaître les coulisses de la Hala’ha.

La Hala’ha Yomit, c’était une quinzaine d’abonnés, il y a un an.

Aujourd’hui, vous êtes plus de 250 francophones à travers le monde (France, Israël, Belgique, Suisse, les Dom Tom, le Canada) à lire quotidiennement la Hala’ha Yomit. Bli ‘Aïn Hara’ !!!!! Ken Irbou !!!!!!

Je tiens à remercier le site juif.org à travers lequel un grand nombre de nos abonnés nous ont connus.

La Hala’ha Yomit c’est tout d’abord une équipe composée de plusieurs personnes, dont certaines en Israël, d’autres aux Etats-Unis, et moi-même en France.

La Hala’ha Yomit a pour but de diffuser des sujets Hala’hics variés - sur les domaines de la vie courante - construits sur la base d’une question et composés d’un riche développement étayé de nombreuses références précises.

On a tendance à croire (et même à laisser croire !) que l’étude de la Hala’ha n’est que le domaine d’initiés, et qu’il est suffisant d’en connaître – de façon souvent trop succincte – uniquement les têtes de chapitres (pour le reste, il suffit de téléphoner à un Rav !).

La Hala’ha Yomit s’est fixée comme objectif de permettre à tout juif – même s’il n’est spécialement un érudit dans la Torah – de pouvoir tenir une conversation de Hala’ha sur différents sujets, et surtout de ne pas se laisser convaincre pas des idées fausses, dénuées de tout fondement Hala’hic.

La Hala’ha Yomit procure de véritables armes pour lutter contre l’ignorance.

Ces armes redoutables sont les références.

Toute Hala’ha qui n’est pas rapportée accompagnée de sources dans le Talmud et de références dans les décisionnaires, n’est pas une Hala’ha.

L’univers de la Hala’ha est rempli de discussion, de divergences d’opinion Hala’hic, d’arguments divers.

Ces discussions et divergences d’opinion se gère par les Klalim – ses fameuses règles de raisonnement de la décision Hala’hic que la Hala’ha Yomit s’est aussi fixée d’apprendre progressivement à son public.

Il y a aussi de nombreux usages Hala’hics différends selon si l’on est Sefaradi ou Ashkenazi.

Chaque communauté doit restée fidèle aux enseignements de ses maîtres.

Les Sefaradim ont - eux aussi - leurs maîtres qui ont guidés leurs communautés à travers les siècles, selon des décisions Hala’hics fondées et construites sur une véritable étude approfondie des textes du Talmud, et une totale maîtrise des décisionnaires.

L’un des buts de la Hala’ha Yomit est aussi de faire connaître au grand public, tout le prestige de la Torah des Rabbanim Sefaradim au cours des siècles, et de restituer toute sa splendeur à la Couronne de la Torah.

La Hala’ha Yomit est basée exclusivement sur les décisions Hala’hic de notre maître, couronne et gloire de notre génération, le Rav Ovadia YOSSEF shalita, qui a redonner au monde Sefarade son identité et sa place au sein du peuple d’Israël.

Comme vous l’avez constaté, la Hala’ha Yomit c’est aussi un Dvar Torah hebdomadaire sur la Parasha de la semaine, et parfois sur les évènements du calendrier juif.

Je vous adresse ce courrier afin de vous remercier à toutes et à tous pour vos questions (si abondantes !), vos encouragements, vos idées, votre soutient, et surtout pour votre fidélité.

La Hala’ha Yomit se développe.

Aujourd’hui c’est un Blog (www.halahayomit.blogspot.com), bientôt – B’’H – un site.

Reste encore à résoudre le problème des fautes d’orthographe et çà sera à peu près bien !!!!!

Voilà, je crois que j’ai tout dis.

Merci encore, et je vous dis à la prochaine Hala’ha !

Kol Touv

R. David A. PITOUN

sheelot@free.fr

www.halahayomit.blogspot.com

mercredi 28 mai 2008

L’allumage ds Nerot de Yom Tov

L’allumage ds Nerot de Yom Tov

Cette Hala’ha est dédiée à la Refoua Shelema – la guérison complète de ma chère maman Simi Bat Leah,, à la Refoua Shelema du Gaon et Tsaddik Rabbi Morde’haï Tsema’h Ben Mazal Tov (le Rav Morde’haï Eliyahou shalita), et à la Refoua Shelema de mon cher ami Netanel Nissim Ben ‘Aïsha.

Question

Y a-t-il une réelle obligation d’allumer des Nerot en l’honneur de Yom Tov, comme nous le faisons pour Shabbat ?

Les raisons sont-elles les mêmes ?

Décision de la Hala’ha

De même qu’il y a une Mitsva d’allumer des Nerot (veilleuses ou bougies) la veille de Shabbat, en l’honneur de Shabbat, il y a aussi une Mitsva d’allumer des Nerot la veille de chaque Yom Tov, car tous les Yamim Tovim sont qualifiés par la Torah de « Mikraé Kodesh » (Saintes convocations), tout comme Shabbat.

Cette Mitsva – comme toutes les autres Mitsvot – est précédée d’une Bera’ha que voici :

BAROU’H ATA A.D.O.N.A.Ï ELOHENOU MELE’H HA’OLAM ASHER KIDDESHANOU BEMITSVOTAV VETSIVANOU LEHADLIK NER SHEL YOM TOV.

Traduction

Tu es Bénis Hashem (Tu es la source de la Bénédiction) Notre

Dieu, Roi du Monde, qui nous sanctifié par ses commandements et nous a ordonné d’allumer la veilleuse de Yom Tov.

Sources et développement

De même qu’il y a une Mitsva d’allumer des Nerot (veilleuses ou bougies) la veille de Shabbat, en l’honneur de Shabbat, il y a aussi une Mitsva d’allumer des Nerot la veille de chaque Yom Tov, car tous les Yamim Tovim sont qualifiés par la Torah de « Mikraé Kodesh » (Saintes convocations), tout comme Shabbat.

Comme le RaMBaM (Rabbi Moshé Ben Maïmon)[DP1] l’écrit (chap.6 des Hala’hot Yom Tov) :

« De même qu’il y a une Mitsva d’honorer et de délecter le jour du Shabbat, il en est de même pour tous les jours de Yom Tov, comme il est dit (au sujet de Shabbat) : «… afin de sanctifier Hashem et de l’honorer… ». Or, tous les Yamim Tovim sont appelés « Mikraé Kodesh ». Fin de citation.

A partir de propos du RaMBaM, nous apprenons qu’il y a une Mitsva d’allumer des Nerot en l’honneur de Yom Tov, comme il y a une Mitsva d’allumer des Nerot en l’honneur de Shabbat.

Dans cette Mitsva d’allumer des Nerot en l’honneur de Shabbat et de Yom Tov, sont inclus tous les autres éclairages supplémentaires de la maison, comme la lumière électrique, qui fait également partie de la Mitsva d’allumer des Nerot en l’honneur de Shabbat et de Yom Tov.

Et puisqu’il y a une Mitsva d’allumer des Nerot en l’honneur de Yom Tov, il faut donc réciter une Bera’ha sur cet allumage, de même que l’on récite une Bera’ha sur l’allumage des Nerot de Shabbat.

Voici la formule de la Bera’ha qu’il faut réciter sur l’allumage des Nerot de Yom Tov :

BAROU’H ATA A.D.O.N.A.Ï ELOHENOU MELE’H HA’OLAM ASHER KIDDESHANOU BEMITSVOTAV VETSIVANOU LEHADLIK NER SHEL YOM TOV.

Traduction

Tu es Bénis Hashem (Tu es la source de la Bénédiction) Notre

Dieu, Roi du Monde, qui nous sanctifié par ses commandements et nous a ordonné d’allumer la veilleuse de Yom Tov.

Il est vrai que certains juifs originaires du Yemen, n’ont pas l’usage de réciter de Bera’ha sur l’allumage des Nerot de Yom Tov.

Ceci étant donné qu’ils se réfèrent - dans toute leur pratique du judaïsme - aux décisions Hala’hics de notre maître le RaMBaM z.ts.l (qui a beaucoup œuvré pour le soutient des juifs du Yemen dans leur exil, au point où le RaMBaNRabbenou Moshé Ben Na’hman ou Na’hmanide[DP2] – fera remarquer plus tard que les juifs du Yemen ajoutent dans le Kaddish « Be’haye’hon Ouvyome’hon Ouve’hayé DeMarana Verabana Rabbi Moshé Ben Maïmon… »).

Or, le RaMBaM ne fait pas du tout mention dans son ouvrage d’une Mitsva d’allumer des Nerot en l’honneur de Yom Tov, ce qui laisse entendre que selon le RaMBaM, il n’y a pas là de Mitsva particulière.

Cependant, à la lueur de ce que l’on a expliqué plus haut, nous pouvons constater que le RaMBaM lui-même met en parallèle la Mitsva d’honorer et de délecter le jour de Shabbat, avec la Mitsva de délecter et d’honnorer le jour de Yom Tov. Or, il est évident que la Mitsva de l’allumage des Nerot de Shabbat repose sur le plaisir et l’honneur du Shabbat, pour ne pas rester dans l’obscurité.

Le Din est donc le même en ce qui concerne l’allumage des Nerot de Yom Tov, qui représente également une totale Mitsva instituée par nos ‘Ha’hamim.

Il faut donc réciter la Bera’ha sur cet allumage, comme pour toutes les autres Mitsvot.

Si notre maître le RaMBaM n’a pas fait mention dans son ouvrage, de la Mitsva de l’allumage des Nerot de Yom Tov, c’est tout simplement parce qu’il n’est pas dans les habitudes du RaMBaM de rapporter un Din qui n’est pas mentionné explicitement dans le Talmud. Il a pour habitude dans ce cas, de le mentionner par allusion, comme nous pouvons le constater à divers endroits de l’ouvrage du RaMBaM.

Ce principe d’interprétation des propos du RaMBaM est cité par de nombreux grands rédacteurs de Klalim (principes et règles d’interprétation), ainsi que par de nombreux Poskim (décisionnaires).

Par conséquent, il ne fait pas de doute que les juifs originaires du Yemen – particulièrement après avoir mérité de monter s’installer en Israël – doivent agir selon toutes les opinions Hala’hics sur ce point, et réciter la Bera’ha sur l’allumage des Nerot de Yom Tov, exactement comme ils le font pour l’allumage des Nerot de Shabbat.

C’est ainsi qu’ont tranchés la majorité des grands Rabbanim d’origine yéménite, et parmi eux, le Gaon Rabbi Yossef TSOBIRI z.ts.l, et d’autres…

En conclusion

La Mitsva d’allumer des Nerot en l’honneur de Yom Tov est la même que celle d’allumer des Nerot en l’honneur de Shabbat.

Il en est de même au sujet de la Bera’ha. Il est juste d’adopter l’usage de réciter la Bera’ha sur l’allumage des Nerot de Yom Tov.

Même les personnes originaires de pays dans lesquels on n’avait pas l’usage de réciter la Bera’ha sur l’allumage de Yom Tov, maintenant que ces personnes ont mérités d’émigrer en Israël, elles doivent adopter l’usage de réciter la Bera’ha sur l’allumage des Nerot de Yom Tov, et la Bénédiction reposera sur ces personnes.

Rédigé et adapté par R. David A. PITOUN France 5768 sheelot@free.fr

(à partir des écrits du Gaon Rabbi Ya’akov SASSON shalita)

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[DP1]RaMBaM ou Maïmonide Rabbi Moshé Ben Maïmon Espagne – Egypte 12ème siècle

[DP2]

RaMBaN

Rabbi Moshé Ben Na’hman ou « Na’hmanide » Espagne – Israël 13ème siècle

mardi 27 mai 2008

Pirké Avot - « Quel est l’homme fort ? C’est celui qui maîtrise son penchant »

« Quel est l’homme fort ?

C’est celui qui maîtrise son penchant »

Cette Hala’ha est dédiée à la Refoua Shelema – la guérison complète de ma chère maman Simi Bat Leah, ainsi que pour la Refoua Shelema du Gaon et Tsaddik Rav Morde’haï Tsema’h Ben Mazal Tov (le Rav Morde’haï Eliyahou shalita)

Puisque nous sommes dans la période du ‘Omer, pendant laquelle nous avons l’usage de lire les Pirké Avot (chaque Shabbat) en public – comme tel est l’usage de notre maître le Rav Ovadia YOSSEF shalita – nous allons donc rapporter quelques notions mentionnées dans les Pirké Avot.

Il est enseigné dans les Pirké Avot (chap.4 Mishna 1) :

« Quel est l’homme fort ? C’est celui qui maîtrise son penchant. »

Question

Il aurait été plus juste de dire « Quel est l’homme fort ? C’est celui qui maîtrise le mauvais penchant. ». Le terme « son penchant », peut aussi bien indiqué le Yetser HaTov (le bon penchant) que le Yetser Hara’ (le mauvais penchant). Or, l’individu se doit d’écouter la voix du Yetser Hatov.

Quel est donc ce type de « force » qui réside dans le fait de maîtriser « son penchant » ? N’aurait-il pas été plus juste de dire « le mauvais penchant » ?

Notre maître le Rav Ovadia YOSSEF shalita explique que le Yetser Hara’ (le mauvais penchant) diffère selon les différentes catégories d’individus.

Par exemple, les Talmidé ‘Ha’hamim (les érudits de la Torah) qui s’adonnent à l’étude de la Torah avec assiduité, se verront incités par le Yetser Hara’ à aller s’occuper de Tsedakot (bienfaisance) et de Guemilout ‘Hassadim (pratiquer la bonté) , ou bien à être des membres actifs de la ‘Hevra Kaddisha (le Dernier Devoir). Non pas que le Yetser Hara’ désire que ces Talmidé ‘Ha’hamim pratiquent tout ce bien et qu’ils fassent preuve d’autant altruisme, mais seulement afin qu’ils n’étudient pas la Torah. Tout le but du Yetser Hara’ est d’éloigner leurs pas de l’étude de la Torah, et pour atteindre ce but, il est prêt à utiliser même des Mitsvot comme le ‘Hessed (la pratique du bien).

Les gens riches – qui possèdent les moyens de soulager de leurs détresses, les veuves et les orphelins – se verront incités par le Yetser Hara’ à aller étudier la Torah ou à lire des Tehilim ou autre.

Avec cela, nous pouvons expliquer le terme « son penchant » employé par notre Mishna. Car en effet, non seulement chaque individu possède un Yetser Hara’ particulier, mais qui plus est, il apparaît parfois comme un Yetser Hatov qui incite à faire des Mitsvot.

Mais en réalité, il n’est que LE Yetser Hara’, qui vient pour attirer l’individu vers un chemin qui ne lui correspond pas, et dans lequel, l’individu ne peut exploiter les capacités spirituelles qui lui ont été données.

On raconte que dans la ville de Rofshitz (une petite ville de la région de la Galicie, en Pologne), vivait un homme très riche, réputé pour être avare.

Un soir de Yom Kippour, après la prière de Arvit, quelques nécessiteux se regroupèrent dans un coin de la synagogue pour lire des Tehilim. Le riche avare se joint à eux.

Le Gaon Rabbi Naftali de Rofshitz z.ts.l se trouvait à ce moment là dans la synagogue. Il envoya chercher le riche, qui interrompit sa lecture des Tehilim pour venir près du Rav.

Le Rav lui dit :

« Nous sommes actuellement dans une période d’urgence puisque la Pologne a déclaré la guerre à l’Autriche. Or, nous savons que le gouvernement possède divers corps d’armée. Il y a l’infanterie, le génie et la marine militaire. Quel est ton avis au sujet d’un soldat qui servait dans le génie, mais - sachant qu’il possédait également de grandes aptitudes en tant que commandant de navire militaire - il abandonna son unité pour aller servir dans la marine, et le comble, c’est qu’il se battit avec beaucoup de succès et remporta de nombreuses victoires sur l’ennemi. Selon toi, quelle citation à l’éloge, mérite ce soldat ? »

Le riche répondit au Rav :

« Non seulement ce soldat ne mérite aucune citation à l’éloge, mais de plus, il mérite une sanction, et il a le statut de déserteur. Il est inconcevable qu’un soldat puisse juger de lui-même dans quel corps d’armée doit il servir. Puisqu’il a été affecté au génie, il n’est pas autorisé à abandonner son camp sans en avoir reçu l’ordre explicite des autorités militaires. »

Le Rav demanda de nouveau :

« Et si le contraire se produisait ? Si un soldat de la marine militaire – sachant qu’il est aussi doué pour combattre dans le génie – se lève et galope à cheval jusque derrière les lignes ennemies en faisant des ravages sur son passage, selon toi, quelle citation à l’éloge mérite ce soldat ? »

Le riche répondit :

« Selon moi, ce soldat aussi est qualifiable de déserteur et mérite des sanctions, puisqu’il n’a pas agit selon les ordres de ses supérieurs. Mais pardonnez moi monsieur le Rav, quel rapport y a-t-il entre tes questions et cette sainte soirée qui est celle de Yom Kippour ? »

Le Rav lui répondit :

« Je dois attirer ton attention sur les réponses que tu m’as toi-même donné, et à la lueur desquelles, toi aussi tu es un déserteur, et tu dois - toi aussi - rendre des comptes aujourd’hui, lors de cette sainte journée ! »

Le Riche répondit :

« Comment puis je être un déserteur puisque je ne suis même plus en âge de servir dans l’armée ! Quel rapport peut il y avoir avec moi pour que je sois qualifiable de déserteur ?! »

Le Rav lui dit :

« Saches que dans le Ciel, on a attribué différentes sortes d’armées à Hashem, car le Nom d’Hashem est « Hashem Tsevaot » (le Dieu des armées).

Il y a l’armée des Talmidé ‘Ha’hamim (les érudits de la Torah), il y a l’armée des nécessiteux qui lisent les Tehilim, et il y a aussi l’armée des généreux donateurs.

Voici que toi, tu as mérité que l’on te donne une belle part dans la richesse matérielle, afin de soulager le cœur des opprimés, mais tu ne remplies pas ce que l’on attend de toi, et au lieu de cela, tu va te joindre à un groupe de nécessiteux qui lisent des Tehilim ! C’est la raison pour laquelle, je te qualifie de déserteur vis-à-vis de l’armée dans laquelle Hashem t’as placé, car ce que tu fais n’est pas bon. Tu te dois d’aller dormir sur des coussins et des couvertures de soie et de broderie, dans le repos, et demain matin, lorsque sera effectuée la collecte de fond habituelle, tu devras contribuer généreusement en faveur des nécessiteux, afin que tout le monde apprenne de toi, et que chacun soit motivé à agir de la même façon. Maintenant, lève toi, rentre chez toi et dors paisiblement, et demain, tu observeras tout ce que je t’ai ordonné. »

Le lendemain, avant la lecture de la Torah, le Rav commença une collecte en faveur d’une Yeshiva précise, et il se tourna vers le riche.

Le riche leva la voix et annonça :

« 10 000 roubles ! ».

Tous les membres de l’assemblée furent stupéfaits du don important que le riche venait de faire, car il n’était pourtant pas réputé pour être généreux.

Cette situation provoqua un grand réveil parmi l’assemblée, et chacun contribua de façon généreuse. Cette année fut abondante en délivrances et en consolations.

Il est évident que nos propos sont uniquement tournés vers l’essentiel du service d’Hashem de chaque juif, qui se doit de trouver le chemin qui lui correspond le plus et dans lequel il exploite pleinement toutes ses capacités.

Mais en réalité, chaque juif est tenu de fixer un moment d’étude régulier, afin d’apprendre les lois de la Torah, et afin d’avoir une part directe dans la Torah d’Israël.

Rédigé et adapté par R. David A. PITOUN France 5768 sheelot@free.fr

(à partir des écrits du Gaon Rabbi Ya’akov SASSON shalita)

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lundi 26 mai 2008

« Celui qui n’ajoute pas, se verra retranché, et celui qui n’étudie pas, se condamne à mort »

« Celui qui n’ajoute pas, se verra retranché, et celui qui n’étudie pas, se condamne à mort »

Cette Hala’ha est dédiée à la Refoua Shelema – la guérison complète de ma chère maman Simi Bat Leah, ainsi que pour la Refoua Shelema du Gaon et Tsaddik Rav Morde’haï Tsema’h Ben Mazal Tov (le Rav Morde’haï Eliyahou shalita)

Puisque nous sommes dans la période du ‘Omer, pendant laquelle nous avons l’usage de lire les Pirké Avot (chaque Shabbat) en public – comme tel est l’usage de notre maître le Rav Ovadia YOSSEF shalita – nous allons donc rapporter quelques notions mentionnées dans les Pirké Avot.

Il est enseigné dans les Pirké Avot (chap.1 Mishna 13) :

« Celui qui n’ajoute pas, se verra retranché, et celui qui n’étudie pas, se condamne à mort. »

Explication

Celui qui ne fourni pas d’efforts pour augmenter le service d’Hashem et l’étude de la Torah, se condamne à mort.

Il est nécessaire de clarifier cet enseignement de nos ‘Ha’hamim, car apparemment, la Torah n’ordonne pas un châtiment aussi sévère pour celui qui n’étudie pas la Torah ou qui n’augmente pas la pratique des Mitsvot.

Notre maître le Rav Ovadia YOSSEF shalita explique cet enseignement à partir d’un verset de Mishlé (chap.15) :

« Pour l'homme intelligent, le chemin de la vie se dirige vers les hauteurs; ainsi il évite les bas-fonds de l’abîme. »

En effet, l’homme peut se dire : « Je n’ai pas besoin d’aller au-delà de mon niveau personnel. Il m’est suffisant de respecter ma religion tel que je la respecte actuellement, dans ma naïveté et ma crainte, en restant sur mes positions de sorte à ne pas régresser dans le service d’Hashem, sans pour autant augmenter ma pratique de la Torah. »

La réalité est tout autre.

Si l’homme ne s’efforce pas de s’élever de niveau en niveau, en fixant des moments d’étude de la Torah, de façon quotidienne et régulière, et en augmentant le plus possible en Torah et en Mitsvot, il tombera malgré lui.

Ceci est le sens du verset « Pour l'homme intelligent, le chemin de la vie se dirige vers les hauteurs… » et ceci dans le seul but qu’ « …ainsi il évite les bas-fonds de l’abîme. ».

Si l’homme ne monte pas, il tombe malgré lui.

C’est la raison pour laquelle le Tana nous enseigne : « Celui qui n’ajoute pas, se verra retranché… ». Car il est impossible à l’homme de rester toute sa vie au même niveau.

Notre maître le Rav Ovadia YOSSEF shalita ajoute à cette explication, une histoire qu’il a lui-même entendue de la bouche de son illustre maître, Rabbenou ‘Ezra ATTIE z.ts.l, Rosh Yeshiva de PORAT YOSSEF.

Dans la ville de ‘Halab (Alep) en Syrie, vivait un homme qui craignait Hashem, et qui se nommait Rabbi Aharon. Il fixait chaque jour des moments d’étude de la Torah. En effet, tous les matins, après la prière de Sha’harit, il étudiait « ‘Hok Leisraël » de façon approfondie, en comprenant la Mishna, la Gmara et le Zohar selon ses capacités. Ensuite, il étudiait le Shoul’han ‘Arou’h de façon approfondie, et il ne rentrait chez lui qu’à une heure tardive de la matinée. Il se restaurait avec le « pain matinal » et récitait Birkat Hamazon. Ce n’est qu’ensuite qu’il se rendait à son bureau qui se trouvait dans le centre ville. Rabbi Aharon était expert en diamants et pierres précieuses et il était réputé pour sa droiture et son honnêteté. Son épouse lui faisait la remarque sur le fait qu’il se rendait à son bureau beaucoup trop tard dans la matinée, et d’où viendra alors le secours pour subvenir à leur Parnassa ?!

Mais Rabbi Aharon lui répondait qu’il plaçait toute sa confiance en Hashem, et que par le mérite de la Torah qu’il étudie chaque jour, Hashem subviendra à sa Parnassa dans la tranquillité et non dans la souffrance.

Voici qu’un jour, Rabbi Aharon arriva à son bureau, et trouva un arabe de la ville de ‘Hevron, assis sur le sol à côté de la porte. Rabbi Aharon lui demanda ce qu’il désirait.

L’arabe lui répondit :

« S’il te plait, ouvre ton bureau, et je te dirais ce que je désire. »

Lorsque Rabbi Aharon ouvra le bureau, l’arabe entra et retira son Tarboush (couvre chef traditionnel arabe) qui était constitué de plusieurs Tarboushs, l’un intégré dans l’autre. Mais voici qu’entre 2 Tarboushs, se trouvait un diamant resplendissant. L’arabe le montra à Rabbi Aharon et lui demanda à combien il en estimait le prix.

Rabbi Aharon observa le diamant très minutieusement, et l’examina à la loupe, puis il dit à l’arabe :

« Ce diamant est très précieux, il vaut plus de 100 000 $ ! (à cette époque, le dollar était beaucoup plus élevé qu’aujourd’hui). Je vais me renseigner auprès de collectionneurs de diamants, s’ils désirent l’acquérir et je te rendrai réponse. »

L’arabe lui dit :

« Je suis descendu à tel hôtel, j’attend de tes nouvelles. »

Le lendemain matin, après avoir terminé son étude quotidienne, et après avoir pris son petit déjeuner, Rabbi Aharon se rendit à son bureau. Sur le chemin, il passa devant l’hôtel où était descendu l’arabe de ‘Hevron, et il vit un attroupement à l’entrée de l’hôtel. Rabbi Aharon demanda aux gens ce qui était arrivé. On lui répondit qu’un arabe était arrivé de Palestine (de l’époque), et avait pris une chambre à cet hôtel pour une semaine, sans verser d’avance sur les frais de son séjour. Mais voilà qu’hier soir, il a été frappé de façon subite, d’une crise cardiaque et il est mort. Le propriétaire de l’hôtel a présenté une plainte auprès de la police, et le chef de la police est arrivé à l’hôtel afin de procéder à la vente aux enchères de tous les biens du mort, pour couvrir la dette envers le propriétaire de l’hôtel.

Rabbi Aharon se tenait là, dans l’attente de voir si Hashem allait lui envoyer la réussite ou non.

Le chef de la police commença la vente des vêtements ainsi que du reste des affaires de l’arabe mort.

Lorsqu’on annonça la mise en vente du Tarboush, Rabbi Aharon déclara qu’il était prêt à l’acquérir pour 10 Bishlik (de la petite monnaie).

Un autre homme ajouta 15 Bishlik, mais Rabbi Aharon ajouta à son tour 18 Bishlik.

Personne n’était prêt à ajouter d’avantage pour l’acquisition du Tarboush.

Le chef de la police termina sa vente en criant :

« Une ! Deux ! Trois ! Adjugé ! »

Rabbi Aharon paya la somme et emmena le Tarboush à son bureau.

Il trouva à l’intérieur du Tarboush, le fameux diamant. Il vendit le diamant et s’enrichi considérablement.

C’est justement ce que nos ‘Ha’hamim enseignent au sujet de la récompense de celui qui étudie la Torah :

« …il en consomme les fruits dans ce monde, mais le capital lui est préservé dans l’autre monde. »

A la droite de la Torah se trouve la longévité de la vie, et à sa gauche se trouvent la richesse et les honneurs !

dimanche 25 mai 2008

Se laver à l’eau chaude pendant Yom Tov

Se laver à l’eau chaude pendant Yom Tov

Cette Hala’ha est dédiée à la Refoua Shelema – la guérison complète de ma chère maman Simi Bat Leah, ainsi que pour la Refoua Shelema du Gaon et Tsaddik Rabbi Morde’haï Tsema’h Ben Mazal Tov (le Rav Morde’haï Eliyahou shalita).

Question

Est il permis de se laver à l’eau chaude pendant Yom Tov ?

Décision de la Hala’ha

Lorsque l’eau a été chauffée avant l’entrée de la fête, il est permis de se laver la totalité du corps.

Si l’eau a été chauffée pendant la fête (par le cumulus, par exemple), il est interdit de se laver la totalité du corps, mais il est permis de se laver le visage, les mains et les pieds.

Si l’eau est chauffée au moyen du Doud Shemesh, il est permis de se laver la totalité du corps, même si l’eau a été chauffée pendant Yom Tov.

Tout ceci lorsqu’il s’agit de la salle de bains d’un particulier.

Mais s’il s’agit de bains ou de douches destinés à la collectivité, il est interdit de se laver pendant Yom Tov, même avec une eau chauffée avant Yom Tov ou par le Doud Shemesh pendant Yom Tov.

Cependant, il reste malgré tout permis de se laver avec cette eau le visage, les mains et les pieds.

Sources et développement

Nous avons expliqué précédemment, que même si Yom Tov et Shabbat ont le même statut concernant les interdictions liées aux Mela’hot (travaux interdits pendant Shabbat), il y a - malgré tout – certaines Mela’hot autorisées pendant Yom Tov, à la condition que ces Mela’hot représentent une satisfaction indispensable pour la plupart des gens (Hana-a Hashava Le’hol Nefesh). C’est justement pourquoi il est permis de cuire un aliment pendant Yom Tov, pour les besoins des repas de Yom Tov (puisque manger représente une satisfaction indispensable pour tout le monde), à la condition de ne pas créer une flamme nouvelle pendant Yom Tov, mais de se procurer le feu par une flamme déjà existante avant la fête.

C’est aussi la raison pour laquelle il est permis d’allumer un feu pendant Yom Tov, afin de se réchauffer du froid, puisque cela représente une satisfaction indispensable pour tout le monde (à la condition de ne pas créer une flamme nouvelle pendant Yom Tov, mais de se procurer le feu par une flamme déjà existante avant la fête).

C’est pourquoi il est également permis de chauffer de l’eau pendant Yom Tov (au moyen d’une bouilloire électrique enclenchée avant l’entrée de la fête) afin de se laver le visage, les mains et les pieds, car cela représente une satisfaction indispensable pour tout le monde.

Par contre, il est interdit de chauffer de l’eau pendant Yom Tov (même par le procédé cité) afin de se laver la totalité du corps, car cela ne représente pas une satisfaction indispensable à tout le monde.

Mais cependant, l’interdiction de se laver pendant Yom Tov ne réside pas dans le fait de se laver mais uniquement dans la façon par laquelle l’eau a été chauffée pendant Yom Tov.

Par conséquent, lorsque l’eau a été chauffée avant l’entrée de la fête, il est permis de se laver la totalité du corps, puisque nos ‘Ha’hamim n’ont érigés d’interdit dans ce cas que pour Shabbat (même si l’eau est chauffée avant Shabbat), comme nous l’avons déjà expliqué dans les Hala’hot Shabbat.

En effet, Il est expliqué dans la Gmara Shabbat (39b et 40a) que nos ‘Ha’hamim ont

promulgués un décret selon lequel il est interdit de se laver pendant

Shabbat, à l’eau chaude, aussi bien lorsqu’elle a été chauffée pendant Shabbat

(ce qui constitue déjà une transgression de Shabbat du point de vue de la Torah),

aussi bien lorsqu’elle a été chauffée avant Shabbat.

La Gmara explique que les responsables des bains publics n’étaient pas toujours

dignes de confiance au niveau de la Hala’ha, et lorsqu’ils n’avaient plus assez

d’eau chaude chauffée avant Shabbat, ils n’hésitaient pas à profaner Shabbat en

chauffant de l’eau, pour ne pas perdre de clients, en prétendant qu’il s’agissait

d’une eau chauffée avant Shabbat. Lorsqu’ils se sont rendu compte de cette

transgression et de cette supercherie, nos ‘Ha’hamim ont donc instaurés qu’il est

désormais interdit de se laver à l’eau chaude, même si elle a été chauffée avant

Shabbat.

De même, il est permis de se laver la totalité du corps pendant Yom Tov, avec de l’eau chauffée pendant Yom Tov au moyen du Doud Shemesh.

Tout ceci uniquement dans la salle de bain d’un particulier, mais dans des bains publics, ou dans des douches qui se trouvent à l’intérieur d’un internat, on ne peut permettre de se laver pendant Yom Tov avec une eau chauffée pendant Yom Tov, même s’il s’agit de se laver uniquement le visage, les mains et les pieds.

En effet, dans ce contexte, le décret de nos ‘Ha’hamim reste en vigueur puisque les responsables des bains publics dédaignaient l’interdiction et chauffaient de l’eau dans des conditions interdites.

En conclusion

Il est permis de se laver la totalité du corps pendant Yom Tov, avec de l’eau chauffée avant Yom Tov, ou avec de l’eau chauffée par le Doud Shemesh même pendant Yom Tov lui-même.

Mais ce Din n’est valable que dans la salle de bain d’un particulier, et non lorsqu’il s’agit de bains ou de douches publics.

S’il s’agit d’une eau chauffée par un cumulus enclenché avant l’entrée de la fête, et qui continue à fonctionner pendant Yom Tov, il est interdit de se laver la totalité du corps pendant Yom Tov, mais il est permis d’utiliser cette eau pour se laver le visage, les mains et les pieds.

Rédigé et adapté par R. David A. PITOUN France 5768 sheelot@free.fr

(à partir des écrits du Gaon Rabbi Ya’akov SASSON shalita)

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jeudi 22 mai 2008

Bar Yo’haï - la véritable joie

Bar Yo’haï

la véritable joie

Ce Dvar Torah est dédié à la Refoua Shelema – la guérison complète

de ma chère maman Simi Bat Leah

« Bar Yo’haï ! Sois heureux car tu as reçu l’onction, par l’huile d’allégresse des tes compagnons. » (Extrait du célèbre chant « Bar Yo’haï)

Avant d’expliquer ce chant, nous devons nous pencher sur un verset des Tehilim chap.48 – 8) :

« Tu aimes la justice et tu détestes l’iniquité, et c’est pourquoi, Hashem ton Dieu te donne l’onction, par une l’huile d’allégresse des tes compagnons. »

Le RaDaK explique : Tout le monde s’est remplie d’allégresse lorsque tu as reçu l’onction par Hashem.

Le Metsoudat David explique de façon similaire : lorsque tu recevras l’onction par l’huile, afin de régner sur le peuple, tu bénéficieras de l’allégresse de tes compagnon, car tout le monde te désirera.

Le MALBIM explique aussi : tes amis te donneront l’onction avec de l’huile d’allégresse, car ils se réjouiront de ta réussite.

Cependant, il semble que l’on peut expliquer différemment.

En effet, Rashi nous a déjà devancé en précisant que tout terme de grandeur, est accompagné de la notion de l’onction, à l’instar des rois d’Israël qui recevaient l’onction royale.

L’onction par l’huile indique donc une certaine grandeur.

Mais il existe différends types de grandeur :

L’huile de la royauté ; l’huile de la richesse ; l’huile des honneurs.

Mais au dessus de toutes ces huiles, il y a celle de l’allégresse.

Comme nous le dit le roi David :

« Je me réjouis de Tes paroles, comme quelqu’un qui trouve un grand butin. »

Rashi explique ce verset en disant : Je me réjouis de l’une de Tes paroles – lorsque je parviens à la comprendre – même si elle semble obstruée.

Le RaDaK explique également ainsi : je me réjouis de l’une de tes paroles, lorsque je la comprend, comme un homme qui a trouvé un grand butin.

Nous voyons donc que la notion de joie et d’allégresse est relative au fait de replacer dans leur authenticité, des choses qui paraissent floues.

Voici donc le sens de la notion de l’huile d’allégresse, qui vient indiquer une onction de grandeur, dans le domaine des connaissances de la Torah, et de sa parfaite maîtrise, même dans le domaine des choses qui peuvent paraître floues aux yeux de tous.

C’est donc par cela que le roi David fait l’éloge des Sages de la Torah qui ont reçu l’onction par une huile d’allégresse, ils ont eu le mérite d’accéder aux merveilles de la Sainte Torah.

C’est là toute la particularité du Saint Tana, notre maître Bar Yo’haï (que son mérite nous protège), qui a mérité d’expliquer les choses les plus floues de la Torah, lui, plus que tous les autres Bné Israël, à toutes leurs générations, comme il est stipulé dans les termes du Zohar Ha Kadosh, à plusieurs reprises.

En voici un extrait :

« Cet homme (Rabbi Shim’on Bar Yo’haï) possède un très grand mérite puisque son maître (Hashem) approuve toutes ses paroles, et même l’autorise à diffuser des secrets profonds, qui n’auraient pas été dévoilés, pas même aux Anges du Service Divin. » (Tome 1 – page 22b)

Voilà donc ce que nous chantons lors de la Grande Hilloula « Bar Yo’haï ! Sois heureux car tu as reçu l’onction… » - Sois heureux car tu as reçu l’onction de la grandeur, par ton Dieu, et pas vers une grandeur matérielle, en richesse ou en honneur, mais plutôt vers la grandeur spirituelle de la connaissance de la Torah et de ses merveilles.

C’est le sens de la fin de cette phrase « … par l’huile d’allégresse des tes compagnons », ce qui indique que ton onction est celle de la grandeur qui réside dans la connaissance des secrets de la Torah, sur laquelle il est dit : « Je me réjouis de Tes paroles, comme quelqu’un qui trouve un grand butin. »

Cette grandeur de la connaissance de la Torah, vient de tes compagnons qui ont approuvés tes enseignements, et t’on couronnés en tant que le « Lion de l’assemblé », et ont diffusés tes enseignements pour toutes les générations à venir.

Bar Yo’haï ! Que soit heureuse celle qui t’a enfanté, et que soient heureux ceux qui pénètrent tes secrets !

Que ton mérite nous protège, nous, ainsi que tous nos frères Israël. Que vienne rapidement notre juste Mashia’h, avec botre prohète Eliyahou. Amen.

Shabbat Shalom

Rédigé et adapté par R. David A. PITOUN France 5768 sheelot@free.fr

(Selon les écrits du Rav Avraham BEN ‘HAÏM shalita. Jérusalem.)

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