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mercredi 25 juin 2008

Placer un plat, la veille de Shabbat, sur des brûleurs à gaz ou sur une plaque électrique.

Placer un plat, la veille de Shabbat, sur des brûleurs à gaz ou sur une plaque électrique.

Cette Hala’ha est dédiée à la Refoua Shelema – la guérison complète de ma chère maman Simi Bat Leah, ainsi que pour la Refoua Shelema du Gaon et Tsaddik Rabbi Morde’haï Tsema’h Ben Mazal Tov (le Rav Morde’haï Eliyahou shalita)

Question

A-t-on le droit de placer- la veille de Shabbat – un plat sur des brûleurs à gaz ?

Quel est le Din pour une plaque électrique ?

Décision de la Hala’ha

Il est permis de placer avant l’entrée de Shabbat, sur des brûleurs à gaz, un plat qui n’a pas suffisamment cuit, afin qu’il termine sa cuisson pendant Shabbat, mais il est bon de placer auparavant une tôle de métal sur les brûleurs, afin de faire interruption entre la marmite et les brûleurs.

Il est permis de placer, la veille de Shabbat, sur une plaque chauffante électrique, un plat qui n’a pas suffisamment cuit, et cela, même sans tôle de métal.

Tout ceci ne concerne que le fait de placer des plats avant Shabbat. Par contre, le fait de placer des plats pendant Shabbat entraîne des détails Halah’ics qui seront développés – si D. veut - dans les prochaines Hala’hot.

Sources et développement

Nous apprenons d’une Mishna du traité Shabbat (36b) que nos maîtres ont interdis de placer- la veille de Shabbat (avant l’entrée de Shabbat)- sur les fourneaux de l’époque, une marmite contenant un plat cuisiné, à cause de la crainte d’en arriver à attiser les braises (en les retournant) pendant Shabbat, dans le but d’activer la cuisson du plat.

Ils n’ont permis de placer sur le feu, la veille de Shabbat, un plat cuisiné, que seulement lorsqu’on a « racler » (Garouf), c'est-à-dire sortit toutes les braises du fourneau le veille de Shabbat, et là, il n’y a plus à craindre d’en arriver à attiser les braises.

Ou bien encore, lorsqu’on a « couvert » (Katoum) c'est-à-dire couvrir les braises avec de la cendre la veille de Shabbat, ce qui procure un signe distinctif qui permet de veiller à ne pas attiser les braises pendant Shabbat, et il n’y a donc plus à craindre que l’on en vienne à attiser.

Il existe une Ma’hloket dans la Mishna sur ce Din.

En effet, selon ‘Hanania, toute l’interdiction ne concerne que le fait de ramener pendant Shabbat un plat sur un feu découvert, dont on n’a pas racler ou couvert les braises, ce qui peut représenter un risque d’augmenter le feu en attisant les braises, ou cela peut être assimilable à un geste de cuisson (Mi’hzé Kemevashel). Par contre, cette interdiction ne concerne pas le fait de placer un plat la veille de Shabbat (même s’il n’est pas suffisamment cuit) sur un feu découvert, même si l’on n’a pas racler ou recouvert les braises.

En contre partie, les ‘Ha’hamim opposés à l’opinion de ‘Hanania (Rabbanan De’Hanania) exigent que l’on racle ou que l’on recouvre de cendres les braises du fourneau, même pour avoir le droit d’y placer - depuis la veille de Shabbat - un plat qui n’a pas suffisamment cuit.

De très nombreux Rishonim (décisionnaires de l’époque médiévale), tranchent selon l’opinion de ‘Hanania, et considèrent que lorsque les braises du fourneau n’ont été ni raclées, ni recouvertes de cendres avant Shabbat, l’interdiction concerne uniquement le fait de ramener pendant Shabbat un plat sur un tel feu. Mais permettent totalement d’y placer avant Shabbat un plat qui n’a pas suffisamment cuit.

Parmi ces Poskim : Rashi ; Rabbenou ‘Hananel ; Rav Sherira GAON ; Rav Haï GAON ; Rav Tsadok GAON ; le Rashba ; Rabbenou TAM ; l’auteur du Or Zaroua’ ; l’auteur du Hala’hot Guedolot ; le Raaveya ; l’auteur du Sefer HaTerouma ; l’auteur du SaMaK ; l’auteur du SaMaG ; le MaHaRaM ; l’auteur du Hagahot Maïmoniot ; le Rytba ; le RaN ; Rabbenou Isha’ya, l’auteur du Maor (Rabbenou Zera’hya HaLevi) ; l’auteur du Or’hot ‘Haïm ; l’auteur du Shibolé Haleket ; le Rosh ; et d’autres… Au total, plus de 20 Poskim Rishonim qui autorisent de placer un plat avant Shabbat, sur un feu dont on n’a ni raclé, ni couvert les braises.

Mais d’autres Rishonim tranchent selon l’opinion des ‘Ha’hamim opposés à l’opinion de ‘Hanania, et considèrent que lorsque les braises du fourneau n’ont été ni raclées, ni recouvertes de cendres avant Shabbat, l’interdiction concerne aussi bien le fait de ramener pendant Shabbat un plat sur un tel feu, aussi bien le fait d’y placer avant Shabbat un plat qui n’a pas suffisamment cuit.

Parmi ces Poskim : le RIF ; le RaMBaM ; le RaMBaN ; Rav A’haï GAON dans sa Sheiltout ; Rav Yehouda El Bartseloni ; le Meïri ; Rabbenou Yona. Au total, 7 Poskim qui adoptent la même position Hala’hic.

MARAN cite cette importante Ma’hloket dans le Shoul’han ‘Arou’h (O.H chap.253 parag.1), sous forme de Stam Veyesh (le 1er avis cité de façon anonyme, et le 2ème cité sous forme de « Certains disent… »). Dans ce paragraphe, le Stam (l’opinion citée de façon anonyme) représente l’opinion qui interdit, et le Yesh (l’opinion citée sous forme de « Certains disent … ») représente l’opinion qui autorise.

Or, selon les règles d’interprétation du Shoul’han ‘Arou’h (les Klalim), chaque fois que MARAN cite 2 avis : un sous forme de Stam, et l’autre sous forme de Yesh, MARAN pense lui-même comme le Stam.

Ceci nous mène à la conclusion que MARAN interdit lui aussi - lorsque les braises du fourneau n’ont été ni raclées, ni recouvertes de cendres avant Shabbat – d’y placer avant Shabbat un plat qui n’a pas suffisamment cuit.

De notre époque, il existe les brûleurs à gaz.

Quel serait le Din si l’on y placerai avant Shabbat un plat qui n’a pas suffisamment cuit ?

Selon l’opinion de MARAN et des Rishonim selon lesquels il tranche, ce serai totalement interdit, car il y a risque d’augmentation de la flamme pendant Shabbat, alors que selon les nombreux autres Rishonim, ce serai permis.

L’auteur du Min’hat Cohen (Mishmeret HaShabbat chap.5 section 5) fait remarquer que MARAN serai revenu sur son avis au chapitre 254 paragraphe 4. Selon le Min’hat Cohen, il n’y aurait donc pas d’interdiction – même selon l’opinion de MARAN – de placer avant Shabbat sur un feu découvert, un plat qui n’a pas suffisamment cuit.

Sur le plan Hala’hic, notre maître le Rav Ovadia YOSSEF shalita tranche qu’étant donné qu’à l’époque de nos maîtres – lorsqu’ils ont décrété cette interdiction – une telle crainte d’augmenter le feu en tournant le bouton, n’existait absolument pas, cela ne rentre pas du tout dans le cadre du décret de nos maîtres. Notre maître apporte d’autres arguments pour autoriser.

Par conséquent, notre maître le Rav shalita écrit que selon le strict DIN, il est permis de placer la veille de Shabbat sur des brûleurs à gaz, un plat qui n’a pas suffisamment cuit, afin qu’il poursuive sa cuisson pendant Shabbat.

Cependant, il est bon de s’imposer la ‘Houmra (la rigueur) de placer auparavant sur les brûleurs, une tôle de métal ou autre, qui fera interruption entre le feu et la marmite. Dans ces conditions, cela s’apparente à un fourneau - de l’époque de nos maîtres – dans lequel on aurait recouvert les braises de cendres, et de cette façon, nous pouvons permettre beaucoup plus largement le fait de placer un plat cuisiné sur des brûleurs à gaz.

Nous pouvons déduire de là que lorsqu’il s’agit d’une plaque chauffante électrique, où aucun feu n’est visible, et qui est recouverte de métal depuis sa fabrication, son statut est donc celui d’un « fourneau dans lequel on a raclé les braises ou dont les braises sont recouvertes de cendres » (Kira Gueroufa OuKetouma). Il est donc permis d’y placer la veille de Shabbat un plat cuisiné, comme le ‘HAMIN, afin qu’il termine sa cuisson pendant Shabbat, et il n’y a aucune obligation de placer une tôle de métal sur la plaque chauffante électrique puisque - de toutes façons – le feu de la plaque chauffante est déjà recouvert par le métal. (C’est ainsi que tranche également le Gaon Rabbi Moshé FEINSTEIN z.ts.l). D’autres arguments pour permettre ont été rapportés longuement dans les livres des Poskim.

Certains s’imposent malgré tout la ‘Houmra – même sur une plaque chauffante électrique – de placer au préalable une tôle de métal qui fera interruption entre la marmite du plat cuisiné et la plaque chauffante. Mais cependant, selon le strict DIN, on peut permettre de façon évidente, même sans tôle de métal.

Tout ceci ne concerne que le fait de placer des plats avant Shabbat. Par contre, le fait de placer des plats pendant Shabbat entraîne des détails Hala’hics qui seront développés – si D. veut - dans les prochaines Hala’hot.

Rédigé et adapté par R. David A. PITOUN France 5768 sheelot@free.fr

(à partir des écrits du Gaon Rabbi Ya’akov SASSON shalita)

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