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mardi 18 septembre 2007

Hamele’h Hakadosh, Hamele’h Hamishpat

Hamele’h Hakadosh, Hamele’h Hamishpat

Il est enseigné dans la Gmara Bra’hot (12b) :

Rabba Bar ‘Hinana dit au nom de Rav :

Durant toute l’année, nous disons dans la prière « Hael Hakadosh », et « Mele’h Ohev Tsedaka Oumishpat », mais durant les 10 jours, depuis Rosh Hashana jusqu’à Yom Kippour, nous disons « Hamele’h hakadosh », et « Hamele’h Hamishpat ».

Explication : Durant toute l’année, nous terminons la 3ème Bra’ha de la ‘Amida quotidienne, par les termes « Hael Hakadosh » (« le Dieu Saint »), ainsi que la 11ème Bra’ha de la ‘Amida des jours de semaine par les termes, « Mele’h Ohev Tsedaka Oumishpat » (« le Roi qui aime la justice et le jugement »).

Mais durant les 10 jours, depuis Rosh Hashana jusqu’à Yom Kippour, nous modifions ces 2 terminaisons par les termes « Hamele’h hakadosh » (« le Roi Saint »), et « Hamele’h Hamishpat » (« le Roi du jugement »).

Rashi[DP1] explique que durant cette période, Hashem montre sa royauté en jugeant le monde.

Si une personne prie la ‘Amida durant les 10 jours de Teshouva, et qu’au milieu de sa prière, ou même si elle a terminé la ‘Amida, cette personne a le doute si elle a dit « Hael Hakadosh » ou « Hamele’h Hakadosh », dans ce cas là, l’opinion de notre maître le Rav Ovadia YOSSEF shalita est qu’il faut recommencer la ‘Amida depuis le début, puisqu’il est plus que probable que cette personne a dit « Hael Hakadosh », selon son habitude de toute l’année, et dans ce cas, la Hala’ha considère que cette personne n’a pas prier la ‘Amida, puisqu’elle a omis de citer les termes exacts de la prière.

Si cette personne a le doute si elle a dit « Mele’h Ohev Tsedaka Oumishpat » ou « Hamele’h Hamishpat » :

§ si elle se trouve au milieu de la ‘Amida, elle ne reprend qu’à partir de la Bra’ha de « Hashiva Shofetenou » et continue jusqu’à la fin

§ si elle a terminé la ‘Amida, elle recommence depuis le début. (selon la décision Hala’hic de MARAN[DP2] dans le Shoul’han ‘Arou’h Ora’h ‘Haïm chap.582 parag.1)

Si une personne a dit par erreur « Hael Hakadosh », et qu’elle s’est corrigé immédiatement en disant « Hamele’h Hakadosh », c'est-à-dire avant que ne s’écoule le laps de temps que l’on appelle « TO’H KEDE DIBOUR » qui représente le temps qu’il faut pour dire « SHALOM ‘ALE’HA RABBI », environs 2 secondes, cette personne est quitte et ne doit pas recommencer la ‘Amida du début.

De même pour la Bra’ha de « Hashiva Shofetenou », si une personne a dit par erreur « Mele’h Hoev Tsedaka Oumishpat », et qu’elle s’est corrigé immédiatement en disant « Hamele’h Hamishpat », c'est-à-dire avant que ne s’écoule le laps de temps que l’on appelle « TO’H KEDE DIBOUR », cette personne est quitte, et ne doit pas reprendre la ‘Amida depuis le début de la Bra’ha de « Hashiva Shofetenou », mais simplement poursuivre jusqu’à la fin.

Si une personne a dit par erreur « Hamele’h Hamishpat », mais ne s’est pas corrigé TO’H KEDE DIBOUR, et se rend compte de son erreur avant d’avoir terminé la ‘Amida, elle ne reprend pas du début de la ‘Amida, mais seulement depuis la Bra’ha de « Hashiva Shofetenou » et poursuit jusqu’à la fin.

Mais si cette personne se rend compte de son erreur après avoir terminé la ‘Amida, c'est-à-dire après avoir dit le dernier IHYOU LERAYTSON IMRE FI, même si elle n’a pas encore reculé, cette personne doit reprendre sa ‘Amida depuis le début.

Les Ashkenazim, conformément à l’opinion du RaMA[DP3] dans le Shoul’han Arou’h Ora’h ‘Haïm chap.118, n’ont pas la tradition de reprendre la ‘Amida en cas d’erreur sur Hamele’h Hamishpat, aussi bien quand on s’en rend compte au milieu de la ‘Amida, aussi bien quand on s’en rend compte après avoir terminé la ‘Amida.

La raison réside dans le fait que même si on a dit la formule habituelle « Mele’h Ohev Tsedaka Oumishpat », nous avons mentionné la Royauté (Mele’h) et le jugement (Mishpat).

Même pour un Juif Sefarade, qui doit reprendre la ‘Amida même dans le cas d’une erreur sur « Hamele’h Hamishpat » comme nous l’avons expliqué plus haut, il est bon qu’avant de reprendre sa ‘Amida du début, il émette la condition suivante :

« Si je suis réellement tenu de reprendre la ‘Amida, je prie en tant qu’obligation, mais si je ne suis pas tenu de reprendre la ‘Amida, qu’elle soit considérée comme NEDAVA (une prière offerte à Hashem) ».

La différence entre « Mele’h Ohev Tsedaka Oumishpat » (« le Roi qui aime la justice et le jugement »), et « Hamele’h Hamishpat » (« le Roi du jugement »), est que « Mele’h Ohev Tsedaka Oumishpat » veut dire qu’Hashem aime le fait que nous nous comportons dans le chemin de la justice et du jugement, alors que « Hamele’h Hamishpat » veut dire qu’Hashem lui-même rend le jugement dans le monde.

Rédigé et adapté par R. David A. PITOUN France 5768

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[DP1]RaSHI Rabbi Shlomo ITS’HAKI France 11ème siècle

[DP2]Maran ou « Notre maître » en araméen. Rabbi Yossef Karo, 16ème siècle, Espagne – Israël, l’auteur du Beit Yossef et du Shoul’han Arou’h

[DP3]RaMA Rabbi Moshé ISSERLEISS Pologne 16ème siècle, opinion Hala’hic principale pour les Ashkenazim

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