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le plus grand décisionnaire de notre génération,
le Rav Ovadia YOSSEF Shalita.

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lundi 19 mai 2008

« Veille à ne pas te laisser brûler par la braise des Sages »

« Veille à ne pas te laisser brûler par la braise des Sages »

Cette Hala’ha est dédiée à la Refoua Shelema – la guérison complète de ma chère maman Simi Bat Leah

Puisque nous sommes dans la période du ‘Omer, pendant laquelle nous avons l’usage de lire les Pirké Avot (chaque Shabbat) en public – comme tel est l’usage de notre maître le Rav Ovadia YOSSEF shalita – nous allons donc rapporter quelques notions mentionnées dans les Pirké Avot.

Il est enseigné dans les Pirké Avot (chap.2 Mishna 15) :

« Réchauffe toi auprès du feu des Sages, veille à ne pas te laisser brûler par leur braise, car leur morsure est aussi redoutable que celle du renard, leur piqûre est aussi douloureuse que celle du scorpion, leur murmure est aussi fulgurant que celui d’un ange, et toutes leurs paroles sont comme des braises ardentes. »

Cet enseignement vient nous mettre en garde contre tout comportement de manquement envers les Talmidé ‘Ha’hamim (les érudits en Torah).

Toute personne qui manque de respect envers un Talmid ‘Ha’ham, s’expose très fortement à un châtiment très lourd.

Même s’il y a une grande Mitsva à respecter – de façon générale - toute personne qui étudie la Torah, malgré tout, l’essentiel de ce respect s’adresse aux véritable Talmidé ‘Ha’hamim.

On raconte qu’il y a environ 200 ans, un homme du nom de Rabbi Moshé de la ville de KORITZ, et ses enfants, Rabbi Shemouel Abba et Rabbi Pin’hass – qui étaient des imprimeurs hautement qualifiés (car leur père avait été lui aussi imprimeur de métier) – prirent l’initiative d’ouvrir une imprimerai dans la ville de Slowita (Russie), et d’y imprimer l’intégralité du Talmud, dans une édition de luxe, comme il est dit : « IL est mon Dieu, et je l’embellirai… » Embellie toi devant LUI, dans les Mitsvot (Gmara Shabbat 133b)

Lorsque Rabbi Moshé et ses enfants entamèrent ce saint travail, ils consultèrent les Grands de la Génération, afin qu’ils leur accordent leur approbation par une lettre manuscrite dans laquelle il serai stipulé que durant les 10 premières années après la publication du Talmud par les éditions de Slowita, nul ne serai autorisé à imprimer de nouveau le Talmud, car il y a aurai là une transgression de la loi de Massig Guevoul (empiéter sur le domaine d’autrui).

Les Rabbanim approuvèrent et acceptèrent de signer un tel document, donnant l’exclusivité durant une période de 10 ans, aux éditeurs de Slowita.

Parmi les Grands de cet génération, se trouvaient le Gaon Rabbi ‘Akiva IGUER, ainsi que l’auteur du ‘Hatam Sofer , et d’autres Rabbanim…

C’est ainsi que Rabbi Moshé et ses enfants eurent le mérite d’imprimer tout le Talmud durant 5 ans, dans des éditions de prestige. De nombreux clients sautèrent sur l’occasion d’acheter un Shass (le Talmud) aussi luxueux. En l’espace de quelques années à peine, la quasi totalité des exemplaires édités, furent vendus.

En 5594 (1834), Rabbi Moshé et ses enfants envisagèrent de rééditer de nouveau le Talmud dans leur imprimerie.

Mais ils apprirent qu’un autre imprimeur du nom de Rabbi Mena’hem MANN, de la ville de Vilna – le père de la célèbre famille REEM (l’édition du Talmud dans laquelle nous étudions de nos jours, est l’édition de cette famille) avait lui aussi entreprit - avec ses associés de la ville de Horodna – d’éditer le Talmud dans la ville de Vilna, et cela, bien que le délai des 10 années d’exclusivité sur les droits d’impression du Talmud, n’avait pas encore expiré.

Les éditeurs de Slowita se tournèrent vers les Grands de la génération – parmi lesquels se trouvait le Gaon Rabbi ‘Akiva IGUER – en suggérant que les Rabbanim proclament un interdit sur les éditeurs de Vilna– en se basant sur le premier accord des droits d’exclusivité – afin qu’ils ne s’avisent pas d’éditer le Talmud, tant que le délai des 10 années n’avait pas expiré.

Le Gaon Rabbi ‘Akiva IGUER – dont les décisions Hala’hic étaient suivies par l’ensemble des communautés d’Europe de l’Est à cette époque – après avoir pris connaissance des revendications des deux parties, trancha la Hala’ha.

Selon sa décision - compte tenu du fait que les éditeurs de Slowita avaient quasiment écoulés leur stock d’éditions du Talmud, et compte tenu également que les éditeurs de Vilna étaient prêts à racheter tous les derniers exemplaires édités par Slowita, qui restaient - les éditeurs de Slowita ne pouvaient donc pas empêcher l’impression à Vilna, et la famille REEM était autorisée à imprimer de nouveau le Talmud à Vilna, pour le prestige de la Torah.

Il y eu certes quelques Rabbanim qui donnèrent raison aux éditeurs de Slowita, mais les paroles du Gaon Rabi ‘Akiva IGUER firent pencher la balance au profit des éditeurs de Vilna.

Mais Rabbi Moshé et ses enfants – les éditeurs de Slowita – voyant qu’il y avait malgré tout quelques Rabbanim de leur côté - firent l’erreur de suivre le conseil de gens mal attentionnés, et diffusèrent publiquement qu’il ne fallait pas se fier à la décision du Gaon Rabbi ‘Akiva IGUER, qui autorisait les éditeur de Vilna à imprimer le Talmud. Ils prétextèrent que le Rav était très âgé (il avait plus de 70 ans), et que tous ses actes étaient régentés par son fils – le Gaon Rabbi Shelomo IGUER – qui influençait son père dans toutes ses décisions Hala’hic.

Lorsque le Gaon Rabbi ‘Akiva IGUER entendit tout cela, il entra dans une très grande colère, et de tels propos le sortirent de son humilité, pour l’honneur de la Torah, puisque l’on prétendait qu’il avait été influencé à trancher contre la volonté de la Torah, et aussi à cause de la grande discorde que ces évènements provoquèrent.

Le Gaon Rabbi ‘Akiva IGUER exprima donc son avis de façon très claire à travers une lettre (datée du 4 Tevet 5596 – 1836) dont voici les termes :

« …mon cœur gémit en constatant l’effronterie et l’insolence des éditeurs de la ville de Slowita, dont les propos sont insultant, non seulement envers mon fils le Gaon qui – selon leurs dires - influe dans mes décisions, mais aussi envers moi-même, puisque selon eux, je suis si vulnérable que l’on peut m’inciter à trancher de façon contraire au Din. Alors qu’en réalité, sur tous les documents d’approbation que m’ont fais parvenir les éditeur de Slowita, je n’en ai trouvé aucun de concret qui puisse leur donner gain de cause, pas le moindre, et puisqu’ils veulent se comporter avec dureté, je ne leur pardonne pas du tout leur attitude, car il est impossible de pardonner l’humiliation de la Torah. ‘Akiva Ben Moshé GINZ. Fin de citation.

Le Rav se plaça fasse au Aron Ha Kodesh, à la synagogue, et déclara avec peine et tristesse :

« Maître du Monde ! C’est Ta Torah que j’étudie ! Et c’est selon Ta Torah que je tranche ! Même si je pardonne le manquement à mon respect, toi, tu ne peux pardonner le manquement au respect de la Torah !! »

Cette phrase eu des conséquences dramatiques !

En effet, à cette même époque, un ouvrier de l’imprimerie de Slowita – dans un moment d’ivresse et d’égarement - se pendit à l’intérieur de l’imprimerie.

L’Europe de l’Est était marquée à cette époque par la présence du mouvement des Maskilim – des juifs intellectuels laïcs qui désiraient réformer la Torah, sous prétexte de modernité d’esprit. L’existence d’une imprimerie juive où l’on imprimait des livres sacrés ne pouvait que déranger les Maskilim, et c’est pourquoi, ils utilisèrent la mort accidentelle de cet ouvrier, pour colporter des mensonges auprès des autorités. C’est le juif renégat, le maudit Michael BENDERSKY (que le nom des impies moisisse !), connu pour sa haine du peuple d’Israël, qui alla faire de la délation devant le chef de la police à Saint-Pétersbourg, et il mit la responsabilité du meurtre sur les éditeurs de Slowita. Deux autres juifs renégats de Saint-Pétersbourg ajoutèrent sur ce chef d’inculpation, que les éditeurs de Slowita imprimaient leurs ouvrages sans l’autorisation de la censure qui contrôlait tous les écrit imprimés dans le pays, et que c’est justement parce que cet ouvrier avait l’intention de les dénoncer que les éditeurs l’avaient tué.

Les autorités russes virent une belle occasion d’exprimer une fois de plus toute leur haine à l’égard d’Israël, et s’empressèrent donc d’arrêter les frères éditeurs (leur père était trop âgé pour être emprisonné), avec une enquête très poussée, chaque jour, durant 3 années qu’ils passèrent en prison en compagnie de gens de la pire espèce, et en subissant les pires souffrances. En définitif, une cruelle sentence fut rendue par le Tribunal russe, et selon cette sentence, les frères furent condamnés à passer entre deux rangées de soldats armées de bâtons, et devront recevoir chacun 1 500 coups de bâtons. S’ils restent en vie, ils devront partir en exil en Sibérie à perpétuité.

Cette cruelle sentence fut exécutée la veille de Rosh ‘Hodesh Elloul 5599 (1839).

On disposa sur une grande place, deux rangées de soldats, l’une face à l’autre, et chaque rangée était constituée de 250 soldats armés de bâtons. Chacun des frères accusés devait passer 3 fois entre les deux rangées, et recevoir les coups et les flagellations. Les policiers s’approchèrent de l’un des frères et le déshabillèrent jusqu’à le laisser torse nu, en ne lui laissant que sa Kippa, puisque c’était là sa dernière requête que les autorités russes lui accordèrent. Dans un murmure, il confia son souffle à son Dieu, les mains attachées, le corps dénudé, il donna son dos aux frappeurs.

Les bâtons se levèrent et se baissèrent en frappant son dos nu. Soudain, il s’arrêta de marcher alors que les bâtons continuaient de la frapper. Sa Kippa blanche venait de tomber de sa tête. Il ne pouvait pas la ramasser puisqu’il avait les mains attachées, mais il ne voulait pas non plus marcher la tête nue. A ce moment là, le bâton de l’un des soldats lui frappa l’œil droit, ce qui lui laissa une cataracte, le restant de ses jours. L’un des soldats compris ce qui se passait, ramassa la Kippa et la replaça sur la tête du supplicié. Il continua à marcher entre les deux rangées de soldats 3 fois et resta en vie. Après l’avoir emmener à l’hôpital, on fit passer le deuxième frère, qui reçut lui aussi 1 500 coups de bâtons.

Ce drame activa la fin de leur père, et il décéda en 5600 (1840).

Après d’importantes tentatives de la part des Hassidim des villes de Koritz et de Slowita, les frères reçurent une « grâce » impériale du maudit Tsar Nicolaï 1er (que le nom des impies moisisse !). La sentence d’exil en Sibérie fut commutée en emprisonnement à vie, à Moscou. Ce n’est qu’après la mort du Tsar Niocolaï (que son nom soit effacé !), lorsqu’ Alexandre II monta sur le trône de Russie en 5616 (1846), qu’il libéra les frères.

Les frères éditeurs acceptèrent le Jugement céleste qu’ils avaient subis, en châtiment pour avoir porté atteinte au respect du Gaon Rabbi ‘Akiva IGUER.

Ils répétaient sans cesse – jusqu’à la fin de leurs vies - la Mishna qui enseigne

« Réchauffe toi auprès du feu des Sages, veille à ne pas te laisser brûler par leur braise, car leur morsure est aussi redoutable que celle du renard, leur piqûre est aussi douloureuse que celle du scorpion, leur murmure est aussi fulgurant que celui d’un ange, et toutes leurs paroles sont comme des braises ardentes.»

Rédigé et adapté par R. David A. PITOUN France 5768 sheelot@free.fr

(à partir des écrits du Gaon Rabbi Ya’akov SASSON shalita)

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